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29 mars 2024

Les grosses orchades, les amples thalamèges.. Littératures vagabondes – états d’âme à La Thalamège


 

16/03/2017

CIRQUE ÉLECTORAL HEXAGONAL – II

1. Baleine sabat sur un voilier.jpg

 

Cirque électoral hexagonal – II

 

Qu’on nous permette de commencer ce post par l’expression d’un chagrin : Jean-Christophe Averty est mort. Vous ne savez pas, vous autres, ce qu’il a représenté pour au moins deux générations. La France ne sera plus jamais la même sans lui. On ne l’entendra plus dire avec entrain « À vos caçettes ! ». D’ailleurs, il n’y a plus non plus de cassettes. Tout passe…

Chose à ne pas oublier en temps d’élections…

 

Fillon, t’as le bonjour d’Alfred !…

Vingtras – Son blog sur Mediapart 12 mars 2017

2. Averty.jpg

 

Guy Konopnicki rend, dans le dernier numéro de Marianne, un excellent hommage à Jean-Christophe Averty, titulaire de l’ordre de la « Grande Gidouille » décernée par le collège de Pataphysique, en soulignant le fait que ce créateur génial vient de disparaître au moment où la société française nage en plein délire ubuesque

Effectivement, l’affaire Fillon et ses multiples rebondissements, les attitudes de ses affidés qui sont les parfaits illustrateurs d’un nouveau « dictionnaire des girouettes » ou les postures des impétrants de droite qui rivalisent de répliques théâtrales ou de déclarations alambiquées, bref tout un  aréopage digne de l’imagination d’Alfred Jarry, défile sous nos yeux, par rang de taille ou par tour de ceinture.

Le père Ubu, la mère Ubu, l’amiral Bordure et tous les palotins agitant des drapeaux tricolores sont présents afin de nous offrir l’adaptation en 2017 du chef d’oeuvre immortel de cet écrivain né à Laval en 1873, à quelques encablures de la Sarthe chère à ce « drôle de paroissien »…

Et Ubu se décline tour à tour en Ubu-roi, Ubu-enchaîné, « Ubu-cocu », « Ubu-colonial »… en draînant dans son sillage une fantasmagorie de bobards, de mensonges, de faux-semblants, mais de menaces réelles.

Car si la farce électorale peut souvent divertir, elle n’en est pas moins dangereuse puisqu’elle colporte tout l’attirail de la médiocrité frustrée et de la revanche mesquine d’une bourgeoisie morte de trouille.

C’est bien pourquoi la machine à décerveler fonctionne jour et nuit …

Devant les caméras des médias complices, ce ne sont pas, hélas, les marionnettes de Jean-Christophe Averty, mais les argousins de la France réactionnaire, décidés à se payer l’infâme populo qui a l’outrecuidance de venir réclamer son dû au banquet du nouveau quinquennat.

Alors merdre de merdre… Et que la chandelle soit rouge !

 

3. Zig Puce et Alfred.jpg

NB/ le titre de ce modeste billet est un détournement de la BD d’Alain Saint-Ogan, « Zig et Puce » ; ils avaient adopté un pingouin qu’ils nommaient « Alfred ». Lorsqu’ils venaient à bout d’un adversaire, ils lui disaient : « t’as le bonjour d’Alfred ! » Mais ici, le pingouin n’est autre qu’Alfred Jarry.

Source : https://blogs.mediapart.fr/vingtras/blog/120317/fillon-ta…

 

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Fillon, soyons-en sûrs, échantillon des autres.

 

Erreurs de communication

Olivier Foreau – Arrêt sur Info 14 mars 2017

 

5. Fillon.jpg

 

De toutes les accusations subies par François Fillon, la plus absurde est certainement l’accusation d’hypocrisie, tant rien n’indique qu’il soit plus apte à la dissimulation qu’un attelage de bourrins. Il suffit de revoir son « grand oral » face aux pontes un rien dubitatifs de la Fondation Concorde [1], en mars 2016, pour voir qu’à l’époque déjà, la finasserie n’était pas son fort: d’emblée, il annonce ni plus ni moins qu’un « blitzkrieg » à coups d’ordonnances, de votes bloqués et de 49.3, pour « changer le climat de l’économie et le climat du travail dans notre pays » en reprenant les recettes qui ont fait le succès du quinquennat actuel – sauf que cette fois-ci, au lieu de parler de mesures de gauche, on parlerait de mesures de droite. Sur le plan symbolique, c’est considérable. En effet, pourquoi ne pas appeler un chat un chat?

 

« Je veux prolonger la tension politique », jure-t-il. « Pour prolonger cette tension […] il faut organiser un référendum en septembre, qui permet de maintenir l’état de tension électorale dans le pays, et donc de rendre très très difficile la contestation sociale pendant cette période. […] Si on fait tout ça, on crée un choc qui à mon sens, rend très très très [sic] difficile la réaction sociale que vous craignez […] Il y a des secteurs de l’action publique qu’il faut progressivement éteindre, ou transférer au secteur privé. […] Je propose des mesures de diminution de la dépense sociale […] le plus rapidement possible, le plus rapidement supportable [sic]. »

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Source : http://arretsurinfo.ch/erreurs-de-communication/

4. Alfredf le pingouin.jpg

 

Que peuvent bien penser les Français intelligents et désintéressés de l’état dans lequel se trouve leur malheureux pays ? On peut prendre Bruno Guigue à son tour comme échantillon représentatif…

 

Voter, pour quoi faire ?

Bruno Guigue – Le Grand Soir 13 mars 2017

6. A voté.JPG

 

Voter le 23 avril, pour quoi faire ? Si les élections servaient vraiment à quelque chose, disait Coluche, il y a longtemps qu’on les aurait interdites. Avant d’aborder les enjeux du futur scrutin, il faut sans doute en passer par cette cure de réalisme. Car, on le sait d’expérience, il n’y a pas grand-chose à espérer des élections, elles ont rarement changé le cours des événements, et elles se résument souvent à un rituel où le peuple s’imagine qu’il a le choix. Cette illusion de la démocratie formelle est entretenue par ceux qui en tirent bénéfice, le simulacre électoral ayant pour principal effet de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

A la limite, le processus électoral pourrait passer pour un acte de souveraineté si les dés du jeu politique n’étaient pas pipés. Il exprimerait la volonté du peuple si cette volonté pouvait se formuler, librement, au terme d’une délibération collective digne de ce nom. On peut toujours rêver qu’il en soit ainsi, mais ce n’est pas le cas. Les médias de masse sont les larbins du capital, le débat démocratique s’apparente aux jeux du cirque et la confrontation des idées est dénaturée par les intrigues politiciennes. Dans ces conditions, la question se pose : faut-il céder, une fois de plus, le 23 avril, au fétichisme du bulletin de vote ?

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Source : https://www.legrandsoir.info/voter-pour-quoi-faire.html

 

4. Alfredf le pingouin.jpg

Grain de sel des Grosses Orchades

(vous pouvez sauter)

 

Sur son site Entre la plume et l’enclume, Maria Poumier dit ceci :

 

Inéluctablement, on aura trois finalistes : Marine, Fillon, Macron. Fillon s’est quasiment placé en troisième position de lui-même, en laissant échapper qu’il ne s’alliera pas avec Marine si elle est au second tour. Mélenchon et Asselineau, ils le disent eux-mêmes, sont là pour faire à peu près ce que promet Marine, mais sans elle et contre elle. Conclusion: si vous ne votez pas Marine au premier tour, vous faites le lit de Macron, aux yeux de bébé requin, le bébé de l’Otan, de Rothschild, de marchands de bébés LGBT, des destructeurs froids de la Syrie, de la Libye, et qui veulent continuer en Algérie et en Iran. Marine ne tiendra pas toutes ses promesses, direz-vous? Et les autres si? Ne rêvons pas, aujourd’hui comme en 1958, l’alliance avec la Russie, c’est le rempart contre la CIA, et c’est déjà ça; c’est, la base diplomatique qui nous permettra d’aller plus loin, inch Allah. MP

 

Et rappelle deux textes de Roger Garaudy, qu’on pourra trouver in extenso ici  (entretien de 1980 avec Ben Bella) et ici, dont voici la fin :

 

« Être fidèle à la France, c’est donc, aujourd’hui, unir toutes les forces nationales contre l’état-major politique d’une classe décadente qui pille, divise et trahit la nation, et c’est n’exclure de cette union aucun Français de bonne volonté, car la France n’a pu être la France du mineur communiste Debarge et de l’étudiant catholique Marcel Weinun, celle d’Estienne d’Orves, de Brossolette et de Gabriel Péri, que parce qu’elle n’a jamais cessé d’être, pour tous les patriotes, indivisiblement, la France de Robespierre et de Jeanne d’Arc. »

 

Et, puisque « Mélenchon et Asselineau, ils le disent eux-mêmes, sont là pour faire à peu près ce que promet Marine, mais sans elle et contre elle », en conclut qu’il faut voter Marine.

Au risque de la fâcher…

Nous en étions arrivés, nous aussi, à penser qu’en l’état actuel des choses, où, selon, nous, il n’y a rien à espérer des autres candidats quels qu’ils soient, l’issue la moins mauvaise de toutes serait peut-être une victoire de Mme Le Pen.

Pourquoi ?

Mme Le Pen représente un choix de société fasciste qui séduit pas mal de gens de façon récurrente et qui se termine toujours mal.

Les fascistes sont des gens qui s’avancent masqués. Ils ont deux visages : celui qu’ils montrent et celui qu’ils cachent.

Seule, leur victoire peut les forcer à montrer celui qu’ils cachent. Arrivés aux affaires, leur masque tombe, qu’ils le veuillent ou non.

Nous pensions qu’en l’occurrence, le plus tôt serait le mieux. Qu’une victoire de Mme Le Pen ne pourrait pas être plus catastrophique pour la France que celle de n’importe lequel des autres candidats (hélas, notre opinion sur M. Mélenchon n’a pas changé depuis le 7 octobre 2012 « lettre à Ariane Walter » in Guerre à la guerre nondedieu) et cette catastrophe-là aurait au moins le mérite de dessiller les yeux de ceux qui s’illusionnent à son sujet. Elle aurait surtout le résultat souhaitable de faire sortir une fois pour toutes du paysage le si commode épouvantail FN qui a permis, depuis des décennies, l’accession au pouvoir d’une assez considérable quantité d’imposteurs malfaisants. L’équation « TOUT plutôt que le FN » aurait enfin fini de sévir. Car « TOUT » a été horrible.

On en était là.

Quand M. Asselineau a fait savoir qu’il avait réussi à obtenir les 500 parrainages de maires dont il avait besoin et qu’en conséquence il présentait sa candidature.

Qui est M. François Asselineau ?

À priori pas notre tasse de lait par sa formation (l’ENA), ses origines politiques (RPF, RIF, l’entourage de MM. Pasqua et Tibéri) et les fonctions qu’il a remplies indifféremment pour de nombreux cabinets ministériels de droite. Avoir fréquenté de près MM. Pompidou et Balladur n’est pas pour nous une référence.

Rappelons, pour la transparence, que nous sommes jacobins robespierristes et que nous avons pris, en 1968, Daniel Cohn Bendit pour un véritable anarchiste, ce dont nous avons honte. Rappelons aussi que nous avons récemment republié la position en matière d’élections de Raoul Vaneigem en y souscrivant, et que – nous sommes belges – nous y souscrivons toujours.

Pourtant…

C’est par les urnes qu’Hugo Chavez est arrivé au pouvoir, et après lui Nicolás Maduro. Ce sont des voix d’électeurs populaires qui ont porté aux fonctions présidentielles Dilma Roussef au Brésil, Rafael Correa en Équateur, Evo Moralès en Bolivie et Vladimir Poutine en Russie. Tous  ces gens-là venaient de la gauche, et même, Vladimir Poutine, de la gauche stalinienne. M. Asselineau vient de la droite. D’aucuns disent extrême. Ce qu’il paraît avoir en commun avec ces gens de gauche, c’est la volonté déclarée de baser son action sur un retour au respect de la Constitution. Laquelle n’en finit pas d’être violée depuis des décennies. Y compris peut-être par les gouvernements auxquels il a collaboré.

Tous les programmes (quand il y en a) des autres candidats sans exception, acceptent le principe de ce viol permanent. Le candidat du PS est M. Macron. Passons. M. Hamon accepte de faire de la figuration en échange du secrétariat de son parti plus tard, cela le regarde. On aurait mieux aimé que le candidat le plus sérieux fût M. Mélenchon, mais… Seule la formation de M. Asselineau (l’UPR) déclare vouloir en revenir aux valeurs de la Ve République, à sa fameuse constitution et au programme du Conseil National de la Résistance. Belles paroles ou volonté réelle ? Ce sont des choses qu’on ne découvre jamais qu’à l’usage. Dans tous les cas.

Nous aurions aussi préféré qu’il ait pour ambition, même lointaine, d’en revenir à la Ire République, et non pas à la Constitution de 89 qu’il invoque, mais à celle de 93. Ce sera pour plus tard et pour quelqu’un d’autre.

En attendant…

Supposant que M. Asselineau soit élu et que ses intentions déclarées soient sincères et véritables, quelles chances a-t-il de les mener à bien ?

Pas beaucoup.

Car il aura contre lui les détenteurs du pouvoir réel, échappé depuis si longtemps des mains de la légitimité, si on ose ainsi parler. Il n’y a qu’à voir à quoi s’est affrontée Mme Roussef, à quoi s’affrontent quotidiennement non seulement MM. Maduro, Moralès et Correa, mais également M. Poutine, en dépit de ses 89% de soutien national. Si M. Asselineau était élu, il trouverait en face de lui ces forces non élues : groupes d’intérêts nationaux et supra-nationaux, lobbies de toutes sortes, dans sa famille politique et dans les autres, « think tanks » de toutes origines et fomenteurs de révolutions colorées qui ont eu raison du général De Gaulle et qui règnent, depuis, sans entraves. Restant en outre à savoir s’il n’a pas la même notion qu’eux de la répartition des richesses.

D’autre part, si M. Asselineau, se veut au-dessus des partis par la  compréhension qu’il a de la fonction présidentielle, on ne l’imagine pas, une fois élu, allant chercher son Premier ministre au PRCF – hélas – quand bien même les élections législatives donneraient une majorité allant dans ce sens, chose qu’il vaut mieux ne pas espérer pour tout de suite. Alors, quoi ?

M. Asselineau possède, à nos yeux, une qualité que ne possèdent pas la autres et que n’a pas possédé non plus le général De Gaulle : il sait parler politique au peuple et il prend la peine de le faire. Pour lui mentir ? Peut-être, nous n’en savons rien. Encore une fois : à l’usage.

De Gaulle a défendu l’intégrité de la France et il l’a fait avec bec et ongles vis-à-vis de l’extérieur. On peut penser qu’à l’intérieur, ses intentions populaires ont été plus réelles qu’il n’y a paru et que l’en ont empêché ces forces mêmes qui l’avaient reporté au pouvoir et dont il est resté l’otage jusqu’à ce qu’elles le sacrifient à leurs appétits. Il n’en reste pas moins que Charles De Gaulle n’a jamais considéré les Français que comme un ramassis d’infantiles qu’il fallait protéger comme un père de famille protège ses enfants mineurs d’âge : sans les consulter. Attitude paternaliste qui n’est pas loin du despotisme éclairé des monarques à la Joseph II.

Or, pour que des mineurs d’âge deviennent adultes, il faut leur parler comme à des adultes, les traiter en adultes, partager avec eux ses responsabilités, les habituer à s’en charger de bonne grâce.

C’est pourquoi, quand bien même M. Asselineau serait élu à la présidence et son quinquennat une totale déception ou un fiasco, ce quinquennat ne serait pas totalement inutile dans la mesure où le Président aurait gouverné comme le candidat fait campagne : en pédagogue.

Nous ne connaissons que deux hommes d’État qui aient été avant tout pédagogues : Maximilien Robespierre et Fidel Castro. Qui avaient du génie. Et aujourd’hui Hassan Nasrallah qui marche sur leurs traces.

Il ne faut pas croire que gouverner en disant la vérité au peuple soit chose facile. C’est la plus difficile qui existe. Elle doit aussi reposer sur des principes clairs, reconnaissables, acceptés par tous. Mais c’est la seule qui puisse faire évoluer (grandir, mûrir) les peuples à pas de géant.

M. Asselineau dit-il la vérité au peuple quand il l’éduque en politique ? Nous l’espérons. Encore une fois, ce sont là des choses qui ne s’éclairent qu’à l’usage. Mais donner à quelqu’un l’occasion de le faire, dût-il se casser le nez dans l’entreprise ou nous écoeurer une fois de plus, est un jeu qui vaut peut-être la chandelle, autrement dit qui mérite peut-être qu’on aille voter pour lui donner cette chance, rien n’obligeant personne à y aller avec des illusions ou de l’enthousiasme.

Rappelons-nous cependant que M. Asselineau  n’a aucune chance

1) d’être élu

2) de remplir sa fonction de façon utile

sans un massif soutien populaire. (Par « populaire », nous entendons « Français de toutes origines ethniques, sociales et de toutes obédiences religieuses ou philosophiques).

Pour obtenir ce genre de soutien (que reçoit par exemple M. Poutine) il faut qu’il réussisse à se faire entendre et à convaincre. Il faut qu’il éclaire les votants avec précision sur ses intentions quant aux questions essentielles dont dépend l’avenir de leur pays.

Exemple :

La question qu’à tort ou à raison nous mettons au premier plan, avant toutes les autres, est celle de l’Éducation Nationale [nous faisons partie de ceux qui pensent qu’aucun changement ne sera possible nulle part en Europe sans une restauration des systèmes d’éducation qui ont été, partout, délibérément détruits depuis la fin de la dernière guerre].

Que compte faire M. Asselineau pour mettre en chantier et mener à bien une telle entreprise ? De quels moyens dispose-t-il pour le faire ?

Il ne faut pas compter sur les factotums des merdias pour lui poser ce genre de questions. Mais rien n’empêche les affiliés à la CGT d’exiger de M. Phlippe Martinez qu’il les lui pose, qu’il réclame, en leur nom, au(x) candidat(s) des garanties, des engagements précis.

Nous disons « éducation nationale » et nous disons « affiliés à la CGT », mais toutes sortes d’autres questions vitales se posent et d’autres catégories sociales sont concernées. N’est-ce pas ainsi que, en pratique, le mot démocratie doit s’entendre ? Faut-il que les initiatives viennent toujours du haut de la pyramide ?

Une autre question qui pourrait – devrait ! – être posée d’urgence au candidat soucieux de souveraineté et de légitimité est celle-ci : « Que comptez-vous faire pour racheter au Qatar et à l’Arabie Saoudite les morceaux de sol national qui leur ont été vendus avec les gens qu’il y avait dessus ? Que comptez-vous faire pour rendre à ces gens leur statut de citoyens français, dans la plénitude de leurs droits et de leurs devoirs ? »

On nous demandera avec raison pourquoi nous nous mêlons de ces choses, alors que nous ne sommes pas français. Nous pouvons répondre à cela plusieurs choses :

 

Parce que notre pays a voté en 1793 son rattachement à la France à 93% des voix.

Parce que le pays qui est le nôtre désormais, artificiel, minuscule et le plus peuplé du monde, recèle en ses flancs le siège de l’Union Européenne, celui de l’OTAN et la Fabrique d’Armes de Guerre de Herstal, autrement dit la peste, le cancer et le choléra.

Parce que coincés comme nous le sommes entre de puissants voisins, nous avons durement conscience que notre sort dépend du leur.

 

C’est pourquoi nous suivons avec anxiété les efforts que certains font pour sortir leurs pays respectifs de l’abîme. C’est pourquoi nous suivons, en touchant du bois, les efforts de Mme Wagenknecht et ceux, peut-être, qui sait, de M. Asselineau. Comme de quiconque sera de bonne volonté en s’éloignant le moins possible de notre Constitution à nous, celle – à laquelle nous nous sommes jadis rattachés – du 24 juin 1793, elle-même pâle reflet de son modèle, qui disait notamment ceci :

 

Art. 14 – Le peuple est le souverain ; le gouvernement est son ouvrage et sa propriété ; les fonctionnaires publics sont ses commis. Le peuple peut, quand il lui plaît, changer son gouvernement et révoquer ses mandataires.

……..

Art. 19 – Dans tout état libre, la loi doit surtout défendre la liberté publique et individuelle contre l’autorité de ceux qui gouvernent. Toute institution qui ne suppose pas le peuple bon et le magistrat corruptible est vicieuse.

……..

Art. 29 – Lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Art. 30 – Quand la garantie sociale manque à un citoyen, il rentre dans le droit naturel de défendre lui-même tous ses droits.

Art. 31 – Dans l’un et l’autre cas, assujettir à des formes légales la résistance à l’oppression, est le dernier raffinement de la tyrannie.

Art. 32 – Les fonctions publiques ne peuvent être considérées comme des distinctions ni comme des récompenses, mais comme des devoirs publics.

Art. 33 – Les délits des mandataires du peuple doivent être sévèrement et facilement punis. Nul n’a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens.

Art. 34 – Le peuple a le droit de connaître toutes les opérations de ses mandataires ; ils doivent lui rendre un compte fidèle de leur gestion, et subir son jugement avec respect.

Maximilien ROBESPIERRE

Droits et devoirs de l’homme et du citoyen

21 avril 1793

Vous la trouverez intégralement ici, avec les dangereuses paroles sur la propriété qui l’introduisent.

 

4. Alfredf le pingouin.jpg

 

Mais revenons-en à la campagne qui s’ouvre ce 20 mars 2017

 

Conférence de presse du 10 mars 2017 de M. François Asselineau

Avec l’annonce de sa candidature.

(± 50 minutes d’exposé et ± 40 minutes de questions-réponses)

 

Dans cette conférence de presse, M. Asselineau insiste beaucoup sur le caractère « au-dessus des partis » de la fonction présidentielle et cite l’exemple de quelques rois qu’il dit rassembleurs, ce qui, dans le cas d’Henri IV n’est pas faux. On regrettera qu’il n’ait pas eu un mot pour Louis XI, à qui la France doit le début de son unité centralisée qui seule a permis la grande Révolution, et surtout pour Maximilien Robespierre qui, certes, ne fut pas roi mais qui a quand même préféré mourir plutôt que devenir un chef de faction, un gouvernant de guerre civile.

 

7. Appel au peuple.jpg

Appel adressé à la section des Piques  par le Comité d’exécution de la Commune dans la nuit du 9 thermidor, avec la signature interrompue de Robespierre (Ro…)

 

Il reste beaucoup de questions à poser au candidat qui se veut rassembleur. Avec quelles forces et dans quelle direction espère-t-il gouverner la France, au bénéfice ou au détriment de qui ? Par quels moyens ? Quelles puissances financières le soutiennent ? À quel prix ? Etc. etc. etc.

Mais qu’est-ce que les Français attendent pour aller les lui poser et – pourquoi pas – lui promettre leur concours à telles ou telles condition ? Des formations authentiquement de gauche ne l’ont-elles pas fait avec le général De Gaulle ?

En attendant, qu’ils excusent notre intrusion.

 

4. Alfredf le pingouin.jpg

 

Hors hexagone

Vermine un jour vermine toujours

 

Les forces de sécurité palestiniennes main dans la main avec l’occupant israélien

Arrêt sur Info13mars 2017

 

8. Vermines.jpg

 

Les forces de l’Autorité palestinienne tirent à balles réelles sur une manifestation, les Palestiniens demandent des armes, des missiles et que Mahmoud Abbas soit jugé.

13.02.2017 – La colère gronde en Cisjordanie occupée après que les forces de sécurité de l’AP ont violemment réprimé une marche de protestation, à Ramallah, contre le « procès » du martyr Bassel al-Araj et de ses camarades prisonniers par l’AP, ainsi qu’une autre manifestation dans le camp de Deisheh (Bethléem) au sud de la Cisjordanie occupée. Les manifestants ont fait face aux forces de sécurité de l’AP avec des pierres et de violents affrontements ont éclaté dans le camp.

Une source locale a dit au correspondant du CPI que la marche a été organisée dimanche soir pour protester contre les attaques de la sécurité de l’AP et pour refuser le procès que l’AP a fait au martyr Bassel al-Araj et ses camarades, les accusant de possession d’armes sans permis.

Les forces de la sécurité de l’AP ont attaqué Mahmoud al-Araj, père du martyr Bassel al-Araj, qui a dû être hospitalisé (vidéo qudsn ici), arrêté le dirigeant du Djihad islamique, le Cheikh Khader Adnan et attaqué les journalistes et les femmes.

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Source : http://arretsurinfo.ch/les-forces-de-securite-palestinien…


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OTAN

On ne s’en lasse pas. Et deux Dinucci à la fois (nous sommes en retard)

« L’art de la guerre »

Le Pentagone de Roberta Pinotti

Manlio DinucciRéseau Voltaire 7 mars 2017

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

Après la France, l’Italie va regrouper l’ensemble de ses services de direction militaire au sein d’un Pentagone local. Petit à petit, chaque membre de l’Otan est prié de s’organiser sur le modèle de son grand-frère, les États-Unis. Cette évolution transforme en profondeur les missions des armées, en violation de la Constitution italienne.

 

9. Roberta Pinotti.jpg

 

La ministre de la Défense, Roberta Pinotti a un rêve : un Pentagone italien, à savoir une unique structure pour les sommets de toutes les forces armées, une copie en miniature de l’états-unien. Le rêve est sur le point de devenir réalité.

La nouvelle structure, annonce la ministre dans une interview à la Repubblica, est déjà en phase conceptuelle et une première allocation est prévue dans le budget de la Loi de stabilité. Il verra le jour dans la zone aéroportuaire de Centocelle à Rome, où existe l’espace pour construire d’autres édifices et infrastructures. À Centocelle, où a aussi été transférée la Direction générale des armements avec une équipe de 1 500 personnes, se trouve déjà le Commandement opératif de sommet inter-forces, à travers lequel le Chef d’état-major de la Défense commande toutes les opérations des forces armées. Avant tout celles qui sont à l’étranger : l’Italie est engagée dans 30 missions militaires dans 20 pays, du Kosovo à l’Irak et à l’Afghanistan, de la Libye à la Somalie et au Mali. Étant donné qu’à chacune de ces missions participent des composantes de toutes les forces armées, explique la ministre, il faut un commandement unique inter-forces avec siège à Centocelle.

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Source : http://www.voltairenet.org/article195549.html

 

Si nous comprenons bien le sens de cet article, la France abandonne la gestion de son propre arsenal nucléaire à l’Union Européenne. Dans ce cas et si les cadavres peuvent bouger, celui du général De Gaulle danse la gigue.

 

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« L’art de la guerre »

Le grand jeu nucléaire en Europe

Manlio Dinucci 14 mars 2017

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

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« B 61-12 bombs rack »

Les 20 têtes stockées en Allemagne équivalent à 80 fois Hiroshima

 

La torpille lancée à travers le New York Times – l’accusation contre Moscou de violer le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) – a touché son objectif : celui de rendre encore plus tendus les rapports entre États-Unis et Russie, en ralentissant ou empêchant l’ouverture de cette négociation annoncée par Trump dès sa campagne électorale. La torpille porte la signature d’Obama, qui en juillet 2014 (immédiatement après le putsch de la Place Maïdan et la crise consécutive avec la Russie) accusait Poutine d’avoir testé un missile nucléaire de croisière, dénommé SSC-X-8, violant le Traité FNI de 1987 qui interdit le déploiement de missiles avec base à terre et portée comprise entre 500 et 5500 km.

D’après ce que déclarent des fonctionnaires anonymes du renseignement étasunien, deux bataillons russes en sont déjà armés, chacun doté de 4 lanceurs mobiles et 24 missiles à tête nucléaire.

Avant de quitter l’an dernier sa charge de Commandant suprême allié en Europe, le général Breedlove prévenait que le déploiement de ce nouveau missile russe « ne peut rester sans réponse ». Il taisait par contre le fait que l’OTAN garde déployées en Europe, contre la Russie, environ 700 têtes nucléaires étasuniennes, françaises et britanniques, presque toutes prêtes au lancement vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et au fur et à mesure qu’elle s’est étendue à l’Est jusqu’à l’intérieur de l’ex-URSS, l’OTAN a de plus en plus rapproché ses forces nucléaires de la Russie.

C’est dans la cadre de cette stratégie que s’insère la décision, prise par l’administration Obama, de remplacer les 180 bombes nucléaires B-61 –installées en Italie (50 à Aviano et 20 à Ghedi Torre), Allemagne, Belgique, Hollande et Turquie – par les B61-12 : nouvelles armes nucléaires, chacune à quatre options de puissance sélectionnables selon l’objectif à frapper, capables de pénétrer dans le terrain pour détruire les bunkers des centres de commandement. Un programme de 10 milliards de dollars, par lequel chaque B61-12 coûtera plus que son poids en or.

En même temps les USA ont réalisé en Roumanie la première batterie de missiles terrestre de la « défense anti-missile », qui sera suivie d’une autre en Pologne, composée de missiles Aegis, déjà installés à bord de 4 navires de guerre étasuniens déployés en Méditerranée et Mer Noire. C’est le soi-disant « bouclier » dont la fonction est en réalité offensive : s’ils arrivaient à le réaliser, USA et OTAN tiendraient la Russie sous la menace d’un first strike nucléaire, en se fiant à la capacité du « bouclier » de neutraliser les représailles. De plus, le système de lancement vertical Mk 41 de Lockheed Martin, installé sur les navires et dans la base en Roumanie, est en mesure de lancer, selon les techniques spécifiques fournies par le même constructeur, « des missiles pour toutes les missions », y compris celles d’ « attaque contre des objectifs terrestres avec missiles de croisière Tomahawk », armables aussi de têtes nucléaires.

Moscou a averti que ces batteries, étant en mesure de lancer aussi des missiles nucléaires, constituent une violation du Traité FNI.

Que fait l’Union européenne dans cette situation ? Alors qu’elle déclame son engagement pour le désarmement nucléaire, elle est en train de concevoir dans ses cercles politiques ce que le New York Times définit comme « une idée auparavant impensable : un programme d’armements nucléaires UE ». Selon ce plan, l’arsenal nucléaire français serait « reprogrammé pour protéger le reste de l’Europe et placé sous un commun commandement européen », qui le financerait par un fonds commun. Cela adviendrait « si l’Europe ne pouvait plus compter sur la protection américaine ». En d’autres termes : dans le cas où Trump, se mettant d’accord avec Poutine, ne déploierait plus les B61-12 en Europe, c’est l’UE qui penserait à poursuivre la confrontation nucléaire avec la Russie.

Édition de mardi 14 mars 2017 de il manifesto

 

11. Concept B61-52.jpeg

Des B61-12 en Belgique ? Meuh noooon… Voici ce qu’en disait la RTBF en 2013 : https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_y-aura-t-il-200-…

Quelques Belges qui n’étaient pas d’accord et ne le sont probablement toujours pas mais… qui s’en soucie ?

12. Manif anti-OTAN.jpg

4. Alfredf le pingouin.jpg

 

Foin des intimidations néo-maccarthystes !

 

Appel-pétition

Pour une approche objective, ouverte et contradictoire de la Révolution russe à l’approche du 100ème anniversaire de la Révolution d’Octobre 1917

Cercle des Volontaires  – 14 mars 2017

13. Lénine Octobre 1917.gif


Ni lunettes « blanches » sur Octobre 1917 ni « Livres noirs » anticommunistes à répétition ! Et si l’on débattait enfin de manière sereine à propos d’Octobre 1917 et de ses suites ? Un appel d’historiens, d’intellectuels et de militants du mouvement ouvrier. 8 mars 2017, centième anniversaire du début de la Révolution russe.

Appel lancé par Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine à Paris-VII, par Georges Gastaud, philosophe, fils de Résistant et par Jean Salem, philosophe, professeur à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

À l’approche du 100ème anniversaire du 7 novembre 1917, tout se passe comme s’il s’agissait surtout, pour certains milieux politico-médiatiques cautionnés par certains universitaires, d’en présenter une version grossièrement manichéenne, teintée d’acharnement anticommuniste, anti-bolchevik et antisoviétique.

Non seulement Octobre n’aurait été qu’un « putsch » bolchévique interrompant l’aimable cours démocratique initié par la Révolution russe de février, non seulement les bolcheviks n’auraient joué aucun rôle important en février 1917, non seulement l’immense soulèvement prolétarien et paysan qui prépara, ponctua et suivit le 7 novembre 1917 n’aurait pas comporté de caractère authentiquement démocratique, populaire et socialiste, non seulement ses suites se seraient révélées tout uniment catastrophiques pour la Russie et pour l’humanité, mais tout ce processus se serait déroulé – de même que la construction ultérieure de l’URSS – dans un contexte purement russe et chimiquement pur, quasi exempt d’interventions impérialistes furieuses, de défense sanglante et exacerbée de leurs privilèges par les classes dépossédées, d’écrasement brutal de la révolution ouvrière en Allemagne, puis de montée du fascisme, du nazisme, du franquisme et des militarismes, du Japon impérial à l’Europe occidentale (Hongrie, Italie, Espagne…).

Lire la suite…

 

Source : initiative-communiste.fr

Via : http://www.cercledesvolontaires.fr/2017/03/15/appel-petit…

 

4. Alfredf le pingouin.jpg

 

Et, c’est dit, succédant à la pieuvre défourailleuse des élections US, Alfred sera désormais notre petit cul-de-lampe pour temps d’élections hexagonales.

 

 

 

Mis en ligne le 16 mars 2017.

 

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