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26 avril 2024

L’ambivalence de la politique US dans la lutte contre le terrorisme


Solidarité Palestine

Al-Ahednews

L’ambivalence de la politique US dans
la lutte contre le terrorisme

Akil Cheikh Hussein

Lundi 1er septembre 2014

La poursuite superficielle des déclarations qui émanent de l’axe israélo-américain et ses prolongements arabes en ce qui concerne «Daech» donnent l’impression que ces parties sont unanimes à combattre cette organisation takfiri qui se fait passer pour islamique. Un examen plus profond prouve le contraire et permet de dire que «Daech» n’est qu’un outil au service de Washington et ses alliés.

Dans les conditions des défaites encaissées ces dernières années par le camp américain dans la région, «Daech» a été fabriqué pour servir le projet hégémonique de façon à permettre à Washington et ses alliés de ne pas s’embourber dans les conflits de la région et de tirer, grâce à ces conflits, le maximum possible de profit.

Qu’un grand nombre d’analystes arabes accourent à innocenter Hilary Clinton, l’ex-secrétaire d’Etat américaine, des propos qui lui ont été attribués et selon lesquels «Daech» a été créé par Washington, ne change en rien la nature des faits. Clinton l’a, en fait dit indirectement, en considérant qu’incapable de renverser le régime syrien –en soutenant plus efficacement l’opposition modérée- la politique américaine a entrainé l’émergence de «Daech».

«Daech», un instrument fondamental au service du projet hégémonique

En vérité, la question va au-delà d’une simple erreur commise par la politique américaine en ce qui concerne la Syrie et qui a entrainé l’émergence de «Daech» sans qu’elle ne soit voulue par Washington. Les données concrètes le prouvant sont nombreuses:

Plusieurs sources jordaniennes ont affirmé que des experts américains participent à l’entrainement des éléments appartenant à «Daech» dans des camps en Jordanie.

Des photos de Baghdadi qui s’est autoproclamé «calife» des Musulmans l’ont montré en la compagnie de Joe Biden, le Vice-président américain qui lui dictait ses instructions. Certaines informations ont affirmé que Baghdadi est israélien et qu’il porte un nom juif.

Pour éloigner les suspicions au sujet des sources de financement de «Daech», sources que tout le monde sait qu’elles sont les monarchies du Golfe et les Etats-Unis (les 500 millions de dollars fournis dernièrement par Washington à l’opposition syrienne modéréeL’ambivalence de la politique US dans la lutte contre le terrorisme. ont été livrés en fin de compte à «Daech», une campagne à laquelle a participé le secrétaire américain à la défense, Chuck Hagel, qui a affirmé que «Daech» possède des richesses «gigantesques» et qu’il est le plus riche parmi les organisations terroristes.

Les organisateurs de cette campagne insistent sur le fait que ces richesses proviennent des fonds qui ont été pillés par «Daech» dans les banques de Mossoul. Mais ils ont oublié que, dans les conditions de l’effondrement de la valeur de la monnaie irakienne et de la crise qui frappe l’économie de l’Irak, les fonds qui se trouvaient dans les banques mentionnées n’équivalaient presque pas à leur valeur en tant que papier.

Ils ont également inclus les revenus des puits  de pétrole contrôlés par «Daech» en Syrie dans les sources de financement de cette organisation, sachant que ces revenus sont minimes car ce pétrole volé se vend en Turquie à un prix 90 pour cent inférieur à son prix sur le marché mondial.

La Turquie, membre du Nato, ne se contente pas de rendre ce service à «Daech» en s’opposant ainsi à la volonté de Washington qui est supposée être en guerre contre cette organisation terroriste. Elle y ajoute d’autres services dont l’autorisation de traverser les frontières turques à des milliers de combattants venus de tous les horizons pour rejoindre les rangs de «Daech» en Syrie et en Irak.

Les faits n’en finissent pas qui prouvent que le pari sur «Daech» et autres organisations terroristes est la plus importante des cartes jouées par Washington dans le cadre de sa politique visant à déstabiliser la Syrie et l’Irak sur la voie de la déstabilisation des autres pays de la région, y compris ceux qui se considèrent en alliance stratégique avec Washington.

Cependant, l’approche superficielle oblige de s’interroger sur le bombardement par des avions américains de certaines positions de «Daech»: Comment se fait-il que Washington s’attaque-t-il à l’un de ses principaux outils dans la région?

Intervention efficace et intervention non efficace

Il faut ici faire la distinction entre l’intervention américaine visant à empêcher «Daech» de menacer le Kurdistan irakien, intervention qui est sérieuse et ferme qu’implique le soutien américain à une solution fédérale en Irak, et l’intervention américaine qui vise certaines autres positions de «Daech» dans le but de masquer la complicité deL’ambivalence de la politique US dans la lutte contre le terrorisme. Washington avec «Daech».  En Vérité, cette complicité peut exiger -pour que «Daech» puisse apparaitre anti-américain et vice versa- des agissements encore plus crapuleux que le fait d’égorger un journaliste américain.

Après tout, le président Obama lui-même a reconnu le peu de sérieux des Etats-Unis dans leur guerre contre «Daech» lorsqu’il a parlé d’une stratégie «à long terme» visant à le combattre, ce qui signifie que cette stratégie lui procure le temps nécessaire pour aller plus en avant dans la mise en œuvre de son projet. De son côté, le premier ministre britannique, David Cameroun, l’avait reconnu lui aussi en déclarant que son pays est prêt à mettre «toute» sa puissance au service du combat contre «Daech», avant de considérer, dans la même déclaration, qu’une telle affaire exige la formation d’une large alliance «régionale», c’est-à-dire sans la participation britannique!

Source: french.alahednews

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