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25 avril 2024

FERGUSSON, MINNEAPOLIS, DALLAS,


10/07/2016

 

Robert Bibeau. Les7duQuébe.com

Sunday, July 10, 2016

 

LE PROLÉTARIAT, MÊME COMBAT

 

Bibeau.robert@videotron.ca Éditeur http://www.les7duquebec.com

 

8.07.2016

L’éditorial est disponible sur le webmagazine http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/ferguson-minneapolis-dallas-proletariat-meme-combat/

Faucon US

Il est totalement faux de prétendre que l’assassinat systématique de citoyens noirs par la flicaille américaine constitue une « bavure », une « erreur » de policiers trop zélés, inexpérimentés ou terrorisés, etc. Ce n’est pas la population américaine qui terrorise la police, c’est la police américaine qui terrorise les prolétaires américains de toute race, de toute couleur et de toute origine. 

 

Plus de 500 citoyens américains sont tombés sous les balles policières depuis janvier 2016, et l’année n’est pas terminée, l’hécatombe se poursuit allègrement, intentionnellement, consciemment, avec l’aval implicite, sinon la recommandation explicite des autorités de répression policière et judiciaire des États-Unis. Aux USA en plus de la peine de mort judiciaire, on applique aussi la peine de mort extrajudiciaire, préventive, répressive, exactement comme l’armée américaine à l’étranger l’applique sur les différents fronts de ses « engagements » agressifs. Kadhafi et Ben Laden en furent deux célèbres victimes… comme d’autres, moins célèbres.

 

Cette politique systématique de répression policière contre les noirs notamment, mais aussi contre les latinos, contre les SDF, contre les Amérindiens, contre les esclaves asiatiques des « sweats shops » de la misère et contre les immigrants clandestins, se fait sans discrimination raciale, contrairement aux mensonges que propage les médias « mainstream ». Cette répression vise non pas telle ou telle race, ethnie ou minorité immigrante, mais cible plutôt la classe sociale prolétarienne et le lumpenprolétariat sacrifié, afin d’offrir des exemples aux populaces locales afin de terroriser. Le message sous-jacent à ces milliers de meurtres policiers est le suivant : « Peuple de misère, prolétaire en colère toujours plus pauvre, ne résistez pas à vos conditions d’exploitation et d’aliénation, sinon nous vous tuerons sans rémission pour terroriser, comme chacun voit faire sur ces vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. »

 

Bref, le meurtre policier de Minneapolis participe d’un plan étatique terroriste visant à effrayer la population américaine en révolte ou en résistance… quelle que soit la race ou la couleur des gens assassinés publiquement sur la rue. Il ne manque que les échafauds sur la grande place des villes assiégées comme au temps du Far West, quand on pendait allègrement les truands trop gourmands.

 

Comme nous l’avons toujours écrit, le prolétariat américain est le plus évolué sur Terre, le prolétariat le plus avancé, celui qui vit sous la dictature capitaliste la plus dégénérée, la plus dépravée, la plus désespérée et la plus dangereuse (dans la position du capital allemand durant la Seconde Guerre mondiale).

 

La situation économique de l’impérialisme américain est catastrophique ce qui oblige le capital yankee à accroitre ses pressions et son exploitation, sur le prolétariat étatsunien, au-delà de l’imagination, et cela simplement pour se maintenir à flot, la tête au-dessus de la crise systémique que les impérialistes US ont perdu aux mains de leurs concurrents (…) étrangers (la Chine notamment, L’Allemagne également, pour la Russie c’est moins évident).

 

Ce que les capitalistes américains viennent d’apprendre, il y a deux ans à Fergusson et hier à Dallas (5 policiers morts et sept blessés) c’est que  le prolétariat américain est armé et dangereux et que s’ils ne se laissent pas enfirouaper  par des fadaises racistes du type: noirs – contre latinos – contre blancs – contre Amérindiens – contre Blank Panthers et autres malversations raciales comme les médias à la solde en propagent – alors la bourgeoisie américaine pourrait être en danger face à la montée de la résistance de classe de tout le prolétariat étatsunien, sans distinction de race ni de couleur. Ce ne sont pas les noirs qui sont visés par les assassinats policiers, ce sont les résistants, les prolétaires en colère. C’est toute la classe prolétarienne qui est visée par ce terrorisme d’État.

 

Mais attention, le prolétariat n’est pas terroriste, ni anarchiste, ni individualiste, et il doit répondre en tant que classe consciente et unie, collectivement solidaire, aux provocations du capital américain disqualifié.

 

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