La Côte d’Ivoire, la Françafrique et la Syrie à Paris
8 juillet 2012
Début juillet 2012:
La Côte d’Ivoire, la Françafrique et la Syrie à Paris
La ferme répression des militants africains à Paris
pendant que l’on promet le déluge universel contre la Syrie
Voici la trace d’un événement politique (1) passé sous silence par les médias, qui eut lieu le vendredi 6 juillet 2012 au matin et dans le reste de la journée à Paris, aux abords et devant l’ambassade ivoirienne dans le 16ème arrondissement. Des manifestants ivoiriens, français et d’autres nationalités, furent réprimés par des CRS mais aussi par des vigiles privés ivoiriens au service de l’actuel ambassadeur d’Alassane .D. Ouattara, le pion franco états-unien en Côte d’Ivoire.
Ils manifestaient leurs vives protestations contre la présence de Guillaume Soro, ancien chef de la sanglante rébellion apparue le 18 sept. 2002, soutenue depuis cette date par la France de M. Chirac et M. Sarkozy, et finalement installée au pouvoir à Abidjan suite à l’intervention intense et très violente de l’armée française contre l’Etat ivoirien et à la « validation » franco-onusienne de « l’élection » de A.D.Ouattara. M. Guillaume Soro, homme de main de M. Ouattara, fut le chef de la rébellion pro-Ouattara, et ensuite son Premier ministre depuis le 11 avril 2012. Tout récemment faisant fonction de « président » de l’Assemblée nationale ivoirienne suite à des élections législatives désertées massivement par la majorité d’électeurs dans un pays toujours en état de guerre interne, sous état de siège, et sans libertés ni garanties politiques. .
M. G. Soro est l’auteur intellectuel et matériel des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. En se pavanant ouvertement en Europe, à Paris, en se faisant recevoir par Claude Bartolone, flambant président socialiste de l’Assemblée nationale française le lundi 2 juillet, il ne fit que consolider la compromission de la France, à présent sous la direction du PS, avec les régimes corrompus et tyranniques en Afrique.
Il provoque et blesse aussi les Ivoiriens et Franco-Ivoiriens vivant en France, dont une bonne partie eurent, et ont encore, des parents, proches et amis, victimes des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, des exactions commisses d’ailleurs toujours à l’heure actuelle par le régime de M. Ouattara, situation qui ne suscite aucune émotion, protestations, menaces de sanctions ou demandes d’enquêtes internationales ni déclarations de rappels au respect des traités internationaux ou tout simplement de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Régime tyrannique qui n’y tient que grâce à la reconduction de la présence du corps expéditionnaire de l’armée française en Côte d’Ivoire, la « Force Licorne » et des « casques bleus », l’ONUCI, que la France s’est vue attribuer pour mettre à bas le régime du président Laurent Gbagbo, régime légal, constitutionnel. Et c’est pour avoir les meilleures et plus fraîches garanties que la base de l’armée française à Abidjan ne sera pas démantelée que ce ballet « politico-diplomatique » eut lieu à Paris, organisé par les services de M. Ouattara et ses conseillers.
Les pions de la Françafrique ont défilé cette semaine à Paris. Guillaume Soro, Alpha Condé, Ali Bongo et Macky Sall, pour la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Gabon et le Sénégal respectivement.
Un fait divers, une banale altercation, avant-hier dans un train venant à Paris en provenance du sud-ouest mérita déclarations ministérielles et judiciaires, et une couverture médiatique disproportionnée car le CRIF, lobby pro-sioniste, prétendit qu’il y eut un « acte anti-sémite ».
A Paris, des dizaines des militants Africains et Français se font agresser par les CRS et des barbouzes ivoiriens en toute impunité et sous le plus grand silence des médias. Le quinquennat d’Hollande commence ainsi sous les pires augures et dans la continuité du pire de la politique étrangère de l’UMP.
Vendredi 6 au matin justement pendant que la police française et les barbouzes ivoiriens agressaient des militants pacifiques, désarmés, les « amis de la Syrie » manifestaient leur « émotion » pour les victimes syriennes de la guerre contre la Syrie décrétée par l’OTAN. Et M. François Hollande se gaussait de réclamer le départ, « non négociable », de Bachar El Assad. La France n’oublie pas ses vieux réflexes de puissance coloniale ou mandataire toute-puissante dans ces terres, Syrie-Liban, qui ont souffert dans l’entre-deux guerres les abus, exactions et massacres… de l’armée française au nom de « la civilisation européenne », supérieure par définition.
Non, l’hommage de François Hollande à Jules Ferry, défenseur de la colonisation et des conquêtes coloniales de la République française, le 14 mai dernier juste après son investiture, ne fut pas un lapsus ou une gaffe. Il était tout simplement annonciateur.
Le travail de dénonciation et de résistance contre les tropismes colonialistes, néocolonialistes et hégémonistes devra s’accentuer car, nous les constatons, il n’y a pas de répit. Le témoin de la course à relais -néocolonialiste, impérialiste, atlantiste- a bien été bien transmit par l’UMP au PS.
Faut se prononcer contre la répression à Paris des militants politiques pacifiques face à l’ambassade ivoirienne ainsi que dénoncer le ballet diplomatique des pires éléments des régimes corrompus et tyranniques africains, françafricains, qui se relayent à Paris depuis quelques jours.
Luis F. BASURTO
Paris, le 07 juillet 2012
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Conférence de presse de Soro à Paris:
Manifestation des patriotes ivoiriens empêchée par la police. Des patriotes interpellés et detenus
Aux dernières nouvelles, les manifestants détenus dans le cargo ont été tous libérés, à l’exception de la patriote Assita et.une autre patriote dont nous ignorons encore le nom. Elles ont été maintenues dans le commissariat de police situé dans la rue de la Faisanderie.
Les résistants libérés ont lancé un appel aux autres patriotes à les rejoindre devant le commissariat où sont maintenues leurs camarades. Ils ont décidé de rester sur les lieux jusqu’à leur libération.
La manifestation de ce matin, selon les informations reçues, visait à protester contre le président de l’Assemblée de nationale, Soro Guillaume, ex-premier ministre d’Alassane Ouattara, pour toutes les violations gravissimes des droits de l’homme opérées avec sa rébellion depuis le 19 septembre 2002. Soro Guillaume, devait prononcer une conférence de presse à l’ambassade. Une conférence qu’ont tenté d’empêcher les patriotes ivoiriens, selon certains témoignages.Zéka Togui.
http://www.civox.net/Conference-de-presse-de-Soro-a-Paris-Manifestation-des-patriotes-ivoiriens-empechee-par-la-police-Des-patriotes_a1000.html