Comme on s’y attendait, parmi les nouvelles mesures anti-cubaines que met en place l’administration Trump, celui-ci a ordonné aujourd’hui le départ de 15 fonctionnaires de l’ambassade de Cuba à Washington, sous prétexte de riposter aux soi-disant « attaques » acoustiques qu’ont subi au moins 22 diplomates états-uniens à Cuba. Le Département d’Etat a déjà sélectionné les 15 diplomates cubains qui doivent partir sans qu’on connaisse exactement les critères de sélection.

Tout indique qu’aucune agence nord-américaine n’a pu apporter de preuve concrète de la responsabilité de Cuba ou de quelqu’un en particulier dans ces faits douteux, de toute évidence fabriqués par la CIA comme opération de « faux drapeau. »

image: http://video.unrulymedia.com/native/in-art-close-icon-128×128.png

–– ADVERTISEMENT ––

image: http://video.unrulymedia.com/native/opt-out-icon2.png

image: http://video.unrulymedia.com/native/in-art-soundanimation-icon-41×48.gif

Ce qui est intéressant dans cette affaire, c’est que 2 sinistres individus de la droite ultra-conservatrice nord-américaine ont participé à la conception de cette opération : le sénateur mafieux Marco Rubio et le directeur général de la CIA, Michael Richard “Mike “Pompeo, des amis intimes loin des yeux du public qui ont présenté au président Trump le projet d’opération secrète. Bien qu’il ait déjà été conçu par des secteurs de l’extrême-droite sous le gouvernement d’Obama – plus intéressé par le développement des relations diplomatiques entre les 2 pays – ces plans ont été gelés jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.

A partir de ce moment-là, la CIA a donné le feu vert pour mettre cette opération en place tandis que Marco Rubio – devenu en pratique le conseiller particulier de Trump pour les affaires concernant Cuba et l’Amérique Latine – se chargerait de chauffer les esprits anti-cubains et de la manipulation médiatique de l’affaire en question. Qui ne se souvient de sa menace d’il y a quelques jours : « Le Département d’Etat doit mener à bien sa propre enquête, indépendante du régime de Raúl Castro, et présenter un rapport complet au Congrès. » En même temps, il préparait le terrain pour l’expulsion massive de diplomates cubains en déclarant : « A la lumière de ces attaques nuisibles du personnel diplomatique états-unien à Cuba, il est stupide, inacceptable et révoltant que le Département d’Etat des États-Unis permette à Raúl Castro de conserver comme il voudra beaucoup de ses agents aux États-Unis. »

Cependant, ils ont caché au début que beaucoup des soi-disant victimes des « attaques » acoustiques faisaient partie d’un énorme et varié groupe d’officiers de diverses agences de l’échafaudage du renseignement des États-Unis qui ont été entraînés auparavant à accomplir des missions spéciales sur le terrain à Cuba dont l’une est d’être prêt à devenir une victime médiatisée au lieu de se consacrer à l’espionnage, mission pour laquelle ils ont été envoyés à La Havane. L’opération l’exigeait.

Ce qui est certain, c’est que faute de preuves concrètes et publiques, l’implication de Mike Pompeo, d’extrême-droite jusqu’à la moelle comme Marco Rubio et expert en renseignement en tant que chef de la CIA, fait flairer que tout cet enchevêtrement est un bobard grossier exacerbé par les grands médias impliqués dans la guerre médiatique anti-cubaine destinée à provoquer un rafraîchissement des relations entre les Etats-Unis et Cuba.

Nous avions déjà vu la manipulation de Trump par le duo Rubio-Pompeo au sujet des affaires cubaines à 3 reprises auparavant :

1)Le 12 mai 2017, Rubio a utilisé Pompeo ainsi que le chef du FBI, Andrew McCabe lors d’une session du Comité de Renseignement du Sénat pour discréditer le Gouvernement cubain en l’accusant faussement d’avoir essayé d’influencer un groupe de patrons et de dirigeants nord-américains pour qu’ils fassent pression sur l’administration Trump pour qu’elle favorise le rapprochement entre les 2 pays et même la levée du blocus criminel de l’Ile.

2) A la demande de Rubio, Pompeo a ouvert les portes de la CIA, le 19 juin, à un groupe de mercenaires vaincus de la honteuse Brigade 2506 parmi lequel d’ex-agents de la CIA comme Félix Ismael Rodríguez, impliqué dans l’assassinat d’Ernesto Guevara en Bolivie en 1967.

3) Marco Rubio et Pompeo, tenant une promesse faite aux membres de cette brigade mercenaire vaincue lors de sa visite à la CIA 2 mois auparavant, leur ont obtenu une rencontre avec le président Trump à la Maison Blanche, au début du mois d’août de cette année.

Cette sorte d’opération de « faux drapeau » organisée par la CIA et l’extrême-droite des Etats-Unis a été peu secrète en ayant le soutien et la manipulation des médias impliqués dans la guerre idéologique hystérique contre Cuba. Ce qui est faux, néanmoins, ce sont les soi-disant dommages subis par des agents de la CIA sur le terrain. Ce qui est faux et manipulé aussi, c’est de recourir à une transgression inventée de Cuba de la Convention de Vienne sur la protection des diplomates pour geler le processus de rapprochement initié par Obama et la partie cubaine.

Comme les opérations de « faux drapeau » sont des opérations secrètes utilisées pour attraper des espions grâce à l’utilisation d’un agent qui joue l’espion de l’autre côté, il suffit de dire que c’est AP qui a dévoilé la présence malintentionnée d’espions yankees à Cuba. En ce sens, cela a fait l’effet inverse.

Cuba, jusqu’à présent, n’a fait aucune déclaration. Le sage attend et ne se presse pas quand il sait que la vérité, tôt ou tard, sortira au grand jour.

Percy Alvarado 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Photo: Marco Rubio

 Source en espagnol :http://www.resumenlatinoamericano.org/2017/10/03/marco-rubio-y-mike-pompeo-pidieron-luz-verde-a-trump-para-operacion-de-bandera-falsa-contra-cuba/