Comment on établit un « portrait « de Kadhafi quand on écrit pour un « journal » de la presse atlantiste
30 novembre 2011
Comment on établit un « portrait » de Gaddafi quand on écrit pour un « journal » de la presse atlantiste (29 nov 2011).
Jean-Pierre Perrin. Le sinistre pitre de Syrte. Portrait. En quarante-deux ans de règne et de méandres, le jeune officier nationaliste qui prit le pouvoir en 1969 se mua en tyran aventureux, pour finir en bouffon violent et imprévisible. « Libération », 21 octobre 2011.
http://www.liberation.fr/monde/01012366946-le-sinistre-pitre-de-syrte
– A Tripoli, on l’attendait, un jour, deux jours, parfois plus. Interdiction de sortir de l’hôtel tant qu’il ne vous aurait pas reçu. Enfin, il daignait paraître dans ce palais fantôme de Bab al-Azizia (dans les faubourgs de Tripoli), que l’aviation américaine avait fracassé en avril 1986 pour le punir de ses méfaits
[Voyez cette langue digne de l’Ancien Testament… Voir plus bas les « méfaits » dont il fut accusé…]
d’alors et qu’il avait laissé à l’état de ruines pour bien montrer de quoi l’impérialisme yankee était capable. A cette conférence, il fallait alors s’y précipiter dans l’urgence, escorté par des sbires énervés, engoncés dans des costards sombres. Assis dans un fauteuil, entortillé dans ses étoffes chamarrées, grimé à la façon d’un vieux clown, la paupière sautillante, comme fâchée avec la fixité, l’œil, entre le vitreux et l’opaque, abrité derrière des lunettes de soleil de rock-star, la peau comme liftée à la pierre ponce, la babine brouteuse et hautaine des vieux dromadaires, avec des babouches de luxe en balancement mou sur la pointe du pied, il apparaissait comme l’étrange combinaison d’une reine mère décatie et d’une dragqueen foudroyée par quelque substance.
[Encore la critique des vêtements… C’est l’obsession du paraitre dans la « société du spectacle » à laquelle appartient ce journal…]
-Il n’écoutait pas les questions, répondait à côté, menaçait un journaliste arabe qui avait osé lui demandé s’il savait ce qu’était devenu son ministre des Affaires étrangères de l’époque, mystérieusement disparu : «Si j’étais vous, c’est une question que je ne poserais pas.»
[Encore une accusation gratuite d’assassinat. La traduction est fausse et le contexte (y compris la prosodie, très importante, avec Gaddafi) non prise ne compte. Il est ainsi très facile de faire dire à Gaddafi ce qu’il n’a jamais dit. Bref, nous sommes en présence de « téléphone arabe » pratiquée par des arabophobes. Au moins les Nord-Américains disent « bush telephone »(téléphone buissonnier) pour « téléphone arabe »…]
-A moitié ici, à moitié ailleurs, Muammar al-Kadhafi déclinait l’odieux, l’arrogance, comme tout dictateur. Mais sans se départir d’une certaine tristesse. La tristesse noire des grands bouffons.
[Oui, il faut bien répéter le mot « dictateur ». Sinon, il y a le « grand risque » que le lecteur pense le contraire…]
Révolutionnaire impétueux et chef tribal
Au moins, on ne sortait jamais déçu d’une rencontre avec Kadhafi, caricature de tyran et, au fil des ans, caricature de sa propre caricature. A cette époque, l’embargo international serrait la Libye dans un étau. Pour quelques bonnes raisons
[Oui, il faut bien répéter le mot « tyran ». Sinon, il y a le « grand risque » que le lecteur pense le contraire…]
[Bien sur, et comme toujours, comme les « bonnes raisons » derrière la présente guerre…]
– : attentat de 1986 contre une discothèque de Berlin fréquentée par des soldats américains (3 morts et 270 blessés), explosion en plein vol d’un Boeing de la Pan Am au-dessus de l’Ecosse en 1988 (270 tués), puis d’un vol d’UTA l’année suivante au-dessus du Ténéré (170 tués).
[Le mensonge le plus gros (avant celui des 6000 victimes civiles à Benghazi): voir William BLUM : « Et au fait, pour la 10ème fois, Kadhafi n’est pas l’auteur de l’attentat contre le vol 103 de la PanAm en 1988. Merci d’en informer vos auteurs progressistes préférés »
http://killinghope.org/bblum6/panam.htm
http://www.legrandsoir.info/Barack-je-tuerais-pour-un-prix-nobel-de-la-paix-Obama.html
[POUR la discothèque de Berlin, idem. Il existe une référence sur le réseau Voltaire. Pour le vol UTA, il doit s’agir probablement d’une même cabale].
[A noter que Gaddafi a préféré payer des indemnisations se chiffrant en milliards de dollars « pour avoir la paix » (par exemples plus d’embargo) plutôt que de révéler des noms d’auteurs d’attentats qu’il connaissait peut être. D’ailleurs, pourquoi les archives des Renseignements et Services Secrets de Gaddafi, « épluchées » comme on peut l’imaginer, n’ont-elles rien révélé ?]
[Le « journaliste » oublie « l’affaire » des infirmière bulgares. Comme par hasard, le ministre de la justice qui les avait condamnées à mort était un certain dirigeant du CNT/OTAN… Et pourquoi cacher encore que Gaddafi était pour la suppression de la peine de mort ?]
– La raison de tous ces assassinats collectifs : la vengeance. Contre Washington, qui a bombardé ses résidences et failli le tuer – il a reçu, semble-t-il, un morceau de plafond sur la tête.
[Il faut bien faire passer un crime d’Etat pour une scène d’un film d’Hollywood avec des « tartes à la crème »…]
– Contre Paris, qui conduira contre lui une guerre de dix ans au Tchad où il subira une humiliante défaite en dépit de son armée, suréquipée mais incapable de combattre.
[La guerre de l’OTAN menée par la France semble contredire cette affirmation d’une armée libyenne « faiblarde », non ?…]
– Il n’a jamais été facile de suivre Kadhafi pendant ses quarante-deux ans de méandres qu’il débordait sans cesse comme un fleuve en furie.
[Ah oui, pourquoi censurer le projet réussi de fleuve artificiel ?…]
– Au début, pourtant, la ligne est claire. Les années de jeunesse sont marquées par la fascination qu’il éprouve envers le révolutionnaire africain Patrice Lumumba et l’Egyptien Gamal Abdel Nasser, dont il a suivi religieusement les discours à la radio.
[Comme des millions de citoyens arabes…]
– Il va donc beaucoup emprunter au raïs. Entré à l’académie militaire, il fonde, avec d’autres élèves sur lesquels il exerce rapidement son ascendant, une confrérie d’«officiers libres» dont le but est de chasser le vieux roi Idris. Ce sera fait le 1er septembre 1969.
Le monarque renversé, le jeune capitaine, qui s’est promu colonel, se croit destiné à un rôle de premier plan dans le monde arabe, surtout après la mort de Nasser.
[Après la résistance héroïque -et inédite dans l’histoire de l’humanité- de 7 mois à la guerre de l’OTAN, ce n’est pas mal pour un colonel, non ? Ne méritait-il pas plutôt le titre de Général, Général des Généraux ?]
[Quant à Nasser, il l’a reconnu lui-même comme son meilleur disciple…]
– A cette époque, la dégaine est martiale dans un uniforme impeccable, et le visage est celui d’un jeune premier.
[L’obsession du paraitre chez ces « journalistes »…]
– L’homme promet, d’autant plus que la chute de la monarchie s’est faite, comme en Egypte, sans effusion de sang. On s’attend dès lors à ce que la Libye sorte vite de son long sommeil sablonneux. Le jeune colonel vient d’ailleurs du désert – il y retournera sans cesse et gardera ce goût du secret propre aux Bédouins. Il y est né vers 1942 sous une tente en peau de chèvre. Ses parents nomadisaient du côté de Syrte.
[Oui, c’est ça, vous y étiez…C’étaient des sortes des « SDF », des « squatters », quoi… ]
– Mais sa tribu, les Kaddafat al-dam («Ceux qui font jaillir le sang»), ne fait pas partie des tribus dominantes.
[La translitération et la traduction sont fausse…]
– Comme les Kaddhafan [idem] n’occupent pas une place importante, celles-ci ne les ont pas perçus comme pouvant les écraser. Les tribus de l’Est, d’où est partie la rébellion, resteront toutefois méfiantes. Car la ligne de séparation du Maghreb et du Machreq traverse la Libye, précisément du côté de Syrte, où il est né. Dans sa Nouvelle Géographie universelle, le génial Elisée Reclus faisait déjà observer que, pendant la longue colonisation ottomane, la Cyrénaïque avait toujours été rebelle au pouvoir de Tripoli.
Toute sa vie, Kadhafi le révolutionnaire s’emploiera, non sans talent, à orchestrer le complexe jeu tribal. Jean-Louis Gouraud, qui le fréquenta et publia deux livres d’entretiens avec lui, explique : «Il eut l’intelligence de concilier toutes les tribus en distribuant des postes, des fonctions, de l’argent. Il consacrait environ 80% de son temps à monter des équilibres instables entre les tribus, les clans, les villages… Quand il a mis à l’écart le numéro 2 du régime, le commandant Jalloud, il l’a remplacé par Abdallah Senoussi, qui venait de la même tribu.» Dans ce jeu compliqué, il dispose d’un atout formidable : la manne pétrolière. Le paradoxe, c’est que son pays s’urbanise – il l’est aujourd’hui à 80%
[Ah bon… 20% de désert seulement ?…………….]
– et que, dans les villes, les mariages, les emplois cassent les antiques solidarités tribales.
[Rhétorique « sociologique » stupide…]
– Qu’importe ! Il continue à rejeter la ville au profit d’un désert mythique. «Il a fait croire au monde entier que les Libyens continuaient à vivre sous une tente», s’emporte un intellectuel libyen.
Les trois grandes chimères du Guide
Son premier grand rêve, dans la foulée de Nasser, est l’unité d’un monde arabe traumatisé par la défaite de 1967 contre Israël. Il va donc provoquer pas moins de 14 fusions avec divers pays qui ont toutes lamentablement capoté.
[Sabordées par la France notamment par des menaces de représailles économiques. Cas de la Tunisie en 1974. Si de telles unions avait été réalisées, il n’y aurait pas de « « printemps arabe » » sur lequel jaser….]
Comment en serait-il autrement avec un homme aussi imprévisible ?
[Quel argument de haut niveau !…]
-Dès 1969, lors d’un sommet de la Ligue arabe, à Rabat, il sort un pistolet pour mettre en joue le roi Fayçal d’Arabie Saoudite
[Faux. Le contexte a été volontairement escamoté pour faire passer Gaddafi, une fois de plus, pour un mafieux…].
– Cette unité arabe s’annonçant impossible, Kadhafi en rejette la responsabilité sur l’Occident. Là encore, par vengeance, il apporte son soutien et ses largesses à qui témoigne de l’hostilité à l’Amérique et l’Europe, de gauche comme de droite. Tripoli devient La Mecque de la révolution. L’IRA, ETA, la bande à Bader, les Kanaks calédoniens, les Corses, les sandinistes du Nicaragua y sont accueillis à bras ouverts, à commencer par Carlos – les deux hommes se brouilleront ultérieurement. Une particularité du régime : il finance aussi bien les dictateurs que leurs opposants.
[Quels « dictateurs » ? Daniel Ortega au Nicaragua, qui vient d’être réélu ? Fidel Castro ?]
– Il s’est aussi découvert un autre rêve : l’unité de l’Afrique. Là encore, il distribue des valises de pétrodollars. Le résultat est pour le moins mitigé
[Litote hypocrite des médias au service de l’impérialisme…]
[« Petit blanc » parisien complexé, vous prétendez parler au nom des Africains. Leur avez-vous demandé leur avis ?]
– Son troisième grand dessein sera de vouloir doter le monde arabe de la bombe nucléaire et autres armes de destruction massive.
[Il ne s’agit pas un « grand dessein »mais d’une simple volonté de dissuader qui voudrait l’attaquer à nouveau après les raids de 1986. C’est tout… Gaddafi avait déclaré à Faysal Alqasem (sur Al-Jazeera) que si à l’époque de ces raids (qui ont tué sa fille), il avait disposé de missiles, il les auraient utilisé contre l’agresseur. Des propos tout à fait mesurés et comparables à ceux de Fidel Castro (« crise des missiles »)]
– Cette fois, c’est Ubu qui se lance dans l’atome. Il trafique avec la Corée du Nord et manigance avec le Pakistan, qui lui piqueront ses dollars mais lui vendront n’importe quoi.
[N’importe quoi…]
– Mais, bientôt, c’est Moussa Koussa, le chef des services spéciaux, qui est en première ligne. Lui veut sortir la Libye de sa mise en quarantaine.
[Donc, un gentil Monsieur Koussa…]
– Il va donc proposer aux Occidentaux inquiets de dévoiler ce programme quasiment inexistant en échange de la réintégration de son pays dans le cercle international. La démarche est grossière, mais ça marche, d’autant plus que le pétrole libyen attire toutes les convoitises. Cette fois, le pitre de Syrte a roulé les Occidentaux dans la farine.
Le rapprochement avec les Etats-Unis, regardés jusqu’alors comme l’incarnation du Mal, le Royaume-Uni et la France sera spectaculaire. «Pourtant, remarque Jean-Louis Gouraud, l’Amérique n’existait pas pour lui. A ses yeux, c’était un conglomérat de peuples venus d’ailleurs, un pays qui appartenait à tout le monde.» Cette détestation des Etats-Unis ne l’empêcha pas de proposer, en avril 2005, de marier un de ses fils à Chelsea, la fille de Bill Clinton, afin de resserrer les liens entre les deux pays. Après l’élection de son «frère» Barack Obama, il recevra sa grand-mère kényane à Tripoli. Avec Washington, la réconciliation avait évidemment un parfum âcre de pétrole. En janvier 2006, onze nouveaux permis d’exploitation sur quinze furent accordés à des compagnies américaines. La même année, Washington retirait la Libye de la liste des pays soutenant le terrorisme et les deux capitales échangaient des ambassadeurs.
Les prophéties du «berger des Syrtes»
Réconcilié avec la France, lui qui avait fait fouler par ses chars le drapeau français lors d’une fête de la révolution, il viendra planter sa tente au cœur de Paris. On le voit, les scrupules ne l’ont jamais étouffé. N’a-t-il pas fait disparaître dès 1978 le célèbre imam chiite libanais Moussa Sadr, venu négocier avec lui alors que la règle, en Orient, veut qu’on ne tue jamais un émissaire.
[L’histoire est connue… où sont les preuves qu’il s’agit bien de Gaddafi ? Que font les analystes des archives des services secrets de Gaddafi ?]
– Parfois, il pouvait être drôle dans ses foucades, notamment avec ses pairs arabes, comme avec Hassan II, lorsqu’il avait enfilé un gant blanc avant de le saluer pour éviter tout contact «avec ses mains souillées de sang» par sa poignée de main avec l’Israélien Shimon Pérès. Lors d’un sommet à Syrte, il s’en était pris au grassouillet émir du Qatar, lui déclarant : «L’émir Hamed est mieux pourvu que moi pour remplir le vide des sommets arabes.» Ou encore lorsque, rendant visite à quelque potentat du Golfe, il apparaissait avec ses amazones en treillis qui lui servaient de gardes du corps, version kadhafienne des James Bond Girls.
[Pauvre imbécile et menteur ! Au sujet de la ligue arabe, Gaddafi a demontré, à maintes reprises, et parfois documents brandis a l’appui, que ses rapports (et donc les conclusions de décisions) étaient déjà prêts (et distribués) la veille même de la réunion (voir son intervention sur Al-Jazeera (vers l’an 2000) devant un Faysal Al-Qasem jubilant devant la nouvelle….). Mais comment un petit « blanc bec » parisien peut-il saisir toutes ces subtilités ?]
[Quant aux femmes, Gaddafi a libéré la femme libyenne et pas seulement en l’autorisant a fréquenter l’armée, mais dans tous les domaines. Il fut haï par les fanatiques qui d’ailleurs se sont vengés à chaque fois en violant ces femmes libérées]
– En 2002, il était arrivé à un sommet africain avec un bateau rempli de chèvres – dont il buvait le lait chaque matin – qu’il avait fait distribuer aux autres délégués. Pourtant, personne n’avait le courage de le railler. Même en Occident, quelle personnalité politique osait se gausser quand il lançait «Shakespeare, ce grand dramaturge d’origine arabe» ?
[Et alors ? Là encore la traduction des propos de Gaddafi est fausse. En tout cas, il est vrai que l’œuvre de Shakespeare, tout comme celles d’autres géants (Dante, etc.) est traversée d’une fascination vis-a-vis de l’islam et, ça et là, d’une inspiration directe du monde musulman. Les exemples sont nombreux. Ce que critiquait à juste titre Gaddafi, c’est cette censure « occidentale » vieille de plusieurs siècles (orientalisme le plus abject qui a pavé la voie au colonialisme) de l’apport de la civilisation arabo-musulmane et africaine à l’Europe.]
– Ou expliquait que le nom de l’Amérique venait d’émir.
[En plus de « blanc bec », ce « journaliste » est invalidé et ne peut même pas comprendre l’humour…]
– Au contraire, il ne manqua jamais de thuriféraires
[Et il n’en manquera jamais, nous le jurons, y compris parmi les élites intellectuelles de tous pays…]
– , y compris chez nos diplomates. Un distingué ambassadeur de France osa même l’appeler «le berger des Syrtes» dans un ouvrage à sa gloire, qui parle de lui comme un «être hors du commun qui rêvait de changer le monde […], de rappeler aux méchants la parole de Dieu et de restaurer la justice».
[La machine à censurer a bien fonctionné pendant la guerre de 7 mois. On a ainsi vu « a la télé » qu’un ambassadeur plus récent et plus « politiquement correct » vis-à-vis de l’OTAN (Patrick Haïm) était régulièrement invité….
Références du livre censuré : Guy GEORGY, Le berger des Syrtes (Flammarion, 1996).
Gaddafi fait partie de la race des poètes et le livre de Georgy, qui ne porte aucun jugement, le montre très bien. Il invite le lecteur à se faire sa propre idée de la personnalité de Gaddafi grâce a une traduction de sa poésie.]
– Son catéchisme, ou plutôt son Coran [« Bien vu !» …], était le Livre vert. Sa parole y était sacrée au point que chaque Libyen se devait de l’étudier de l’école primaire à l’Université, avec examens obligatoires.
[Et les cours de « civisme » obligatoire ailleurs…]
– Le livre dévoile les secrets de la «troisième théorie universelle», en fait un prêchi-prêcha confus qui prétend dépasser le combat entre capitalisme et socialisme.
[Oui, il s’agit d’un véritable petit livre rouge pour un socialisme adapté, au temps de l’impérialisme le plus arrogant, à un monde majoritairement musulman et africain … Avec en plus la mise en pratique avec succès de la théorie, ce que Lénine, à cause de la maladie, n’a malheureusement pu mettre en œuvre jusqu’au bout….
D’ailleurs, Gaddafi a été peut être l’homme le plus haï au monde avec Lénine… Question pertinente : Pourquoi ? Marx répond : ils ont voulu, sincèrement, changer le monde…]
La Libye n’aura bientôt plus ni gouvernement, ni Assemblée, ni Constitution, tout le pouvoir étant donné à des comités locaux. Elle devient la Jamahiriya («l’Etat des masses»).
[Gouvernement des masses et par les masses elles-mêmes (=démocratie directe) ! Ce distingo est très important, ignorant journaleux ! Ce système a réussi en dépit d’un contexte international hostile et, en tout cas, bien mieux que celui de la France…]
– Dans l’ombre, Kadhafi, ses proches et ses services secrets tirent les ficelles. Il voudra aussi tout bousculer. Il va même lancer son propre calendrier qui commence à la date de la mort de Mahomet et dont tous les mois en usage dans le monde arabe seront changés. Il y a le mois de Nasser, en hommage au défunt raïs, celui de Hannibal, en l’honneur du chef carthaginois qui franchit les Alpes, celui des dattes…
[Preuve de l’originalité de ce grand homme… Les révolutionnaires français avaient fait la même chose…]
– Entre assassinats et attentats
Dernier trait de son étonnante personnalité. On sait que plusieurs femmes journalistes faillirent être violées par le dictateur,
[Oui, il faut bien répéter le mot « dictateur ». Sinon, il y a le « grand risque » que le lecteur pense le contraire…]
[Viols ? Il ne s’agit que d’allégations purement gratuites…. Il n’y a aucune preuve (voir le cas de la « Grand Reporter » (sic) Memona Hinterman » qui parlait à la télévision d’une cicatrice à l’abdomen qu’elle aurait vu sur le corps de Gaddafi. Maintenant que ce dernier a été exposé, où est-elle cette cicatrice ?
Ce type de diffamation a d’ailleurs donné lieu à l’ignoble propagande au sujet de son armée entière qui serait composée de violeurs. La vérité, désormais dévoilée par les ONGs pro-OTAN elles-mêmes, est que les violeurs furent les fameux « rebelles » de l’OTAN…. T
Tout cette hystérie relève de la pornographie comme arme moderne. et Dieu sait que ces obsédés de Ricains sont forts dans ce domaine. il suffit de voir leurs exploits avec les femmes Sud-Americaines résistantes à l’impérialisme dans les années 70 et 80. Plus près de nous, il y a leurs imitateurs, les soldats israéliens, faisant irruption, il y a quelques années, dans les studios de la télévision à Ramallah (Palestine) et diffusant des « cassettes pornographiques » à l’antenne. Enfin, et ce n’est pas la fin, il y a la barbarie pornographique et criminelle dans (entre autres prisons et centres de tortures à travers le monde) la prison d’Abou Graïb en Irak.
Qui proposa de tenter d’avilir le héros africain et mondial en l’empalant ? Lire : Wayne Madsen. America’s death pornography culture: celebrating brutal deaths of Qaddafi and Saddam. Global Research, November 2, 2011
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=27430
– qui fut marié deux fois
[Ah oui ? Et combien de fois fut marié votre Sarkonazi ?]
et auquel il faut reconnaître qu’il fut un ardent partisan de l’égalité des sexes et hostile à la polygamie. Toute sa vie, on l’a vu entouré de femmes. Pas seulement les fameuses amazones. En 2010, lorsqu’il donne une conférence sur l’islam à Rome, c’est devant un parterre de centaines de jeunes femmes recrutées parmi par des agences d’hôtesses et devant mesurer au moins 1,70 m.
[Pauvre imbécile et menteur…. Gaddafi a libéré la femme libyenne et pas seulement en l’autorisant a fréquenter l’armée. Aujourd’hui, face à la campagne de haine des médias atlantistes du type « Libération », la majorité des défenseurs de Gaddafi sont des femmes ; africaines et arabes].
[Oui, et là, Gaddafi vous a doublé dans les techniques de communication, chaque hôtesse a reçu, pour son édification personnelle et pour améliorer sa connaissance du monde et de ses religions, un exemplaire du Coran… Ou est le problème ? Le fait qu’elles portaient des mini-jupes ? Etes-vous devenus fondamentalistes musulmans à « Libération » ?]
Pas moins cruel que Bachar al-Assad ou Saddam Hussein, et comme eux capable de passer des villes entières au fil de l’épée
[Diffamation gratuite qu’il fallait évidemment « garder » pour la fin de ce torchon. Ah oui ? Quelles villes ? Syrte dont vous prétendez parler ?]
; pas moins tyrannique,
[Oui, il faut bien répéter le mot « tyran ». Sinon, il y a le « grand risque » que le lecteur pense le contraire…]
il était, en revanche, beaucoup plus énigmatique. Dès lors, d’une pitrerie à un assassinat ou un attentat, se pose cette éternelle question de ce qui l’a fait courir dans tous les sens, lui qui aimait si peu voyager. «Il a fini par se prendre pour un prophète, répond Jean-Louis Gouraud. Il était persuadé que tous les grands penseurs venaient du désert. Il disait : « Regardez Moïse, Jésus, Mahomet et regardez-moi. »»
[« L’Histoire m’absoudra » (Fidel Castro), un autre « dictateur sanguinaire »…]
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