Philip Giraldi a récemment écrit un article intéressant révélant quelques faits très compromettants pour Israël et le gouvernement turc. Il y a dit: “l’ancien conseiller à la sécurité Michael Flynn a été récemment obligé de s’enregistrer comme un agent de la Turquie après qu’il ait reçu 530 000 US$ de pots-de-vin afin de soutenir la vue d’Ankara en regard de ceux que le gouvernement turc pense être derrière le coup d’état de l’an dernier.”[1]

Ok, Flynn est un salaud. Mais qu’en est-il d’Israël, dit Giraldi ? “ironiquement, écrit-il, le lobby de gouvernement étranger le plus puissant et le plus influent à Washington est si dominant, qu’il a pu négliger de s’enregistrer ces 55 dernières années. L’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) a été en dernier lieu confronté par la FERA lorsque son prédécesseur, l’American Zionist Council fut mis sous pression par le ministère de la justice du président Kennedy en 1962 et 1963. “La mort de Kennedy a stoppé cet effort abruptement et mit fin aux tentatives de la Maison Blanche de tenir Israël pour responsable du développement de son programme d’armement nucléaire secret qui dépendait de matériel nucléaire quittant illégalement les Etats-Unis avec la complicité d’une entreprise privée locale en Pennsylvanie du nom de NUMEC [2]”

On peut débattre que Israël a ses empreintes digitales partout sur la scène de l’assassinat de Kennedy. Israël, continue de dire Giraldi, continue de sucer le sang de l’Amérique sur un plan financier:

“Le pouvoir du lobby israélien et de l’AIPAC n’est pas gratuit pour le public américain. Les 3 milliards de dollars annuels qu’Israël reçoit bien qu’étant une économie de premier ordre, comme assistance militaire des Etats-Unis viennent s’ajouter aux 130 milliards de dollars qu’il a déjà reçus depuis 1949..

Protéger Israël dans les organisations internationales comme l’ONU a parfois marginalisé les Etats-Unis dans ces assemblées et l’influence du lobby sur la politique étrangère américaine a souvent été bien remarquée. En 2010, le général David Petraeus a déclaré que la politique d’Israël mettait les personnels militaires américains au Moyen-Orient en danger, il s’est néanmoins vite rétracté.” [3]

Ceci n’est pas rien. Et que diable ont donc fait les politiciens israéliens avec tout ce fric ? L’ont-ils utilisé d’une manière qui protègerait les Etats-Unis ? Non. En fait, ils ont historiquement et diaboliquement utilisé les propres armes de l’Amérique ainsi que l’argent du contribuable pour bombarder des soldats et vaisseaux américains. Vous rappelez-vous de l’affaire de l’USS Liberty ?

Le 8 juin 1967, pendant la guerre des six jours, Israël a bombardé le navire USS Liberty, tuant 34 militaires américains à son bord et en blessant des centaines d’autres. Israël attaqua le navire américain de logistique et de “recherche électronique” USS Liberty parce qu’ils pensèrent pouvoir blâmer l’attaque sur leur ennemi et ainsi forcer les Etats-Unis à entrer en guerre. Une fois pris la main dans le sac, les Israéliens déclarèrent que l’attaque fut une erreur, argumentant qu’ils n’avaient pas pu identifier le vaisseau, mais les preuves montèrent contre eux. [4] John J. Mearsheimer de l’université de Chicago et Stephen W. Walt d’Harvard appelèrent cet évènement “une tragique attaque” dans l’histoire. [5]

Bryce Lockwood, un sergent du corps des Marines, expert en langue russe, récipiendaire de l’étoile d’argent pour bravoure au combat et prêtre baptiste était à bord du USS Liberty.

“Pour Lockwood et bien d’autres survivants, la colère se mélange à l’incrédulité: qu’Israël puisse attaquer un allié important, puis attribuer l’attaque à une erreur d’identification par ses pilotes qui ont confondu ce navire américain si caractéristique avec un transporteur de chevaux de cavalerie égyptien qui était la moitié de cette taille et ne lui ressemblait pas du tout.

Et ils sont si incrédules que, pendant des années, leur propre gouvernement allait rejeter leurs appels pour que soit menée une enquête minutieuse.” “Ils ont essayé de s’en sortir en mentant !” crie Lockwood. “Je n’y crois pas une seule minute. Vous ne vous mettez simplement pas à tirer sur un navire en mer sans l’avoir identifié, vous être assurés que c’est la bonne cible !” Quatre décennies plus tard, beaucoup des quelques deux douzaines de survivants de l’USS Liberty localisés et interviewés par le journal de La Tribune ne peuvent toujours parler de cette attaque sans crier ou sangloter.”[6]

Les officiels américains ont largement accepté les affirmations que l’attaque fut un accident. Portant, le ministre des AE Dean Rusk et l’amiral Thomas Moorer ne virent absolument aucune preuve de cela et les documents montrent très clairement que les Israéliens savaient qui ils attaquaient, écrit James Barnford.

“Dès 10:55 du matin, les pontes israéliens savaient qu’ils avaient un navire espion américain dans leur entourage. Non seulement le vaisseau était clairement visible de l’ennemi depuis El Arish, mas il avait aussi positivement identifié par le QG de la marine israélienne.”

Avant l’incident, le commandant américain Prichas Pinchasy “envoya un rapport au chef des opérations navales au QG de la marine israélienne à Haïfa. Le rapport clairement stipulait que le navire américain qui croisait lentement au large d’El Arish était un navire de collecte d’informations électroniques de la marine américaine du nom de Liberty dont le numérotage de coque était GTR-5. Ce numéro d’identification était non seulement peint en grand des deux côtés de la proue et de la poupe, mais il avait aussi son nom peint en grand “USS Liberty” 146. Tout le monde à bord du navire croyait que les Israéliens savaient pertinemment ce qu’ils faisaient.

A 2:09, le porte-avions américain l’USS Saratoga, croisant au large de la Crète, confirma l’appel de détresse de l’USS Liberty. “Stand by pour plus de communication”, signala t’il. Après avoir mis les tourelles de tir hors d’usage, les pilotes israéliens visèrent les antennes du navire afin de couper sa voix et le rendre sourd ainsi il ne put plus demander de l’aide ni recevoir de communications. “C’est comme s’ils connaissaient leurs positions exactes” a dit Stan White, Senior Chief.

Le commandant de la NSA Dave Lewis en charge des opérations de surveillance sur le navire fut d’accord. “ Il me semble que chaque section pivotante de chaque antenne haute fréquence avait un trou dedans”, dit-il. Cela a demandé une grosse planification pour embarquer des missiles à détection thermique pour éliminer toutes nos communications au tout début de l’attaque…”

“Alors que les Israéliens continuaient leur massacre, ni eux, ni l’équipage du Liberty n’avaient idée que des témoins de la scène étaient présents très haut-dessus. Jusque maintenant. D’après les informations, les entretiens et les documents obtenus du corps secret pendant près de 35 ans, la NSA a caché le fait qu’un de ses avions étaient en train de voler au dessus de la zone au moment de l’incident, espionnant ce qu’il se passait dessous.”[7]

Le journal israélien Haaretz a rapporté que “les avions de l’armée de l’air  et les bateaux de la marine d’Israël qui ont attaqué le USS Liberty le 8 juin 1967, au sommet de la guerre des six jours, étaient parfaitement au courant qu’il s’agissait d’un navire de renseignement américain. Le rapport déclara que la NSA américaine, à laquelle appartenait le navire attaqué, fut capable d’intercepter les communications de l’armée de l’air israélienne durant lesquelles en plusieurs points les pilotes israéliens identifièrent le navire comme étant américain mais furent pousser à continuer l’attaque quoi qu’il en soit.”[8]

Quelques unes de ces transcriptions de communications sont dans les archives du gouvernement des Etats-Unis et prouvent sans l’ombre d’un doute que les Israéliens savaient pertinemment ce qu’ils faisaient.

“Le directeur adjoint des opérations de la NSA au temps de l’attaque sur l’USS Liberty, Oliver Kirby, est cité par le journal de la Tribune comme confirmant l’existence de ces transcriptions, disant également les avoir personnellement lues. “Ils disaient, nous l’avons dans le zéro.”  a dit Kirby, “quoi que cela veuille dire, je pense le visuel de quelque chose”, puis l’un d’entre eux a dit “Pouvez-vous voir le drapeau ?” Les pilotes ont dit “oui, c’est un américain, américain.” Ils l’ont dit plusieurs fois, il n’y avait donc aucun doute qu’ils le savaient.”[9]

Kirby est même allé jusqu’à dire que l’attaque était “quelque chose qui m’a gêné, perturbé toute ma vie, je suis prêt à jurer sur une pile de bibles que nous savions qu’ils savaint.”[10]

Pourtant, à la lumière de ces faits, “le gouvernement américain, soucieux et anxieux d’épargner la réputation d’Israël et de préserver son alliance avec les Etats-Unis, clôtura le dossier avec ce que les participants même disent maintenant avoir été une enquête particulièrement rapide et bâclée.”[11] Barnford note “Malgré les preuves accablantes qu’Israël avait délibérément attaqué le navire et tué tant de militaires, l’administration du président Johnson et le congrès couvrirent totalement l’incident.”[12] Q. Tony Hart, officier subalterne stationné au Maroc au moment des faits a déclaré après une grande réflexion sur l’incident: “Le président Johnson ne va pas entrer en guerre ou embarrasser un allié des Etats-Unis suite à la mort de quelques marins américains.”[13]

Le journal Haaretz a descendu la maisonnée sioniste le mois dernier en publiant un document d’archives prouvant sans l’ombre d’un doute que seul Israël fut derrière l’attaque sur l’USS Liberty.

“Dans le document, également publié sur le site internet de la CIA, une source anonyme est citée pour dire: “Ils ont dit que le ministre de la défense d’alors, Moshé Dayan, avait personnellement ordonné l’attaque sur le navire et qu’un de ses généraux, totalement opposé à l’opération s’était exclamé: “Ceci n’est que pur assassinat !”[14]

Il y avait bien plus au sujet de cette attaque que ce qu’on a bien voulu dire.

“Le nouveau livre cite une histoire rapportée par l’ambassadeur américain au Liban, Dwight Porter, que se rappelait d’une conversation entre un pilote israélien et la salle de commandement de l’armée de l’air israélienne, qui fut apparemment enregistrée par un avion de la NSA et câblé par inadvertance aux bureaux de la CIA à travers le monde:

– Pilote israélien à la Salle de commandement de l’armée de l’air israélienne (SCAAI): “C’est un navire américain, voulez-vous toujours que nous attaquions ?…”

– SCAAI au pilote: “Oui, suivez les ordres.”

-Pilote: “Mais c’est un navire américain… Je peux voir son drapeau !”

– SCAAI: “Aucune importance, attaquez-le.”[15]

Alors, Israël devrait-elle toujours être traitée comme allié des Etats-Unis ? Ne devrait-elle par être plutôt considérée comme un ennemi de l’Amérique et du reste du monde ?…

Jonas Alexis

Url de l’article original: http://www.veteranstoday.com/2017/08/21/former-cia-officer-philip-giraldi-israel-is-really-dangerous/

Traduit de l’anglais par Résistance 71

Notes:

[1] Philip Giraldi, “Should AIPAC Register as a Foreign Agent?,” American Conservative, July 28, 2017.

[2] Ibid.

[3] Ibid.

[4] See A. Jay Cristol, The Liberty Incident (Annapolis, MD: Naval Institute Press, 2013); James Scott, The Attack on the Liberty The Untold Story of Israel’s Deadly 1967 Assault on a U.S. Spy Ship (New York: Simon & Schuster, 2009); James M. Ennes, Assault on the Liberty: The True Story of the Israeli Attack on an American Intelligence Ship (New York: Ballantine Books, 1987).

[5] Mearsheimer and Walt, The Israel Lobby, 42.

[6] John Crewdson, “New Revelation in Attack on American Spy Ship,” Chicago Tribune, October 2, 2007.

[7] James Bamford, Body of Secrets: Anatomy of the Ultra-Secret National Security Agency (New York: Anchor Books, 2002), 212.

[8] Yossi Melman, “Israeli Communications Said to Prove IAF Knew Liberty was US Ship,” Haaretz, April 10, 2007.

[9] Ibid.

[10] Ibid.

[11] Crewdson, “New Revelation in Attack on American Spy Ship,” Chicago Tribune, October

2, 2007.

[12] Bamford, Body of Secrets, 229.

[13] Melman, “Israeli Communications Said to Prove IAF Knew Liberty was US Ship,” Haaretz, April 10, 2007.

[14] Ofer Aderet, “’But Sir, It’s an American Ship.’ ‘Never Mind, Hit Her!’ When Israel Attacked USS Liberty,” Haaretz, July 11, 2017.

[15] Ibid.