Puisse la récession aux Etats-Unis nous débarrasser de l’arrogance de Washington
1 juillet 2014
Xarlo
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article141796#forum517240Puisse la récession aux Etats-Unis nous débarrasser de l’arrogance de
Washington
Washington
lundi 30 juin 2014 – 11h42Bonne nouvelle, Paul Craig Roberts est en forme !
Devant la nocivité et la dangerosité croissante de la politique étrangère
américaine, la désaméricanisation du monde est devenue selon lui l’urgence
absolue et elle passe par la dédollarisation de l’économie mondiale qui
permettait jusqu’à présent à Washington de faire financer ses guerres par les
pays étrangers. La Chine et la Russie, poussées par l’agressivité des
états-unis dans le conflit ukrainien, ont engagé le processus…
Le chiffre définitif de la croissance réelle du PIB des Etats-Unis pour le
premier trimestre 2014 est tombé le 25 juin : pas de progression de 2,6%,
comme l’avaient prédit en janvier les économistes qui ne savent rien, mais
une baisse du PIB de 2,9%.
Cette croissance négative de -2,9% est en elle-même un euphémisme car, si l
’on obtient ce chiffre en déduisant l’inflation du PIB nominal, la mesure
de l’inflation est minimisée. Durant les années Clinton, la Commission
Boskin a truqué la mesure de l’inflation afin de tromper les bénéficiaires de l
’aide sociale sur les ajustements indiciels. Quiconque achète des
aliments, du carburant ou autre chose sait que l’inflation est beaucoup plus élevée
que le chiffre officiel, et il se peut que la chute du PIB au premier
trimestre soit trois fois supérieure au chiffre officiel. Néanmoins, la
différence entre la prévision de janvier (+2,6%) et la récession à fin mars
(-2,9%) est déjà importante.
Tout véritable économiste (c’est-à-dire qui n’est pas rémunéré par Wall
Street, le gouvernement fédéral ou l’Establishment) savait que cette
prévision de +2,6% était du pipeau. Les revenus des Américains n’ont pas augmenté,
à l’exception de ceux des plus riches (le fameux 1% de la population), et l
’unique croissance du crédit concerne les prêts aux étudiants, alors que
tous ceux qui ne peuvent trouver un emploi se tournent à tort vers « l’
éducation est la solution ».
Dans une économie basée sur la consommation, l’absence de croissance des
revenus et du crédit signifie aucune croissance économique. L’économie des
Etats-Unis ne peut pas croître parce que les grandes entreprises, poussées
par Wall Street, ont délocalisé l’économie. Les produits manufacturés
américains sont fabriqués à l’étranger.
Regardez les étiquettes sur vos vêtements, vos chaussures, votre vaisselle
et vos casseroles, vos ordinateurs, etc. ! Les emplois américains
qualifiés, comme dans l’ingénierie informatique, ont été déplacés à l’étranger.
Une économie délocalisée n’est pas une économie. Tout cela s’est déroulé à
la vue de tous, tandis que les comparses grassement payés du libéralisme
déclaraient que les Américains étaient bénéficiaires de ce système qui donnait
les emplois de la classe moyenne aux Chinois ou aux Indiens.
Cela fait près de 20 ans que j’expose ces mensonges, raison pour laquelle
je ne suis plus invité à m’exprimer dans les universités américaines ou
devant les associations économiques américaines. Les économistes adorent l’
argent qu’ils reçoivent pour mentir. Ils ne veulent surtout pas parmi eux d’
une personne qui dit la vérité.
Une baisse officielle de 2,9% au premier trimestre implique une baisse du
PIB pour le deuxième trimestre. Deux baisses consécutives est la définition
d’une récession.
Imaginez les conséquences d’une récession. Cela signifie que les années d’
assouplissement quantitatif sans précédent n’ont pas réussi à ranimer l’
économie. Cela veut dire que les années de déficits budgétaires keynésiens n’
ont pas réussi à ranimer l’économie. Ni la politique budgétaire ni la
politique monétaire n’ont marché.
Alors, qu’est-ce qui pourrait ranimer l’économie ? Rien, à part le retour
forcé de l’économie que les grandes entreprises anti-américaines ont
déménagée à l’étranger. Mais pour se faire, il faudrait un gouvernement
crédible. Malheureusement, le gouvernement américain a perdu toute crédibilité.
Depuis le deuxième mandat du régime de Clinton [1996], il n’en a plus.
Aujourd’hui, personne dans le monde ne croit plus le gouvernement
américain, à l’exception des Américains eux-mêmes, qui lisent et écoutent les «
médias du courant dominants » et qui sont en état de mort cérébrale . La
propagande de Washington règne sur les esprits des Américains, mais ne produit
que railleries et mépris partout ailleurs.Puisse la récession aux Etats-Unis
nous débarrasser de l’arrogance de Washington ! Les mauvaises perspectives
économiques ont conduit les deux plus grands lobbies d’entreprises des
Etats-Unis – la Chambre de commerce des Etats-Unis et la National Association
of Manufacturers (ou ce qu’il en reste) à entrer en conflit avec la menace
du régime d’Obama de nouvelles sanctions contre la Russie.
Selon Bloomberg News, à partir du 26 juin, ces groupements d’entreprises
publieront des publicités dans le New York Times, le Wall Street Journal et
le Washington Post s’opposant à de nouvelles sanctions contre la Russie.
Les associations d’entreprises américaines disent que ces sanctions nuiront à
leurs profits et entraîneront de nouveaux licenciements.
Donc, les deux plus grandes associations d’entreprises des Etats-Unis,
sources importantes de financement pour les campagnes électorales, ont
finalement ajouté leurs voix à celles des entreprises allemandes, françaises et
italiennes.
Tout le monde, à part le peuple américain dont le cerveau a été lavé, sait
que cette « crise en Ukraine » est entièrement l’œuvre de Washington. Les
entreprises américaines et européennes demandent : « Pourquoi nos profits
et nos employés devraient-ils encaisser les coups au nom de la propagande
de Washington contre la Russie ? »
Obama n’a aucune réponse. Peut-être ses raclures néoconservatrices de
Victoria Nuland, Samantha Powers et Susan Rice peuvent-elles trouver une
réponse ? Obama peut se tourner vers le New York Times, le Washington Post, le
Wall Street Journal et le Weekly Standard pour expliquer pourquoi des
millions d’Américains et d’Européens devraient souffrir afin que le vol de l’
Ukraine par Washington ne soit pas compromis.
Les mensonges de Washington rattrapent Obama. Angela Merkel, la
Chancelière allemande, a beau être la putain absolue de Washington, l’industrie
allemande dit à la pute de Washington que leurs affaires avec la Russie leur
importent plus que de souffrir pour le compte de l’empire washingtonien. Les
chefs d’entreprises français demandent à François Hollande ce qu’il propose
de faire de leurs employés au chômage s’il suit Washington. Les entreprises
italiennes rappellent à leur gouvernement, dans la mesure où l’Italie en a
encore un, que ces rustres d’Américains n’ont aucun goût et que les
sanctions contre la Russie signifient un coup dur porté au secteur économique le
plus reconnu d’Italie – ses produits de grand luxe.
Le désaccord avec Washington et les deux grands dirigeants fantoches de l’
Europe se creuse.
Le dernier sondage en Allemagne révèle que les trois-quarts de la
population allemande rejettent les bases permanentes de l’Otan en Pologne et dans
les Etats baltes. L’ancienne Tchécoslovaquie, la Slovaquie et la République
Tchèque, bien qu’Etats membres de l’Otan, ont rejeté l’installation de
troupes et de bases américaines et de l’Otan sur leurs territoires.
Dernièrement, un ministre allemand a déclaré que pour plaire à Washington, il fallait
lui faire une pipe à l’œil et ne rien attendre en retour.
Les pressions qu’exercent les crétins de Washington sur l’Otan pourraient
faire voler l’organisation en éclats. Prions pour que cela se produise ! L’
excuse de l’Otan pour justifier son existence a disparue avec l’
effondrement de l’Union soviétique, il y a 23 ans. Pourtant, Washington a accru la
présence de l’Otan bien au delà des frontières de l’Organisation du Traité
de l’Atlantique Nord. A présent, l’Otan s’étend de la Baltique à l’Asie
Centrale.
Afin de justifier la poursuite des opérations coûteuses de l’Otan,
Washington a dû se fabriquer un ennemi avec la Russie.
La Russie n’a aucune intention d’être l’ennemie de Washington ou de l’
Otan et l’a bien fait savoir. Mais le complexe militaro-sécuritaire de
Washington, qui absorbe environ 1.000 milliards de dollars par an de l’argent des
contribuables en difficulté, a besoin d’une justification pour maintenir
le flux de ses profits.
Malheureusement, les imbéciles à Washington ont choisi un ennemi
dangereux. La Russie est une puissance nucléaire, un pays aux vastes dimensions et
qui dispose d’une alliance stratégique avec la Chine.
Seul un gouvernement submergé d’arrogance et d’hubris, dirigé par des
psychopathes et des sociopathes, choisirait un tel ennemi.
Le président russe, Vladimir Poutine, a fait remarquer à l’Europe que la
politique de Washington au Proche-Orient et en Libye est non seulement un
échec complet mais qu’elle a également des retombées dévastatrices pour l’
Europe et la Russie. Les fous à Washington ont renversé les gouvernements qui
réprimaient les Djihadistes. A présent, les Djihadistes violents sont
lâchés. Au Proche-Orient, ils sont à l’œuvre pour redessiner les frontières
artificielles établies par les Anglais et les Français dans le sillage de la
Première Guerre mondiale.
L’Europe, la Russie et la Chine ont des populations musulmanes et ont des
raisons de s’inquiéter, maintenant que la violence libérée par Washington
pourrait apporter la déstabilisation de régions entières d’Europe, de Russie
et de Chine.
Personne, nulle part dans le monde, n’a de raison d’aimer Washington.
Personne ! Et encore moins les Américains qui sont saignés à blanc afin que
Washington puisse faire étalage de sa force militaire sur toute la planète. La
cote de popularité d’Obama est à un lamentable 41% et personne ne veut qu’
Obama reste à son poste une fois son second mandat terminé. En contraste,
les deux-tiers de la population russe veulent que Poutine reste président
après 2018.
En mars, l’agence de sondages Public Opinion Research Center a publié un
rapport montrant que la cote de popularité de Poutine se maintenait à 76%
malgré l’agitation fomentée contre lui par les ONG russes financées par les
Etats-Unis – des centaines d’institutions de la cinquième colonne que
Washington a établies durant les deux dernières décennies.
En plus des problèmes politiques des Etats-Unis, le dollar américain a du
souci à se faire. Le dollar est maintenu à flot par des marchés financiers
manipulés et la pression que Washington exerce sur ses vassaux. Ils doivent
faire tourner leurs propres planches à billet afin de soutenir la valeur
de la devise américaine en achetant des dollars. Pour maintenir le dollar à
flot, une grande partie du monde connaîtra l’inflation monétaire. Lorsque
les gens finiront par piger et se rueront sur l’or, ils s’apercevront que
les Chinois ont tout pris.
Sergueï Glazyev, un conseiller de Poutine, a dit au président russe que
seule une alliance contre le dollar pour qu’il s’effondre pourrait arrêter l’
agression de Washington. C’est mon opinion depuis longtemps. Il ne peut y
avoir de paix tant que Washington peut créer à volonté de la monnaie pour
financer plus de guerres.
Ainsi que le gouvernement chinois l’a déclaré, il est temps de «
désaméricaniser le monde ». Le pouvoir à Washington a totalement déçu, ne produisant
rien d’autre que des mensonges, de la violence, de la mort et la promesse
de plus de violence. Les Etats-Unis d’Amérique n’ont d’exceptionnel que le
fait que Washington a, sans aucun remords, détruit en tout ou partie sept
pays depuis le début du 21ème siècle. A moins que le pouvoir à Washington ne
soit remplacé par des dirigeants plus humains, le vie sur terre n’a aucun
avenir.
Devant la nocivité et la dangerosité croissante de la politique étrangère
américaine, la désaméricanisation du monde est devenue selon lui l’urgence
absolue et elle passe par la dédollarisation de l’économie mondiale qui
permettait jusqu’à présent à Washington de faire financer ses guerres par les
pays étrangers. La Chine et la Russie, poussées par l’agressivité des
états-unis dans le conflit ukrainien, ont engagé le processus…
Le chiffre définitif de la croissance réelle du PIB des Etats-Unis pour le
premier trimestre 2014 est tombé le 25 juin : pas de progression de 2,6%,
comme l’avaient prédit en janvier les économistes qui ne savent rien, mais
une baisse du PIB de 2,9%.
Cette croissance négative de -2,9% est en elle-même un euphémisme car, si l
’on obtient ce chiffre en déduisant l’inflation du PIB nominal, la mesure
de l’inflation est minimisée. Durant les années Clinton, la Commission
Boskin a truqué la mesure de l’inflation afin de tromper les bénéficiaires de l
’aide sociale sur les ajustements indiciels. Quiconque achète des
aliments, du carburant ou autre chose sait que l’inflation est beaucoup plus élevée
que le chiffre officiel, et il se peut que la chute du PIB au premier
trimestre soit trois fois supérieure au chiffre officiel. Néanmoins, la
différence entre la prévision de janvier (+2,6%) et la récession à fin mars
(-2,9%) est déjà importante.
Tout véritable économiste (c’est-à-dire qui n’est pas rémunéré par Wall
Street, le gouvernement fédéral ou l’Establishment) savait que cette
prévision de +2,6% était du pipeau. Les revenus des Américains n’ont pas augmenté,
à l’exception de ceux des plus riches (le fameux 1% de la population), et l
’unique croissance du crédit concerne les prêts aux étudiants, alors que
tous ceux qui ne peuvent trouver un emploi se tournent à tort vers « l’
éducation est la solution ».
Dans une économie basée sur la consommation, l’absence de croissance des
revenus et du crédit signifie aucune croissance économique. L’économie des
Etats-Unis ne peut pas croître parce que les grandes entreprises, poussées
par Wall Street, ont délocalisé l’économie. Les produits manufacturés
américains sont fabriqués à l’étranger.
Regardez les étiquettes sur vos vêtements, vos chaussures, votre vaisselle
et vos casseroles, vos ordinateurs, etc. ! Les emplois américains
qualifiés, comme dans l’ingénierie informatique, ont été déplacés à l’étranger.
Une économie délocalisée n’est pas une économie. Tout cela s’est déroulé à
la vue de tous, tandis que les comparses grassement payés du libéralisme
déclaraient que les Américains étaient bénéficiaires de ce système qui donnait
les emplois de la classe moyenne aux Chinois ou aux Indiens.
Cela fait près de 20 ans que j’expose ces mensonges, raison pour laquelle
je ne suis plus invité à m’exprimer dans les universités américaines ou
devant les associations économiques américaines. Les économistes adorent l’
argent qu’ils reçoivent pour mentir. Ils ne veulent surtout pas parmi eux d’
une personne qui dit la vérité.
Une baisse officielle de 2,9% au premier trimestre implique une baisse du
PIB pour le deuxième trimestre. Deux baisses consécutives est la définition
d’une récession.
Imaginez les conséquences d’une récession. Cela signifie que les années d’
assouplissement quantitatif sans précédent n’ont pas réussi à ranimer l’
économie. Cela veut dire que les années de déficits budgétaires keynésiens n’
ont pas réussi à ranimer l’économie. Ni la politique budgétaire ni la
politique monétaire n’ont marché.
Alors, qu’est-ce qui pourrait ranimer l’économie ? Rien, à part le retour
forcé de l’économie que les grandes entreprises anti-américaines ont
déménagée à l’étranger. Mais pour se faire, il faudrait un gouvernement
crédible. Malheureusement, le gouvernement américain a perdu toute crédibilité.
Depuis le deuxième mandat du régime de Clinton [1996], il n’en a plus.
Aujourd’hui, personne dans le monde ne croit plus le gouvernement
américain, à l’exception des Américains eux-mêmes, qui lisent et écoutent les «
médias du courant dominants » et qui sont en état de mort cérébrale . La
propagande de Washington règne sur les esprits des Américains, mais ne produit
que railleries et mépris partout ailleurs.Puisse la récession aux Etats-Unis
nous débarrasser de l’arrogance de Washington ! Les mauvaises perspectives
économiques ont conduit les deux plus grands lobbies d’entreprises des
Etats-Unis – la Chambre de commerce des Etats-Unis et la National Association
of Manufacturers (ou ce qu’il en reste) à entrer en conflit avec la menace
du régime d’Obama de nouvelles sanctions contre la Russie.
Selon Bloomberg News, à partir du 26 juin, ces groupements d’entreprises
publieront des publicités dans le New York Times, le Wall Street Journal et
le Washington Post s’opposant à de nouvelles sanctions contre la Russie.
Les associations d’entreprises américaines disent que ces sanctions nuiront à
leurs profits et entraîneront de nouveaux licenciements.
Donc, les deux plus grandes associations d’entreprises des Etats-Unis,
sources importantes de financement pour les campagnes électorales, ont
finalement ajouté leurs voix à celles des entreprises allemandes, françaises et
italiennes.
Tout le monde, à part le peuple américain dont le cerveau a été lavé, sait
que cette « crise en Ukraine » est entièrement l’œuvre de Washington. Les
entreprises américaines et européennes demandent : « Pourquoi nos profits
et nos employés devraient-ils encaisser les coups au nom de la propagande
de Washington contre la Russie ? »
Obama n’a aucune réponse. Peut-être ses raclures néoconservatrices de
Victoria Nuland, Samantha Powers et Susan Rice peuvent-elles trouver une
réponse ? Obama peut se tourner vers le New York Times, le Washington Post, le
Wall Street Journal et le Weekly Standard pour expliquer pourquoi des
millions d’Américains et d’Européens devraient souffrir afin que le vol de l’
Ukraine par Washington ne soit pas compromis.
Les mensonges de Washington rattrapent Obama. Angela Merkel, la
Chancelière allemande, a beau être la putain absolue de Washington, l’industrie
allemande dit à la pute de Washington que leurs affaires avec la Russie leur
importent plus que de souffrir pour le compte de l’empire washingtonien. Les
chefs d’entreprises français demandent à François Hollande ce qu’il propose
de faire de leurs employés au chômage s’il suit Washington. Les entreprises
italiennes rappellent à leur gouvernement, dans la mesure où l’Italie en a
encore un, que ces rustres d’Américains n’ont aucun goût et que les
sanctions contre la Russie signifient un coup dur porté au secteur économique le
plus reconnu d’Italie – ses produits de grand luxe.
Le désaccord avec Washington et les deux grands dirigeants fantoches de l’
Europe se creuse.
Le dernier sondage en Allemagne révèle que les trois-quarts de la
population allemande rejettent les bases permanentes de l’Otan en Pologne et dans
les Etats baltes. L’ancienne Tchécoslovaquie, la Slovaquie et la République
Tchèque, bien qu’Etats membres de l’Otan, ont rejeté l’installation de
troupes et de bases américaines et de l’Otan sur leurs territoires.
Dernièrement, un ministre allemand a déclaré que pour plaire à Washington, il fallait
lui faire une pipe à l’œil et ne rien attendre en retour.
Les pressions qu’exercent les crétins de Washington sur l’Otan pourraient
faire voler l’organisation en éclats. Prions pour que cela se produise ! L’
excuse de l’Otan pour justifier son existence a disparue avec l’
effondrement de l’Union soviétique, il y a 23 ans. Pourtant, Washington a accru la
présence de l’Otan bien au delà des frontières de l’Organisation du Traité
de l’Atlantique Nord. A présent, l’Otan s’étend de la Baltique à l’Asie
Centrale.
Afin de justifier la poursuite des opérations coûteuses de l’Otan,
Washington a dû se fabriquer un ennemi avec la Russie.
La Russie n’a aucune intention d’être l’ennemie de Washington ou de l’
Otan et l’a bien fait savoir. Mais le complexe militaro-sécuritaire de
Washington, qui absorbe environ 1.000 milliards de dollars par an de l’argent des
contribuables en difficulté, a besoin d’une justification pour maintenir
le flux de ses profits.
Malheureusement, les imbéciles à Washington ont choisi un ennemi
dangereux. La Russie est une puissance nucléaire, un pays aux vastes dimensions et
qui dispose d’une alliance stratégique avec la Chine.
Seul un gouvernement submergé d’arrogance et d’hubris, dirigé par des
psychopathes et des sociopathes, choisirait un tel ennemi.
Le président russe, Vladimir Poutine, a fait remarquer à l’Europe que la
politique de Washington au Proche-Orient et en Libye est non seulement un
échec complet mais qu’elle a également des retombées dévastatrices pour l’
Europe et la Russie. Les fous à Washington ont renversé les gouvernements qui
réprimaient les Djihadistes. A présent, les Djihadistes violents sont
lâchés. Au Proche-Orient, ils sont à l’œuvre pour redessiner les frontières
artificielles établies par les Anglais et les Français dans le sillage de la
Première Guerre mondiale.
L’Europe, la Russie et la Chine ont des populations musulmanes et ont des
raisons de s’inquiéter, maintenant que la violence libérée par Washington
pourrait apporter la déstabilisation de régions entières d’Europe, de Russie
et de Chine.
Personne, nulle part dans le monde, n’a de raison d’aimer Washington.
Personne ! Et encore moins les Américains qui sont saignés à blanc afin que
Washington puisse faire étalage de sa force militaire sur toute la planète. La
cote de popularité d’Obama est à un lamentable 41% et personne ne veut qu’
Obama reste à son poste une fois son second mandat terminé. En contraste,
les deux-tiers de la population russe veulent que Poutine reste président
après 2018.
En mars, l’agence de sondages Public Opinion Research Center a publié un
rapport montrant que la cote de popularité de Poutine se maintenait à 76%
malgré l’agitation fomentée contre lui par les ONG russes financées par les
Etats-Unis – des centaines d’institutions de la cinquième colonne que
Washington a établies durant les deux dernières décennies.
En plus des problèmes politiques des Etats-Unis, le dollar américain a du
souci à se faire. Le dollar est maintenu à flot par des marchés financiers
manipulés et la pression que Washington exerce sur ses vassaux. Ils doivent
faire tourner leurs propres planches à billet afin de soutenir la valeur
de la devise américaine en achetant des dollars. Pour maintenir le dollar à
flot, une grande partie du monde connaîtra l’inflation monétaire. Lorsque
les gens finiront par piger et se rueront sur l’or, ils s’apercevront que
les Chinois ont tout pris.
Sergueï Glazyev, un conseiller de Poutine, a dit au président russe que
seule une alliance contre le dollar pour qu’il s’effondre pourrait arrêter l’
agression de Washington. C’est mon opinion depuis longtemps. Il ne peut y
avoir de paix tant que Washington peut créer à volonté de la monnaie pour
financer plus de guerres.
Ainsi que le gouvernement chinois l’a déclaré, il est temps de «
désaméricaniser le monde ». Le pouvoir à Washington a totalement déçu, ne produisant
rien d’autre que des mensonges, de la violence, de la mort et la promesse
de plus de violence. Les Etats-Unis d’Amérique n’ont d’exceptionnel que le
fait que Washington a, sans aucun remords, détruit en tout ou partie sept
pays depuis le début du 21ème siècle. A moins que le pouvoir à Washington ne
soit remplacé par des dirigeants plus humains, le vie sur terre n’a aucun
avenir.
Paul Craig Roberts a été vice-ministre des Finances sous Reagan, il a été
chroniqueur et rédacteur en chef au Wall Street Journal.