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16 avril 2024

IRIC. Cameroun: L’honneur définitivement perdu du ministre Jacques Fame Ndongo


IRIC. Cameroun: L’honneur définitivement perdu du ministre Jacques Fame Ndongo

Posted on mar 4, 2015 @ 11:02

Allain Jules

 

FameQuel affront ! La symétrie entre la direction de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) et le ministère de l’Enseignement supérieur relève de l’escroquerie intellectuelle et morale. Un jury a siégé et validé des résultats envoyés au ministère. Ce dernier les a traficoté. Point. M. Tabi, directeur de l’IRIC, n’est donc responsable de rien du tout et, vu les noms, le tribalisme est vite mis hors de cause, ou plutôt anti-Béti puisque le ministre a soustrait 2 Bétis sur la liste initiale. Par conséquent, des éventuels lampistes ne sauraient être accusés à tort…Le devoir de vigilance impose de parler, de crier même. C’est de la-légitime-critique-de-la-politique-de-l’Etat. Aucune accroche racoleuse ne peut passer. La déculottée est de taille. Les remarques ne peuvent pas être empoisonnées, encore moins cauteleuses. Un récit  bidonné ne sonnera que faux.

C’est une rafale de battes de baseball pour une boulette de papier.  Aucune envolée lyrique, même à la hussarde ne devrait (pourrait) sauver le maroquin du ministre. Et même s’il était maintenu à son poste, sa non-démission serait la chose la plus ridicule qui soit tant, le scandale est énorme. Ce qui apparaît ainsi, c’est sa fierté mais aussi son sens de l’honneur. Il l’a bafoué si l’on en croit la UNE du journal Le Jour. Après un tel camouflet, il n’est pas possible que le ministre Jacques Fame Ndongo puisse garder sa place. Ce serait un très mauvais signal envoyé au peuple, surtout lorsqu’on se réclame d’une rectitude morale ou celui d’être un adepte de la moralisation dans la vie publique. Il doit jeter son costume aux orties.

Alors que c’est déjà une insulte à l’IRIC, une institution désormais dévalorisée, voire décatie avec ce scandale, si aucune responsabilité n’est établie, ce serait le début de la chronique annoncée d’une chute. Retentissante.  Sans compter, en plus, le préjudice moral causé aux « recalés », qui ne devraient pas l’être. Les intrigues oiseuses n’ont aucune place dans ce dossier quand un homme a failli. Mais, à contrario, il faut savoir si l’ordre vient d’en haut. C’est improbable, vu les noms des « recalés », inconnus au bataillon, pour le dire trivialement, à moins que certains ne puissent éclairer notre lanterne…

Il n’est pas possible de défendre l’indéfendable, à moins d’être un partisan acharné de la falsification et un aveugle élitiste, hégémoniste, et négationniste de la vérité politique. Si j’étais Jacques Fame Ndongo, je démissionnerai illico presto. Si j’étais son spin doctor, je lui conseillerais de lâcher son tablier. Si j’étais un proche des recalés à tort, je porterai plainte en constituant un collectif. Nous sommes en plein porno-chic, loin de l’éthique. Ce fait divers montre aussi l’inexistence effective d’une opposition fiable et viable. Voilà un sujet qui pourrait l’aider à sortir de l’ornière dans laquelle elle se morfond…S’il n’y a pas de suite, ce serait simplement que, les ethnofascistes qui composent cette opposition se réjouissent du fait que les noms des Bétis comme Fame Ndongo ont été trappés.

On nous cache alors un deal ? Si c’est le cas, le mérite n’existe donc plus et, rien ne servait donc de tirer à boulets rouges sur Monseigneur Tonye Bakot et son scandale de l’Université catholique d’Afrique centrale. Là, tout le monde avait parlé de mérite alors qu’il parlait d’équilibre régional…

Quel pays de loosers !

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