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19 avril 2024

Abdelmajid Aït Saadi se souvient de Mohammedi Saïd, premier Chef d’Etat Major de l’ALN:


ITRI : Institut Tunisien des Relations Internationales

»Chroniques»
Abdelmajid Aït Saadi se souvient de Mohammedi Saïd, premier Chef d’Etat Major de l’ALN:

Publié par Candide le 15 février 2017 dans Chroniques

si-nasser

Souvenirs de Abdelmajid Aït Saadi

Mohammedi Saïd, Si Nasser, colonel de la wilaya 3, kabylie, le premier chef d’état major de l’ALN: Comment est-il mort et dans quelles conditions ?

Souvenirs de Abdelmajid Aït Saadi

12 Février 2017
Hélas ce grand moudjahid à qui le pouvoir de Boumedienne avait suspendu le versement de ses salaires et pensions et mis en résidence surveillée depuis le début des années 70’s, depuis qu’il avait condamné la politique dictatoriale du régime de Boumedienne,est décédé dans des conditions mystérieuses à l’Hôpital Salpêtrière, à Paris.
Près de vingt ans plus tard, alors qu’il vivait dans la misère, à Kouba, en enseignant le Coran, et après l’arrivée de Chadli, celui-ci aura le mérite de l’élargir et c’est ainsi que les « islamistes du FIS » voudront le récupérer, début 1991. Mais le régime a la dent dure, et il décidera de se VENGER contre cet homme qui voulait renverser le régime qu’il considérait pris en mains par le « Hizb França ».
Aussi quand les DAF, prendront le pouvoir, ils vont lui régler ses comptes… Ils feront semblant de lui restituer ses pensions et lui accorder ses retraites de moudjahid, de vice Président de la République et de ministre..
Ils feront semblant de lui redonner ses droits, et profitant d’une maladie bénigne, ils viendront lui « proposer » de le soigner à l’hôpital militaire d’Ain Naadja, et ils lui feront croire qu’il devait être transféré en urgence en France. .
C’est ainsi qu’à son arrivée en France, en Novembre 1994. et son admission à l’Hôpital La Pitié Salpêtrière, à Paris, puisque l’ex premier chef d’état major de l’ALN, n’avait pas le droit à une suite particulière, comme de coutume, à l’hôpital américain de Neuilly, où j’avais rendu visite à des « clients du système », il sera lui, installé dans une chambre commune avec 4 autres malades !!!
Comme son fils était en stage chez moi, Si Nasser, me contactera ainsi que mon cousin Rachid Benaïssa, qui était alors à l’UNESCO, pour lui rendre visite. Nous l’avons vu à plusieurs reprises, puis, un certain jeudi 1 décembre 1994, alors que nous discutions avec lui sur la Révolution, et que j’essayais d’avoir des réponses à certains épisodes, il nous proposa de préparer un magnétophone et une caméra pour l’enregistrer dès sa sortie, en convalescence. .
Pendant que nous discutions ainsi, je lui ai posé une question sur Mélouza, et alors qu’il me répondait, en disant » tu écriras un livre sur ma vie, mais sois patient car je vais vous faire des révélations qui vont bouleverser le système et ses hommes ». A peine avait-il fini son discours, en présence de son fils et de sa fille médecin, qu’un professeur est entré avec ses assistants. Pour nous donner le temps de sortir, ils ont commencé leur visite, par les autres patients, puis quand il a vu que nous allions sortir, il nous a demandé de revenir dans 5 à 10 mn. Après sa visite, il nous a dit que ce patient est en excellente santé « j’aurai bien voulu que mon propre père ait sa santé », nous a-il asséné, en disant « pourquoi ne le sortez-vous pas, puisque sa fille est médecin pour ne le ramener que pour les contrôles ? « . .
Nous fumes surpris par autant d’assurance, et il nous a dit qu’il allait préparer son autorisation de sortie, pour le week end, qui approchait..
Pendant que nous discutions avec le professeur, un groupe d’infirmiers est entré dans la salle, pour sortir un des malades, refaire son lit, et amener à sa place un homme « accidenté » disaient-ils, mais qui était entouré de bandeaux blancs tels une momie… Un spectacle qui m’intrigue à ce jour..
Après avoir pris congé du professeur et de Si Nasser, Rachid et moi, lui avons promis de revenir le sortir dès le lendemain, pour passer le week end chez nous. Rachid et moi, lui avons préparé chez Rachid, un studio pour permettre à ses enfants de venir l’accompagner durant son séjour parmi nous. Nous avions oublié que le lendemain était vendredi. Rachid avait de surcroît une séance plénière à L’UNESCO, qu’il ne pouvait rater, tout comme moi, j’avais un RDV à la mosquée avec un client de mon bureau d’études. Aussi n’allions-nous nous rendre libres que tard le soir après 19 heures. Quand nous nous sommes présentés dans sa chambre pour mettre au point le dossier administratif pour sa sortie en congé, nous allions découvrir que la salle avait été transformée en salle de pansements et de repos pour les infirmières..
Devant notre étonnement, alors que nous avions fait à sa recherche tous les étages, la chef de service, nous a avoué qu’elle-même avait été prise de court. Nous lui avons demandé des nouvelles sur notre malade, et elle nous a répondu, « Il a été déplacé, mais je ne sais pas où…, car il devait sortir. Allez voir l’administration vous aurez plus d’information…. » .
Quand nous sommes allés voir l’administration, et après quelques recherches rapides, ils nous ont dit : « Revenez demain dans la journée…, nous sommes ici uniquement de garde ». .
Le lendemain et le jour suivant nos recherches ainsi que celles de ses enfants furent vaines. .
Si ma mémoire ne me trahit pas, ce n’est que le lundi 5 décembre 1994, à l’aube, alors que j’avais passé la nuit chez mon cousin Rachid, et au moment où nous venions de terminer L’IQAMA pour notre prière de l’aube, que le téléphone a commencé à sonner avec insistance. Nous avons pris le téléphone, et notre interlocuteur était un cheikh de la Mosquée de Paris, qui a commencé par nous dire comme première phrase, ‘ADHAMA ALLAHOU AJRAKOUM, votre parent Mohamadi Said, est décédé, nous avons trouvé vos coordonnées sur lui quand on nous demandé de faire sa toilette mortuaire et nous vous attendons à la morgue de l’hôpital Pitié Salpêtrière…. » Nous nous sommes précipités, et à notre arrivée, il y avait près de 20 personnes dont des moujahidines qui disaient l’avoir connu et servi sous ses ordres. Nous fumes rejoints par son fils et sa fille. J’ai vu parmi les personnes qui attendaient Hocine Djoudi, alors ambassadeur à Paris, en compagnie de l’ex PDG de Sonacome qui était attaché « militaire ». Ils sont venus nous saluer puis, nous avons discuté du décès. .
Pendant que nous discutions, les officiers des Pompes funèbres nous ont demandé s’il y avait ses parents. Son fils et sa fille sont entrés chez eux, puis très vite, le fils est ressorti de leur bureau et est venu vers moi, pour me demander de l’accompagner, ce que Rachid et moi, avons fait. Une fois dans le bureau, les Pompes funèbres nous ont demandé de nous acquitter de 3000 FRF pour la toilette mortuaire, à remettre en espèces au préposé musulman de la Mosquée de Paris, et 15.000 FRF par CB, ou par chèque. Disposant d’une carte AMEX Corporate, sans limites, j’ai payé et Rachid a pris en charge la quote-part de la toilette mortuaire. Sur ce, ils ont sorti le cercueil pour que les présents puissent le voir, se recueillir devant sa dépouille et réciter leurs prières. Après un quart d’heure de lectures et de prières, Rachid s’est adressé à Djoudi, pour lui demander de faire prendre en charge par l’Ambassade, les frais des Pompes funèbres, et nous rembourser… !!! .
L’ambassadeur Hocine Djoudi, que je connaissais bien alors, m’a dit texto, en aparté et très silencieusement » Si Abdelmadjid, j’ai pris sur moi, de venir non point comme ambassadeur, mais comme nationaliste et citoyen algérien…Puis il m’a mis en catimini dans la main, 1000FRF, ce que son collègue a fait aussi, en cachette »… Puis, il m’a dit, » Si le régime que j’ai le malheur de servir apprend que nous sommes venus, ils nous liquideront… » Après une vive altercation avec Rachid, qui n’admettait pas cette « friponnerie », Djoudi, a demandé aux agents des Pompes funèbres, à utiliser leur téléphone. Après 5 minutes, il nous a annoncé qu’il venait d’obtenir d’Air Algérie, la prise en charge du rapatriement du corps, et qu’une ambulance allait arriver dans quelques instants, pour que le cercueil soit transféré à Orly…. .
VOILA DONC un témoignage que je donne de mémoire, SOUS CONTRÔLE D’ALLAH, pour la postérité et pour que d’aucuns sachent que SEUL ALLAH est JUSTE et récompense ceux qui nous ont permis de VIVRE DANS LA DIGNITÉ… Notre monde est hélas, plein de CRAPULES et D’INGRATS, qui ne se sont jamais gênés pour puiser dans le TRÉSOR PUBLIC pour assouvir leurs plaisirs personnels et ceux de leurs « clients », quand les MEILLEURS FILS DE L’ALGÉRIE, ont été livrés aux « exécutions » car je ne comprends toujours pas comment un homme en EXCELLENTE SANTÉ ait subitement « disparu » et trouvé une mort « naturelle » sans enquête..

RAHIMA ALLAHOU ASHOUHADA AL’ABRÂR WA ASKANAHOUM FÎ FASSÏHI JENNATIHI. Mourad Idri – Mohammedi Saïd Colonel Wilaya 3 Kabylie… | Facebook

Mourad Idri – Mohammedi Saïd Colonel Wilaya 3 Kabylie… | Facebook
Mohammedi Saïd Colonel Wilaya 3 Kabylie Pendant La guerre d’Algérie

madjid ait <madjidaits@yahoo.fr>
fév 12 à 2h04 AM

N.B: Rachid Benaissaa, Bouda Chouaeb et moi-même, sommes allés présenter nos vœux de l’Aïd El Fitr 1965 (janvier ou février), au Colonel Mohamed Saïd, à l’époque Vice- Président de la République. Je garde toujours le meilleur souvenir de cet homme que je n’ai plus revu. (Ahmed Manai). Allah Yarhamou
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