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24 avril 2024

Hugo Chavez : Les Etats-Unis et l’UE « infiltrent des terroristes » en Syrie, comme ils l’avaient fait en Libye


http://fr.mg41.mail.yahoo.com/neo/launch?.rand=1013317604&clmigstart=20110908

Hugo Chavez : les Etats-Unis et l’UE « infiltrent des terroristes » en Syrie

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lundi 14 novembre 2011 , par La Rédaction
Le président vénézuélien Hugo Chavez a violemment critiqué dimanche l’attitude dans la crise syrienne des Etats-Unis et de l’Union européenne, qui selon lui « redoublent leur offensive contre la Syrie » et « infiltrent des terroristes » dans ce pays.
M. Chavez a tenu ces propos lors d’un discours prononcé devant plusieurs milliers de ses partisans rassemblés dans le centre de Caracas. C’était la première fois qu’il participait à un tel rassemblement public depuis qu’il a été soigné pour un cancer.
« Les Etats-Unis et leurs alliés européens redoublent leur offensive contre la Syrie, infiltrent des terroristes pour générer la violence, le sang et la mort, comme ils l’ont déjà fait en Libye au début de cette année », a lancé M. Chavez, chef de file de la gauche radicale en Amérique latine.
« A coups de bombes, ils sont parvenus non seulement à renverser le gouvernement libyen, mais aussi à détruire ce pays et à assassiner le colonel Mouammar Kadhafi (…) et à présent ils visent la Syrie », a déclaré le président vénézuélien.

M. Chavez a résolument condamné depuis le début l’opération militaire occidentale en Libye. Il a qualifié d’ »assassinat » la mort du colonel Kadhafi, décédé dans des circonstances troubles après avoir été capturé par des rebelles à la suite d’une frappe aérienne de l’Otan contre son convoi.
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L’UE étend ses sanctions contre la Syrie

L’Union européenne a décidé lundi d’étendre ses sanctions contre le régime syrien à 18 personnes, essentiellement des militaires, et de geler des prêts européens dans le pays en raison de la poursuite de la répression, a indiqué une source diplomatique. Un « accord préliminaire » a été conclu à ce sujet entre représentants des pays de l’UE et il doit être formellement validé par les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles, a souligné cette source. Ces mesures surviennent peu après la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie. La Ligue arabe a aussi prévenu que l’organisation panarabe étudiait désormais « la mise en place d’un mécanisme pour protéger les civils en Syrie ». Des experts se réunissent lundi au siège de l’institution au Caire à ce sujet.

Les sanctions européennes visant 18 nouvelles personnes concernent un gel d’avoirs et une interdiction de visa en Europe. L’UE avait déjà pris de telles mesures à l’encontre de 56 personnes en Syrie jugées responsables de la répression des manifestations de contestataires du régime. Elle a aussi gelé les avoirs de 19 organisations ou entreprises soupçonnées de soutenir le pouvoir en place à Damas, y compris la Commercial Bank of Syria.

L’Union européenne a décidé aussi lundi de geler des crédits de la Banque européenne d’investissement (BEI) en Syrie. Ces nouvelles sanctions consistent à suspendre tout nouveau crédit de la BEI, ainsi qu’à geler le versement de toute nouvelle tranche des crédits en cours et à cesser toute assistance technique (financement d’études de faisabilité, audits, etc.), a indiqué un diplomate. La BEI a accordé entre 1978 et 2010 plus de 1,7 milliard d’euros de prêts à la Syrie, dont plus de la moitié dans le secteur de l’énergie. Elle a été dotée pour la période 2007-2013 d’une enveloppe de plus de 10,7 milliards d’euros pour financer des projets dans neuf pays partenaires méditerranéens, dont la Syrie.

En 2009, la BEI avait ainsi accordé des prêts de 275 millions d’euros au secteur de l’électricité syrien et de 50 millions pour la remise en état d’infrastructures urbaines. En 2010, elle a signé des contrats de 55 millions d’euros pour la mise en place d’infrastructures de traitement des eaux, et de 130 millions d’euros pour moderniser et développer le secteur des soins de santé.

À son arrivée, lundi, à Bruxelles, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a plaidé en faveur d’un durcissement des sanctions contre le régime de Bachar el-Assad.
« Il est très important que nous envisagions des mesures additionnelles afin d’accroître la pression contre le régime d’Assad », a-t-il dit. Au total, l’Europe a déjà adopté sept séries de sanctions contre Damas, notamment un embargo sur les armes et les livraisons de pétrole. Selon l’ONU, la répression du mouvement de contestation populaire en Syrie a fait plus de 3 500 morts en 8 mois.
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Walid Mouallem : la suspension de la Ligue arabe est un « pas dangereux »
La suspension de la Syrie de la Ligue arabe est un « pas dangereux », a estimé lundi le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, affirmant que son pays « ne fléchira pas ».
« La décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie (…) représente un pas dangereux », a indiqué M. Mouallem au cours d’une conférence de presse ajoutant que la Syrie « paie le prix de ses positions fermes » mais qu’elle « ne fléchira pas et sortira plus forte ». « Les complots ourdis contre la Syrie échoueront », a-t-il ajouté.
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La Russie condamne la suspension de la Syrie de la Ligue arabe
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a condamné lundi la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie, jugeant cette mesure « incorrecte », ont rapporté les agences russes. « Nous considérons que la suspension de la Syrie en tant que membre de la Ligue arabe est incorrecte. Ceux qui ont pris cette décision ont perdu une véritable opportunité de rendre la situation plus transparente », a-t-il déclaré. « Il y a quelqu’un qui fait tout pour que les Syriens ne parviennent pas à un accord entre eux », a-t-il ajouté, sans apporter plus de précisions.
Lors d’une réunion au Caire, après l’accord de 18 des 22 pays de la Ligue, cette organisation a annoncé samedi que Damas allait être suspendu de ses instances à compter du 16 novembre pour ne pas avoir mis en oeuvre un plan d’apaisement en Syrie mis au point par la Ligue arabe. La Syrie a contesté cette suspension, à laquelle se sont aussi opposés le Liban, l’Irak et le Yémen, mais qui a été soutenue notamment par les riches monarchies du Golfe, dont l’Arabie saoudite et le Qatar.
Sergueï Lavrov a par ailleurs ajouté que des représentants du Conseil national syrien, qui représente l’opposition, doivent se rendre à Moscou mardi 15 novembre. Les pays occidentaux réclament le départ du président Bachar el-Assad en raison de la répression qui a fait, selon les Nations unies, plus de 3 500 morts depuis le 15 mars en Syrie. Début octobre, le président Dmitri Medvedev avait appelé pour la première fois le président syrien à accepter des réformes ou à démissionner. Mais la Russie s’oppose à toute résolution au Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression en Syrie, insistant sur la nécessité du dialogue et faisant porter une part de la responsabilité des violences à l’opposition.
(Lundi, 14 novembre 2011 – Avec les agences de presse)

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