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26 avril 2024

MORATOIRE. In Salah ne refuse pas la solidarité internationale


Photo DR

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Ce matin Farid Abdeladim fait le point sur la question de « l’internationalisation », posée par l’initiative de José Bové. La Journée mondiale de l’eau, avait été marquée vant-hier  par  un nouveau sit-in à Sahat Somoud avec pour message : « Non pour la pollution des eaux souterraines en Algérie ». A In Salah c’est aussi la période de vacances scolaires, marquées traditionnnellement par la célébration des mariages du printemps. 

Par Farid Abdeladim 24 mars 2015 (Nous avons omis le titre et le chapeau quelque peu tendancieux de la rédaction de Liberté)

Dans une interview donnée au confrère El Khabar, José Bové, député du Parti écologiste français au Parlement européen, également membre du mouvement altermondialiste, affirme qu’il compte inviter, le mois juin prochain, les militants antigaz de schiste d’In-Salah au Parlement européen.
Selon ses déclarations, il serait déjà entré en contact avec des membres du collectif citoyen de cette ville dont l’avènement du mouvement de protestation contre cette énergie non conventionnelle remonte au début de l’année. Contactés, hier par téléphone, des membres de ce collectif dit “groupe des 22” ont infirmé cette information. Néanmoins, ils déclarent que, dans l’absolu, ils ne s’opposent pas à l’idée du parlementaire européen.

“À présent, aucun membre du collectif ni un quelconque citoyen d’In-Salah n’a été contacté à ma connaissance”, affirme Mohamed Azzaoui, un des leaders du collectif citoyen, au front depuis le 1er janvier 2015. Il estime que l’idée d’internationaliser la revendication de la population d’In-Salah serait celle de Rachid Nekkaz, candidat malheureux à la candidature pour la présidentielle d’avril 2014, qui avait visité In-Salah.

Même son de cloche chez Mohamed Belkou, citoyen d’In-Salah, un des fervents militants antigaz de schiste, qui déclare également n’avoir “jamais entendu parler d’un contact qui serait établi entre ce député européen et des citoyens d’In-Salah”. “C’est peut-être Rachid Nekkaz qui aurait soufflé l’idée à José Bové”, suggère M. Azzaoui qui, de son côté, ne trouve, toutefois, “aucun inconvénient à aller poser le problème du gaz de schiste au Parlement européen, si les autorités algériennes s’entêtent à poursuivre les forages exploratoires”.

Pour l’instant, explique-t-il, les membres du collectif citoyen suivent de près l’évolution de la situation et, surtout, de la décision que prendraient les pouvoirs publics par rapport à leur proposition de décréter un moratoire sur ce projet. “Nous avons chargé des experts pour convaincre les pouvoirs publics à décréter le moratoire que nous revendiquons”, a précisé le même membre du collectif citoyen qui indique, au passage, que la situation s’est nettement améliorée depuis quelques jours à In-Salah. Selon lui, actuellement, il n’y aurait que quelques “jeunes désœuvrés” qui occupent encore la fameuse Sahat Essomoud (place de la Résistance).
“Tous les commerces ont rouvert et toutes les activités ont repris en ville”, a-t-il assuré. Il convient de signaler que José Bové s’est toujours farouchement opposé à l’exploitation du gaz de schiste dans le monde entier. Il juge ainsi “inadmissible” que des entreprises françaises s’engagent dans le projet exploratoire que Bouteflika compte… “mener jusqu’au bout”.

Source: Liberté.com

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