IMPOSSIBLE RETOUR. L’enquête sur Bygmalion de plus en plus proche de Nicolas « Bismuth » Sarkozy

JUSTICE – Après la mise en examen des trois fondateurs de Bygmalion, mercredi, les enquêteurs ont interpellé trois cadres de l’UMP ce jeudi matin…Chacun sait que le tour des gros poissons arrive. Sarkozy qui a toujours des indics dans tous les milieux socio-professionnels a avancé son retour en politique pour échapper à la justice. L’homme au pedigree le plus conséquent en matière de procédures judiciaires n’échappera pas sans doute, cette fois-ci, à la justice. En 2007, entre l’argent de Kadhafi, et 2012, celui des fausses factures de Bygmalion, le calendrier 

Quand la justice menace directement Sarkozy

Les protagonistes du dossier s’attendaient à ce que les choses bougent. Mais sans doute pas à cette vitesse-là. Après la mise en examen, mercredi, des trois dirigeants de la société Bygmalion, les enquêteurs de l’office anticorruption ont interpellé et placé en garde à vue, ce jeudi matin, Eric Cesari, Pierre Chassat et Fabienne Liadze, trois cadres de l’UMP qui ont participé à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Enquêtant depuis fin mai sur cette affaire de fausses factures, les trois juges du pôle financier de Paris semblent remonter rapidement les étages de la fusée les uns après les autres. Aux dirigeants de Bygmalion succèdent donc, ce jeudi, les cadres de l’UMP qui mèneront peut-être prochainement les juges vers Jean-François Copé, l’ancien président du parti qui n’est au courant de rien, ainsi que Nicolas « Bismuth » Sarkozy, l’ancien Président, candidat en 2012…Ce dernier interrogé sur cette affaire sur France 2, avait répondu par une pirouette: «Est-ce que vous me prêtez deux neurones dans ma tête? Est-ce que vous croyez que si j’avais quelque chose à me reprocher au fond de moi, je viendrais m’exposer dans un retour à la politique comme aujourd’hui ?»

Qui sont les cadres de l’UMP placés en garde à vue ce jeudi matin?

Surnommé «l’œil de Sarkozy», Eric Cesari était le directeur général adjoint de l’UMP au moment de la campagne présidentielle de 2012. Fabienne Liadze était, de son côté, directrice chargée des affaires financières. Pierre Chassat est, lui, l’ancien directeur de la communication de l’UMP. Ils sont soupçonnés d’avoir participé, avec les dirigeants de Bygmalion, à une réunion au cours de laquelle la mise en place du système de fausses factures a été décidée. Sarkozy et Copé ne peuvent ignorer tout ça et par conséquent, en tant que président de l’UMP et président de la République en campagne, on ne sait par quelle pirouette les deux hommes pourront s’en sortir.

Les yeux injectés de sang, Nicolas Sarkozy, durant son quinquennat, avait en vain voulu supprimer les juges d’instructions. Il savait visiblement qu’il n’allait pas échapper à la justice. Cette fois-ci, s’il échappe vraiment à cette dernière, c’est que la France n’est qu’une République bananière qui devrait arrêter de donner des leçons au reste du monde entier. Le retour du Messie risque de se transformer en eau de boudin…