Le plagiat tunisien de « JE SUIS CHARLIE »: une humiliation néocoloniale de plus

C’est demain, 29 mars qu’aura lieu la grand-messe tunisienne. En tout cas, les autorités locales feront de leur mieux car les chefs d’Etat (qui jettent de l’huile sur le feu partout dans le monde) ont très peur de venir et « se mêler » au peuple, particulièrement un peuple imprévisible comme les Tunisiens.  Par ailleurs, les manifestations dans les pays arabes sont bien connues pour leurs « failles de sécurité ».

De nombreux chef d’Etats ou de gouvernements invités ont peur de venir et ont refusé l’invitation officielle de refaire ce qu’ils ont fait à Paris. Au mieux ils ont envoyé des ministres ou des députés à l’instar de cette délégation du Congrès des USA qui est arrivée hier, conduite par un individu qui porte bien son nom pour l’occasion: Mac MCCARTHY…

Evidemment, MAHMUD ABBAS (président du machin palestinien) va venir car, à la différence des autres présidents à travers le monde, il n’a pas peur et est habitué aux sauteries. Par contre, ce serait vraiment une surprise si le roitelet jordanien et sa discrète femme qui s’étaient déplacés à Paris, apparaissaient demain.

Bref, avec ce plagiat grotesque et humiliant de Charlie, on est en plein néo-colonialisme. En voici la preuve par la « une » d’un journal local (Almagrib, VOIR PHOTO) qui, les lecteurs le remarqueront, s’est beaucoup inspiré de « Charlie 2.0 », n’est-ce pas?

Les autorités (et leurs invités « de marque ») sont tellement effrayées qu’elles ont été contraintes à organiser deux défilés séparés: un pour le peuple (entre la place Bab Sadoun et le Musée) et un autre, plus court et moins risqué, pour la haute société et les diplomates. Les deux cortèges sont censés se rejoindre au Musée du Bardo…

On pouvait s’attendre à ce que le défilé passe par la rue du Sieur KAOUACHE (voir PHOTO) dans le centre de la capitale mais ce ne sera pas le cas. La Municipalité de Tunis ne veut probablement pas montrer à ses hôtes Français  qu’elle fait, elle aussi, d’une certaine  manière, l’apologie du terrorisme quand il frappe leur pays.  

Par Les Pacifistes de Tunis

#JeNeSuisPasBardot

A lire aussi sur le même thème: Communiqué et appel des Pacifistes de Tunis à l’occasion du 59ème anniversaire de l’indépendance et de la tuerie du Musée du Bardo. 20 mars 2015

http://www.tortillaconsal.com/albared/node/5391

Résumé: Tuerie du Bardo; confiscation de la révolution; démocratie totalitaire; néo-colonisation de la Tunisie.

Comme pacifistes, nous voici à nouveau concernés par les événements récents dans notre pays. Loin de tout sectarisme, nous réagissons spontanément comme nous l’avions fait lors du bombardement par l’OTAN, durant 7 mois, de la Jamahiriya libyenne voisine. De même avons-nous fait, et continuons à faire, avec notre défense de la Syrie, elle aussi victime d’un scénario macabre similaire « bénéficiant » toutefois de la protection du veto sino-russe et d’alliances militaires de la part d’Etats voisins.