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28 mars 2024

Jeremy Corbyn : «C’est l’Arabie Saoudite qu’il aurait fallu bombarder»


Jeremy Corbyn : «C’est l’Arabie Saoudite qu’il aurait fallu bombarder»

Député Corbyn

Le député travailliste Jeremy Corbyn. D. R.

Par Kamel M. – Le président du Parti travailliste britannique a vivement dénoncé les frappes conduites par les Etats-Unis et leurs alliés britanniques et français en Syrie. Jeremy Corbyn, député à la Chambre des communes (Parlement), a interpellé la Première ministre, Theresa May, sur le fait qu’elle ait décidé de prendre part à cette agression et qu’elle ait pris la Syrie pour cible «alors que c’est l’Arabie Saoudite qui commet des crimes contre l’humanité au Yémen».

Le député britannique a rappelé à Theresa May que la Grande-Bretagne continuait de vendre des armes au régime de Riyad alors qu’il est prouvé que l’armée saoudienne utilise des armes prohibées contre les populations yéménites. Jeremy Corbyn s’est référé à des rapports attestant l’usage de bombes au phosphore blanc au Yémen, en se demandant pourquoi l’armée britannique n’a pas lancé des frappes aériennes contre les infrastructures militaires saoudiennes où sont entreposées ces armes chimiques.

Le président du Parti travailliste a joint sa voix à celles de nombreux députés, aussi bien en Grande-Bretagne qu’en France, qui se sont élevées contre la décision de leurs pays de suivre le président américain dans sa folie guerrière et sans avoir demandé l’aval du Parlement avant de se lancer dans une opération militaire contre un Etat souverain.

Aussi bien en France qu’en Grande-Bretagne, les parlementaires ont tapé du poing sur la table, dénonçant un coup de force du pouvoir exécutif qui a fait une grave entorse à la démocratie, selon eux, en entraînant les forces armées dans une guerre sans l’aval des élus. «C’est au Parlement qu’il revient de décider de la nécessité ou non d’une action militaire», a fulminé le député travailliste.

Les frappes menées par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France contre la Syrie ont créé un véritable malaise dans ces trois pays où de nombreuses personnalités politiques ont exprimé leur préoccupation face au manque d’expérience politique et aux choix hasardeux des présidents Donald Trump et Emmanuel Macron, et de la locataire du 10 Downing Street, Theresa May.

K. M.

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