Culture

« The Circle » : la dictature totalitaire au nom de la transparence absolue

Sorti sur les écrans au début de l’été avec en tête d’affiche Emma Watson et Tom Hanks, « The Circle » est une adaptation du roman éponyme de Dave Eggers (2013). S’il est vrai que le film ne révolutionne pas le cinéma dystopique et se réfugie derrière un casting alléchant dont les acteurs ne sortent pourtant que très peu de leur zone de confort, le livre qui l’a inspiré est quant à lui particulièrement représentatif des questionnements qui se développent sur les liens entre progrès technique, culte de la transparence et de l’hyper-connexion et déploiement tentaculaire des multinationales du numérique et de la donnée. [ALERTE SPOIL]
Attention, cet article révèle une part importante de l’histoire.

L’intrigue de l’œuvre se déroule à San Francisco, dans une futur très proche, qui ressemble fort, en réalité, à l’époque actuelle. L’auteur englobe dans sa description du Cercle toutes les entreprises de la Silicon Valley et fusionne en une seule entité les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple), les entreprises d’Elon Musk (Tesla, SpaceX, etc) et autres acteurs du transhumanisme et des nanotechnologies. Le Cercle travaille en effet sur des projets allant de la gestion des données à l’implantation de puces de surveillance sur les enfants, en passant par la création de navette spatiales et de sous-marins individuels ou encore de stockage d’information dans l’ADN. Le spectre est donc large.

L’inventeur du système initial développé par l’entreprise, Ty,emmawatsoncircle est un geek surdoué, créateur d’un logiciel, TruYou, qui permet d’intégrer toutes les actions réalisables sur Internet dans un profil unique, relié à l’identité réelle des citoyens (adieu “trolls” des internets, anonymat et autres faux profils numériques). Son invention prenant énormément d’ampleur, l’entreprise se développe considérablement, jusqu’à être présente dans le monde entier. Le lecteur et les spectateurs sont donc immergés sur le campus du Cercle, lorsque le programme “SeeChange” est développé, installant dans chaque recoin du monde des caméras microscopiques, au nom du droit de chacun à pouvoir tout voir et tout savoir, partout. C’est à ce moment que Mae, jouée par Emma Watson dans le film, entre en scène.

L’apparence de la bonne volonté

Mae est ainsi embauchée par le Cercle pour en devenir très rapidement un rouage essentiel. Après avoir travaillé quelques temps à “l’expérience client”, au bas de l’échelle hiérarchique, elle choisit la transparence totale, et passe désormais la totalité de son temps harnachée comme une fière transhumaniste en devenir : caméra autour du cou, bracelet connecté au poignet, qui mesure ses données physiques et de santé, et casque sur la tête qui lui pose des questions tout au long de la journée afin de réaliser une “grande enquête” marketing sur les salariés. Ce qui désarme, c’est son impression de faire le bien, et sa capacité déraisonnée et surréaliste à non seulement ne pas se rendre compte de la voie inquiétante sur laquelle elle et la société qui l’entoure s’engagent, mais en plus, à proposer d’aller plus loin encore. Le Cercle vise ainsi un idéal de perfection, d’harmonie, et voue un culte à un ordre garanti par la transparence et s’appuyant sur la participation obligatoire de chacun sur les réseaux sociaux.

« Le cercle est la forme la plus solide de l’univers. Rien ne peut le défaire, rien ne peut l’égaler, rien ne peut être plus parfait. Et c’est ce que nous voulons, être parfaits. Tout ce qui nous échappe, tout ce qui est inaccessible nous empêche de l’être. »

Tout dans l’ouvrage d’Eggers laisse entendre que les protagonistes sont emplis d’une volonté farouche de construire un monde meilleur, un monde nouveau, ou la transparence absolue de chacun rendrait les interactions entre humains plus faciles. « À l’extérieur du Cercle, tout n’était que brouhaha, lutte et crasse. Mais ici, tout avait été pensé et optimisé. Les personnes les plus brillantes avaient créé les systèmes les plus performants, et les systèmes les plus performants avaient rapporté de l’argent en quantité illimitée, ce qui avait permis au spectacle qu’elle avait sous les yeux d’exister. C’était bien l’endroit au monde le plus parfait pour travailler. Et cela allait de soi, songea Mae. Qui d’autre que des utopistes pouvait créer une utopie ? »

Plutôt que d’utopie, c’est bien de dystopie qu’il s’agit. Car sous couvert d’« ordre et beauté, luxe, calme et volupté », le Cercle est avant tout une machine à broyer ce qui fait l’humanité : la sensibilité, l’agissement désintéressé, la capacité à rêver et à cultiver un jardin secret. D’ailleurs, les individus et employés du Cercle sont maintenus dans une atmosphère d’infantilisation générale à coups de smileys licornes et autres spectacles et divertissement – infantilisation contre laquelle se dressent quelques irréductibles, progressivement catalogués comme des personnes présentant des troubles mentaux, des dépressifs, des déviants.

La simple lecture de l’œuvre est en elle-même parfois épuisante, notamment lorsque Mae travaille sur huit écrans à la fois, devant traiter les demandes des clients en trente secondes, répondant en même temps à des questions posées par sa propre voix dans le casque qu’elle porte, tout en devant atteindre des objectifs de rentabilité en matière de placement de produit, de participation à des activités, et de dynamisme sur les réseaux sociaux. Mae évolue dans un quotidien qui ressemble au monde qui nous entoure, mais dont les traits caractéristiques sont exacerbés : vitesse, hyperactivité, surinformation, absence de réflexion critique, destruction de l’intimité et du temps pour soi, aliénation totale au regard de l’autre et à ce que renvoient les réseaux sociaux.

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Plusieurs fois, des parenthèses de poésie s’installent, des moments où la porte vers le doute et le retour à une raison sensible s’ouvre pour la jeune technophile, notamment lorsqu’elle part faire des balades en kayak dans le décor somptueux de la baie de San Francisco. Et pourtant rien. C’en est même frustrant, mais il semble que ce soit le message de l’auteur : les parenthèses se referment, et la machine continue d’avancer, rouleau compresseur qu’aucune émotion, sensibilité, humanité ne peut empêcher.

L’allégeance du personnage à l’entreprise qui s’est lancée à la conquête du monde en vue de finaliser « la complétude du Cercle » est totale. Même la passion amoureuse qui se développe entre elle et Ty, fondateur de l’entreprise dépassé par sa propre œuvre et qui pourtant semblait capable d’arrêter la folie générale, ne produit chez elle aucune réaction. Au contraire, elle évince tous ceux qui se mettent en travers du monde auquel elle aspire en étant persuadée qu’il s’agit du meilleur (les références à l’œuvre d’Huxley sont d’ailleurs nombreuses) et qu’il garantira la justice, l’harmonie, la paix internationale et durable.

campus-Apple-Park-CupertinoTout est pensé dans ce sens, jusqu’au campus du Cercle, dont l’aspect “éco-futuriste” n’est pas sans rappeler le nouveau siège de l’entreprise Apple, l’“Apple parc”, lui même dessiné sous forme de cercle, rappelant ainsi l’ambition de conquête et de contrôle absolu dans laquelle se sont lancés les Gafa. L’argument du développement durable, notion controversée et critiquable, est mis en avant tout au long du roman à travers des éléments superficiels alors qu’il suinte en réalité l’hypocrisie. Le stockage des données nécessite en effet, dans la fiction comme dans la réalité, une utilisation en ressources considérable (eau, électricité, place).

Quand le libéralisme mène au totalitarisme

Un des points saillants de l’œuvre d’Eggers est la relation paradoxale qui existe entre libéralisme et totalitarisme. En effet, c’est en utilisant au maximum les possibilités qu’offre l’économie ultra-libérale et désormais numérisée que le Cercle arrive à instaurer une société totalitaire dont nul ne peut s’échapper, détruisant en définitive toute forme de liberté, jusqu’à celle de disposer de sa propre vie.

C’est au nom de plusieurs grands principes énoncés par Mae que vont s’articuler la stratégie du Cercle et sa construction idéologique – car c’est bien d’idéologie qu’il s’agit. Celle-ci s’articule autour de l’idée que la connaissance absolue (de tout !) est un des droits fondamentaux de l’homme, mais elle décline sa vision du monde sous forme de divers commandements : « Avoir accès à toutes les expériences qui s’offrent à l’être humain est un droit fondamental », se lançant ainsi dans une véritable quête prométhéenne que l’on retrouve tout au long de l’œuvre ; « les secrets sont des mensonges » ; « partager, c’est aimer », ce qui devient rapidement « garder pour soi, c’est voler ».

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En réalité, l’idéologie du Cercle fait appel aux instincts humains les plus bas qui soient, la peur et la honte, pour forcer les hommes à devenir “moraux”. Le PDG l’explique en ces termes, demandant à Mae : « Que se passerait-il si nous agissions tous comme si nous étions observés ? Ça nous permettrait de vivre de façon plus morale. » Or, la morale ne se situe pas là, mais bien dans la capacité à amener l’individu à respecter des valeurs qui lui sont propres, et à se conduire pour le mieux au nom de ces valeurs, sans nécessairement que quiconque ne soit au courant. C’est l’exact inverse qui est produit ici.

Il va plus loin : « Dans un monde où les mauvais choix n’auraient plus droit de cité, nous ne pourrions qu’être bons » – ce qui nie complètement la capacité des individus à être naturellement bons et fidèles à des valeurs et des idéaux supérieurs. La doctrine sécuritaire du Cercle s’installe ainsi peu à peu, justifiant la disparition des libertés au nom de la sécurité de tous.

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. » Benjamin Franklin

De plus, le PDG de l’entreprise se prend très clairement pour Dieu, notamment lorsqu’il justifie son action par sa foi et ses racines de chrétien pratiquant du Midwest. Il estime que grâce à son entreprise, les humains seront soulagés de tout et n’auront plus besoin d’être attirés par les ténèbres. Une autre occurrence de la question de Dieu apparaît un peu plus loin, sous la forme d’un homme un peu trop enthousiaste qui vient discuter avec Mae pour lui dire que le Cercle a trouvé le moyen de sauver toutes les âmes, de réaliser enfin définitivement le travail séculaire des missionnaires. En réalité, il estime que le Cercle mettra les humains à égalité, vivant sous les mêmes lois à l’échelle planétaire (la vocation universelle de l’entreprise n’étant plus à démontrer et maintes fois rappelée par les bras de fer juridiques qui l’oppose aux États dans le roman). Plus encore, il est extatique à l’idée que tous les humains soient « sous les yeux de Dieu », citant des passage de la Bible, rappelant que toutes choses sont mises à nu et visibles à Ses yeux. Et d’ajouter : « Maintenant, nous sommes tous Dieu. Chacun d’entre nous sera bientôt capable de voir, et de juger, son prochain. Nous verrons ce qu’Il voit. Nous prononcerons Son jugement. Nous ferons éclater Sa colère et nous accorderons Son pardon. » Le personnage est pris pour un illuminé par les jeunes naïfs et relativement inconséquents du Cercle. Pourtant, c’est bien un des seuls qui pointe du doigt la volonté de l’entreprise de supplanter Dieu, en prétendant se mettre au service de valeurs universelles et du bien commun.

La volonté de domination et d’absolu du Cercle semble n’avoir aucune limite. Son aspect the-circle-posterprométhéen a cours tout au long du roman, que ce soit lorsque l’entreprise parvient en trois semaines à déterminer le nombre de grains de sable du Sahara, sans utilité particulière mais simplement pour asseoir sa supériorité technologique, ou lorsqu’un programme qui permet de recouper toutes les informations qui existent sur Terre pour retracer la vie de ses ancêtres est lancé, ou encore lorsqu’il s’agit de faire en sorte qu’aucune donnée humaine, numérique, émotionnelle ou historique ne soit plus jamais perdue. L’apothéose étant le projet ultime d’un des PDG de l’entreprise : « Que le Cercle m’aide à me connaître moi-même. »

Le fatalisme et la notion d’inévitabilité reviennent également très souvent dans le roman, ce qui n’est pas sans rappeler les discours que les “progressistes” nous servent allègrement sur la marche du monde, le progrès technique, le système économique néolibéral ou encore l’Union européenne. Mae parle en ces termes de ses parents et de son ami réfractaire à la technique : « Il leur avait fallu du temps pour tout. C’était à la fois comique et triste, car cela ne servait à rien de repousser le présent, il était indéniable. Et cela ne servait à rien de refuser un futur inévitable. »

Une sénatrice particulièrement attachée à la notion idéalisée et en réalité inapplicable de concurrence pure et parfaite, va tenter d’arrêter la marche inexorable du Cercle en expliquant que « la position dominante du Cercle contrevient aux règles de la concurrence et met en péril le libre-échange qui définit le capitalisme tel qu’on le connait ». En cela, l’économie décrite dans le roman s’éloigne progressivement d’un système ultra-libéral “idéal”, et se rapproche d’une organisation monopolistique dans laquelle le Cercle règne en seigneur et maître non seulement sur le secteur privé, mais aussi et surtout sur le secteur public et l’organisation politique à différentes échelles.

Un remplacement progressif de l’État et du politique par une seule entreprise privée

Ce remplacement progressif se déroule en plusieurs étapes, mais fait intensément écho à ce que nous pouvons observer autour de nous. En effet, la vague de “transparence” touche d’abord les hommes et femmes politiques avant de toucher les citoyens. Partant d’une sénatrice américaine qui porte quotidiennement une caméra, donne libre accès à tous ses mails et échanges téléphoniques et ne conserve plus aucun secret, le mouvement s’étend dans tout le pays, puis internationalement, sous la pression populaire. Cette quête de transparence absolue (qui pourrait paraître louable en soi, en matière de politique et de démocratie), se transforme rapidement en suspicion généralisée à l’encontre de ceux qui veulent préserver un peu de vie privée. Toute critique est intégralement décrédibilisée. « La pression, d’abord modérée sur ceux qui ne l’étaient pas encore devint agressive. Des commentateurs aux électeurs, tout le monde se posait la même question : si vous n’êtes pas transparent, qu’avez-vous à cacher ? Même si certains citoyens ou journalistes désapprouvaient le concept au nom de la protection de la vie privée, affirmant que les gouvernements, à presque tous les niveaux, avaient toujours eu besoin d’agir en privé pour s’assurer de l’efficacité de leur politique, la déferlante balaya tous les arguments, et la progression suivit son cours. Si vous n’agissiez pas en plein jour, alors que fabriquiez-vous dans l’ombre ? »

On retrouve ici, outre une impossibilité de critiquer la transparence totale, cette notion d’inévitabilité et de disparition de la confiance au profit de la surveillance, ce qui dépeint en réalité une société où plus personne ne développe de morale personnelle mais où tout le monde agit par crainte du jugement d’autrui ou de la sanction. Une belle représentation de l’expression « L’enfer, c’est les autres ».

Là encore, la pathologisation des résistants est au cœur du processus, notamment lorsque les politiciens qui refusent cette surveillance se voient soudainement assignés en justice pour des photographies ou documents compromettants retrouvés dans leur ordinateur. La conclusion que Mae en tire est d’une logique implacable : « Qui, sinon un marginal, chercherait à entraver l’irréprochable progression du monde ? »

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Mais outre cet aspect, l’impossibilité du secret en politique questionne lorsque l’on touche à la raison d’État, immédiatement évacuée par le PDG de l’entreprise qui estime que si tous les secrets de tous les pays étaient connus de tous, la défense nationale n’aurait plus lieu d’être, laissant place à une diplomatie ouverte et totalement transparente. Plutôt joli dans la théorie, le monde des Bisounours ! Mais cela se corse un peu lorsqu’entre en jeu le programme DemoPower, qui consiste à contraindre tous les citoyens à se créer un compte au Cercle pour pouvoir voter, accompagné de l’obligation de voter, non seulement pour les élections, mais pour donner son avis sur diverses questions, en permanence, et provenant de différents auteurs. Dans un passage, il est demandé aux employés du Cercle de trancher sur l’attaque par drone d’un village pakistanais où se trouve un terroriste, mais aussi des civils dont la mort éventuelle pourrait constituer des « dommages collatéraux ». La grande majorité vote pour. Les conséquences d’une telle méthode de gouvernance se laissent voir sans trop de difficulté. Elles sont d’ailleurs soulignées par le fondateur du Cercle, Ty, Docteur Frankenstein rattrapé par sa création, lorsqu’il s’alarme que « sous prétexte de faire entendre la voix de chacun, c’est la loi de la foule ou la loi de la jungle qui l’emporte ».

Le Cercle va ainsi progressivement remplacer l’État de manière pernicieuse, en jouant de l’argument de la dette – « nous avons les infrastructures, voter sur nos plateformes permettra de faire des économies dans des pays déjà écrasés par la dette » – et en prétendant se transformer en service public, quand c’est en réalité le service public qui se fond et se dilue dans le système privé. Ceci n’est pas sans rappeler certains articles récents, faisant état de la possibilité pour Facebook et Google de devenir des “biens publics” (notion ô combien floue et malléable), nouvelle idée de l’administration Trump qui fera sûrement des émules.

Ty souligne d’ailleurs à la fin du roman que le PDG du Cercle a « professionnalisé nos idéaux, il a monétisé nos utopies. C’est lui qui a perçu le lien notre travail et les politiques, et entre les politiques et le contrôle. Du public-privé on va passer au privé-privé, et très vite le Cercle deviendra responsable de tous les services gouvernementaux, avec l’efficacité incroyable du privé et un appétit sans borne. Tout le monde sera citoyen du Cercle. »

Cette volonté de substitution trouve son paroxysme dans la figure de Mae qui se prend pour un chef d’État, « pesant ses mots, pensant à la façon dont un président, en toutes circonstances, devait trouver un juste milieu entre émotion sincère, dignité tranquille, et sang-froid averti. Depuis un moment, elle pensait à elle-même en tant que président. Elle avait tant de points commun avec eux – la responsabilité d’un grand nombre de personnes, le pouvoir d’influencer le cours du monde. »

Certaines incohérences et limites techniques mises à part, The Circle décrit ainsi l’une des formes que notre avenir pourrait prendre, et c’est bien ce point précis qui est inquiétant. On assiste progressivement aux étapes qui pourraient nous mener vers un système de ce type, où l’obsession sécuritaire et la disparition de l’intimité fait loi. Il y a encore quelques décennies, les spectateurs et les lecteurs auraient pris le scénario pour de la science fiction. Aujourd’hui, nous ne sommes plus qu’à quelques “innovations” près, et on prie intensément pour que les Gafa américains ne s’inspirent par de l’œuvre de Dave Eggers.

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