Récit complet d’un après-midi historique à Tunis par les Pacifistes de Tunis
16 novembre 2011
Je reproduis ce texte, dont j’avais déjà publié des extraits, car j’ai été trop contente de voir mes amis tunisiens, les pacifistes de Tunis, soutenir leurs frères libyens dans la tourmente
ginette
Récit d’une après-midi historique à Tunis
LA RUE DE TUNIS REPREND EN CŒUR : « ARRETEZ LE GENOCIDE DU PEUPLE DE SYRTE EN LIBYE » et « ARRETEZ LE BOMBARDEMENT CONTINU DES VILLES ET VILLAGES LIBYENS DEPUIS 7 MOIS ! » et « NATO (OTAN), DEGAGE DE LIBYE !
Lieu : Siège du Croissant Rouge Tunisien – 19, rue d’Angleterre. Date : 7 octobre 2011.Place: Headquarters, Tunisian Red Crescent – 19 “Angleterre” St. Date: October 7, 2011.
Autisme…
Las société tunisienne était soudain devenue autiste : « il n’y a que la Tunisie qui m’intéresse » répètent à l’envi la majorité des citoyens de ce pays. Une centaines de partis politiques sont en course pour les élections du 23 octobre sans faire d’allusion directe à ce qui est devenu, de fait, un nouvel Irak à leur porte.
Les médias locaux singent leurs homologues français, européens, nord-américains ou, ce qui revient au même, Al-Jazeera : voir à ce sujet le bulletin d’information télévisé de 20h (qui a remplacé celui de « l’ancien régime ») dans lequel un couple (un homme, une femme) de présentateurs commentent et censurent allègrement l’« actualité » en s’échangeant de stupides sourires.
La société est également devenue amnésique puisque les Tunisiens s’étaient opposés avec véhémence à l’attaque de l’Irak en 1991, l’embargo (accompagné de la « zone d’exclusion aérienne »[traduire : « zone pour des frappes aériennes libres]) qui s’est traduit par un million et demi de morts puis l’invasion terrestre en 2003.
Le pays fut alors témoin de manifestations de masse, dons de sang, et même de la formation de contingents prêts à prêter secours aux populations sous le feu de l’OTAN. Enfin, qui semble se souvenir de l’union territoriale, économique et politique entre la Tunisie et la Libye en 1974 ?
Habib Bourguiba l’avait ratifiée et Ben Ali figurait déjà dans le gouvernement commun, à la direction de la sécurité… Si elle n’a pas duré pour des raisons à éclaircir avec sérieux dans le contexte de l’époque, elle n’en mérite pas moins une certaine attention aujourd’hui.
La conséquence d’un tel silence a été l’absence stupéfiante, dans la capitale même, de manifestations dénonçant l’agression militaire contre la Libye en cours depuis près de 7 mois. Dans ce contexte, nous avons récemment salué la position courageuse des pays de l’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique, regourpant le Nicaragua, le Venezuela, Cuba, l’Ecuador et la Bolivie) en envoyant une télécopie à leurs missions respectives à New York (ONU). Si nous avons certainement été heureux de recevoir de leur part une lettre de soutien, il faut avouer que nous avons été déçus par la position de l’ambassadeur de Cuba à Tunis que nous avons souhaité rencontrer à plusieurs reprises, dont la dernière en date du 5 octobre 2011. Le secrétaire (tunisien) de l’ambassade nous a dit que le diplomate considérait la guerre en Libye comme un événement qui ne le concernait pas et a clairement refusé de nous recevoir, ne serait-ce que quelques minutes. Il s’agit donc là de notre « petite déception ».
Aujourd’hui, samedi 8 octobre, il nous semble important de proposer un récit de cette après-midi historique d’hier à Tunis où l’on a vu une foule massée dans une des rues du centre-ville de la capitale tunisienne, quadrillées par des policiers (en uniforme et en civil) et parsemées de barbelés, chars et autres engins (entre l’ambassade de France et le Ministère de l’Intérieur), reprendre des slogans tels que : « NATO [OTAN], Dégage min [de] Libya ! »(désormais imprimé sur le béton des infrastructures autoroutières tunisiennes » et « Sirt tastagith ! » (la ville de Syrte appelle au secours !). Syrte se trouve sous le feu aérien et maritime de l’OTAN et celui, à terre, de ses rebelles mercenaires lesquels bombardent au hasard de leurs missiles « Grad » les hôpitaux et la population sous embargo total.
Des plaques d’immatriculation devenues « gênantes »…
Le silence en Tunisie est plus complice qu’ailleurs car ce pays constitue une pièce-clé dans le dispositif impérialiste en place dans la région. Sans lui, les bombardements auraient cessé depuis longtemps en raison de la proximité géographique, la parenté (y compris linguistique car la langue vernaculaire libyenne est la plus proche de celle des Tunisiens), sans parler des centaines de milliers de réfugiés répartis dans tout le pays maintenant.
Ces derniers sont particulièrement repérables dans les villes par leurs grandes voitures dont la plaque d’immatriculation indique « Jamahiriya » (Gouvernement des masses) et que les rebelles de l’OTAN couvrent systématiquement d’une étiquette avec les couleurs du drapeau du régime réactionnaire monarchiste d’avant la révolution pacifique dirigée par Gaddafi en Septembre 1969 (Al-Fateh).
Pour cette raison nous, Tunisiennes et Tunisiens libres, devenus militants pacifistes anti-guerre malgré nous (à quoi servent donc les institutions officielles existantes, la « société civile », etc. si elle se taisent toutes devant ce qui se passe dans le pays voisin ?) avons décidé de briser le silence criminel au sujet de la Libye : à commencer par celui des médias tels qu’Al-Jazeera, la BBC, la télévision et la radio nationales tunisiennes et la presse écrite de ce pays à une ou deux rares exceptions près (Ar-Risala At-tounisiya (La Lettre de Tunisie), entre autres).
Les médias présentent ainsi la situation de la ville de Syrte (entre 100 et 150 000 habitants selon les sources et dont seulement quelques dizaines ou centaines de familles ont récemment fui les bombardements) comme celle d’une « poche de résistance » que les rebelles du « Conseil National de Transition » (CNT, imposé et protégé depuis le ciel par l’OTAN, nuit et jour depuis environ 7 mois) s’apprêteraient à ««libérer»»(de qui et de quoi?) « dans les heures qui viennent » ou les jours qui viennent » suivant le degré d’impatience de leurs responsables…
En fait, en raison de ce lavage collectif et mondialisé de cerveaux jamais égalé dans l’histoire (en ce sens, Al-Jazeera a gagné sa guerre jusqu’à présent), les Tunisiens –qui disent soutenir les « révolutionnaires » (i.e. de l’OTAN) ignorent tout de la réalité. Non seulement beaucoup d’entre eux ne savent-ils même pas localiser les nombreuses localités du pays où une résistance acharnée a rapidement émergé (en dépit des bombardements incessants de l’OTAN depuis 7 mois) mais encore ignorent-ils qu’une grande partie (en surface et en population) du pays (90% selon certaines sources) soutient de fait le gouvernement légal et le régime correspondant (Jamahiriya) sous lequel ses habitants vivaient en paix et dans la prospérité économique depuis 42 ans jusqu’à l’irruption, en février dernier, de bandes armées couvertes et dirigées depuis le ciel par l’OTAN auxquelles se joints des supplétifs importés d’Afghanistan et du Pakistan par la CIA.
Le vendredi 7 octobre vers 13h30, nous sommes rendus, « en passant », au siège du journal « Ar-Risala At-tounisiya » (La Lettre de Tunisie) où nous avons trouvé deux employées avec lesquelles nous avons discuté de notre projet de manifestation une demi-heure plus tard. Elles nous ont rassuré en nous expliquant que nous ne devrions pas rencontrer de problème particulier étant donné la nature pacifique de notre intervention sur la voie publique.
Joie immense…
Nous avions appelé la veille et le matin-même de l’événement les Tunisiennes et les Tunisiens libres (du lavage collectif et mondialisé de cerveaux) à cette protestation pacifique (I’tisam silmy, en arabe) via la seule chaîne de télévision alternative dans le monde arabe : ARRAI (souvent brouillée soit, pensons-nous, par l’OTAN ou le gouvernement tunisien ou les deux).
En raison de la censure et de l’auto-censure (censure intériorisée), nous nous attendions à trouver seulement un individu ou deux. Or, une fois arrivés sur place, nous n’en crûmes pas nos yeux. Au portail du Croissant Rouge Tunisien, une masse de gens (dont de nombreuses femmes de tous âges) se bousculaient et discutaient avec une employée qui avait entrouvert la porte et qui expliquait qu’il n’était pas possible de rencontrer le directeur maintenant ; qu’il faudrait essayer un autre jour.
Nous réalisions soudain que tous ces gens avaient répondu à notre appel. Une dame algérienne arriva alors et s’exprima dans les mêmes termes étonnés que nous. Un médecin présent travaillant pour le centre en question s’évertuait à expliquer la position «neutre» de son organisation en renvoyant les manifestants soit vers Amnesty International soit ver la Croix-Rouge.
C’est aberrant, lui répliqua-ton, puisque la première organisation a montré, s’agissant de ces événements uniques dans l’histoire de l’humanité, qu’elle était littéralement devenue Amnesia International. Quant à la seconde, elle est systématiquement bloquée par les rebelles de l’OTAN. Nous luis avons alors proposé d’expliquer clairement dans les médias pourquoi le Croissant Rouge Tunisien n’intervient pas à Syrte ; à savoir que les «révolutionnaires» l’en empêchent. Il ne répliqua pas.
La manifestation avait été improvisée en raison de l’urgence de la situation de famine et de détresse à Syrte où les hôpitaux sont bombardés par l’OTAN et ses rebelles armés. Devant le siège du Croissant Rouge, de plus en plus de « curieux » se regroupaient, à l’image des événements de janvier qui avaient poussé le président de la république à fuir du pays face la contestation grandissante.
La plupart des passants étaient surpris d’apprendre que de telles choses avaient lieu en ce moment-même et dans le pays voisin (effet du lavage collectif et mondialisé de cerveaux par les médias étouffant toute voix dissidente). Ils se mirent souvent à sympathiser. L’ambiance devenait bon enfant, notamment avec les élèves de l’école d’en face qui reprenaient en cœur nos slogans pacifistes. Des Libyennes, enveloppés dans du tissu vert qui venait d’être acheté dans une échoppe du quartier, nous avaient rejoints et lancèrent aussi le fameux slogan de ralliement de la résistance sur le terrain: « Dieu, Muammar, la Libye et basta ya! » Les gens discutaient de toutes parts. Les appareils photographiques se levaient ça et là comme des parapluies à l’apparition d’une averse. Une centaine de personnes composait alors le rassemblement et les slogans retentissaient dans tout le quartier de la rue d’Angleterre….
Provocations (policières)…
Dès le tout début du rassemblement pacifique, un ivrogne intervint dans un but évident de semer la confusion, notamment quand il tenta d’ameuter des gens du quartier en lançant : « Venez voir, c’est incroyable ; ils manifestent non pas pour (des affaires en rapport avec) la Tunisie mais pour autre chose !». Nous avons tenté de le « calmer » un peu et notre ruse a fonctionné un moment étant donné son état. Cependant, son intention était claire dès le début : semer la confusion afin de justifier l’intervention de la police. Nous pensons donc qu’il s’agissait d’un agent de cette dernière. Un indice en est qu’il ne figurait pas parmi les individus arrêtés par la suite (y compris des vendeurs de cigarettes ambulants…) et emmenés manu militari au commissariat de police.
D’ailleurs, à un moment donné, un partisan des rebelles de l’OTAN, brandissant un grand drapeau du régime réactionnaire monarchiste d’avant la Jamahiria, vint s’installer en hauteur sous les fenêtres de l’immeuble du Croisant Rouge. Il fut vite hué et pris à partie par les manifestants. Là encore, l’ivrogne-indicateur intervint afin qu’il demeure à sa place et poursuive sa provocation. Cependant, il fut bien obligé de décamper comme un « rat » et fut qualifié comme tel par la foule en colère. En effet, ces gens se comportent comme si ils étaient chez eux, partout en Tunisie, à tel point que les réfugiés loyalistes au gouvernement légal de la Jamahiriya font-ils désormais profil bas tant ils sont victimes d’ostracisme de la part des Tunisiens eux-mêmes (ce qui n’était étrangement pas le cas avant les bombardements de l’OTAN).
Cela dit, on peut supposer que le « rat » était également un indicateur de police. La mise en scène de l’intervention musclée et « justifiée » de la police (bien qu’il n’y ait eu aucun coup très violent porté) aurait ainsi réussi.
« En voiture » vers le commissariat avec les « Baltagia » de la police locale…
Les Baltagia (pluriel de Baltagi), ce sont les « gros bras », hommes de main (« thugs » en anglais ; à l’image de ces hommes armés de matraques embarqués à bord de chameaux et faisant leur apparition sur la place Tahrir au Caire lors des rassemblements de masse). Des hommes armés de bâtons ont soudain interpelé nombre d’entre nous puis nous ont embarqués à bord de leur véhicule anonyme. L’un des hommes de main s’était pourtant approché durant le rassemblement et nous n’avions pas réalisé que c’était aussi un policier en civil. Nous n’avions pas compris pourquoi il chuchota à nos oreilles: « Yezzi Tawa »(Ça suffit maintenant). S’il nous avait dit « La police (dont je suis) vous conseille de mettre un terme à la manifestation », nous aurions sûrement mieux saisi son intention.
Dans la voiture, les Baltagia nous étranglaient avec leurs gros bras et leur chef (ressemblant étrangement à Iyad Alaoui, président marionnette de l’Irak occupé il y a quelques années et individu de triste augure) brandissait un gros bâton nu et nous crûmes réellement qu’ils allaient nous casser les os, notamment quand ils commencèrent à nous donner des coups mesurés (ils semblaient se retenir sachant que les piétons dans les rues embouteillées nous observaient) et quand ils nous jetèrent dans une pièce d’interrogatoire du commissariat de police. Ils avaient également arrêté de simples passants qui prenaient des photos de l’événement avec leur téléphone portatif. Ils les effrayaient en consultant leur album enregistré dans la mémoire de l’appareil. Ils demandèrent à qui appartenaient les drapeaux verts de la manifestation et systématiquement : « Tu es Tunisien, toi ? » probablement afin d’expulser d’éventuels Libyens interpellés, ce qui serait un crime compte-tenu du caractère vindicatif des marionnettes de l’OTAN qui « gouvernent » actuellement à Tripoli. Il ajouta : « Et regardez celui-là » qui porte (tout à fait par hasard et sans y avoir pensé un seul moment) une chemise de couleur verte (foncée)…
Ou encore : « Tu es avec les « révolutionnaires » (i.e. de l’OTAN) ou « avec Gaddafi ? ». Le chef des hommes de main (qui, dans la voiture, insultait aussi le chauffeur d’un véhicule nous précédant, simplement parce que le logo Jamahiriya de sa plaque d’immatriculation libyenne n’était pas recouvert de l‘étiquette du drapeau des rebelles de l’OTAN) nous martelait : « On va s’occuper de vous comme il faut ; Pourquoi venez-vous ici semer la confusion ? Allez donc combattre en Libye ! ». Comme si c’était (à supposer que nous ayons eu des tendances ou même un minimum de formation « militaires ») si facile avec un gouvernement complice de la menée impérialiste contre ce pays et des voies d’accès (poste frontalier de Ras-l-Jdir en particulier) hyper contrôlé du côté tunisien avant même qu’il ne soit repris, du côté libyen, par les rebelles de l’OTAN. Et puis, est-ce une réponse acceptable de la part d’un fonctionnaire de police, d’un « agent de la paix » dans un Etat devenu soi-disant « démocratique » ?
Bref, pour nous, ce fut aussi la confirmation –s’il en fallait une- que le régime ancien et son système sécuritaire, tant honni, n’a changé qu’en surface.
L’ironie de l’Histoire…
Nous fûmes relâchés après plusieurs heures, les uns après les autres après des séances de torture psychologique. En fait, et on peut s’en réjouir, la torture physique (il n’y eut dans notre cas que des « petits coups » avec leurs énormes bâtons et des menaces sérieuses de coups très violents) semble désormais révolue en raison de la « révolution »… et de la surveillance internationale du pays par de nombreux observateurs internationaux, dont les Etats finançant, de manière directe ou indirecte, le « processus démocratique » et l’«Etat de droit». Ils prirent nos coordonnées. Nous avons alors demandé au chef du commissariat pourquoi nous avions été arrêtés et pourquoi toutes ces arrestations avaient-elles eu lieu alors que nous ne représentions aucun parti (grand ou petit) mais que nous étions de simples citoyens (dont une majorité de femmes) révulsés par le silence complice. Il nous répondit, gêné, que la police cherchait « à nous protéger »…. et après avoir évoqué avec lui notre souhait de continuer, il nous rappela qu’il nous incombait de déposer une demande officielle au ministère de l’intérieur, ce que nous ferons mais sans grand espoir tant ce sujet est probablement l’un des plus sensibles en Tunisie…
En sortant du commissariat, l’Histoire nous fit un clin d’œil ironique. Non seulement l’établissement se trouve-il rue Charles de Gaulle (donc du même nom que le porte-avions assassin utilisé contre la Libye) mais, encore, l’hôtel d’en face se nomme-t-il « Cirta »… Certes, il ne s’agit pas de la ville de Syrte en elle-même (prononciation « CIRT »), mais ces trois consonnes (C-R-T) résonnaient encore dans la tête des pacifistes que nous sommes, vrombissantes comme les avions de guerre de l’OTAN et celles du sigle de l’organisation criminelle de leur agents : CNT.
Et pour comble, le fameux hôtel est situé au numéro 42 de la même rue… Et ce chiffre, c’est celui de l’âge de la Grande Jamahiriya Socialiste Libyenne, un projet culturel, social, économique, politique, bref, humain et civilisationnel unique au monde, visé expressément par la barbarie impérialiste !
Conclusion…
Nous avions réussi à appeler une avocate pour l’enjoindre de venir au commissariat. Elle n’arriva près des lieux que lorsque nous étions déjà sortis. Nous la rencontrâmes sur l’artère principale du centre ville (avenue Bourguiba). Sans nous en rendre compte, nous nous sommes alors retrouvés dans la mire des canons stationnés devant l’ambassade de France, sous le regard de la statue du sociologue historien Ibn Khaldoun et dans le champ des oreilles indiscrètes du Christ derrière le mur de la haute cathédrale qui la surplombe. Nous avons discuté avec l’avocate et son mari de ce qui nous était arrivés.
Avec tristesse, nous avons constaté que tous deux partageaient en fait le point de vue « classique » des médias de l’OTAN (voir novlangue NATO Media Advisory) et du gouvernement tunisien… Cela est vrai aussi pour les ««élites intellectuelles»» du monde entier en général et de Tunisie en particulier (voir l’analyse rétrospective de Toni Solo intitulé « Illustrious Corspses » à propos de gens aussi «respectables» qu’Immanuel Wallerstein, Rico Alba, Ignacio Ramonet (Le Monde Diplomatique), Gilbert Achkar, etc.). Doit-on aussi rappeler que le « Tribunal Pénal International » a lui-même été utilisé comme une marionnette de l’OTAN et de ses agents du CNT ?
Merci encore à tous les esprits libres, tunisiens ou non, qui ont répondu à l’appel à cette protestation pacifique : en particulier à Mohamed, Radia, Usama, Dalila, Benhassen et d’autres dont nous avons oublié les noms…
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POST-SCRIPTUM : Les photographies de cet événement existent par centaines, prises par la foule des passants. Les personnes qui avaient répondu à l’appel sont également en possession de vidéos qui devraient apparaître sur les sites d’information alternative, à commencer par ceux de la chaîne ARRAI.