TUNISIE : Ghannouchi et la solution finale de la US Democracy
30 mai 2013
Plus que de la langue diplomatique, celle du document centré sur l’invitation du Tunisien Ranucci aux Etats-Unis est une méta-langue parce qu’elle est élaborée en vue d’un impact social par des spécialistes en sciences sociales. Elle prend donc un aspect scientifique devant laquelle un citoyen normalement (dé-)constitué aujourd’hui est incapable de réagir – devant laquelle il reste bouche-bée.
Au pire, il saura critiquer une forme prise ça et là mais pas toutes, en bloc. Or, c’est ce qu’il importerait de faire idéalement : rejeter en bloc ces choses-là en toujours guidé par la logique de la simplicité et de l’humain, exactement comme l’a fait magistralement Muammar Gaddafi dans Le Livre Vert quand, passant en revue tous les systèmes élaborés de représentation à travers le monde, il concluait à leur échec humain total, à leur hold-up permanent sur les libertés ; en un mot à leur mascarade, comme il dit.
Même les pires ennemis du Guide de la Révolution libyenne, et Dieu sait combien ils sont nombreux et se sont exprimés ouvertement (des crapules intellectuelles criminelles comme Ignacio Ramonet ou Gilbert Achcar aux panafricanistes comme Samir Amin), ont été incapables d’opposer un argument digne de ce nom à une telle critique radicale du Système telle qu’exposée dans Le Livre Vert.
Revenons à Ranucci, et Anne Nahda invités au Etats-Unis pour un « think tank » (réservoirs de sinkers », autrement dit de gens payés pour enfoncer les peuples dans les profondeurs troubles). Essayez de vous mettre à la place d’un individu moyen parcourant les titres des « interventions » lors de la conférence. On ne trouve que des slogans passe-partout, vides de sens mais qui ont le pouvoir immense d’hypnotiser l’individu moyen qui les entend ensuite au « bulletin d’informations », les voient en couverture des journaux, comme titre de livres derrière les vitrines des libraires, etc.:
-“Freedom of Speech and Democratic Transition »
No comment…
-« Building common ground for democratization in Tunisia through the development of civil society and civil political culture ».
Voyez ce “société civile” qui, s’il a eu un sens bien précis aux siècles passés (dans la communauté des gens de lois), est par contre devenu une véritable « tarte à la crème » clonée et ressassée sans réfléchir dans toutes les langues du monde. Pratiquement personne n’en parlait il y a deux décennies. On suppose que ce mot est apparu après la chute de l’Union Soviétique.
– “Democratic Transitions in the Region – Challenges and Opportunities”
Ca veut dire quoi ces « transitions » vers des opportunités? Celles de travail pour les millions de chômeurs de « the region » sinistrée par les guerres ?
-« Social Media and the Arab Spring- The Vehicle that Made the Revolution Possible »
“Médias sociaux” ou “réseaux sociaux” : Encore une “tarte à la crème. Pratiquement personne n’en parlait il y a deux décennies. Vivait-on chacun dans une caverne dans des sociétés sans « réseaux sociaux » ?
-“What the U.S. Can Do to Support Democratic Transitions in the Middle East”
Yes, of course…
-« The Obligation of the International Community Towards the Syrian People »
Voyez comment “obligation » (envers le peuple syrien) est ici un mot “précurseur” de l’expression “Responsibility to Protect”(the Syrian people).
« Problems of Transition: Lessons from Other Countries »
Et la boucle est professionnellement bouclée car le Système est si bien rôdé que les « leçons » et les « expériences » passées dans d’autres pays (Ukraine, Yougoslavie, Irak, Libye, etc.) sont nombreuses.
Le tour de prestidigitation a encore une fois marché en fascinant les foules anesthésiées.
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Les Pacifistes de Tunis
Méga site interactif : http://bit.ly/yd15JY
خبر عاجل: تونسيون محبو السلام و الاسلام يذهبون الى سوريا للجهاد الى جانب الجيش العربى السوري…
Des Tunisiens se rendent en Syrie pour accomplir le Jihad en soutien à l’armée arabe syrienne
« Enfin, en d’autres continents et d’autres civilisations, non-occidentales, d’autres révolutions, en Asie et en Afrique, … peuvent aider l’Occident à prendre conscience de ce qu’est une véritable révolution changeant à la fois les institutions et les hommes. Une révolution est d’abord, pour une société, ce qu’une conversion est pour l’individu: changer le but et le sens de la vie. »
Roger Garaudy, Comment l’homme devint humain, Ed J.A, p. 327-332