L’héritier de Louis XIV a reçu comme on sait l’héritier de Pierre le Grand à Versailles. Cela nous changeait des manières débiles et abjectes de François Hollande.

On va continuer avec Arsène Lupin, car Arsène Lupin adore se déguiser, en socialiste bon teint, en banquier Rothschild, en agent américain… Et puis patatras ! Dans une interview aux grands journaux européens (défense de rire !), Macron bouleverse la donne, humilie le répugnant duo Sarkozy-Hollande, rabroue la bébête immonde BHL et tourne le dos au néocon.

On laisse parler Philippe Grasset dans Dedefensa.org. Sur Trump Philippe rappelle que Macron a vu juste :

 Il faut de l’audace pour affirmer cela alors qu’on annonce par ailleurs à propos de Trump : « La difficulté est qu’aujourd’hui il n’a pas encore élaboré le cadre conceptuel de sa politique internationale. Sa politique peut donc être imprévisible et c’est pour le monde une source d’inconfort. »  Comment être “parfaitement aligné” sur ce qui est “imprévisible” ? On a beau être Macron, c’est beaucoup s’en promettre. Toutes les affirmations ne sont pas sans faiblesses

Oui, Trump n’a pas de doctrine, même mauvaise !

Après, Philippe poursuit :

Bye bye, neocons

Ces réserves étant dites, qui concerne ce que certains jugeraient être les nécessaires concessions faites à ses soutiens globalistes et néocons-à-la-française pour pouvoir mieux manœuvrer contre eux par ailleurs, nous allons mettre en évidence deux points qui nous paraissent d’un poids rhétorique et symbolique considérable dans le sens de la rupture avec la politique des dix dernières années (Sarko + Hollande, absolument dans le même sac).

  • Condamner dans la même phrase ou quasiment l’invasion de l’Irak de 2003 et celle de Libye de 2011, et juger l’action de la France à cette aune, – Chirac avait raison, Sarko et son clone Hollande avaient tort, – c’est un jugement audacieux par les temps qui courent (et un jugement de bon sens en soi, – nous y reviendrons plus loin) : « La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye. » C’est une couleuvre qu’il est difficile d’avaler dans les salons (le “parti des salonards”), mais pas la dernière… »

Ensuite Philippe note « le plus incroyable » :

  • L’élément le plus extraordinaire de ces déclarations tient dans cette phrase incroyable : « Avec moi, ce sera la fin d’une forme de néoconservatisme importée en France depuis dix ans.» Cette phrase est incroyable (Macron le sait-il ?) parce que le symbolisme d’influence du courant néoconservateur (néocon) qui a semblé dominer la politique des USA et du bloc-BAO depuis 9/11 n’a jamais été officialisé ni reconnu comme tel. C’était à la fois un fantasme et une obligation quasiment maléfique qui définissaient ce que nous nommons plus que jamais la politique-Système… »

Et voici comment Macron met même en cause le système :

« En parler officiellement, les identifier en tant que tels pour les dénoncer, comme Macron l’a fait, c’est reconnaître in fine que la politique-Système a dominé les USA et le bloc-BAO et que cette “politique-Système” a ces caractères que nous décrivons souvent d’une force extérieure à la volonté et aux calculs humains, qui induit la loi écrasante du Système. Sans doute, quasi-certainement même l’ignore-t-il en ces termes si décisifs, mais le fait est que Macron met en cause le Système. On verra ce qu’il en adviendra. »

J’ai un ami américain astrophysicien qui me rappelle que Trump comme Poutine semblaient des pions du système avant de montrer leur vraie personnalité.

Philippe conclut à propos de la puissance US KO debout :

Mais aujourd’hui, le poids de cette puissance s’exerce d’une façon absolument anarchique, sans plus aucune capacité de créer quelque cohésion que ce soit, plutôt comme un gaspillage cosmique de cette puissance que comme une utilisation efficace. Pour la France également, la recherche de la restauration de liens avec la Russie, selon une vieille tradition diplomatique qu’imposent des liens culturels et la simple géographie, s’impose comme une évidence historique.

On peut rêver parfois, non ? Regardez comment le Saker a ridiculisé l’abattage de l’avion syrien le 18 juin dernier. Encore un aveu de faiblesse pour les forces du désordre qui arrivent au bout de leur entropie.

Nicolas