BHL aime les tartes ! Il les aime si bien qu’il est allé jusqu’en Serbie pour en recevoir une. Belgrade est peut-être l’endroit au monde où il était le plus sûr d’être servi, après son énorme lobbying pour la destruction et l’émiettement de la Yougoslavie. Il s’attendait apparemment à être servi comme il se devait, car il a à peine réagi sur le coup. Avec le temps, Levy s’est aguerri, surtout vis-à-vis des tartes à la crème, mais malgré le temps, il reste toujours du BHL sous la carapace.

BHL veut à tout prix être reconnu et acclamé comme un grand cinéaste. Il n’a pas réussi à vendre ses navets en France, et ce n’est certainement pas en Serbie qu’il le fera. Ses seules grandes réussites cinématographiques sont les vidéos où il reçoit des tartes à la crème, comme les films burlesques du bon vieux temps du muet, et il joue admirablement bien son rôle. Comme dans ces films muets des années 30, à Belgrade BHL a parfaitement joué son rôle de receveur de tartes en pleine figure, avec sa tentative, après l’impact, de garder une certaine dignité en faisant comme si de rien n’était, suivie par des efforts tendant à recomposer cette dignité malgré tout perdue, et se terminant enfin par la réaction hilarante de l’égo bafoué et l’empoignade finale.

Malgré tout, BHL est payé pour ça, donner des coups et en recevoir, y compris sous forme de tartes à la crème. C’est un soldat. Cependant, aussi rafraichissant que puisse être le spectacle offert par un BHL humilié, les entarteurs ne font que lui offrir l’occasion de jouer le rôle qui lui est échu, celui d’un bouffon du système. Ne serait-il pas plus intéressant que les entarteurs s’en prennent à un niveau supérieur à celui de BHL, celui du (ou des) metteur(s) en scène par exemple, ou celui des soldats un peu plus haut gradés comme les chefs d’état ou de gouvernement, à défaut de pouvoir s’en prendre aux producteurs eux-mêmes sur lesquels les informations qui circulent  restent encore bien floues, voire fausses ?

Avic Réseau International