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25 avril 2024

« On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre. » Jean Jaurès – 1859-1914


dimanche 17 février 2013

Le Parti socialiste a toujours soutenu ou conduit les aventures militaires de l’impérialisme français.

De 1945 à 1958, ses dirigeants ont été impliqués dans toutes les répressions et toutes les guerres (Madagascar, Vietnam, Algérie) destinées à maintenir par la force l’empire colonial de la France.

En novembre 1956, c’est le socialiste Guy Mollet qui, avec les britanniques et les israéliens, organise une expédition punitive contre l’Égypte coupable d’avoir nationalisé le Canal de Suez.

Revenus au pouvoir en 1981, la politique étrangère des socialistes ne se distingue pas de celle de leur prédécesseurs de droite. En Afrique subsaharienne francophone, continue de prévaloir un soutien inconditionnel aux régimes vassaux de l’impérialisme français comme en témoigne, en août 1983, la décision de Mitterrand d’intervenir militairement au Tchad (opération Manta) en soutien à Hissène Habré.

De 1990 à 1994, Mitterrand est personnellement responsable de l’ingérence militaire au Rwanda qui conduira au génocide où périront plus de 800 000 Tutsis.

Enfin, quand en 1990-1991, les États-Unis entrent en guerre contre l’Irak, il y associe la France.

En 1997, le Parti socialiste revient au pouvoir avec le gouvernement de la « gauche plurielle » dirigé par Jospin en cohabitation avec Chirac. En mars 1999, Jospin appuie la décision de Chirac de participer au bombardement de la Serbie aux côtés des autres forces de l’OTAN puis, en novembre 2001, il approuve l’envoi des premières troupes françaises en Afghanistan.

Aujourd’hui, Hollande pour justifier l’intervention militaire française au nord Mali, affirme la nécessité de l’envoi de troupes pour éradiquer le terrorisme dans l’intérêt de ce pays, de l’Afrique et de la stabilité du monde.

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Ce qu’il dissimule c’est que les organisations islamistes ne disposent de bases au Sahel que parce que leur présence a été favorisée -notamment par les saoudiens et les qataris- pour servir les intérêts des occidentaux et particulièrement ceux des américains.

A la vérité, cette nouvelle conquête coloniale s’inscrit dans la stratégie occidentale visant à contrer la progression de la Chine dans la guerre pour le contrôle des ressources de la planète -particulièrement en Afrique. Il s’agit aussi d’éradiquer toute tentative des peuples du continent de s’affranchir de l’ordre ultra libéral qui leur a été imposé ces dernières années par le FMI et la Banque mondiale.

La lutte contre le terrorisme ne sert qu’à justifier la mise sous tutelle du Mali et de faire main basse sur les ressources naturelles de cette région du monde (notamment des mines d’uranium) dont les multinationales occidentales veulent s’arroger le monopole.

A quoi sert l’armée française ? Voilà une question qui n’encombre guère le débat public. Pourtant, à une moment où l’on ne parle que de discipline budgétaire, il n’est pas superflu de rappeler que l’état consacre 30 milliards d’euros chaque année à l’entretien d’une armée dont les missions sont franchement détestables.

En complicité avec celle des États-Unis, cette armée est, essentiellement, employée à des opérations de combat et de subversion contre des pays qui n’ont souvent comme seul tort que celui de posséder des ressources naturelles convoitées.

La rhétorique républicaine de « défense nationale » est un leurre. La France, par les intérêts de sa classe dirigeante, appartient à la triade impérialiste États-Unis/Europe de l’Ouest/Japon qui n’a de cesse d’assurer ou de consolider sa domination économique et politique sur les pays de sa périphérie.

Au service d ’une telle politique, l’armée se verra toujours confier des missions de police et de répression aux conséquences sanglantes pour les peuples concernés, comme l’ont été hier au Vietnam et en Algérie et comme elles le sont aujourd’hui en Afghanistan, en Libye, en Côte d’Ivoire et au Mali.

Boucau, le 13 janvier 2013

 

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