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23 avril 2024

2016: L’année des défaites saoudiennes et le recul à tous les fronts


11 décembre 2016
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Rédaction du site L’année 2016 a été l’une des plus mauvaises pour l’Arabie Saoudite. Avec le nouveau mandat du roi Salmane ben Abdel Aziz, et un an après le lancement par le prince héritier second Mohammad ben Salmane de sa politique économique, Riyad est confronté aux bas prix de pétrole, à une dégradation de la situation économique interne, au bourbier du Yémen, et à la montée en force de l’Iran.

Et avec l’élection de Donald Trump à la tête de l’administration américaine, Riyad se trouve face à un scénario ambigu qui l’oblige de traiter avec une admnistration US différente de toutes les autres. En fin de compte, le royaume est conscient de son recul sur tous les fronts.

Janvier dernier, Mohammad ben Salmane, qui dirige effectivement l’Arabie Saoudite, a annoncé la fin de l’époque du sommeil dans la politique extérieure saoudienne et sa décision à faire fléchir l’Iran.

Tentatives saoudiennes de contrôler la région

Les combattants en Syrie soutenus par l’Arabie Saoudite avaient l’air invincible à Alep. De plus, les généraux saoudiens avaient parlé d’une prise de contrôle imminente de la capitale yéménite Sanaa, et de l’expulsion des houthis. Dans le dossier libanais, les Saoudiens s’étaient dit décidés à empêcher l’Iran et son allié le Hezbollah à imposer leur choix sur le dossier présidentiel. Des responsables saoudiens avaient cherché aussi à entrainer l’Iran vers la faillite, en inondant le marché de pétrole, au détriment de la volonté des autres partenaires des pays producteurs de pétrole de l’OPEP.

Quant à l’ambassadeur saoudien Thamer Sabhane, qui était retourné en Irak pour la première fois depuis 25 ans, il a quitté Bagdad en fuyant l’avalanche d’insultes de politiciens irakiens, qui ont les yeux braqués sur l’Iran.

Echec de la politique saoudienne 

Actuellement, l’opposition en Syrie est au bord de la faillite totale à Alep, après avoir été bombardée par les Iraniens, les Russes et les forces syriennes.
Au Liban, les Saoudiens ont accepté le candidat soutenu par l’Iran à la tête de la présidence.

Lors du congrès de l’OPEP tenu le 30 octobre dernier, les Saoudiens ont accepté de réduire la production pétrolière pour rehausser les prix. En même temps, ils ont permis à l’Iran d’augmenter son quota de la production pétrolière vers l’époque qui précédait les sanctions.

L’accord conclu par l’OPEP sur la réduction de la production pétrolière est « une défaite implicite » pour l’Arabie Saoudite, selon le politicien US, Bross Ridle, expert dans la lutte contre le terrorisme. Celui-ci avait occupé le poste de conseiller de quatre présidents américains dans les dossiers du Moyen-Orient et du sud Est de l’Asie.

Expert américain: Déception des groupes de pression pro-saoudiens

Ridle estime que l’Arabie avait rejeté toute réduction d’exportations qui n’inclut pas l’Iran. Mais l’OPEP a accepté à la fin d’augmenter les exportations pétrolières, alors que l’Arabie Saoudite va assumer le plus grand fardeau de la réduction des exportations.

Concernant la guerre contre le Yémen, la revue britannique Economist a expliqué que les houthis sont décidés à priver le second prince héritier d’une sortie honorable de ce pays. Les houthis continuent de mener des attaques à la frontière, et ils ont annoncé leur propre nouveau gouvernement la semaine dernière, au lieu de former un gouvernement comprenant le président exilé, comme le veut ben Salmane.

Citant un responsable iranien, cette revue a rapporté que « le Yémen sera le Vietnam de l’Arabie Saoudite qui perdra sa réputation militaire et diplomatique. Au cas où l’Arabie Saoudite accepte de quitter les autres pays de la région, l’Iran lui permettra de garder le Bahrein ».

Selon le rapport de l’Economist, « le recul de l’Arabie dépend du soutien iranien à ses forces alliées, à savoir le président syrien, l’armée irakienne, et le Hezbollah libanais ».

Et à propos de la loi américaine Jasta, qui permet aux familles des victimes des attentats du 11 septembre de juger l’Arabie, Ridle a indiqué qu’elle  a déçu énormément les groupes de pression qui travaillent au profit de l’Arabie Saoudite à Washington.

Traduit du site Assafir

Source: Sites

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