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29 mars 2024

Le général Tartag a « démissionné ». Il va falloir le juger


France-Irak Actualité : actualités sur l’Irak, le Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.

Publié par Gilles Munier sur 5 Avril 2019,

Catégories : #Algérie, #bouteflika

Athmane Tartag a dirigé de Centre de torture de Ben Aknoun

Par Gilles Munier/

On a appris aujourd’hui la « démission » ou – selon d’autres sources – la « destitution » du général Athmane Tartag, dit Bachir, dit « Bombardier », ancien n°2 du DRS, la police politique du régime.

Le général Tartag a été nommé, en 2015, patron du Département de Surveillance et de Sécurité (DSS) – DRS remanié par Bouteflika – après le limogeage du général Toufik.

A l’époque, commentant cette nomination, j’écrivais :

«Le général-major Athmane Tartag, surnommé le «monstre de Ben Aknoun » par les familles de disparus des années noires (entre 7 000 et 20 000 personnes), échappera-t-il au procès qui pourrait lui être intenté devant la Cour pénal internationale pour crime de guerre, si le régime des généraux s’effondre ? Il est en effet connu en Algérie pour avoir dirigé, de 1990 à 2001, le Centre principal militaire d’investigation (CPMI) de Ben Aknoun, près d’Alger, où était pratiquée, à la chaîne, la torture d’opposants militaires ou civiles soupçonnés d’accointances avec le FIS, et à leur liquidation quand ils n’étaient pas « récupérables » (lire à ce sujet le rapport du MOAL – Mouvement Algérien des Officiers Libres – publié en 2005 par Algérie-Watch).

Athmane Tartag est, selon le rapport, un des pires tortionnaires du régime d’Alger. Il va falloir le juger et rouvrir le dossier des disparus des années noires.

Le président Bouteflika a toujours refusé d’ouvrir des enquêtes sur ces « disparitions ».

Il y a quelques jours à Alger, des familles de disparus ont manifesté sur les marches de la Grande poste en brandissant les photos de leurs proches. Ce rassemblement n’a certainement pas échappé à Ahmed Gaïd Salah, chef d’Etat-major, qui cherche à surfer sur la colère et les revendications populaires pour tenter de conduire la transition au profit de son clan.

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