[CECI N’EST PAS UNE VESPASIENNE] Re: Ceci n’est pas un banc(LGS)
29 décembre 2014
Dire que c’est les Tunisiens qui nous rappellent qu’on avait des vespasiennes à Paris. Cela nous serait bien utile pour les besoins urgents, vous ne croyez pas ?
Faudra-t-il bientôt dire adieu aux fameux bancs publics de Brassens ? à cause d’un maire diabolique ?
ginette
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[CECI N’EST PAS UNE VESPASIENNE] Re: Ceci n’est pas un banc(LGS)
29/12/2014
CECI N’EST PAS UNE VESPASIENNE
COMMENT LE CAPITAL S’ATTAQUE A UN BESOIN FONDAMENTAL: FAIRE PIPI
Chers amis encore vivants,
Vous oubliez aussi le pendant des bancs que sont les toilettes publiques.
Elles existaient en 1967 du temps de Gaulle (les fameuses (attention au gros mot) « Vespasiennes ») que le monde entier, y compris romain, enviait aux Français.
Mai 68 et ses ados bobos futurs agents de l’Empire (Cohn-Bendit et Cie à l’Université Paris Nanterre avaient exigé que les foyers pour jeunes filles à la vanille soient ouverts aux garçons au chocolat. On voit que c’était un programme très « révolutionnaire » et on voit le résultat aujourd’hui avec l’industrie capitaliste du sexe qui s’est infiltrée partout dans nos vies pour empoisonner les rapports sociaux…
La dernière Vespasienne existe encore à Paris BOULEVARD ARAGO sous le Mur de…. La Prison de la Santé….
(Voir la photo ci-joint prise en juillet 2014 lors de notre stage révolutionnaire à Paris: crédit Les Pacifistes de Tunis. On peut voir la dernière vespasienne (peut-être bien de France et du monde) avec une femme qui en sortait.
Arrêtez-vous avec votre bicyclette et regardez là. Elle fonctionne encore. Vous verrez aussi des chauffeurs de taxis s’arrêter régulièrement pour y résoudre…. leur pressant besoin.
C’est pratique: on entre et on sort et l’eau coule en permanence. Pas de pièce à insérer, pas d’attente comme devant les camisoles de force des TOILETTES DECAUX du Capital (d’ailleurs installées au compte-goutte et toujours en panne: elles ne sont juste qu’un prétexte du « visage humain » du Capital, nous ont dit des amis Roms). La Vespasienne classique ne tombe jamais en panne et en plus elle est écologique puisque à l’air libre.
Donc, les maires ont aussi retiré toutes les toilettes publiques (gratuites) pour éliminer les pauvres. Ca fait partie du processus décrit par les architectes marxistes (donc des gens cool) comme (attention au gros mot) la GENTRIFICATION (c’est à dire le noyautage des villes ouvrières par des bourgeois et des commandos de bobos de France et du monde entier (cabinets et « étudiants en architecture » qui y vivent plus comme des colons sionistes en en Palestine que des gens « cool » qui s’adaptent et respectent le milieu populaire).
Ici en Tunisie, ils ont fait une « révolution » (qui est en fait l’équivalent de Mai 68 avec des clones locaux de Cohn Bendit, des vendeurs de légumes alcooliques et de jasmin aussi).
Les foyers pour jeunes filles ne sont toujours pas mélangés avec les autres sexes. Mai au moins il n’ya pas le problème des toilettes puisque, contrairement aux Eglises dans l’Europe chrétienne, dans les églises musulmanes, il y a des toilettes gratuites pout tout le monde: pour ceux qui vont prier (qui peuvent aussi faire des bulles et des ablutions) ou ceux qui sont seulement de passage. C’est cool. C’est le principe de la Vespasienne Pour Tous. Mais ça ne durera pas avec la mondialisation capitaliste.
Ben Ali avait déjà suivi les sirènes du Capital puisqu’il avait supprimé tous les bans (et toutes les boutiques de fleurs) de la fameuse Avenue Bourguiba centrale pour les transférer vers son extrémité, moins visible.
Résultat: les « révolutionnaires » à la noix tunisienne déambulent debout en permanence ou bien doivent s’asseoir dans des cafés du type STARBUCK ou lécher les vitrines des boutiques des nouveaux venus: l’impérialiste UNITES CULOTTES OF BENETTON et la sioniste ZARA. Tout va bien.
F27 décembre 2014Ceci n’est pas un banc
TGBXavier Bonnefont, maire UMP d’Angoulême a un foutu talent. C’est Marcel Duchamp revisité, Magritte réincarné, l’homme politique étriqué reconverti en génie de l’absurde. Oui, une société productiviste qui invente le banc sur lequel il est interdit de s’asseoir ne peut que mériter le respect. Marque lucide d’une civilisation à son apogée ; matérialisation de l’intelligence humaine, dans toute sa quintessence. Déjà en termes économiques c’est prodigieux. Non seulement on produit des bancs, mais ensuite on produit du grillage pour annuler le banc. Faire et défaire étant toujours faire, ça ne peut que mériter le respect. Dans ce registre visionnaire et d’envergure on pourrait facilement décliner le concept et imaginer d’interdire la route aux véhicules, le train aux voyageurs et concevoir un téléphone qui n’appelle personne comme exposer un plug anal géant qu’on ne peut se carrer dans l’ognon. Le boulot sans salaire mais avec expulsion existant déjà. Car il est évident que dans l’histoire du banc, le problème (…) Lire la suite »