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23 avril 2024

Seïf el-Islam Kadhafi enfonce Sarkozy


samedi 06 octobre 201

Nouvelles révélations :

Seïf el-Islam Kadhafi enfonce Sarkozy

Le fils de Mouammar Kadhafi, Seïf El-Islam, a enfoncé l’ancien président Nicolas Sarkozy dans l’affaire des financements libyens illégaux de sa campagne présidentielle de 2007, dans son témoignage à la justice française. PUBLIE LE : 06-10-2018 |

 

Le fils de Mouammar Kadhafi, Seïf El-Islam, a enfoncé l’ancien président Nicolas Sarkozy dans l’affaire des financements libyens illégaux de sa campagne présidentielle de 2007, dans son témoignage à la justice française. En mars dernier, l’ancien président français a été mis en examen par la justice pour «corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics», rappelle-t-on. Dans un témoignage écrit envoyé à la justice française, dont Médiapart a eu accès à son intégralité le contenu révélé jeudi, Seif el-Islam Kadhafi, détenu actuellement en Libye, apporte des éclairages sur les rapports qu’entretenait Nicolas Sarkozy avec l’Etat libyen et le rôle de ce dernier dans le financement de sa campagne électorale.

C’est ainsi que le fils de Kadhafi confirme, dans son témoignage transmis le 10 août dernier à la justice française par ses avocats, confirme la remise à Claude Guéant, directeur de campagne de Sarkozy qui deviendra par la suite le SG de la présidence de la République, d’une somme de 2,5 millions d’euros en espèces, par l’ancien directeur de cabinet du colonel Kadhafi, Bachir Saleh, «afin d’abonder la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007».

Claude Guéant, rappelle-t-on, est lui aussi mis en examen pour «corruption passive», «complicité et recel de ce délit», «recel de détournements de fonds publics» et «complicité de financement illégal de campagne électorale». Seif el-Islam confirme le rôle clé du Franco-libanais Ziad Takieddine dans le cheminement des fonds, la promesse d’une grâce d’Abdallah Senoussi, beau-frère de Mouammar Kadhafi condamné à perpétuité pour sa «participation» à l’attentat du DC-10 d’UTA, et le rôle de l’avocat de Sarkozy, Thierry Herzog. Il a indiqué que des concertations ont lieu pour «débloquer les montants et soutenir l’élection de Sarkozy, à partir des fonds alloués à la politique ou aux honoraires d’avocats dans les affaires internationales connues». Il confirme également toutes les informations concernant le rôle d’Alexandre Djouhri, l’intermédiaire français proche de Dominique de Villepin, actuellement détenu en Grande-Bretagne, dans les pourparlers d’achat des avions Airbus par la Libye, évoquant un financement politique de l’ancien Premier ministre. «Une fois les dossiers des affaires Lockerbie et UTA clos, la Libye a conclu plusieurs contrats stratégiques, notamment un contrat pour l’acquisition d’avions Airbus. Les instances libyennes en charge de ce contrat ont fait l’objet de plusieurs contacts commerciaux de la part d’agents commerciaux, d’intermédiaires commerciaux et de politiques», a-t-il témoigné. «A chaque fois, Sarkozy proposait avec une étrange insistance à la Libye d’acheter des avions français Rafale. Nous avons appris par la suite que le propriétaire de l’entreprise Dassault était patron d’une puissante institution médiatique qui était l’un des soutiens de Sarkozy», a-t-il ajouté.

Le fils de Kadhafi a révélé, par ailleurs, que les Qataris ont avancé des fonds en soutien à Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle de 2007, qu’il a remportée, «en sus des sommes réglées dans l’affaire des infirmières bulgares, à charge pour ce dernier de fournir le feu vert de la France au Qatar pour l’acquisition d’une part importante de la société EADS». Un groupe armé livre le port maritime de Tripoli au gouvernement libyen Un groupe armé a restitué le port maritime de Tripoli au gouvernement libyen dans le cadre de nouvelles dispositions du gouvernement en matière de sécurité, a déclaré jeudi dernier le ministère libyen de l’Intérieur. Le port maritime a été restitué par le groupe armé Al-Nawasi, l’un des plus grands groupes armés qui contrôle un certain nombre de bâtiments publics dans la capitale, a fait remarquer le ministère. Les nouvelles dispositions en matière de sécurité, qui visent à former des forces communes de la police et de l’armée à sécuriser Tripoli, ont été adoptées par le gouvernement le mois dernier lorsque la violence a éclaté dans la capitale libyenne entre les forces gouvernementales et plusieurs groupes armés. Les combats ont duré près d’un mois, tuant et blessant des centaines de personnes, et ont contraint de nombreuses familles à fuir leurs maisons. Le 12 septembre, l’envoyé spécial des Nations Unies en Syrie, Ghassan Salamé, a annoncé le début de la mise en œuvre des nouvelles dispositions en matière de sécurité.

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