Ces jeunes Algériens poussés à braver la mer…
10 avril 2015
Ces jeunes Algériens poussés à braver la mer…
Combien sont-ils ? Qui sont-ils tous ces jeunes qui bravent la mer pour un eldorado européen ?
Ils sont trop nombreux pour ne plus en faire des cas isolés! Ils sont les enfants du petit peuple pour ne plus dire que l’Algérie va bien. Arrivés à la fleur d’âge, cet âge où il est, dans la logique loi de la vie, de croquer la vie à belles dents, ces algériens, désespérés, abandonnés, trahis, méprisés, sacrifiés, préfèrent prendre le large que rester au pays dans lequel ils ne reconnaissent plus.
Ils s’entassent, à plusieurs, dans des barques de fortune, dans l’espoir de rejoindre la rive nord de cette Méditerranée, qui, elle aussi, semble prendre le parti de ce régime pas du tout clément, ni soucieux, ni bon, ni juste, ni démocratique, ni humain!
Exclus ou trop mal formés par cette école obscurcie, obscurantiste, ils voient que leur présent, avant de parler de l’avenir, n’en est plus au rendez-vous. Un présent fait de déceptions, de peurs, de dépits, d’appréhensions, de chômage, de misères, d’interdits, de matraques, de prison, de terrorisme!
Ainsi, à leurs corps défendants, ils optent pour ces traversées périlleuses en déclarant: « Mieux vaut être dévorés par les requins que mangés par des asticots! » En langage clair, mort pour mort, autant choisir celle contre contre laquelle ils se seraient , au moins battus.
Une sentence révélatrice d’un système prédateur, injuste, despotique, dictatorial, assassin qui ne songe qu’à ses intérêts et ceux de ses laudateurs, ses agents, ses sbires. Sinon, c’est-à-dire sans ces souffrances réelles et atroces qui rongent le pays, personne, surtout pas un jeune, à la fleur de l’age, ne s’aventurerait à mourir en ….mer!
Le mal est profond! Le pays va trop mal avec un président impotent, des ministres-fonctionnaires et une cour de pervers prêts à sacrifier tout pour maintenir ce pays, depuis 1962, sous leurs bottes.
Le terrorisme islamiste, les affaires de corruption, les interdits, les déperditions scolaires ont révélé tout le mal du pays.
Achour Boufetta