Sissi, le nouvel allié du Hezbollah?
1 mars 2015
samedi, 28 février 2015 17:56
Sissi, le nouvel allié du Hezbollah?
IRIB- Les Egyptiens le savent très bien.
Si Daech n’est pas encore arrivé à s’emparer de Damas, de Beyrouth voire de Sanaa et s’il a subi de lourds échecs, c’est en raison de la présence de l’Iran en Syrie, en Irak, au Liban et au Yémen. La lutte contre Daech entraînera-t-elle une évolution dans les relations irano-égyptiennes ?
En dépit du calme relatif qui règne actuellement en Egypte, les Egyptiens savent très bien qu’il ne s’agit qu’une paix bien fragile . Une déflagration d’ordre sécuritaire et politique risque à tout moment de se produire. La peur est sentie si intensément que le Caire est porté à accueillir à bras ouvert tout Etat ou courant qui combattrait les takfiris et ce, d’autant plus que l’attitude double de Washington en termes de lutte contre le terrorisme est partculièrement decevante.
C’est peut-être pour cette même raison que le journal al-Arab qui paraît à Londres a indiqué, en se référant aux certaines sources proches de la présidence égyptienne, la propension de plus en plus prononcée de celle-ci à nouer des liens avec le Hezbollah. ces mêmes sources font état de la volonté de Sissi de faire appel à l’aide du Hezbollah dans la guerre contre les takfiris.
Par ailleurs, l’Egypte est aussi bien inquiète que furieuse de l’ attitude des pays arabes surtout après le refus de ces derniers de lui prêter main forte dans les raids menés par son aviation contre les bases de Daech en Libye. Ces pays arabes ont au contraire pris position contre l’Egypte et se sont opposés à ses démarches au sein de l’ONU et de la Ligue arabe. Entre temps, des rapports font état de l’arrivée en Syrie des équipes de sécurité égyptiennes dont la mission consisterait à aider le gouvernement syrien dans sa guerre contre les takfiris. ces équipes sont censée aussi faire partager leurs expériences de combat avec les syriens. Les Egyptiens attendent en fait qu’ un établissement de relations avec les instances de sécurité syrienne, puissent leur permettre de contrecarrer, plus facilement, Daech et les groupes takfiris qui se transforment, peu à peu, en une menace existentielle pour le pays du Nil.
Il est donc pas impossible de voir dans peu de temps l’Egypte parmi les pays alliés de la Syrie. une telle position, pourra-t-elle baliser le terrain à une reprise des relations Téhéran /Le Caire ? Les Egyptiens se sont, bel et bien, rendus compte de cette réalité que la défaite de Daech dans ses offensives militaires contre Damas, Bagdad, Beyrouth et voire Sanaa, est dûe à une chose : la présence de l’Iran . Est-ce que cette réalité évidente pourrait -elle pousser le gouvernement égyptien à changer de cap et à mettre à son agenda un rapprochement de l’Iran ?