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20 avril 2024

Le Peti journal de Chris


Le Petit Journal de Chris
info 8/11
8 novembre 2016 à 18:34
chers tous !

trump et voltaire

m’ont inspiré quelques vers

les voici.. avec la bise révolutionnaire :

L’autre jour au fond d’un canyon

Un crotale mordit la clinton

Que croyez-vous qu’il arriva ?

Ce fut le serpent qui creva !

Chris

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EXCELLENT ARTICLE DE 2014 MAIS PLUS ACTUEL QUE JAMAIS :

LE CHAOS S’ÉCLAIRCIT : 

VOICI POURQUOI LES USA UTILISENT L’ISIS POUR CONQUÉRIR L’EURASIE 

PIOTR

https://blogs.mediapart.fr/danyves/blog/030914/le-chaos-s-eclaircit-voici-pourquoi-les-usa-utilisent-l-isis-pour-conquerir-l-eurasie

L’auteur développe là une analyse unique en son genre, comparant les pratiques de premières frappes préventives des USA et de leurs associés à celles des guerres de course menées par les corsaires et les pirates… il y a seulement quelques siècles. Il y aborde notamment les risques d’une troisième guerre mondiale, le Pape, ISIS, les Baptistes, l’Ukraine, la question kurde…

Au XVIe siècle, les pirates et les corsaires semaient la terreur sur les mers

Les corsaires étaient des particuliers (souvent des armateurs), qui engageaient des capitaines habiles dans la navigation, pour poursuivre leurs propres intérêts, en collaboration avec les intérêts politiques d’une puissance, qui leur fournissait, justement, une « lettre de course ». Cette lettre les habilitait à attaquer et à piller les vaisseaux d’autres puissances, sous certaines conditions (en général une guerre).

Les activités des pirates et celles des corsaires étaient pratiquement les mêmes. Seules changeaient les couvertures politiques officielles. Certains corsaires finissaient leur carrière comme pirates, parfois pendus par les mêmes gouvernements qui les avaient engagés.

De fait, les corsaires pouvaient se permettre de faire les choses qu’un État considérait comme politiquement ou économiquement imprudent de faire lui-même.

Les Compagnies commerciales constituaient une variante à bien plus grande échelle, et bien plus organisée. Elles étaient dotées de privilèges, comme la célèbre Compagnie anglaise des Indes orientales, qui, quoique totalement privée (la Couronne anglaise ne possédait pas même une action des Compagnies anglaises), jouissait du nihil obstat [1] [l’autorisation donnée par l’autorité compétente, NdT] pour conduire des guerres et des activités de gouvernement.

« Corsaires » et pirates ont suscité les fantaisies romantiques et libertaires de générations de gens qui, par contre, fronçaient le nez devant les entreprises de leurs mandants.

Aujourd’hui, l’histoire se répète, en pire

Depuis plus de 30 ans, les groupes armés des soi-disant fondamentalistes islamiques constituent une forme encore plus perverse de ces grandes compagnies d’aventuriers, au service de l’Empire étatsunien. Les bases de cette alliance-service furent jetées pendant la Première Guerre mondiale par des gens comme St. John Philby [2] et Gertrude Bell [3], brillants agents anglais parfaitement préparés, qui travaillaient en contact étroit avec les princes saoudiens.

On a vu cette alliance à l’œuvre en Afghanistan dans les années 80, sous la savante conduite criminelle de Zbigniew Brzezinski [4], puis en Bosnie, au Kosovo, en Tchétchénie, en Libye, en Syrie et maintenant en Irak. Il est vraisemblable que son bras long s’étendra jusqu’en Inde, via le Pakistan, et jusqu’au Xinjiang ouighour, en Chine.

L’ISIS, c’est-à-dire l’État Islamique de l’Irak et du Levant (Syrie), est la forme la plus sophistiquée de cette stratégie corsaire. Plus encore qu’Israël [5], l’ISIS est la quadrature du cercle : un État-non-État qui, étant par définition une entité terroriste, a le « droit » d’être en dehors de quelque légalité que ce soit. Les USA ont raison, de leur point de vue, de l’appeler « organisation terroriste » : le soutien politique direct, le soutien organisationnel via l’Arabie saoudite, et, justement, cette définition elle-même, constituent la « lettre de course » que la Superpuissance leur fournit. En d’autres termes, ils ont le droit-devoir d’être des terroristes.

Exactement comme c’était le cas des corsaires jadis, sous le déguisement de « combattants de la liberté » (anti-Assad), ils ont suscité les fantaisies romantiques d’humanistes ingénus (parfois, hélas, ils sont même tombés dans la mortelle toile d’araignée) et de soi-disant internationalistes, dont Jupiter avait décidé la perte. Nous pouvons supposer qu’à présent ils se sentent un peu perdus. Nous, au contraire, nous commençons à voir plus clairement les contours d’un dessin assez précis.

La stratégie des premières attaques, analogue à celle des corsaires avec leurs Guerres de course

Dans les années 80 déjà, la Rand Corporation [6] avait « prévu » que les guerres futures seraient un mixte de conflits stellaires et de conflits prémodernes menés par des entités infra-étatiques. Prévision aisée à faire, puisque la Rand faisait partie du complexe qui était en train de préparer ce scénario.

Cette stratégie s’appuie sur une parfaite logique. En fait, les « guerres des étoiles », menées jusqu’à leurs dernières conséquences, ne peuvent que se transformer en conflits nucléaires. Par contre, la guerre de course, par l’intermédiaire d’entités infra-étatiques, conduite par les USA, après les premiers coups « orthodoxes » portés par l’engeance des Bush et Clinton, a permis à la Superpuissance de lancer cette série de premières attaques (first strikes), qui auraient été très risqués, et donc impossibles, sous forme de guerres orthodoxes entre États, même si la nouvelle attitude nucléaire (New Nuclear Posture [7]) élaborée par les néo-cons sous bush Jr. ne les excluait pas.

La débandade initiale des rivaux stratégiques démontre qu’il y avait là un coup de génie, évidemment criminel. On a même l’impression que ces rivaux préfèrent courir le risque de guerres terroristes infra-étatiques plutôt que celui d’un conflit ouvert avec un adversaire sans scrupules, et de plus en plus agressif, parce que de plus en plus en difficulté. Une difficulté toutefois relative, que nous chercherons à préciser.

Un État-non-État à l’abri de son drapeau noir de pirate

Qu’y a-t-il de mieux pour les USA que d’installer dans le centre névralgique de l’Eurasie (déjà objet des cauchemars et des désirs du conseiller de Carter pour la sécurité, le « prophétique » Zbigniew Brzezinski) un État-non- État, un État-zombie, un être-non-être, une organisation territoriale qui, à l’abri de son drapeau noir de pirate, peut menacer d’actions effroyables tous les États voisins, depuis la Syrie, la Russie, l’Iran, la Chine, les républiques centre-asiatiques, puis, tout au long du corridor qui, à travers du Pakistan, pénètre en Inde et qui, à travers le Xinjiang ouighour, prend la Chine à revers ? Difficile d’imaginer meilleure arme non conventionnelle. Très difficile. C’est un terrible pieu planté au beau milieu de l’Organisation de coopération de Shanghaï.

Mais ce n’est pas tout : même l’Europe peut être menacée (cela n’a-t-il pas déjà été fait ?). Cela peut être utile, si elle se montrait trop récalcitrante face au projet néo-impérialiste états-unien, avec des annexes et des connexions du type du criminel Traité transatlantique de libre-échange (TTIP).

La difficulté où se trouveraient, disions-nous, les USA, ne réside pas dans un éventuel déclin inexorable du pays, selon on ne sait quelles lois géopolitiques ou économiques. En réalité, la difficulté réside dans le système capitaliste même, qui est aujourd’hui encore centré sur les USA, ce qu’on ne peut contester que si l’on pense que le système capitaliste est mesurable en termes de profits, Produit intérieur brut, échanges commerciaux et réserves de devises. Cela compte aussi, mais pas uniquement, parce que le système capitaliste est un système de pouvoir.

De plus, les puissances émergentes ont émergé, pour ainsi dire, « en retard » (il ne pouvait en être autrement), c’est-à-dire que les capacités destructrices militaires, industrielles, écologiques et financières mondiales ont déjà été massivement hypothéquées par un État-continent appelé États-Unis d’Amérique et par ses vassaux. Il est vrai que nous, pays capitalistes occidentaux à capitalisme mûr, ne comptons que pour 1/7e de la population mondiale, mais c’est justement ce qui donne l’inquiétante mesure du problème, puisque nous comptons immensément plus pour ce qui est de la capacité destructrice.

Une totale absence de scrupules

Le réalisateur Oliver Stone et l’historien Peter Kuznick ont fait remarquer, avec beaucoup d’acuité, qu’avec Hiroshima et Nagasaki, les USA ne voulaient pas seulement démontrer qu’ils étaient surpuissants, mais aussi (ce qui encore plus préoccupant) qu’ils n’auraient aucun scrupule dans la défense de leurs intérêts propres : ils étaient prêts à réduire massivement en cendres hommes, femmes et enfants.

Les populations libyennes, syriennes et irakiennes, martyrisées par les corsaires fondamentalistes, sont l’effroyable démonstration de cette absence de scrupules : ces épisodes de génocides par étapes sont accomplis en lieu et place de l’unique extermination nucléaire, jugée trop risquée. Dans ce sens précis, l’ISIS est utilisée comme une arme de destruction massive échelonnée.

En Occident, cette stratégie reste incompréhensible pour la plupart des gens

Il est vrai qu’elle est complexe, parce qu’elle se fonde sur un jeu complexe d’intérêts différenciés, depuis des intérêts purement idéologiques jusqu’à des intérêts purement maffieux. Cela n’en reste pas moins surprenant, parce que, outre que cette stratégie est désormais claire dans ses objectifs (évidemment parce que les USA eux-mêmes les ont éclaircis), elle est, comme on l’a vu, la réédition d’une stratégie connue et bien connue.

Sa perception pouvait être confuse pendant le conflit afghan des années 80. Il pouvait alors être difficile de comprendre la connexion entre choc des cultures, invasion soviétique et naissance de la guérilla islamiste, soutenue et organisée par les USA. Pourtant, certains chercheurs, en petit nombre, il est vrai, et traités comme des excentriques, avaient déjà fait remarquer les connexions entre crise systémique, reaganomics [8], financiarisation, conflits géopolitiques, et la reprise d’initiative néo-impériale des USA après la défaite au Vietnam (combien de fois a-t-on présenté les USA comme fichus !). Je veux parler des chercheurs regroupés dans l’école du « système-monde ».

Il est en tout cas curieux qu’une gauche aussi déterminée dans les années 60 et 70 à lutter pour la défense du prosoviétique Vietnam se soit retrouvée, très peu d’années après, à faire des clins d’œil aux fondamentalistes soutenus par les USA contre une Union soviétique maintenant considérée comme l’Empire à détruire à tout prix.

Les ex-militants de gauche sont devenus des supporters de la nouvelle politique impériale

Avec les Tours jumelles, début de la Troisième Guerre Mondiale par zones dont parle même aujourd’hui le Pape (a-t-il vraiment fallu 13 ans au Vatican pour le comprendre ?), la dérive totale de la gauche était pré-annoncée par un spectaculaire chant du cygne : les énormes manifestations contre les guerres de Bush Jr. et les politiques néo-libérales globalisées. On était sur la bonne voie, car c’étaient là exactement les deux aspects complémentaires du mariage entre argent et pouvoir, mis à nu par la crise systémique. Et pourtant, il a suffi de l’approfondissement de cette crise et de son irruption dans les centres capitalistes occidentaux, puis de l’élection sanctifiée de Barack Hussein Obama, pour faire dérailler tout raisonnement : et des centaines de milliers d’ex-militants ont été transformés en supporters actifs, passifs ou inconscients de la nouvelle politique impériale. Ce n’est pas une exagération : il suffit de comparer les 3 millions de personnes dans la rue à Rome en 2003 contre la guerre contre l’Irak et les 300 (trois cents !) personnes dans la rue à Rome en 2011 contre la guerre contre la Libye.

Mais le pire, c’est que ce n’est pas le résultat d’un programme de conditionnement sophistiqué ! C’est le succès des stratégies de communication introduites en leur temps par le Nazi Goebbels, redistribuées à travers les vieux et les nouveaux médias, avec une variante décisive : non seulement des mensonges gros comme des maisons répétés partout à l’unisson et par tous les médias, mais, en plus, assaisonnés avec les termes et les concepts qui plaisent le plus à la gauche. Si lancer des bombes fait froncer le nez, il suffit de dire qu’elles sont intelligentes ou même humanitaires, voire qu’elles constituent tout bonnement des aides humanitaires.

L’Empire parle alors un langage d’un registre étendu, depuis le registre réactionnaire, jusqu’au registre du progrès technique, social et politique. Ce n’est pas vraiment une nouveauté, mais sa cible est une société en voie de désarticulation, à cause de la crise toujours plus féroce, abandonnée et même trahie par les intellectuels et les politiciens auxquels elle s’était confiée, et où, hélas, même dans les quelques bastions de résistance qui restent, les effets mutagènes du langage impérial exercent leurs ravages.

Comme le commenta alors [2011] une vignette d’Altan [Dessinateur humoriste italien, NdT], il y a un truc, cela se voit parfaitement, mais tout le monde s’en fiche. Les raisons devraient en être étudiées de façon beaucoup plus approfondie que dans les rapides propositions qui précèdent, pour comprendre comment on peut sortir de ces limbes suspendus au-dessus du gouffre.

De toute façon, la « guerre contre le terrorisme » n’a abattu aucun terrorisme, parce qu’il n’y avait aucun terrorisme à abattre. En revanche, elle a détruit des États, d’abord l’Afghanistan, puis l’Irak.

Entre temps, le terrorisme est entré en sommeil, et n’est réapparu que pour donner quelques nécessaires preuves de vie, à Madrid et Londres, au cœur de l’Europe. En réalité, il était en phase de réorganisation, dans le sens où on était en train de le réorganiser pour les nouveaux théâtres d’opérations, peut-être, au début, pas encore très clairs dans l’esprit des stratèges états-uniens parce que, dans les crises systémiques, même celui qui génère et utilise le chaos en ressent les conséquences.

La gauche a déployé une stupéfiante capacité à ne rien comprendre

Avec Obama, les objectifs et la stratégie s’éclaircissent progressivement. Une fois la nouvelle armée corsaire réorganisée et montée en puissance, éclate la nouvelle offensive, moyennant deux préludes : le discours d’Obama à l’Université du Caire en 2009 et les « printemps arabes » commencés l’année suivante.

Dans les deux cas, la gauche a déployé une stupéfiante capacité à ne rien comprendre. Ayant désormais complètement séparé l’anticapitalisme de l’antiimpérialisme, la plus grande partie du « peuple de gauche » s’est laissé envelopper dans la mélasse du couple « bonnes intentions-droits humanitaires » [… ], élevant n’importe quel bla-bla au rang de concept, puis de Verbe. Il suffit qu’Obama parle, et on s’écrie en chœur : que c’est beau ! Quelle différence entre Obama et ce belliciste antimusulman de Bush ! Vous avez entendu ce qu’il a dit au Caire ?

Pas le plus léger soupçon que l’Empire est en train d’exposer sa nouvelle doctrine d’alliance avec l’Islam politique (alliance qui a son centre logistique, financier et organisationnel en Arabie saoudite, le partisan le plus fidèle et le plus ancien des USA au Moyen-Orient).

C’est encore pire avec les « printemps arabes »

Même alors que les bombardements sur la Libye ont commencé, la gauche n’a pas le bon sens de réviser son enthousiasme pour ces « révoltes ». Paradigmatique fut le démentiel et déplaisant appel de Rossana Rossanda [9] à s’enrôler dans les rangs des égorgeurs de Benghazi (dont le chef venait directement de Guantanamo, avec couverture de l’Otan), « comme les antifascistes l’avaient fait en Espagne ». Cet appel était le signe de la corruption aristotélicienne, non pas d’un cerveau de vieillard, mais de plusieurs générations de rêveurs ayant grandi sous le ciel de l’empire américain, naturel comme le firmament, et invisible comme le temps, donc non perceptible. Sous cette coupole étoilée et globalisée, le capitalisme devenait non plus un rapport social vivant dans une société et des lieux géographiques matériels, mais un simple concept qui s’opposait à un autre concept, celui du capital à celui du travail. Rien de moins matérialiste depuis les temps des discussions sur le sexe des anges.

Désaccoupler le capitalisme de l’impérialisme c’est comme prétendre dissocier l’hydrogène de l’oxygène, tout en voulant en même temps conserver l’eau. Pour un chrétien, c’est comme dissocier le Christ du Saint-Esprit : il en reste quelque chose, qui hésite entre l’érudition livresque et les bons sentiments instinctifs, livré comme une proie à tout démon fourbe et déterminé.

On est arrivé au point qu’un chef d’état-major étatsunien, le général Wesley Clark, révèle que la Libye et la Syrie étaient déjà en 2001 sur une liste d’objectifs sélectionnés par le Pentagone, et que de soi-disant marxistes continuent, tranquillement, à croire à des « révoltes populaires », ces révoltes populaires qu’eux-mêmes n’ont pas été et ne sont pas capables de susciter dans leur propre pays. Bref, ce sont là les effets de crises d’abstinence.

Le Mouvement 5 étoiles et Sinistra Ecologia Libertà, apportent un peu de lucidité en Italie

Mais ce sont là désormais des détails résiduels, qui concernent des résidus historiques, privés de valeur politique. Ils servent tout au plus à illustrer le bien plus grave phénomène de toute une gauche confrontée à la Troisième Guerre Mondiale, et qui y arrive dans un état d’impréparation totale, sur les plans théorique, politique et idéologique. Elle est plus désarmée que le « peuple de droite », et souvent se range ouvertement dans le camp des bellicistes.

Ah ! Pasolini, comme tu avais raison de tonner contre les « irresponsables intellectuels de gauche » ! Jusqu’où sommes-nous arrivés !

Il n’y a qu’un petit rayon dans cet été si nuageux. On ne peut qu’être d’accord avec le Mouvement 5 étoiles [10] et le Sinistra Ecologia Libertà [11] sur leur opposition à l’envoi d’armes aux Kurdes (d’ailleurs à quels Kurdes ?). Divers raisonnements s’unissent ici, comme l’indécence d’exporter des armes et l’inutilité de la chose pour résoudre le conflit. Mais la vraie inutilité et l’indécence résident dans le fait que ce conflit est un jeu à somme nulle, dans lequel se trouveront prises des milliers de personnes, à 90 % des civils, comme c’est le cas dans tous les conflits modernes, et comme nous en avertissent des organisations comme Emergency.

Les preuves de ces forfaitures sont là, il suffit de les regarder

Le sénateur John McCain, en apparence franc-tireur, mais en réalité agent plénipotentiaire de la politique de chaos terroriste d’Obama, s’est mis d’accord aussi bien avec les leaders du Gouvernement régional kurde en Irak qu’avec le Calife de l’ISIS, Abu Bakr al- Baghdadi, ex Abu Du’a, ex Ibrahim al-Badri, un des cinq terroristes les plus recherchés par les USA, avec une récompense de 10 millions de dollars.

Il y a des témoignages et des preuves photographiques. Et c’est sur ces photos que se fonde la dénonciation devant l’autorité judiciaire, présentée par leurs familles, du sénateur McCain comme complice de l’enlèvement au Liban, par l’ISIS, de plusieurs personnes.

De même que Mussolini avait besoin d’un millier de morts à jeter sur la table des négociations de paix, les USA, l’ISIS et les dirigeants kurdo-irakiens ont besoin de quelques milliers de morts (civils) à jeter sur la scène de la tragédie moyen-orientale, afin de mener à bien la tripartition de l’Irak et le vol de zones du nord-est de la Syrie (ce qui est le contraire d’une union contre les terroristes de la Syrie et des USA, comme l’écrivent des voyous frivoles dont la plume est vendue au régime). Le tout au bénéfice du réalisme du spectacle.

[…]

En 1979, Zbigniew Brzezinski avait compris et écrit que le futur problème des USA était l’Eurasie et qu’il fallait donc la balkaniser, en particulier la Russie et la Chine.

Au début du siècle passé, en pleine hégémonie mondiale de l’Empire britannique, le géographe anglais Halford Mackinder [12] écrivait « Qui contrôle l’est de l’Europe commande le Heartland, qui contrôle le Heartland commande l’Ile-Monde, qui contrôle L’Ile-Monde commande le monde ».

Les infatigables déambulations de McCain entre Ukraine et Moyen-Orient ne sont donc pas un hasard. La pensée dominante est toujours la même. Ce qui a changé, c’est que les USA ont compris qu’il n’est pas nécessaire que ce soit ses propres troupes qui fassent tout le sale boulot.

Piotr | 25 Août 2014

[1] Nihil obstat est une locution latine signifiant proprement « rien ne s’oppose ».

[2] Harry St. John Bridger Philby (né le 3 avril 1885 à Badulla, Ceylan – mort le 30 septembre 1960 à Beyrouth, Liban), également connu sous les noms de Jack Philby ou Sheikh Abdullah (الشيخ عبدالله), fut espion britannique, explorateur, écrivain, et ornithologue (wikipedia, français).

[3] Gertrude Margaret Lowthian Bell, née le 14 juillet 1868 à Washington Hall dans le comté de Durham en Angleterre et décédée le 12 juillet 1926 à Bagdad, était une femme de lettres, analyste politique, archéologue, alpiniste, espionne et fonctionnaire britannique (wikipedia, français).

[4] Zbigniew Kazimierz Brzeziński (né le 28 mars 1928 à Varsovie en Pologne) est un politologue américain d’origine polonaise. Il a été conseiller à la sécurité nationale du Président des États-Unis Jimmy Carter, de 1977 à 1981 (wikipedia, français). Il est l’auteur du fameux livre Le grand échiquier (les-crises.fr, français).

[5] Étant formellement un État internationalement reconnu, Israël doit se soumettre à la légalité internationale, même s’il ne le fait pratiquement jamais (il se prévaut de larges dérogations), et il a une organisation politico-institutionnelle complexe (mais celle-ci compte de moins en moins, comme chez nous [en Europe, NdT]).

[6] La RAND Corporation, fondée en 1945, est une institution américaine à but non lucratif qui a pour objectif d’améliorer la politique et le processus décisionnel par la recherche et l’analyse (wikipedia, français).

[7] A New Nuclear Posture (armscontrol.org, anglais, 05-2010)

[8] Le terme de Reaganomics, mot-valise de « Reagan » et « economics » se réfère aux politiques en matière d’économie du président américain Ronald Reagan. Ses quatre piliers furent d’augmenter les dépenses du gouvernement, notamment militaires, de réduire les impôts sur le revenu du travail et du capital, de réduire la régulation, et de contrôler l’argent utilisé pour réduire l’inflation (wikipedia, français).

[9] Rossana Rossanda (Pola, aujourd’hui en Croatie, 23 avril 1924), est une journaliste et une femme politique italienne, dirigeante du Parti communiste italien dans les années 1950 et 1960 (wikipedia, français).

[10] Le Mouvement 5 étoiles (en italien, Movimento 5 Stelle ou Cinque Stelle, M5S) est un mouvement politique italien qui se qualifie d’« association libre de citoyens » (wikipedia, français).

[11] Gauche, écologie et liberté, un des petits partis à gauche de la gauche (wikipedia, français).

[12] Halford John Mackinder (15 février 1861 – 6 mars 1947) est un géographe et géopoliticien britannique. D’après sa théorie du Heartland, on observerait ainsi la planète comme une totalité sur laquelle se distinguerait d’une « île mondiale », Heartland (pour 2/12e de la Terre, composée des continents eurasiatique et africain), des « îles périphériques », les Outlyings Islands (pour 1/12e, l’Amérique, l’Australie), au sein d’un « océan mondial » (pour 9/12e). Il estime que pour dominer le monde, il faut tenir ce heartland, principalement la plaine s’étendant de l’Europe centrale à la Sibérie occidentale, qui rayonne sur la mer Méditerranée, le Moyen-Orient, l’Asie du Sud et la Chine (wikipedia, français).

Note du traducteur : Nous avons supprimé deux courts passages concernant la politique intérieure italienne, qui nous paraissent trop spécifiques pour le public francophone. Nous les avons signalés par la mention […].

Original : Perché gli USA usano l’ISIS per conquistare l’Eurasia

Traduit par Rosa Llorens 

Source:https://blogs.mediapart.fr/danyves/blog/030914/le-chaos-s-eclaircit-voici-pourquoi-les-usa-utilisent-l-isis-pour-conquerir-l-eurasie

 

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TRES BON ARTICLE DE BRUNO GUIGUE (un peu tardif cependant et toujours en deça de la réalité profonde mais il a certainement raison car il paraît que c’est maladroit d’affirmer des choses qu’on ne peut pas archi prouver. Espérons juste que les Russes et les Chinois auront compris depuis longtemps ce qui est dit dans cet article, ainsi que ce qui n’est pas dit).

Collusion wahhabo-sioniste en vue !

http://arretsurinfo.ch/collusion-wahhabo-sioniste-en-vue/

Mine de rien, une députée israélienne vient de découvrir le pot aux roses. Avec ingénuité, cette élue du parti de gauche « Meretz » a révélé que 122 militaires israéliens et américains étaient en activité sur une base aérienne saoudienne. Cette situation l’horrifie, dit-elle, car ces militaires sont inutilement exposés au « terrorisme saoudien » ! On ne sait s’il faut attribuer cette indignation à la candeur des sionistes de gauche ou à leur duplicité coutumière. Mais l’affaire a le mérite de lever le voile sur la collaboration militaire israélo-saoudienne au moment où l’Arabie saoudite est engagée dans une partie de bras de fer avec l’Iran.

Selon des sources citées par cette parlementaire, l’opération viserait à déployer un système antiaérien extrêmement performant sur le sol saoudien tout en consolidant le système antimissile israélien « Dôme de fer ». Un accord en ce sens aurait même été paraphé au cours de la visite de Barack Obama à Riyad en avril 2016. Ainsi, la Maison blanche ferait coup double. Les Saoudiens nourrissant à l’égard des missiles iraniens la même hantise que les Israéliens à l’égard de ceux du Hezbollah, l’Oncle Sam réunit ses deux alliés régionaux en les gratifiant des derniers joujoux du complexe militaro-industriel.

D’étranges conciliabules laissaient supposer que Riyad et Tel Aviv nouaient clandestinement un partenariat militaire malgré l’absence de relations officielles entre les deux pays. On se doutait bien que la non-reconnaissance d’Israël par la pétromonarchie préférée des Occidentaux n’était plus qu’un héritage suranné, lié à la grande époque de la « solidarité arabe » et voué par l’esprit du temps à finir aux oubliettes. De nombreux indices nourrissaient le soupçon d’une telle connivence, avivé par des convergences d’intérêt qui n’échappent à personne. Désormais, c’est fait. Un pas été franchi. La coopération entre Israël et les Saoud s’étale au grand jour avec la bénédiction américaine. Il faut d’ailleurs reconnaître que certains Saoudiens avaient anticipé ce rapprochement. Il suffit de rappeler les déclarations prémonitoires du prince Walid Ben Talal en octobre 2015.

Selon le quotidien koweïtien « Al Qabas », il déclara : « Je me rangerai du côté de la nation juive et de ses aspirations démocratiques dans le cas du déclenchement d’une Intifada palestinienne, et j’userai de toute mon influence pour briser les initiatives arabes sinistres visant à condamner Tel-Aviv, parce que je considère l’entente israélo-arabe et une future amitié comme nécessaire pour empêcher l’extension dangereuse de l’Iran ». On n’entendit guère les amis occidentaux d’Israël, à l’époque, se scandaliser de cette déclaration d’amour d’un coupeur de tête esclavagiste pour la « seule démocratie du Moyen-Orient » (si vous êtes un laïque européen) ou la « lumière des nations » (si vous êtes un puritain américain).

Mais continuons avec le prince Walid. « Par conséquent, dit-il, l’Arabie Saoudite et Israël doivent renforcer leurs relations et former un front uni pour contrecarrer le programme ambitieux de Téhéran ». Fort logiquement, la République islamique d’Iran est en ligne de mire. Mais il y a plus. Le quotidien koweïtien « Al Qabas » précise que le prince Al-Walid BenTalal s’est exprimé lors d’une tournée régionale visant à obtenir un soutien pour les rebelles saoudiens présents en Syrie ». Cette ultime précision dévoile le fond de l’affaire. Car Washington, Riyad et Tel Aviv ont le même désir de provoquer la chute du président syrien. Les Saoudiens sont les sponsors officiels de ces hordes de mercenaires décérébrés dont raffolent les droit-de-l’hommistes. Mais Israël et les USA sont les bénéficiaires ultimes de cette tentative de destruction d’un Etat syrien qui a trois fâcheuses manies : il défend sa souveraineté, il soutient le Hezbollah et réclame la restitution du Golan.

Certains diront peut-être que les relations entre Riyad et Washington ne sont pas au beau fixe (on a beaucoup entendu ce discours depuis le 11 septembre 2001). Ils noteront que depuis la levée du veto présidentiel par le Congrès les familles des victimes du 11 septembre peuvent saisir la justice contre le pouvoir saoudien. Certes. Mais il ne faudrait pas nourrir des illusions démesurées sur la justice américaine. Les services secrets des deux pays étant mouillés jusqu’au cou, ils se couvriront mutuellement. Le tandem infernal qui a produit dans l’ombre les attentats du 11 septembre devrait traverser sans embûche cette péripétie judiciaire.

Entre les USA et l’Arabie saoudite, en réalité, la relation est structurelle, non conjoncturelle. Pétrole oblige ! La soif d’hydrocarbures en est le ressort historique. Mais ce n’est pas tout. Depuis 1945, la doctrine rétrograde de l’allié wahhabite présente aussi pour Washington un gage rassurant de conservatisme. Unis dans une même aversion pour les rêveries des partageux et une même envie de profit accumulé, le puritanisme anglo-saxon et le rigorisme wahhabite sont au diapason.

C’est pourquoi, devant la triple menace qui se profila à partir des années 50 (le communisme pro-soviétique, le nationalisme arabe, puis la révolution iranienne), Washington joua résolument la carte de l’obscurantisme religieux. Le wahhabisme mondialisé est une force de frappe idéologique, un redoutable « soft power », une formidable machine à décérébrer les masses musulmanes. L’impérialisme l’utilisa, à grande échelle, contre ces tentatives de développement autocentré qu’incarnèrent l’Egypte nassérienne, l’Algérie de Boumediene, l’Irak baasiste, la Libye de Khadafi, la République islamique d’Iran et la Syrie d’Al-Assad.

Rempart contre l’influence soviétique, antidote au nationalisme arabe progressiste, opportun concurrent de l’influence chiite : Washington prêta au radicalisme wahhabite toutes les vertus. En échange des livraisons de pétrole, il laissa le champ libre à Riyad, qui investit des sommes colossales dans la formation de centaines de milliers de prédicateurs obstinément littéralistes et crétinisés par un fanatisme obtus. Ces hordes de bavards prétentieux, obsédés par la lettre et fermés à l’esprit des textes, ont colporté depuis un demi-siècle une doctrine qui est une injure à la civilisation de l’Islam classique et un affront à la modernité éclairée par la raison. Cette propagande religieuse d’une imbécillité crasse, hélas, fut le vecteur insidieux d’une régression culturelle sans précédent.

Plus grave encore, le lavage de cerveau wahhabite a contribué au désarmement politique et idéologique du monde arabe. Il l’a affaibli face aux convoitises étrangères en frappant d’illégitimité, au nom d’un panislamisme réactionnaire, de jeunes Etats qui avaient l’audace de vouloir incarner un pouvoir souverain, moderne et séculier. La sauvage agression contre la Syrie, en réalité, est le dernier acte de cette conspiration de l’impérialisme occidental allié à l’obscurantisme wahhabite contre la souveraineté nationale arabe. Les pétromonarchies du Golfe ne sont pas seulement les bailleurs de fonds du terrorisme takfiriste (quand il frappe des musulmans) et djihadiste (quand il frappe des non-musulmans). Avec la bénédiction des puissances occidentales, elles fournissent à ces mercenaires sans foi ni loi leur dose quotidienne de stupéfiant idéologique. Elles leur inoculent cette haine toxique de la différence religieuse qui est au fondement de leur obscurantisme sectaire. Le wahhabisme, c’est le captagon des desperados du chaos.

Parce qu’il est logé par les hasards de la géologie sur une nappe d’hydrocarbures, ce régime qui devrait être aboli séance tenante par mesure de salubrité publique est un partenaire de premier plan pour Washington. Le complexe militaro-industriel abonde en armements dernier cri une dynastie dégénérée qui rêve les yeux ouverts de gloire militaire. Ne sachant que faire de leurs montagnes de pétrodollars, ces parasites jouisseurs goinfrés de pognon entrent massivement dans le capital des multinationales et placent leurs excédents de liquidités en bons du Trésor américain. Business is business ! Prêts à vendre leur mère pour amasser davantage, ces ploutocrates du désert communient avec ceux de Wall Street dans la même dévotion pour le dieu-dollar, ils se vautrent devant le Veau d’Or avec la même ferveur, sans doute persuadés d’être élus de Dieu, les uns et les autres, pour goûter tant de félicité terrestre.

Certes, vue des USA, l’Arabie saoudite rend bien des services. Mais Washington a une autre corde à son arc. Riyad n’occupe pas le sommet du podium. La fortune colossale accumulée par la finance new-yorkaise a créé une puissante oligarchie israélo-américaine. Pour cette caste richissime, Israël est beaucoup plus qu’un allié des Etats-Unis. C’est le miroir où la nation américaine contemple son modèle. Car Israël est le peuple élu dont l’Amérique reproduit l’épopée. L’Amérique est le second Israël voué à civiliser le Nouveau Monde en y répandant les bienfaits de la libre entreprise. Même croyance en une « destinée manifeste », même métaphysique de l’élection. Cette oligarchie prédatrice ne doute de rien. Elle attribue sa puissance à la faveur divine. Elle se croit choisie par Dieu pour guider les nations.

Dictée par le lobby pro-israélien, la politique extérieure des Etats-Unis sert donc les intérêts sionistes. L’immunité d’Israël est garantie par le droit de veto américain au Conseil de sécurité de l’ONU. La colonisation israélienne, cette injure au droit des peuples, peut se poursuivre en toute impunité, réduisant en miettes ce qui reste de la Palestine. Barack Obama n’a rien fait pour la freiner. Avant de tirer sa révérence, il a pris la précaution d’accorder à Tel Aviv une aide militaire sans précédent de 38 milliards de dollars. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Goldman Sachs a annoncé son soutien à Hillary Clinton. Les millions de dollars coulent à flots. Deux candidats se disputent le pouvoir comme des pantins désarticulés. Les docteur Folamour du Pentagone rêvent d’atomiser la Russie. En attendant, Wall Street encaisse ses dividendes par milliards de dollars.

Pour exercer sa domination au Moyen-Orient, l’impérialisme peut compter sur ses deux garde-chiourme. Leur coopération militaire est une divine surprise, une formidable aubaine. Israël est une force de frappe militaire dont la fonction est de soumettre la nation arabe. Ouvertement complice du projet sioniste, l’Arabie saoudite est une force de frappe idéologique dont la fonction est de débiliter les masses. La force militaire, l’argent sans limites, la puissance de l’idéologie qui formate les esprits. Le « hard power » au sionisme, le « soft power » au wahhabisme. En tout cas, c’est désormais officiel. Leur collusion au service de la stratégie du chaos est exposée au grand jour. Ces deux pustules ont partie liée pour contaminer toute la région. Alors les jeux sont faits ? Pas sûr. Le vaccin est en préparation.

Bruno Guigue | 2 novembre 2016

Bruno Guigue, ex-haut fonctionnaire, analyste politique et chargé de cours à l’Université de La Réunion. Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont Aux origines du conflit israélo-arabe, L’invisible remords de l’Occident, L’Harmattan, 2002, et de centaines d’articles.

Source: http://arretsurinfo.ch/collusion-wahhabo-sioniste-en-vue/

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Des Palestiniens se joignent aux Sioux à Standing Rock pour protester contre le projet d’oléoduc au Dakota

Par Nadya Raja Tannous

24.10.2016 – « Il n’y a peut-être qu’au Dakota du Nord, où les magnats du pétrole festoient avec des élus, et où le gouverneur Jack Dalrymple est l’un des conseillers de la campagne Trump, que l’Etat et les administrations locales agissent en tant qu’agents armés pour la mise en oeuvre des intérêts des grandes entreprises. Ces dernières semaines, l’Etat a militarisé ma réserve, avec barrages routiers et contrôles des plaques d’immatriculation, avions volant à basse altitude et profilage racial des Indiens. Le shérif local et la compagnie du pipeline ont dit que notre protestation était « illégale » et le gouverneur Dalrymple a déclaré l’état d’urgence.

http://www.ism-france.org/temoignages/Des-Palestiniens-se-joignent-aux-Sioux-a-Standing-Rock-pour-protester-contre-le-projet-d-oleoduc-au-Dakota-article-20120

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L’UE va-t-elle enfin envoyer des factures à Israël pour les destructions de ses projets en Cisjordanie ? 

Si on en croit le quotidien israélien Haaretz, l’Europe va peut-être enfin se décider à tenir Israël responsable pour les destructions systématiques d’infrastructures qu’elle avait financées. Il n’est pas question, qu’on se rassure, de réclamer à Israël le prix de l’anéantissement de l’aéroport de Gaza, mais au moins celui de quelques plaines de jeux pour enfants, de logements de fortune pour des Bédouins, de systèmes de distribution d’eau,…

LIRE L’ARTICLE :   http://www.pourlapalestine.be/lue-va-t-elle-enfin-envoyer-des-factures-a-israel-pour-les-destructions-de-ses-projets-en-cisjordanie/

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24 octobre 2016

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah, samedi 22 octobre à Lannemezan (vidéos)

Par Georges Ibrahim Abdallah

Cher«e»s camarades, Cher«e»s ami«e»s,
À l’aube de cette 33ème année de captivité, votre mobilisation dans la diversité de votre engagement, m’apporte beaucoup de force et me fait chaud au cœur.
En dépit de ces abominables murs, ces barbelés et autres miradors, l’écho de votre rassemblement aujourd’hui suscite ici une ambiance toute particulière d’éveil, d’enthousiasme et d’humanité. et de toute façon elle est bien différente de la platitude mortifère de la quotidienneté carcérale… Certainement vous n’êtes pas sans savoir, Camarades, que c’est aussi grâce à ces diverses initiatives solidaires que l’on peut tenir debout dans ces sinistres lieux.

http://www.ism-france.org/temoignages/Declaration-de-Georges-Ibrahim-Abdallah-samedi-22-octobre-a-Lannemezan-videos–article-20116

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Essayer de réduire au silence les critiques contre Israël ne fait qu’animer le débat sur le sionisme

http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/essayer-de-r-duire-au-silence-les-critiques-contre-isra-l-ne-fait-qu-animer-le-d-bat-sur-le

Du Comité spécial du Parlement britannique pour les affaires intérieures jusqu’à Howard Jacobson, les efforts visant à rendre certains sujets tabous ne feront que s’intensifier

À l’heure actuelle, il est clair que la soi-disant « crise » de l’antisémitisme dont est accusé le Parti travailliste britannique est instrumentalisée pour délégitimer l’antisionisme par des groupes et des individus qui mettent les deux dans le même sac. C’est cette confusion que je veux aborder, et plus précisément, comment elle n’est rendue possible que par la déshumanisation et la disparition des Palestiniens.

Donc oui, parlons du sionisme. Et quand nous le ferons, ce qu’il a fait endurer aux Palestiniens se retrouvera au centre du débat

Prenez le Comité spécial du Parlement britannique pour les affaires intérieures et le rapport récemment publié au sujet de l’antisémitisme, document manifestement inadapté. Les députés ont reconnu que les trois quarts des incidents antisémites sont provoqués par l’extrême-droite, mais le comité s’est concentré obsessionnellement sur le Parti travailliste et son dirigeant, Jeremy Corbyn. La présidente du Syndicat national des étudiants, Malia Bouattia, a été salie sans droit de réponse ; et les juifs orthodoxes n’ont même pas été consultés.

D’autres ont procédé à une dissection admirablement médico-légale des défauts du rapport. Je veux me concentrer sur ce que ce document a à dire à propos du sionisme, mentionné environ vingt cinq fois, dont la plupart dans une seule partie du texte  intitulée « Opposition au sionisme ».

Or, tout en affirmant que le « concept » du sionisme « reste un sujet valable du débat universitaire et politique », le comité prétend un peu plus loin que l’emploi du mot « sioniste » dans un contexte « accusatoire » doit « être considéré comme un acte séditieux et potentiellement antisémite ».

En outre, tout en n’excluant pas précisément le sionisme comme « sujet de … débat », le comité ne cite que des personnalités – dont le Rabbin en chef et le chef du Conseil des Dirigeants juifs du Royaume-Uni – qui estiment que sionisme et judaïsme sont inséparables et que, par conséquent, attaquer le sionisme revient, par définition, à se rendre coupable de propos antisémites.

Mais c’est bien là que le bât blesse. Le rapport n’indique nulle part que le comité aurait consulté un seul Palestinien. Pour sûr, aucun n’est cité ou mentionné. J’entends déjà quelqu’un demander : mais pourquoi donc aurait-on dû les consulter ? Ce rapport traitait de l’antisémitisme, pas du «conflit israélo-palestinien ».

Sauf que, en choisissant de se risquer à aborder le thème du sionisme et de l’antisionisme, et d’attribuer à Israël l’étiquette risible de « démocratie libérale », le comité a produit un rapport condamné par avance par l’absence d’une voix palestinienne.

Négation de la Nakba par Howard Jacobson

Au même moment, le week-end dernier, l’auteur primé Howard Jacobson écrivait pour le journal britannique The Observer un article sur l’antisémitisme, Israël et le sionisme. Cela fait déjà quelques temps qu’il nous rebat les oreilles avec le même discours, mais cet article-là s’est avéré, par inadvertance, particulièrement utile.

Pourquoi utile ? Parce que Jacobson nie effrontément la Nakba, l’expulsion forcée des Palestiniens de leurs terres, en 1948 : « Le sionisme a pris de nombreuses formes, mais aucune ne peut être qualifiée de conquête ou d’expansionnisme colonial ». On ne peut accorder du crédit à cette vision des choses qu’en déshumanisant le Palestiniens, ou en faisant totalement l’impasse sur eux (et, bien sûr, faire l’un n’exclut pas de faire l’autre).

Jacobson, évidemment, n’évoque pas une seule fois les Palestiniens.

Comme on pouvait s’y attendre de sa part, il reconnaît (c’est désormais devenu un cliché), qu’exprimer des critiques « légitimes » – ce qui d’après lui signifie « justes et honnêtes » – à l’égard d’Israël « ne revient pas à faire de l’antisémitisme ». Cependant, poursuit-il, «l’antisionisme, au contraire – c’est-à-dire la négation du droit d’Israël à exister – revient, là, presque invariablement, à se rendre coupable d’antisémitisme ».

J’ai déjà discuté de la question du « droit à l’existence » d’Israël à une autre occasion et je ne vais pas recommencer ici de façon aussi détaillée. Par contre, analysons attentivement comment Jacobson essaie de lier si étroitement antisionisme et antisémitisme qu’ils en deviennent inséparables.

Le sionisme, écrit Jacobson, « a été marqué par un idéalisme rêveur, pour ne pas dire utopique. Les juifs retourneraient sur leur terre et travailleraient main dans la main avec leurs frères arabes dans l’esprit d’une amitié mutuellement bénéfique ». C’est une vision de l’histoire qui passe sous silence quelques faits plutôt embarrassants : expropriation des agriculteurs palestiniens, destruction à l’explosif de villages par centaines et réfugiés abattus s’ils s’avisaient de vouloir rentrer chez eux.

Et si vous trouvez déjà ces omissions intolérables, lisez le se plaindre en 2001 de la disparition du « grand rêve laïc que fut jadis le sionisme, lui qui, partout, émanciperait les juifs d’eux-mêmes ainsi que de leurs oppresseurs, les libérant de leurs superstitions et étroitesse d’esprit, pour les préparer à jouir de la vie avec un esprit sain dans un corps sain, et les préparer à leur coopération utopique avec les Arabes qui habitent déjà cette terre ».

C’est la substance des affiches de propagande sioniste des années 30.

Le rapport parlementaire sur l’antisémitisme et des articles comme celui de Jacobson font clairement comprendre ceci : à mesure que l’État d’Israël resserre son emprise sur la Cisjordanie, et que les contours d’un État de facto unique et fondé sur l’apartheid se dessinent de plus en plus nettement, ces sujets tabous ne feront que s’intensifier.

Parlons du sionisme

Bien sûr, disent les députés, on peut effectivement « débattre » du sionisme comme d’un «concept » – mais surtout sans évoquer ce qu’il a réellement impliqué pour les Palestiniens – qui en paient encore le prix.

« Nous devons parler de Sion », exhorte Jacobson, mais seulement de telle manière que la destruction de la Palestine passe, au mieux, pour un embarras qui dérange la bonne conscience mais serve en fait surtout à affirmer l’humanité du colonisateur et de ses adulateurs.

On trouve là des parallèles avec de récents développements en Israël, où les efforts législatifs visant à réduire au silence et à criminaliser la dissidence, en particulier quand elle est le fait de citoyens palestiniens, n’ont fait qu’exacerber leur expérience de la discrimination et galvanisé la communauté palestinienne.

Ou encore, voyons comment l’exigence du gouvernement israélien à l’égard des Palestiniens – qu’ils reconnaissent Israël « en tant qu’État juif »  – a fait refleurir dans articles éditoriaux et conférences un sujet souvent ignoré – ce que le « caractère juif » de l’État d’Israël fait endurer aux citoyens et réfugiés palestiniens.

Alors oui, parlons effectivement du sionisme. Et quand nous le ferons, ce qu’il a entrainé pour les Palestiniens se retrouvera au cœur du débat. C’est une conversation que les défenseurs acharnés d’Israël se mordront les doigts d’avoir remise sur le tapis.

 

– Ben White est l’auteur des ouvrages Israeli Apartheid: A Beginner’s Guide, et Palestinians in Israel: Segregation, Discrimination and Democracy. Ses articles ont été publiés par divers médias, dont Middle East Monitor, Al Jazeera, al-Araby, Huffington Post, The Electronic Intifadaet The Guardian.

Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.

Photo : Nakba 1948 Palestine – Camp de réfugiés de Jaramana, Damas, Syrie (Wikipedia Commons)

Traduction de l’anglais (original) par dominique@macabies.fr.

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La leçon cuisante infligée par Wikileaks à l’Amérique

Pierrick Tillet           

Ça faisait un certain temps qu’ils le cherchaient, ils l’ont trouvé. Vendredi, les État-Unis ont été victimes d’une formidable attaque informatique menée par les amis de Julian Assange et de Wikileaks.

Tweeter, Notify, Netflix, eBay… Tous les grands du web paralysés ou presque et sur toute l’étendue du territoire US.

Les services américains de la Sécurité intérieure et du Federal Bureau of Investigation n’ont pu que constater les dégâts en se grattant la tête :
Lire la suite :  http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2016/10/la-lecon-cuisante-infligee-par.html

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Comment la «guerre de Clinton» a déstabilisé l’Europe :

l’interview exclusive d’Assange au complet

http://arretsurinfo.ch/comment-la-guerre-de-clinton-a-destabilise-leurope-linterview-exclusive-dassange-au-complet/

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un article qui date déjà puisque le directeur du fbi a abandonné l’enquête.. mais je le laisse car il est (était ?) intéressant :

Coup de tonnerre dans la campagne présidentielle américaine

Par Charles Gave | 30 octobre 2016

Source: http://institutdeslibertes.org/coup-de-tonnerre-dans-la-campagne-presidentielle-americaine/

Vendredi soir, 12 jours avant l’élection aux USA, le FBI à la stupéfaction générale annonce par la bouche de son directeur général James Comey qu’il a décidé de rouvrir l’enquête en forfaiture contre madame Clinton. 

Voilà qui confirme au delà de tout ce qu’il pouvait espérer les accusations de Donald Trump qui n’a cessé d’appeler sa rivale « corrupt Hilary » (voir le précédent article: Les casseroles de madame Clinton.

Voilà aussi qui risque de faire basculer l’élection.

Revenons en arrière pour mieux comprendre.

L’ explication officielle du changement d’attitude du FBI  est qu’une autre enquête, également confiée au  FBI portant sur un politicien démocrate de NY, pédophile notoire ( ce pourquoi il y avait enquête) avait vu les ordinateurs de ce sinistre personnage saisis  et que le FBI avait trouvé dans ses serveurs des dizaines de milliers d’emails envoyés par sa femme.

Rien de bien anormal me direz-vous.

Si ce n’ est que sa femme est l’amie de cœur et la principale collaboratrice depuis des années …. d’Hilary Clinton.

Il semble bien que cette jeune personne ait gardé copie des emails de madame Clinton dans ses ordinateurs à elle (on sait que madame Clinton avait installé chez elle un serveur parfaitement illégal et qu’elle avait fait détruire tous ses emails par des professionnels APRÈS que le Congrès lui ait donné l’ordre de tout livrer, ce qui constitue une double forfaiture).

Rien ne prouve que cette jeune personne ait été aussi diligente dans la destruction de ses documents à elle et comme elle est d’origine Saoudienne et d’une famille très liée aux frères musulmans, il est peut être légitime de se demander si nombre de gens au Moyen Orient n’ avait pas eu accès à toutes les décisions de la diplomatie US en temps réel…hypothèse  embarrassante à tout le moins et qui expliquerait en partie peut être les foudroyants résultats de monsieur Obama au Moyen- Orient ou en extrême orient.

L’ enquête menée par le FBI avait cependant été conclue à la stupéfaction générale en Juillet 2016 par une demande de non lieu par monsieur Comey qui avait souligné que madame Clinton avait à peu près commis tous les crimes que l’on pouvait lui reprocher mais qu’il ne demandait pas d’inculpation …car elle ne se rendait pas bien compte des conséquences de ses actions.

Voilà une nouvelle un peu inquiétante si elle venait à occuper la fonction présidentielle aux USA.

La découverte de milliers d’emails de madame Clinton chez sa collaboratrice préférée risque de  prouver au delà de tout ce qui est raisonnable la culpabilité de madame Clinton.

Et donc faire tomber tout l’appareil crapuleux qu’avaient monté  les Clinton pour contrôler le parti démocrate  depuis trente ans, à grand coup de corruption.

D’où sans aucun doute le revirement rapide du directeur du bureau, peu enclin à se sacrifier.

Quand le bateau coule, les rats quittent le navire.

Depuis cette date fatidique de Juillet, beaucoup de choses se sont passées  en sus de ce coup de tonnerre, qui commençaient à faire un peu désordre,  et je les mentionne sans ordre d’importance particulier.

  • En premier lieu, nous avons eu une véritable révolte de tous les cadres dirigeants du FBI contre cette décision, les mêmes cadres faisant passer dans la presse de plus en plus d’informations montrant les pressions que le ministère de la justice avait exercé contre le FBI pour bâcler et fermer le dossier.
  • –Ensuite, il a été appris que celui qui menait l’enquête au sujet des turpitudes (le numéro 2 du FBI) avait une épouse qui se présentait comme candidate démocrate en Caroline du Nord, dont le gouverneur est le plus ancien ami des Clinton. Rien d’anormal  jusque là. Ce qui est plus étonnant est que  les Clinton avaient subventionné la  candidate à hauteur de $.. 650 000 , ce qui n’est pas rien. La femme du directeur qui mène l’enquête reçoit 650 000 dollars de la personne sur laquelle son mari enquête ? Voilà qui ressemble fort à une corruption et le directeur général adjoint aurait dû à tout le moins se désister.
  •  Enfin, nous avons appris grâce à Wikileaks que le parti démocrate payait des mauvais garçons pour créer des incidents raciaux et violents lors des réunions organisées par monsieur Trump, ce qui est passible de prison et monsieur Podesta le Président du parti risque de se retrouver à l’ombre d’ici peu, lui aussi.
  • Toujours par Wikileaks, nous apprenons que Bill Clinton a touché plus de 30 millions de dollars de  » speaking fees » payés par des entreprises du style UBS qui avaient des ennuis avec la justice américaine. Curieusement, ces ennuis s’atténuaient une fois les Clinton payés.
  • Rajoutons que la ministre de la justice dans l’administration Obama, très vieille alliée des Clinton a refusé de témoigner devant le Congrès sur les pressions qu’ elle a exercé sur le FBI de peur de s’ inculper elle même (utilisation du cinquième amendement pour les spécialistes).
  • Et donc l’administration Obama et Obama lui-même sont compromis jusqu’au cou dans toute cette galère, et on le sait puisque le Président envoyait des emails sur le serveur illégal d’Hilary sous un pseudonyme, a ;ors qu’il a toujours soutenu qu’il ne savait pas que madame Clinton avait son propre server (merci encore Wikileaks).

Tout cela confirme ce que j’explique depuis des années : une classe criminelle sans aucune considération pour la Loi avait pris le pouvoir aux USA et contrôlait ministère  de la justice, FBI, parti démocrate, une bonne partie des media officiels et que sais je encore…

Les États- Unis étaient en fait rapidement en train de devenir une république bananière.

Bien entendu Obama fait partie de cette clique puisque c’était le candidat du parti démocrate de Chicago, de loin le plus corrompu aux USA et donc madame Clinton se croyait vraiment au dessus des lois puisqu’elle tenait le Président lui même.

Grâce à Dieu, mais surtout  grâce à Wikileaks et à des hommes et des femmes honnêtes au FBI, la vérité l’emporte, les crapules sont démasquées, comme à la fin du Tartuffe et j’en suis fort aise.

La question suivante doit maintenant être abordée:

Que va-t-il se passer maintenant?

Jamais les milliers d’email ne pourront être traités dans les jours qui viennent et donc l’élection va avoir lieu dans la plus grande incertitude juridique. Si des preuves certaines sont trouvées, madame Clinton ira en prison, certainement.

Si les citoyens sont assez bêtes pour voter pour quelqu’un qui risque d’aller en prison à peine élue (ce que je ne crois pas), ou si la machine électorale démocrate réussit à voler l’élection comme pour Kennedy,  alors nous aurons une crise de régime aux USA , de nature constitutionnelle.

Le Président nouvellement élu sera traduit devant un tribunal constitué par le congrès et sera sans doute ‘ impeached » par la chambre des représentants qui laissera au sénat la responsabilité de destituer le Président.

Voilà qui rendra les US quasiment ingouvernables pendant au moins deux ans, jusqu’à l’élection suivante.

Si monsieur Trump est élu, ce qui me parait de plus en plus probable,  madame Clinton et sans doute son Bill de mari iront en prison où ils risquent de retrouver une grosse partie de l’administration Obama, en commençant par la ministre de la justice.

Et je ne pense pas que le Président Trump sera particulièrement généreux pour ceux qui l’insultent depuis plus d’un an.

Il va vouloir faire des exemples et il l’a promis au Peuple.

Pour éviter tous ces ennuis, le Président Obama peut choisir de pardonner madame Clinton, monsieur Clinton, son ex ministre de la justice et peut être le précédent ministre de la justice, ce qu’il a le droit de faire.

Mais on imagine l’impact sur le peuple si toutes ces crapules échappaient au châtiment qu’ils méritent.

Et le Président sortant en sortirait complètement déshonoré,  ce qui pour un homme aussi vaniteux que monsieur Obama serait difficile à accepter

Et cela voudra dire aussi la mort des élus démocrates à l’élection suivante et peut être la disparition du parti…

De toutes les façons, il va falloir que le parti démocrate se purge de toutes les créatures des Clinton, plus corrompues les unes que les autres.

Et croyez-moi, les couteaux commencent à sortir chez les démocrates « honnêtes », et il y en a beaucoup.

Bref, nous rentrons dans des temps intéressants et je deviens de plus en plus optimiste.

Après le Brexit, la chute du gang Clinton aux USA.

Ma foi en la Démocratie remonte à vue d’œil.

Le monde va de mieux en mieux

 

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L’échec de la démocratie US: comment les oligarques planifient de voler l’élection

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extrait :

Qui sont les oligarques ?

  • Wall Street et les méga-banques trop grandes pour faire faillite et leur agent de la Réserve fédérale, un organisme fédéral qui a préféré sauver cinq banques plutôt que des millions de propriétaires américains en difficulté. C’est la Réserve fédérale qui a permis qu’ils soient jetés dans les toilettes. Afin de sauver les bilans des méga-banques de leur comportement irresponsable, la Fed a nié aux retraités le droit de gagner tout intérêt sur leur épargne pendant huit ans, ce qui oblige les personnes âgées à puiser dans leurs économies, laissant leurs héritiers, qui ont été mis au chômage par des entreprises délocalisant leurs emplois, sans le sou.
  • Le complexe militaro-industriel qui a dépensé des milliards de l’argent des contribuables pendant quinze ans de guerres gratuites entièrement fondées sur des mensonges pour les enrichir eux-mêmes et garder leur pouvoir.
  • Les néo-conservateurs dont l’idéologie folle d’une hégémonie mondiale américaine enfonce le peuple américain dans un conflit militaire avec la Russie et la Chine.
  • Les corporations américaines mondiales qui ont envoyé des emplois américains en Chine et en Inde et ailleurs, afin d’enrichir le 1% avec des bénéfices plus élevés en jouant sur les coûts de main-d’œuvre.
  • L’agro-business (Monsanto & Cie), les sociétés qui empoisonnent le sol, l’eau, les océans et notre nourriture avec leurs OGM, herbicides, pesticides et engrais chimiques, tout en tuant les abeilles qui pollinisent les cultures.
  • Les industries extractives autour des énergies fossiles, utilisant les mines, la fracturation hydraulique et la déforestation, qui maximisent leurs profits en détruisant l’environnement et l’approvisionnement en eau.
  • Le lobby israélien qui contrôle la politique américaine au Moyen-Orient et a commis un génocide contre les Palestiniens tout comme les États-Unis ont commis un génocide contre les Américains indigènes. Israël utilise les États-Unis pour éliminer les pays souverains qui se dressent sur son chemin.

LIRE TOUT L’ARTICLE :  http://arretsurinfo.ch/lechec-de-la-democratie-us-comment-les-oligarques-planifient-de-voler-lelection/

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Le risque de guerre s’accentue

http://arretsurinfo.ch/le-risque-de-guerre-saccentue/

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Washington-Moscou en Syrie : vers un affrontement militaire direct ?

Par Djiby SOW le 06 novembre 2016

http://arretsurinfo.ch/washington-moscou-en-syrie-vers-un-affrontement-militaire-direct/

Extrait :

17 septembre 2016 : Le ministère des Affaires étrangères (MAE) russe déclare : « après l’attaque de ce jour sur l’armée syrienne, nous en arrivons à la conclusion terrible que la Maison Blanche défend l’État Islamique » [3] ;
19 septembre : Le gouvernement syrien qualifie les frappes américaines d’ « agression nue » et met fin à sa participation à la cessation des hostilités ;
19 septembre : Un convoi humanitaire des Nations Unies est attaqué près d’Alep. Les États-Unis accusent la Russie [4] ;
21 septembre : Le ministère de la Défense russe annonce le renforcement de sa flotte au large de la Syrie par un groupe naval emmené par le porte avion Amiral Kuznestsov ;
25 septembre : Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni convoquent une réunion du Conseil de sécurité sur la situation à Alep. L’Ambassadrice américaine déclare : « ce que la Russie fait et sponsorise n’est pas du contre-terrorisme. C’est de la barbarie » [5] ;
26 septembre : MAE russe : « le monde n’a rien vu de plus barbare dans l’histoire moderne que l’Iraq et la Libye, fait à la façon de Washington » [6] ;
28 septembre : Département d’État : « les groupes extrémistes vont continuer à exploiter les vacuums en Syrie pour étendre leurs opérations, lesquelles pourraient inclure des attaques contre des intérêts russes, peut-être même contre des villes russes. La Russie continuera à rapatrier ses soldats dans des housses mortuaires et à perdre des ressources, peut-être même des aéronefs » [7] ;
3 octobre : La Russie suspend sa participation à l’accord bilatéral sur le plutonium « en raison du changement radical des circonstances et l’apparition d’une menace à la stabilité stratégique en raison des actions inamicales des États-Unis à l’égard de la Russie et de leur incapacité à assurer le respect de leurs obligations » [8]. Moscou exige l’arrêt des sanctions économiques contre la Russie, une compensation financière pour les dommages subis, la réduction de la présence militaire américaine sur le territoire des États ayant rejoint l’OTAN après le 1er septembre 2000 et l’abrogation du « Magnitsky Act » ;
3 octobre : Washington suspend les discussions bilatérales sur la Syrie ;
4 octobre : Les États-Unis étudient leurs options militaires en Syrie, dont l’établissement d’une « no fly zone » ou zone d’exclusion aérienne (ZEA) et des frappes furtives sur des cibles du gouvernement syrien [9] ;
5 octobre : Le ministère de la Défense russe confirme le déploiement de systèmes de défense antiaérienne S-300 en Syrie ;
5 octobre : Général Mark Milley, chef d’État-major des forces armées américaines : « La volonté stratégique de notre Nation, les États-Unis, est mise en cause et nos alliances sont testées comme elles ne l’ont pas été depuis plusieurs décennies. Je veux être clair, sans ambigüité avec ceux qui essaient de s’opposer aux États-Unis, ceux qui veulent nous faire du mal. Je veux être clair avec ceux qui, à travers le monde, veulent détruire notre mode de vie et ceux de nos amis et alliés. L’armée américaine, malgré tous ses défis, vous arrêtera, et nous vous frapperons plus fort que vous ne l’avez jamais été auparavant » [10] ;
5 octobre : 40 millions de Russes participent à une vaste simulation de désastre nucléaire [11] ;
6 octobre : Général Major Igor Konashenkov : « Je précise à toutes les « têtes brulées » que suite aux frappes de la coalition du 17 septembre sur l’armée syrienne à Deir Ez-Zor, nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher que des « accidents » similaires n’arrivent aux forces russes en Syrie ».
« Les système de défense antiaérienne russes S-300 et S-400 déployés à Hmeimim et Tartous ont des rayons d’action qui pourraient surprendre toute cible volante non identifiée. Les opérateurs des systèmes de défense russe n’auront pas le temps d’identifier l’origine des frappes et la réponse sera immédiate. Toute illusion sur des appareils « furtifs » sera inévitablement brisée par une réalité décevante » [12] ;
6 octobre : La NNSA déclare avoir testé avec succès deux bombes nucléaires B-61 dans le désert du Nevada [13] ;
7 octobre : John Kerry appelle à une enquête pour crime de guerre sur la Russie ;
7 octobre : La NSA accuse officiellement la Russie de tenter d’influencer l’issue de l’élection présidentielle américaine [14] ;
8 octobre : Double veto aux projets de résolutions français et russe sur la Syrie ;
8 octobre : La Russie déploie des missiles Iskander-M à capacité nucléaire à Kaliningrad [15] ;
12 octobre 2016 : La Russie teste trois missiles intercontinentaux [16] ;

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ARTICLE INTÉRESSANT CAR IL MONTRE SANS TORTILLER LA CONTINUITÉ DE LA POLITIQUE ÉTAZUNIENNE (POLITIQUE SIONISTE MAIS L’ARTICLE NE VA PAS JUSQU’À LE DIRE) :

Celui qui gagne en Syrie gagne sur l’échiquier mondial

Par John Laughland le 08 novembre 2016

Syrie

suivi de  : 

Des soldats américains repérés par RT à proximité de Racca

http://arretsurinfo.ch/celui-qui-gagne-en-syrie-gagne-sur-lechiquier-mondial/

John Laughland est directeur des Etudes à l’Institut de la Démocratie et de la Coopération (Paris), philosophe et historien. De nationalité britannique, il est l’auteur de plusieurs ouvrages historiques et géopolitiques traduits en sept langues. Pour John Laughland la guerre en Syrie est «une guerre par interposition entre les Etats-Unis et la Russie» et celui «qui gagne en Syrie gagne aussi sur l’échiquier mondial».

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L’ Amérique face à son destin

Par Youssef Hindi

Au lendemain de l’élection présidentielle américaine – quelque soit le candidat élu –, les dirigeants étasuniens devront faire un choix décisif pour l’avenir de la puissance mondiale déclinante et celui du monde.

Les Etats-Unis vont-ils, en cas d’élection d’Hillary Clinton, poursuivre leur destructrice (et autodestructrice) course folle pour le monde, poussée par l’hybris, jusqu’à nous mener à une guerre mondiale ? Ou bien, si Donald Trump est élu, vont-ils se recentrer sur eux-mêmes dans une logique isolationniste afin de se régénérer (à commencer par leur économie) et renoncer à l’idéologie messianiste de la Destinée manifeste – qui a muée après la Seconde Guerre mondiale pour devenir un projet impérialiste globale  ?

La fin d’un empire 

En 2002, l’historien Emmanuel Todd publiait un livre sur la décomposition du système américain[i] qui eut un fort retentissement. Il y développait une thèse à contre-courant à l’époque : bien loin d’être une hyperpuissance invincible comme semblerait l’exprimer leur politique extérieure, les Etats-Unis sont en déclin ; l’examen des forces démographiques et culturelles, industrielles et monétaires, idéologiques et militaires qui transforment la planète ne confirme pas la vision d’une Amérique invulnérable. Le monde est trop vaste, disait Emmanuel Todd, trop divers, trop dynamique pour accepter la prédominance d’une seule puissance.

 LIRE LA SUITE  :  http://arretsurinfo.ch/l-amerique-face-a-son-destin/

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Pourquoi aller voir le dernier film d’Oliver Stone : Snowden ?

Par Nicomaque le 06 novembre 2016

Arts Visuels Dissidence Liberté d’expression

Pourquoi aller voir le dernier film d’Oliver Stone : Snowden ? Soyons clairs, ce n’est pas un chef-d’oeuvre artistique. Ne vous attendez pas non plus à vibrer, vous allez être déçus. Alors pourquoi voir ce film ? Tout simplement parce que ce film a une vertu pédagogique et éducatrice très forte et nous pousse hors de la caverne. Ce n’est pas seulement un reflet de notre époque, mais c’est un film qui nous ouvre les yeux sur des enjeux nouveaux, souvent cachés, avec un vrai héros, un cyber agent secret révolté, un lanceur d’alerte (« whistlebloewer ») courageux et  lucide.

Pour ceux qui ont déjà vu le documentaire de Laura Poitras, Citizen Four, le film de Stone fait un peu doublon. Mais il nous dévoile avec la magie du cinéma les facettes de l’époque dans laquelle nous vivons, le monde post 11-Septembre 2001.

1° La surveillance de masse

L’enjeu de la surveillance de masse, c’est la vie privée. Pourquoi vouloir protéger la vie privée ? Souvent ce sont les voyous et les crapules qui veulent défendre leur vie privée. On entend souvent dire, comme la petite amie de Snowden dans le film, je n’ai rien à cacher, pourquoi voudrais-je protéger ma vie privée ? C’est ce qu’on peut appeler l’argument : « rien à cacher ».

Or à cet argument, Snowden répond : « Arguing that you don’t care about the right to privacy because you have nothing to hide is no different than saying you don’t care about free speech because you have nothing to say. »

Et il ajoute :

« Même si vous ne faites rien de mal, vous êtes épiés et enregistrés. … ça en arrive au point où vous n’avez pas besoin de faire quelque chose de mal, il vous suffit d’être suspecté par quelqu’un, même par erreur, et alors ils peuvent utiliser ce système pour remonter dans le temps et examiner minutieusement chaque décision que vous avez prise, chaque ami avec lequel vous avez parlé, pour vous attaquer sur ces bases et extrapoler des soupçons à partir d’une vie inoffensive. »

De telles violations de notre vie privée  nous privent du pouvoir de dire non. L’esclavage commence quand il devient impossible de dire non à son maître, à son chef. C’est alors qu’il n’y a plus de place pour l’exploration et la créativité intellectuelles. Car en perdant l’anonymat, nous perdons notre capacité d’action, nous perdons la liberté elle-même car on ne se sent plus libre d’exprimer ce qu’on pense.

Glenn Greenwald, est le journaliste américain qui a travaillé avec Edward Snowden pour révéler le scandale des écoutes de la NSA. Dans un livre consacré à cette affaire, il écrit :

« La vie privée est essentielle à la liberté et au bonheur des hommes pour des raisons rarement abordées, mais qui sont pourtant irréfutables. Premièrement, quand les individus se savent observés, ils changent radicalement de comportement. Ils s’efforcent de faire ce qu’on attend d’eux. Ils veulent s’éviter toute honte et toute condamnation. Ils y parviennent en adhérant étroitement aux pratiques sociales couramment admises, en se cantonnant dans des limites acceptées, en évitant toute action susceptible de paraître déviante ou anormale.(…) C’est dans le domaine privé que la créativité, le dissentiment et les défis à l’orthodoxie peuvent germer. Une société où tout le monde sait qu’il peut être observé par l’État – où, dans les faits, le domaine privé n’existe plus – est une société où ces attributs sont perdus, tant au niveau collectif qu’individuel. » (Nulle part où se cacher, J.-C. Lattès, mai 2014).

2° Le crime bureaucratique

Dans le film, un des agents de la NSA dit « si c’est le gouvernement qui le fait, ce n’est pas un crime ». On appelle cela la raison d’Etat. C’est vieux comme le monde. Rappelez-vous, Créon aussi invoquait la raison d’Etat pour persécuter Antigone. Aujourd’hui, l‘argument de la sécurité face au terrorisme ne tient pas. D’abord parce que la frontière qui sépare un groupe terroriste d’une opposition politique s’estompe assez facilement.

Ensuite parce que la sécurité totale (risque zéro) n’est ni possible, ni souhaitable. Car protéger la liberté en supprimant la liberté est un non-sens, une contradiction. La liberté est plus précieuse que la sécurité.

En effet, la liberté n’est pas définie par la sécurité. La liberté est définie par la capacité des citoyens à vivre sans subir l’interférence du gouvernement dans leur vie privée. Or une sécurité totale ne pourrait être mise en place sans un contrôle total sur la vie des citoyens. Seule une société totalitaire pourrait se vanter d’apporter la sécurité totale à son peuple. C’est pourquoi, le gouvernement ne peut pas nous protéger contre toute forme de violence. Il ne doit pas non plus nous protéger à n’importe quel prix.

Je cite encore une fois Snowden :

« La NSA dira que… à cause de la crise, des dangers auxquels nous devons faire face dans le monde, d’une nouvelle menace imprévisible elle a besoin de plus de pouvoirs, et à ce moment-là personne ne pourra rien faire pour s’y opposer. Et ce sera une tyrannie clé-en-main… Je pense qu’aujourd’hui, le plus grand danger pour notre liberté et notre mode de vie vient de ce que la peur raisonnable du pouvoir d’un État omniscient n’est contrôlée par rien de plus que par des textes d’orientation. »

C’est pourquoi nous sommes en droit d’exiger la transparence de l’État et de son gouvernement,ainsi que la protection de notre vie privée. Or c’est tout le contraire qui semble s’affirmer aujourd’hui : plus de transparence est exigée du citoyen et plus de secret pour les actions de l’État au nom de la sécurité. Si les actions des gouvernants qui nous dirigent demeurent secrètes, comment pourrons-nous leur demander des comptes ? Et si nos vie privées sont espionnées et risquent d’être dévoilées, comment pourrons-nous résister aux puissants qui nous gouvernent et exercer notre jugement critique en tout liberté ?

En conclusion, la droiture morale ne doit pas seulement être exigée de l’individu, elle doit l’être également de ceux qui exercent le pouvoir et surtout de ceux-ci, car ils ont plus que d’autres le pouvoir de nuire.

par Nicomaque le 11/02/2016

Lire aussi:
Edward Snowden, héros moderne de Ayn Rand
Socrate vs Snowden : suffit-il d’obéir aux lois de son pays pour être juste ?

Source: https://nicomaque.com/2016/11/02/pourquoi-aller-voir-snowden/

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24 octobre 2016

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah, samedi 22 octobre à Lannemezan (vidéos)

Par Georges Ibrahim Abdallah

Cher«e»s camarades, Cher«e»s ami«e»s,
À l’aube de cette 33ème année de captivité, votre mobilisation dans la diversité de votre engagement, m’apporte beaucoup de force et me fait chaud au cœur.
En dépit de ces abominables murs, ces barbelés et autres miradors, l’écho de votre rassemblement aujourd’hui suscite ici une ambiance toute particulière d’éveil, d’enthousiasme et d’humanité. et de toute façon elle est bien différente de la platitude mortifère de la quotidienneté carcérale… Certainement vous n’êtes pas sans savoir, Camarades, que c’est aussi grâce à ces diverses initiatives solidaires que l’on peut tenir debout dans ces sinistres lieux.

LIRE TOUT L’ARTICLE : http://www.ism-france.org/temoignages/Declaration-de-Georges-Ibrahim-Abdallah-samedi-22-octobre-a-Lannemezan-videos–article-20116

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ARTICLE SUR LES EVENEMENTS AU MAROC

Un coup de semonce ?    de Badia Benjelloun 1 novembre 2016

Nettoyage par broyage

Il semble qu’au  a été découvert une nouvelle technique d’élimination des humains jugés encombrants.

L’indésirable peut être mis dans une benne à ordure puis broyé et malaxé dans l’engin de ramassage.

Un marchand de poisson a ainsi été éliminé à Al Hoceima ce vendredi 28 octobre, une ville du Nord du Maroc, située dans une baie qui fut très tôt disputée aux Marocains par l’Espagne et le Portugal, une fois que ces deux nations disposèrent de l’or de leurs colonies américaines. Assez vite, les Sultans (et non les rois) ont délégué aux Rifains la défense de leurs côtes méditerranéennes. Ils étaient alors dispensés de certaines contributions fiscales destinées à l’Etat central.

Mouhcine Fikri, la trentaine, a voulu récupérer une cargaison qu’il venait d’acquérir sur le marché de gros à la criée. Les « autorités » la lui ont confisquée car il se serait agi d’une espèce interdite à la pêche.

Depuis, les réseaux dits sociaux s’agitent.

Les drapeaux sont de sortie.

Des manifestations se déroulent dans plusieurs villes du royaume, des milliers de jeunes hurlent des slogans où sont dénoncées les injustices, la corruption et l’incompétence de l’administration et des élus.

A El Hoceima même, dans la soirée d’hier, des estrades ont été montées, une sonorisation digne des grandes manifestations musicales publiques capables de toucher les dizaines de milliers de personnes rassemblées furent mise en place et des discours prononcés.

 

Le souvenir de la République

La plupart le furent en langue vernaculaire, une variante de berbère, le rifain.

La majorité des étendards agités furent ceux de l’ ‘imazighité’, celui de la revendication identitaire non arabe. Un autre fut de sortie également, celui de la République du Rif qui a duré de 1912 à 1926. Sous la conduite de Abdelkrim el Khatabi, une poignée de milliers de combattants ont constitué une République indépendante détachée des possessions que l’Espagne avait obtenue par le traité du Protectorat en 1912.

Pour en venir à bout, il a fallu la coalition franco-espagnole qui avait aligné un demi-million d’hommes au pied de la montagne et le pilonnage de la zone par l’aviation française. C’est à cette occasion que Franco a fait ses armes, soutenu par la logistique de Lyautey dont il avait arraché le financement à un Président du Conseil qui tergiversait pour le débours. Le chef de la résistance armée fut contraint de se rendre car l’usage des armes chimiques, les gaz asphyxiant furent très généreusement déversés dans les vallées. L’extermination par les gaz prit fin, laissant des séquelles jusqu’à ce jour avec un taux de cancer enregistré très anormal.

En somme, les tribus du Rif avaient continué d’assurer leur rôle de défenseur de cette façade contre l’envahisseur qui venait de la mer.

 

Quand il ne reste que le départ

Cette population ne s’est jamais départie de cette tradition de farouche et fière indépendance. Une sanglante répression, menée de main de maître par Oufkir et le futur Hassan II, a saigné la région en 1958, deux ans après l’indépendance obtenue auprès du colonisateur français. Le régime de Franco ne rétrocédait pas le Sahara et des hésitations pour le Nord ont provoqué la révolte les Rifains contre la monarchie toute récente sortie des cartons des constitutionnalistes occidentaux.

Toute cette tradition de résistance est intégralement transmise à chaque génération.

La braise est à peine recouverte et au moindre vent, la flamme de la révolte risque de se  raviver.

La région est restée longtemps déshéritée, laissée en jachère par le pouvoir central.

Elle est devenue rapidement exportatrice de cannabis à large échelle et d’émigrés.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI des efforts ont été réalisés en matière d’infrastructures routières, aéroportuaires et touristiques.

Rien de significatif pour contenir un chômage à deux chiffres.

Et toujours une corruption insupportable de toute la filière administrative et des élus locaux.

 

Une colonie, comme tant d’autres.

Mouhcine Fikri a été broyé intentionnellement ou non par des agents d’une entreprise française de collecte d’ordure, Pizzomo Environnement. Depuis le décès du poissonnier, les véhicules ne font plus leur tournée de ramassage et les déchets s’accumulent.

Même avec une oreille bien tendue, il est impossible de prélever dans les protestations pleines d’émotion, pleurs, consternation ou rage une quelconque protestation concernant l’aberration sidérante de donner à une entreprise étrangère la concession d’une telle tâche. Elle n’exige aucune technicité et qui ne justifie pas une sortie de devises et l’aggravation de la dette d’un pays déjà bien exsangue par les mesures d’ajustement structurel. Pizzomo travaille si bien que bientôt va lui être décerné le label de « plus propre que propre ». ‘Confiez-nous tous vos indésirables, on vous les broie’. Quand a donc sonné la fin de la colonie ?

Les élections législatives récentes, au taux de participation qui avoisine ceux des démocraties vieillies ie moins de 40%, ont reconduit au pouvoir la majorité précédente du Parti de la Justice et du Développement, un avatar peu reluisant des Frères Musulmans. Une absence de vision stratégique ainsi qu’une conduite des affaires limitées au placement d’une armée de militants dans des postes clés et malgré l’émergence de scandales sexuels n’ont pas réussi à l’éliminer du champ politique.

Il faut rappeler à cet égard que le PJD a bénéficié de toute la sollicitude attentive de la NED, du MEPI et de CSIS, tous ces machins faux-nez de la CIA qui favorisent  la démocratie dans le monde. (1)

Les islamistes du PJD disposent des techniques de manipulation des masses enseignées par leurs maîtres. Ils parviennent à mobiliser et transporter par cars un public impressionnant pour figurer dans des manifestations dont il ne sait pas le thème ni le lieu de leur tenue.

Le programme économique de libéralisation à l’extrême avec privatisation progressive de tous les secteurs, y compris l’Education Nationale, pour lequel il a été conformé est scrupuleusement appliqué.*

(Les autres partis par ailleurs n’en offrent pas un autre, mais en raison de l’obsolescence de leurs cadres et de leur usure, ils ont été écartés.)

 

28 millions sans effet.

Des Bouazizi qui s’immolent en silence, il y en a régulièrement, y compris en Algérie et en Pologne. Les suicides des retraités en Grèce ne font pas de bruit non plus.

Des bavures policières et des arrestations iniques d’étudiants, simplement disparus ou condamnés à des peines aberrantes qui s’effectuent avec une bonne régularité au Maroc ne semblent pas alerter outre mesure les doitdelhommistes locaux ou internationaux.

Pourquoi maintenant ?

Même la vieille machinerie de l’ONU s’en mêle.

Avec toute l’émotion dont est capable cet appareillage fondu aux couleurs de la bannière étoilée, elle garde un œil sur la situation au Maroc (2)

La récente visite de Mohamed VI à Poutine, son discours à Ryad dénonçant les interventions intrusives de puissances tierces dans les affaires des pays arabes ne doivent pas être étrangers à cette soudaine crise de larme hystérique.

Il est vrai que les 28 millions de dollars extorqués par le gang de la Fondation Clinton n’ont pas été assez persuasifs pour repositionner favorablement les Usa dans l’affaire du Sahara marocain.

Les voyages récents du Roi du Maroc en Afrique de l’Est en rognant légèrement les intérêts d’autres puissances ont excité la production des glandes lacrymales de ces entités sensibles. Il a été particulièrement bien reçu en Tanzanie, riche de ses mines d’or et de diamants. Une croissance de 4 à 5% du PIB du royaume doit dégager des besoins d’expansion d’une bourgeoisie locale.

 

Semonces.

Qadhafi avait en son temps essayé de se rallier des pays africains.

La flambée qui a suivi l’homicide odieux d’Al Hoceima est-elle une démonstration du pouvoir de nuisance des amis du Maroc qui lui veulent du bien ?

La capacité de la puissance tutélaire à souffler sur les braises, dont elle est en grande partie responsable, n’est plus à démontrer. George Soros est le plus grand fabricant de drapeaux de la révolte en mode express. Ceux qui ont flotté hier proviennent-ils de ses réserves ?

Partout se tiennent des cellules dormantes, ou à moitié éveillées, qui sur un signal  vont enfourcher les vents d’une révolte légitime  nourrie de désespoir, frustration et absence de perspective. Des jeunes étasuniens prennent résidence chez l’habitant, investissant les vieilles villes traditionnelles au prétexte de réaliser des études sociologiques dans des médinas insalubres. Un véritable quadrillage urbain est pratiqué.

Au sein de cellules syndicales dans des campagnes les plus reculées du Maroc, des Français et des Etasuniens viennent donner leurs conseils de stratégie à des ouvriers agricoles.

La sociologie et le droitdelhommisme sont des instruments redoutables aux mains des opérateurs des révolutions colorées.

Elles sont colorées car elles ne changent rien au fond des vraies questions sociales.

Celles-ci, aucun parti ne les prend en charge.

 

 

Nous continuerons à nous lamenter, éplorés, (3) les Bouazizi et les Fikri tant que la vie de milliards d’individus sera façonnée par les décisions d’établissements financiers dont les responsables se tiennent  très loin de ceux dont ils conditionnent la misère.

 

Badia Benjelloun 1 novembre 2016

(1)     http://oumma.com/Maroc-il-n-y-a-rien-a-craindre-du

(2)     http://www.yabiladi.com/articles/details/48154/deces-mohcine-fikri-l-onu-garde.html

(3)     http://www.rifonline.net/Poignant-en-Video-Nabila-Mounib-La-grande-figure-de-la-gauche-marocaine-commente-la-mort-tragique-de-Mohssine-Fikri-en_a850.html

(4)

*  Les autres partis par ailleurs n’offrent pas non plus un programme alternatif, mais en raison de l’obsolescence de leurs cadres et de leur usure, ils ont été écartés. L’autre hypothèse assez forte qui expliquerait l’engouement des Usa pour ce vieux parti ‘islamiste’ rénové en 1996 est la nécessité de discréditer l’islamisme politique en manipulant des marionnettes corrompues.

 

 

A tous ceux qui oublient le vrai sens de la Révélation, ce verset 5 de Sourate Al Qassas :

« Nous voulons favoriser les opprimés sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers ».

Cette citation est empruntée à Anis B.

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UNE ÉTUDE QUI PEUT AIDER À COMPRENDRE :

Les Chemises Rouges de Thaïlande

Eugénie Mérieau

Cette étude retrace les différents événements fondateurs du mouvement dit des Chemises rouges, depuis leur création embryonnaire à la veille du coup d’État du 19 septembre 2006 jusqu’à leur écrasante victoire électorale du 3 juillet 2011. Offrant un examen détaillé des actions et des motivations des différentes organisations et groupuscules qui composent les Chemises rouges, l’auteur s’attache à décrypter leur rapport au monde, les relations qui les lient à la personne de Thaksin Shinawatra et à son parti, l’ancien Thai Rak Thai, mais aussi à la monarchie et à l’histoire officielle de leur propre pays. C’est par l’invocation de personnalités, de discours et de symboles que transparaissent alors les forces et les faiblesses de ce mouvement hétérogène, diffus et pourtant décisif dans l’histoire politique contemporaine de la Thaïlande.

LIRE TOUT LE DOCUMENT : http://www.irasec.com/ouvrage103

(À TÉLÉCHARGER)

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L’empire de la bêtise

C’est la présidente croate, l’autre jour, qui a vendu la mèche: «Les Américains vont choisir notre prochain président» déclara-t-elle à la télé nationale, avant de se reprendre. Le lapsus, chez les politiques, tient lieu d’alcootest. Car elle disait le vrai, Kolinda. Ce qu’on pense ici ne présente plus aucun intérêt. Il n’est pas un enjeu de taille en Europe dont la clef ne soit à Washington, pas une donnée sensible dont la copie ne soit à Langley. L’Amérique dicte la composition de nos assiettes, le règlement de nos banques, la poussée de nos indignations. L’Amérique me fournit le système d’exploitation qui me permet d’écrire cet article et à des armées de journalistes alignés le logiciel de pensée qui leur permet d’écrire les leurs. Ainsi nos médias de grand chemin ont-ils fait de l’élection d’Hillary Clinton une cause sacrée.

LIRE TOUT L’ARTICLE : 

http://antipresse.tumblr.com/post/152847333603/lempire-de-la-bêtise?utm_content=buffer30617&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer

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