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19 avril 2024

La France dans le piège Djihadiste !…


La France dans le piège Djihadiste !…

Depuis de nombreuses décennies, nos « amis » Saoudiens qui peuvent être par ailleurs en rivalité avec nos autres grand « amis » Qataris ont servi ou servent encore de sponsors à tous les groupes wahhabistes – salafistes convertis au terrorisme qui sévissent dans le monde entier. Al-Shabab dans la corne de l’Afrique, Boko-Haram en Afrique de l’Ouest, Al-Qaïda un peu partout, et maintenant ce sinistre « Etat islamiste (E.I.) », encore appelé DAECH ou EEIL, sous la bienveillance de l’Occident, sont des créations de l’Arabie saoudite et du Qatar. Par sa politique de domination mondiale, en particulier sur le pétrole, qui passait par la déstabilisation et l’élimination des Etats de la région qui y maintenaient un équilibre politiques, notamment l’Irak et la Libye, grâce à la logistique fournie par les USA et leurs fidèles serviteurs Franco-Britanniques pour renverser ces régimes, ces groupes Nazislamistes se sont constitués un pactole en terme de moyens financiers et militaires. Et maintenant, tel le monstre de Frankenstein les créateurs sont non seulement dépassé par leur créature, mais directement menacé par le monstre qu’ils ont créé ! On peut désormais se poser la question : en servant fidèlement OBAMA, François HOLLANDE n’entraîne-t-il pas la France dans un piège, dont nul ne sait où cela peut nous conduire ?…

« Pauvre petit perroquet, dis plutôt notre marâtre… »

La politique internationale du Président de la République François HOLLANDE, copie collée de celle de SARKOZY et de sa dépendance à celle des USA, me rappelle cette histoire qui fut rapportée lors d’une visite de Jules FERRY en visite dans une école kabyle à la fin du 19° siècle. A l’institutrice française qui fait venir au tableau le meilleur élève, évidemment, et lui demande : « Dis à ces messieurs, ce que c’est que la France ». Le petit garçon répond : « La France est notre mère ». Jules Ferry, ce chantre de la colonisation et de la ‘’mission civilisatrice’’ de la France, mais aussi le père de notre école laïque, note, en marge… « Pauvre petit perroquet, dis plutôt notre marâtre’’.

Les USA, dans leur volonté de domination mondiale, sont devenus pour la France une ‘’marâtre’’ toujours plus exigeante avec un Président de la République qui répond avec zèle à ses désidérata… Après l’affaire Ukrainienne qui est loin d’être terminée, en particulier avec les conséquences des sanctions contre la Russie et ses effets boomerang dévastateurs pour l’économie et les contribuables. Une aberration, quand, par exemple, le manque à gagner par les producteurs de fruits et légumes et de l’industrie laitière qui ne peuvent plus exporter, du fait de l’embargo Russe, sera compensé par des indemnités versées par l’Europe, mais aussi par la France, donc par les contribuables… Dans cette affaire d’élargissement de l’OTAN et de l’Union Européenne, pour mieux servir la domination mondiale des USA, les réactions de POUTINE devraient être faciles à comprendre. Les russes ne peuvent rester impassibles pendant que l’Occident favorise l’installation d’un gouvernement déterminé à intégrer l’Ukraine à l’Occident. Après tout les Etats-Unis tolèreraient-ils qu’une grande puissance lointaine déploie des forces militaires à ses frontières. Imaginez le scandale si la Chine bâtissait une impressionnante alliance militaire incluant le Canada et le Mexique…
En Irak, la ‘’marâtre USA a besoin de la France, non sur le plan militaire, mais comme caution politique vis-à-vis de l’Arabie Saoudite…

L’engagement militaire de la France par François HOLLANDE auprès de la ‘’marâtre’’ US pour combattre et éradiquer le ‘’ Nazislamisme’’ est toutefois plus que problématique et l’argument selon lequel « le fait d’être dans la coalition permet à la France d’avoir son mot à dire sur le choix des cibles et les grandes décisions » ne tient pas. La vraie raison serait plutôt à rechercher du coté de certains des Etats arabes qui ont engendré l’Etat Islamiste (E.I.) et qui aujourd’hui, pour leur propre sécurité, sont contraints de jouer la carte de soutien au USA, mais seraient mal à l’aise pour participer seuls à une opération, strictement Américaine. La présence du pays occidental qui a dit non à la guerre de Bush en 2003 les rassure et leur sert de caution auprès de leur population fortement imprégnée d’hostilité à l’égard des Etats Unis. La ‘’marâtre’’ USA a besoin de la France essentiellement pour cela, car pour l’action militaire en soutien, les Américains peuvent se passer de nos services. Comme le fait observer François HEISBOURG, spécialiste des questions géostratégiques, d’ordinaire plutôt favorable aux actions transatlantiques contre le terrorisme islamique :  » notre armée a déjà beaucoup donné ces derniers mois, notamment au Mali et en Centrafrique, où nous étions les seuls à pouvoir et à vouloir intervenir. Pour l’Irak , la situation est différente : militairement les Américains peuvent se passer de nous. Alors, puisque notre apport ne sera pas indispensable, mieux vaut ne pas faire exploser, une fois de plus, le budget de la Défense ».

Une intervention militaire aérienne Française au bilan Financier et écologique des plus désastreux

Un bilan Financier, énergétique et carbone des plus désastreux. A titre d’exemple : En 2012 le coût des opération extérieures (OPEX) de la France s’est chiffré à 870 millions d’euros, contre 1, 2 milliard en 2011. Déja avant l’intervention au Mali, le projet de loi de Finance pour 2013 prévoyait une dépense de 630 millions. Il est toujours compliqué d’avoir une idée précise du coût de l’heure de vol d’un avion de combat. Le député François Cornut-Gentille (UMP), passé de la commission de la Défense à celle des Finances, a demandé par écrit, en juillet dernier, à Jean-Yves Le DRIAN, le ministre de la Défense de bien vouloir lui « préciser le coût budgétaire de l’heure de vol pour chacun des aéronefs, avions et hélicoptères, en service dans les armées » afin de « mettre un terme à un débat stérile sur le coût de ces équipements. » En janvier dernier, donc 6 mois plus tard, le parlementaire n’était pas plus avancé, il avait reçu pour toute réponse un vague tableau « des moyennes des coûts du MCO (Maintien en condition opérationnelle) par heure de vol constatés en 2010. »

Toutefois, il est toujours possible d’avoir quelques estimations. Ainsi, pour le Rafale, le chiffre de 39.000 euros l’heure de vol a circulé pendant un temps. Un rapport rédigé à l’occasion du débat portant sur le projet de Loi de finances initiale 2013 évoque 27 000 euros, ce qui correspondrait au total des dépenses en rémunérations et charges sociales (RCS) des personnels et en entretien programmé des matériels (EPM, le tout divisé par la somme des heures de vol. A cela il faut rajouter le coût de l’armement.

Concernant la consommation pour une heure de vol à pleine puissance. Sans postcombustion, un rafale consomme 8 000 Kg (sachant qu’un kg de kérosène= 1,25 litre cela fait 10 000 litres) de carburant. Par minute cela fait 133,4 kg (ou 167 litres) de carburant. En maintenant cette puissance pendant un vol, un Rafale n’emportant pas de réservoir supplémentaire ne peut donc voler que 35 minutes avant de devoir se faire ravitailler. Avec un emport de carburant maximum grâce à cinq supplémentaires, cette autonomie monte à 1 heure et 25 minutes. L’utilisation de la postcombustion permet d’augmenter la puissance des réacteurs, mais consomme en contre partie beaucoup plus de carburant. En utilisant la postcombustion à pleine puissance, pendant une heure, le Rafale consommerait donc 12 750 kg (ou 16 000 litres) de carburant. Par minute, cette consommation serait de 425 kg.( 532 litres) (http://tpe-rafale.e-monsite.com/pages/rafale-ses-caracteristiques/performances/)

Rejet en CO2 : Pour chaque kilo de kérosène utilisé, ce sont 3 kilos de C02 qui sont émis. Ce qui signifie que par heure de vol à pleine puissance en post combustion c’est 38 250 kg (38,25 tonnes) de CO2 qui sont rejetés. Sachant que la France met à disposition 6 Rafales stationnés à Abou Dabi et que l’on peut supposer plusieurs rotations de bombardements par jour, imaginons les dégats quand on y ajoute la puissance de feu Américaine… sans compter la destruction de la Biodiversité, les inévitables effets collatéraux avec des civils et des animaux souvent parmi les premières victimes…

L’intervention Militaire aérienne plus que controversée en terme d’efficacité pour éliminer les djihadistes …

Imaginez un instant que vous êtes à la place des djihadistes du groupe État islamique (EI) et que face au puissant arsenal militaire aérien, auquel vous ne pouvez résister, et malgré toutes les promesses de bonheur si vous passez au-delà en martyr de la cause, que faites vous ? Sinon de vous replier dans les zones urbaines et mener des actions de guérilla pour défendre les fiefs que vous avez préalablement conquis. Au gré des réactions de la population qui est souvent misérable et manque de tout, car délaissée par des pouvoirs politiques locaux en totale déliquescence quand ils ne sont pas gangrené par la corruption, les Djihadistes qui disposent de larges moyens financiers n’hésiteront pas à jouer de la carotte et du bâton en éliminant très violemment les récalcitrants, dans un climat dissuasif de terreur et pour s’attirer la sympathie des plus passifs, ils le feront par des prises en charge d’aides et solidarités diverses pour mieux leur faire accepter la charia…

Autre raison de se déployer dans les villes : Pousser les forces Américaines, celles de la ‘’coalition’’ ou Irakiennes à la faute, en infligeant des pertes parmi les civils lorsqu’elles veulent frapper les djihadistes. Et ces derniers utiliseront leurs outils de propagande pour monter les sunnites contre le gouvernement irakien, dirigé par les chiites, et éroder ainsi la légitimité de la ‘’coalition internationale’’.

Pour Christopher HARMER, un analyste de l’Institut pour l’étude de la guerre, un think-tank américain. « L’EI utilisera ses cellules dormantes, les tireurs embusqués, les voitures piégées ou les assassinats ciblés. Pour le moment, l’engagement américain ne représente pas une menace conséquente pour l’EI ». Richard BARRET, spécialiste en contre-terrorisme, va dans le même sens : « L’EI ne peut pas contrer les raids américains et il va donc inverser son processus de développement. D’un mouvement clandestin terroriste, il avait progressé vers un ‘État’ et il va devoir redevenir ce qu’il était avant ».

Par ailleurs, avec 35 000 hommes sur 215 000 km2, l’EI va devoir faire des choix et comme le fait observer Christopher HARMER « L’EI possède des unités organisées, un commandement capable de diriger plusieurs opérations simultanément et la capacité d’utiliser des armes lourdes prises aux armées syrienne et irakienne, les frappes américaines vont endommager les éléments visibles de la structure militaire de l’EI, cette organisation va revenir à un modèle insurrectionnel en se mêlant à la population civile, ce qui rendra plus difficile d’atteindre ses combattants ». Ce qui démontre bien les limites des pilonnages aériens par les Rafales ou autres F16. Dans ce contexte les drones cher à OBAMA sembleraient plus efficaces mais ne dispensent pas pour autant d’une intervention au sol avec les conséquences que l’on suppose…

Mais alors quelle serait la formule la plus efficace pour arrêter la progression des djihadistes et leur élimination ?

Il est évident que l’on ne fait pas la guerre à une religion, mais aux hommes qui la pratiquent en l’interprétant dans un sens guerrier et barbare. Pour cela il faut s’attaquer à la racine, c’est-à-dire à ceux qui les engendre et les nourrissent. Contrairement à ce qu’affirme HOLLANDE et son Ministre FABIUS, n’en déplaise à Tel Aviv, il faut une coalition qui intègre la Syrie de Bachard AL ASSAD avec son armée et l’Iran. D’ailleurs, l’Arabie Saoudite a bien conclu une alliance avec l’Iran, tandis que les États-Unis coordonnent la sécurité avec le régime syrien du président Bachar AL ASSAD contre lequel, il y a un an, les Américains fournissaient de l’argent et des armes à l’opposition Djihadiste. Pendant ce temps, le gouvernement Irakien dirigé par Nouri AL MALIKI est mis au service de son plus proche allié, l’Iran. Lorsque de tels petits miracles se produisent du jour au lendemain, il convient alors de s’interroger sur ce phénomène qu’on appelle l’« État islamique ». Ce dernier a modifié les rapports de force et réuni les camps opposés de la région, tout en déclenchant cependant une autre guerre dans un Moyen-Orient qui en compte déjà tant.

La question qui se pose maintenant concerne la source de la puissance dont dispose ‘’l’État islamique’’ (E.I.). Une puissance supérieure à celle de toute organisation islamique similaire, si bien que les alliances régionales et internationales se sont portées contre elle, avec vitesse et ardeur. Une telle alliance entre camps opposés n’est pas la première du genre : plusieurs autres alliances de ce type se sont déjà produites au cours de l’Histoire. Celle du Britannique Winston Churchill avec Staline, son ennemi juré communiste, face à la menace nazie d’Hitler, en est un exemple, tout comme l’alliance conclue par l’Arabie saoudite avec le dictateur irakien Saddam Hussein, malgré son opposition bien connue au Parti Baas et à tous les autres partis nationaux, afin de faire face à la révolution menée par Khomeini en Iran au début des années 80.

Une ‘’marâtre’’ USA, au fond bienveillante avec la France de François HOLLANDE mais pas avec ses contribuables.

Il est évident que la ‘’marâtre’’ US de la France de François HOLLANDE n’a pas besoin de la ‘’force de frappe’’ militaire aérienne Française, comme démontré plus haut. Bien que sa présence puisse avoir une justification pour aider les Américains sur le plan politique, cela permet surtout au président de la République Française de se donner l’impression qu’il est à la tête d’un pays qui peut encore peser sur la scène internationale, ce qui est loin d’être le cas. En voulant imiter et dépassé SARKOZY avec la Libye, François HOLLANDE qui ne cessait de vouloir en découdre en vain avec Damas et Téhéran, après s’être rabattu en Ukraine en y envoyant BHL, a enfin sa guerre… Or ces opérations aériennes sont les plus chères. Carburant, missiles guidés, ravitaillement en vol, soutien logistique… Chaque frappe d’un Rafale coûte une fortune. Or tous les officiers répètent que les finances de l’armée Française sont « au taquet ». Il y a quelques mois, les principaux chefs militaires ont même menacé de démissionner si le budget de l’armée était une nouvelle fois rogné. « Le surcoût ne sera pas très élevé, rétorque-t-on au ministère de la Défense. Pour l’instant, on prévoit d’utiliser seulement les six Rafale pré positionnés sur la base d’Al-Dhafra à Abu Dhab ». On ajoute que l’on négocie actuellement un gigantesque contrat d’armement de 20 milliards d’euros avec Riyad. La France aurait donc un intérêt sonnant et trébuchant à montrer qu’elle participe à la gueurre contre l’E.I. et à la défense du royaume Saoudien. Un comble quand on sait que notre grande amie l’Arabie Saoudite, l’une des pires dictatures Arabo – pétrolière, a participé, tout comme la France d’ailleurs en Libye et en Syrie à l’équipement militaire des Djihadistes, même si aujourd’hui ces groupes risquent de se retourner contre elle, car il ne faut pas penser que l’État islamique va s’arrêter à telle ou telle frontière, et même très affaibli qu’il ne peut porter des coup à la sécurité des pays Occidentaux.

Une certitude toutefois avec le débat sans vote qui aura lieu Mercredi 24 Septembre, pour lequel se dégage un consensus PS UMP en faveur de l’intervention militaire aérienne en Irak, rien ne changera

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