Ce texte avait été initialement rédigé l’année dernière par Kemi Seba lorsque celui ci avait été emprisonné par les autorités françaises, pour des motifs fallacieux.
Il est remis à jour, considérant les événements géopolitiques d’aujourd’hui en 2015.
[DE LA BARBARIE A GEOMETRIE VARIABLE]
BARBARIE, un mot tellement usité en ce début de XXIe siècle, mais dont le contenu décrit pourtant différentes attitudes, au gré des latitudes où il est prononcé.
BARBARE, étymologiquement signifiant l’« autre », l’étranger que certains ne veulent pas voir, mais qui pourtant n’est bien souvent que le miroir des exactions de celui qui distribue à autrui les bons points en humanité.
BARBARES, selon la presse occidentale, que sont les djihadistes de l’EI qui, pour condamner l’Occident, n’hésitent pas à décapiter les ressortissants innocents (quand il ne s’agit pas d’agents) des pays de l’Ouest.
Pourtant, barbares le sont au moins autant les membres de la coalition qui, depuis plus de vingt ans, sous les faux motifs de volonté de pacification au Moyen-Orient, bombardent, assassinent et exécutent une population civile d’Orient dont le seul tort est de vivre sur un sol rempli de pétrole, « or noir » tant convoité par l’oligarchie d’Occident.
Si les djihadistes de l’EI sont des criminels (je précise, à titre personnel, que je condamne fermement leurs exactions), comment qualifie-t-on les pétromonarchies et leurs alliés occidentaux qui, pendant des années, ont financé ces groupes pour déstabiliser cette région, afin de pouvoir ultérieurement justifier leur mondialiste intervention ? En justice, pour un crime, on condamne les hommes de main, mais surtout les cerveaux…
Si les djihadistes de DAESH agissent non pas comme des soldats de Dieu, mais tels des soldats du diable, comme le déclare BHL, alors le Diable qui incite ces soldats perdus est bel et bien représenté par les oligarques coalisés.
Hypocrites, qui mettent la planète à feu et à sang, encouragent les plus déséquilibrés et les plus fanatiques à semer le chaos, afin de pouvoir ensuite, légitimement, venir jouer les pompiers.
Barbares, aux yeux des opprimés et des plus démunis, sont ceux qui (comme Barack Obama et ceux qui tirent les ficelles derrière lui) envoient le commandement américain en Afrique (AFRICOM) pour observer BOKO HARAM, au lieu de simplement fournir des armes aux africains pour que ceci gèrent eux mêmes cette crise
Barbares sont ces pitres de l’ONU, qui à chaque instant donnent leur dos nu au capitalisme mondialiste, en échange de quelques écus.
Pitres qui, évidemment, perdent la vue lorsqu’il s’agit d’intervenir pour stopper à vue les viols et le génocide au Kivu, guerre dangereusement présentée comme « interethnique », alors que derrière le proxy intertribal se cachent les intérêts des multinationales occidentales et bien évidemment, l’inhumanité d’africains corrompus prêts à vider leurs sangs leur semblables contre quelques écus.
Barbares sont ceux qui étaient silencieux lorsque le terrorisme d’État israélien bombardait les Palestiniens innocents, mais qui se lèvent aujourd’hui dès qu’un occidental est tué par le terrorisme takfiri (ex:James Foley, Hervé Gourdel, Alan Henning , qui, comme les Palestiniens, n’avaient rien demandé à personne et ne méritaient donc pas de mourir).
Barbare est le génocide des Rohingya, accompli sous le regard clément des Nations-Unies, unies dans le déni du Réel, tant que pour elles il n’y a pas de profit.
Barbares sont ces hypocrites tiers-mondistes, qui fustigent l’impérialisme sioniste, mais ne disent jamais rien contre la négrophobie structurelle qui pullule dans le monde arabe , ou qui font mine de se taire quand ils observent le combat contre l’esclavagisme des haratines en Mauritanie.
Barbares sont ces chefs d’Etats Africains co-contractants de l’impérialisme, vivant dans une opulence démesurée pendant que leurs concitoyens survivent en dessous du seuil de pauvreté
Il serait temps pour le cartel des Mundele circoncis, de Washington, Londres, Jérusalem, Jeddah ,Paris,Nouakchott, mais aussi pour les roitelets nègres chefs de la plantation africaine, de regarder en face leur barbarie qu’ils cherchent désespérément chez autrui.
Et qu’ils comprennent que si notre patience était de l’eau, face à leurs illimités crimes contre l’humanité, notre source se serait tarie.
Kemi Seba, un esclave rebelle sur la plantation Rothschild.
- Ici à sa sortie de la prison de Fleury Merogis, pour sa seconde incarcération politique, en Novembre 2014 . C’est lors de cette détention que ce texte fut rédigé.
