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28 décembre 2024

le journal de Françoise


 

Françoise PETITDEMANGE

Les textes, repris dans les blogs et sites, ne peuvent l’être

sans les prénom et nom des auteurs et auteuses de ces textes ;

il est de bon aloi d’indiquer les liens vers les sources d’où ils ont été extraits.

Les citations d’un livre, destinées à l’espace public – y compris aux blogs et sites -, ne peuvent être republiées

sans l’indication du titre de ce livre d’où proviennent les citations

et sans les prénom et nom de l’auteuse ou de l’auteur. 

Amicalement.

Page 1

 

PREMIER SOMMAIRE DE CETTE PAGE

  1. « La Lettre de Michel J. Cuny » – numéro spécial Libye avril 2014 – entretiens avec Françoise Petitdemange.
  2. « Courrier des lecteurs et des lectrices. »
  3. Présentation de l’ouvrage : « La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011) ». Un document frappant (2ème sommaire) :  Entretien du 10 septembre 2014… http://www.radiogalere.org/node/6113
  4. Lettre de monsieur Raymond Robert du 15 juin 2014.
  5. « La Lettre de Michel J. Cuny » – numéro spécial Libye (suite) juin 2014 – Françoise Petitdemange à propos du « livre » de A.C.
  6. Courriel adressé à nos correspondants et correspondantes, le 23 juin 2014, 10:20:06.
  7. Réaction d’une correspondante, le 23 juin, 10:34…
  8. Réponse de Françoise Petitdemange et de Michel J. Cuny, le 23 juin 2014, à 18:55:54.
  9. Extrait du catalogue de la médiathèque municipale d’Oyonnax.
  10. Un responsable de la lecture publique s’exprime en ces termes…
  11. Lettre de monsieur Raymond Robert du 1er juillet 2014.

 

 

L’ouvrage
« La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011) » de

Françoise PETITDEMANGE

 

vient de paraître

présentation initiale

 

  1.  La lettre de Michel J. CUNY  Numéro spécial Libye  avril 2014

 

Eléments biographiques : www.cunypetitdemange.sitew.com

Contact : michelj.cuny@orange.fr

Pour aider à sortir de l’ornière qu’on s’efforce de nous imposer…


Que savons-nous de ce qui s’est fait en notre nom en Libye ?


A l’initiative
souveraine du président de la république française, Nicolas Sarkozy, la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne a donc été anéantie sous les bombes en 2011. Observatrice attentive des événements qu’elle commentait quotidiennement sur Internet, Françoise Petitdemange annonce la parution de son ouvrage « La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)« . Elle répond ici à quelques questions…

Michel J. Cuny : En 1969, lors de la chute du roi Idriss 1er et de la prise de pouvoir par un groupe d’officiers unionistes libres, comment le gouvernement français avait-il réagi ?

Françoise Petitdemange : Georges Pompidou venait d’être élu à la présidence de la république, le 20 juin de cette année 1969, lorsque le 1er septembre, la Révolution a eu lieu en Libye. L’accueil qu’il fait aux jeunes révolutionnaires a été fort heureusement relaté par Guy Georgy qui s’apprêtait à devenir le premier ambassadeur de France dans la Libye révolutionnaire :

« Vous avez appris ce qui s’est passé ; on ne connaît pas encore les auteurs de ce coup d’Etat, mais il est probable que ce sont des nationalistes à la Nasser. Le monde arabe est en effervescence, la croissance démographique et le pétrole, la misère et la richesse insolente s’y côtoient, la soif de dignité et de justice est la nouvelle antienne du tiers-monde. La moitié de ces peuples ont moins de vingt-cinq ans et l’avenir n’est certainement pas aux rois, aux princes ni aux potentats de tout poil. Vous verrez ces jeunes gens. Vous les écouterez pour savoir ce qu’ils veulent, vous les jugerez avec sympathie, vous leur offrirez notre coopération. Il ne doit pas manquer de domaines où l’intérêt de nos deux pays puisse être complémentaire. »

Michel J. Cuny : Dans quel domaine les intérêts de la Libye révolutionnaire et de la France de Georges Pompidou ont-ils pu, par exemple, se rejoindre ?

Françoise Petitdemange : Dès l’automne, pour défendre la jeune révolution, des pourparlers secrets ont été engagés, entre la France et la Libye, portant sur des avions « Mirage » de la firme Dassault. Très rapidement, les services secrets israéliens (le Mossad) révèlent l’affaire, aussitôt relayés dans les médias français. En février 1970, lors d’un voyage officiel du couple présidentiel français aux Etats-Unis, des manifestations accompagnent ses déplacements. Le 28, à Chicago, Georges et Claude Pompidou, conviés à un dîner offert par le Chicago Council of Foreign Relations et l’Alliance française, sont accueillis par un millier de manifestants de la diaspora juive : « Pompidou go home ! » A l’issue du dîner, la foule est encore plus agressive. Le journaliste Vincent Nouzille raconte…

« Les services de sécurité et les gardes du corps sont débordés. Les cris fusent. Des manifestants pressent les Pompidou et leur crachent au visage. »

Michel J. Cuny : La Libye révolutionnaire n’était donc ni une amie d’Israël, ni une amie des Etats-Unis en général… Pour quelles raisons ?

Françoise Petitdemange : A propos d’Israël, voici comment Muammar Gaddhafi devait répondre, lors d’un entretien accordé en avril 1983 à trois journalistes, Hamid Barrada (Africain), Marc Kravetz (Européen et Juif), Mark Whitaker (Etats-Unis), qui venaient d’évoquer la persécution des Juifs(ves) :

« Les Juifs, je le répète, ont été persécutés et pourraient l’être encore, c’est possible. Mais il est absolument certain qu’ils n’ont pas été touchés pendant les quatre mille ou cinq mille ans qu’ils ont vécu avec les Arabes. Voilà une vérité qui mérite d’être consignée dans les livres – et méditée. » Alors, où est le problème ? Ici: « Tel est le credo des sionistes, consigné dans leurs écrits et illustré par leur comportement actuel. Périsse le monde entier pourvu qu’ils subsistent eux seuls et réalisent leur croyance fallacieuse, à savoir qu’ils sont le peuple élu. »

En ce qui concerne les Etats-Unis, les membres du Comité central des Officiers Unionistes Libres, devenu le Conseil du Commandement de la Révolution avaient été intraitables. Les troupes états-uniennes, comme trois mois auparavant les troupes britanniques, avaient dû évacuer les bases militaires, le 30 juin 1970 au plus tard, mettant ainsi fin à la colonisation. Ce démantèlement avait été l’une des raisons majeures, pour les jeunes militaires et civils, de faire la révolution.

Michel J. Cuny : Comment définir la Jamahiriya Arabe Libyenne ?

Françoise Petitdemange : Le terme Jamahiriya, qui est un néologisme créé par Muammar Gaddhafi, veut dire « Etat des masses ». Les éléments fondamentaux de cette structure sont les Congrès Populaires de Base (CPB) qui ont eu pouvoir décisionnel.

« Sont membres de droit des CPB tous les citoyens libres ayant 16 ans révolus ainsi que tous les ressortissants des pays arabes s’ils le désirent. »

Les CPB (Congrès Populaires de Base) ont compétence pour…

« 1 – Promulguer les lois dans les différents domaines… 2 – Etablir le plan de développement [économique et social] et le budget de l’Etat. 3 – Ratifier les traités et accords [signés] entre la JALPS [Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste] et les autres pays. 4 – Définir la politique [générale] dans tous les domaines. 5 – Déterminer les relations de la JALPS avec les autres pays. 6 – Fixer la position politique de la JALPS à l’égard des mouvements politiques dans le monde. 7 – Statuer en ce qui concerne la guerre et la paix. 8 – Former les Comités populaires et évaluer leur action, (leur demander des comptes). »

Les Comités Populaires de Base, quant à eux, ont la charge de mettre en application les décisions des Congrès Populaires de Base.

A l’échelle du pays, les Secrétaires délégués par les Congrès Populaires de Base, les Comités Populaires de Base, ainsi que par les Unions, Syndicats et Ligues professionnel(le)s, les Secrétaires du Comité Populaire Général, le Secrétariat Général du Congrès Général du Peuple se réunissent une ou deux fois par an, lors du Congrès Général du Peuple (CGP).

Michel J. Cuny : Cette démocratie directe, pleinement assumée sur le plan politique, se retrouvait-elle jusque dans la dimension économique ?

Françoise Petitdemange : Dès après la Révolution, Muammar Gaddhafi lit un « Communiqué »  à la radio libyenne. Parlant de la nouvelle Libye…

« Elle ira de l’avant sur le chemin de la liberté, de l’union et de la justice sociale, garan-tissant à tous ses fils le droit à l’égalité et ouvrant grand devant eux les portes d’un travail honnête, d’où seront bannies l’injustice et l’exploitation, où personne ne sera ni maître ni serviteur, où tous seront des frères libres, au sein d’une société qui verra régner, par la grâce de Dieu, la prospérité et l’égalité. »

Dans l’Etat des masses, tout ce qui est fondamental pour l’être humain était assuré. Au moment du mariage, par exemple, chaque couple libyen recevait un logement gratuit (un appartement ou une maison) dont la superficie pouvait aller jusqu’à 160 mètres carrés. Pour les habitant(e)s, l’eau, l’électricité, le chauffage, à usage domestique, étaient gratuit(e)s. Le prix d’un litre de carburant était de 0,08 euro, etc…

Voilà tout ce que la France de Nicolas Sarkozy et du sioniste avéré Bernard-Henri Lévy a décidé de détruire.

 

« La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011) », Editions Paroles Vives, 542 pages, 29 € (port compris). Contact avec Françoise Petitdemange : fpetitdemange.mjcuny@orange.fr

  1. Courrier des lecteurs et des lectrices

 

  1. Cuny,

Je viens de lire avec beaucoup d’intérêt le numéro de la lettre spéciale Libye. J’ai beaucoup apprécié l’idée d’interviewer Mme Petitdemange. Cela donne un côté très vivant à votre texte. J’ai noté également que le travail de votre compagne était, une fois de plus, extrêmement sérieux et documenté.

Je pense que le format d’une page de votre lettre vous a contraint à conclure rapidement sans aborder la dérive « supposée » par les occidentaux du régime de Khadafi. Il est vrai que sur le plan intérieur, son régime utilise les ressources financières tirées du pétrole pour en développer les infrastructures, l’éducation et le système de santé ; les libertés politiques sont par contre restreintes et le pouvoir s’appuie sur un système de surveillance de la population dénoncé par les occidentaux comme un régime de terreur. Sur la scène internationale, Kadhafi milite pour le panarabisme et le panafricanisme en n’hésitant pas à financer des groupes terroristes.

Je pense que les propos de Mme Petitdemange dans son ouvrage doivent être plus nuancés mais je crains que le raccourci pris dans les deux dernières lignes de votre texte ne vous exposent à pas mal de critiques et de réactions. Le débat est ouvert, je sais que vous serez de taille à vous défendre et à justifier vos propos.
Bonne après-midi et à bientôt,
cordialement,

  1. M.

******************************

 

Une seule chose à dire sur le ‘spécial Lybie’ : ces deux petites pages nous mettent en appétit, et nous laissent sur notre faim. C’est pô juste.

La longue évolution des rapports avec le ‘dictateur’ a déjà fait l’objet de tant de publications plus ou moins controversées, on a bien besoin d’un tableau d’ensemble.

Or il y manquerait encore qques éléments puisque les protagonistes n’ont pas dit leur dernier mot : Sarko court encore, des fils et des collaborateurs de Muammar Kaddhafi n’ont pas publié leur version (et les preuves).

Bon courage les historiens.
Christian

Jusqu’où peut aller la volonté de tuer

en faisant taire l’expression :

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Wikipédia ostracise Françoise Petitdemange et Michel J. Cuny

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L’Etat français cherche à recruter…

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L’Etat français, l’Insee et son dépliant

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Ouvrage de 542 pages ; relié par couture ; 29 euros.

 Pour accéder à la page de commande et d’achat, cliquer

ici.

La trame du livre

par

Françoise Petitdemange

 

Le 1er Septembre 1969, le peuple libyen, qui s’apprête à partir au travail, apprend, par la radio, qu’une révolution a eu lieu à l’aube. La voix mystérieuse d’un homme lisant un Communiqué annonce que, désormais, la Libye est une République Arabe Libyenne…  « où personne ne sera ni maître ni serviteur ». [Page 19] Les premières manifestations de soutien viennent des faubourgs pauvres : « C’est le printemps qui paraît à notre porte. » [Page 23] Le mouvement s’étend… « Un extraordinaire cortège de femmes dévoilées défile dans Tripoli et vient apporter solennellement le témoignage de son appui à la révolution. » [Page 23]

Quelques jours plus tard, l’équipe des douze jeunes Officiers Unionistes Libres, qui est devenue le CCR (Conseil du Commandement de la Révolution), nomme le Premier ministre, choisi en dehors d’elle, et chargé de constituer un gouvernement. Le 10 septembre, le Conseil des ministres annonce le doublement des salaires les plus modestes, la réduction des loyers de 30 à 40 %, et le placement des banques sous le contrôle du gouvernement, etc. : ce qui sera fait. Très vite, un programme de création de logements est lancé parce que le peuple vit dans des bidonvilles. Lorsque la journée d’école est finie pour les enfants, commencent, dans les classes, des cours du soir pour les adultes parce que le peuple est analphabète.

Le CCR (Conseil du Commandement de la Révolution) dote la Libye d’une Constitution provisoire, en totale rupture avec la Constitution monarchique : elle est proclamée le 14 décembre 1969. En 1970, les bases militaires françaises, britanniques et états-uniennes sont démantelées et les troupes d’occupation sont conviées à déguerpir, avec armes et bagages, du sol libyen.

En 1973, des CPB (Congrès Populaires de Base) sont constitués dans lesquels le peuple libyen peut décider quasiment de tout ; des CPB (Comités Populaires de Base) sont chargés de mettre en application les décisions. Le premier CGP (Congrès Général du Peuple) réunit un millier de personnes à Tripoli du 5 au 18 janvier 1976 ; il se réunira une nouvelle fois, du 13 au 24 novembre de la même année : les termes définissant la structure politique de la Libye, devenue la RALPS (République Arabe Libyenne Populaire Socialiste), y seront précisés. Par la suite, il se réunira une ou deux fois par an. Le CGP (Congrès Général du peuple) est destiné à définir les grandes options du développement à l’échelle du pays que le CPG (Comité Populaire Général) sera chargé de mettre en application durant l’année.

Le 2 mars 1977, la RALPS devient la JALPS (Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste) ou Etat des masses. L’Etat des masses, c’est le peuple libyen se gouvernant lui-même, c’est la démocratie directe. Par sa structure horizontale appuyée sur l’ensemble de la population libyenne, il remet en cause la structure verticale des Etats bourgeois à tendance monarchique, comme celle de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, chapeautée par une infime minorité de personnes.

En 1986, les CPB (Congrès Populaires de Base) élaborent de nouveaux textes législatifs sur « les biens mal acquis » et sur « la propriété foncière ». Concernant celle-ci… « La terre, en Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste, n’est la propriété de personne, elle ne peut être l’objet de transaction ni de transfert de propriété. » [Page 208] La maison appartient à celui qui l’habite, tant qu’il l’habite et l’entretient. Il en est de même pour la ferme et la terre y afférente : la ferme appartient à celui qui l’habite et l’entretient et la terre appartient à celui qui la cultive tant qu’il la cultive, dans le cadre de l’usage familial, c’est-à-dire sans exploitation du travail de quelqu’un, extérieur à la famille, qui serait salarié. Il en est de même pour toutes les branches professionnelles. Dans la société socialiste, il n’y a pas de salarié(e)s mais des associé(e)s : le revenu du travail appartient à celui-celle qui travaille et ne peut donc provenir d’une production faite au profit d’un tiers.

Durant ces 42 années, de 1969 à 2011, des relations s’établissent entre la Libye et les autres pays africains, bien sûr, mais aussi entre la Libye et les autres pays dans le monde : la France, la Yougoslavie puis les pays des Balkans, l’URSS puis la Russie, l’Irak, la Syrie, le Qatar, l’Arabie saoudite, Cuba, l’Argentine, l’Iran, le Venezuela, etc. Non, la Libye n’est pas un pays isolé sur le plan international.

Les 8 et 9 septembre 1999, Muammar Gaddhafi, par sa Déclaration de Syrte (Libye), impulse un nouveau souffle à l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), créée en 1963, qui devient l’UA (Union Africaine). Celle-ci s’appuiera sur les principes suivants : « – l’égalité entre les Etats membres de l’Union, – l’autorité entre les mains des peuples » ; « – l’union s’engage à défendre le continent sur terre, mer et dans les airs ». [Page 373] A Syrte, les objectifs, qui sont énumérés, sont destinés à être concrétisés par les institutions telles que le Congrès africain, la Banque centrale africaine, le Fonds monétaire africain, etc.

Lors du Sommet de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) qui a lieu moins d’un an plus tard, du 10 au 12 juillet 2000, à Lomé (Togo), Muammar Gaddhafi relance un projet proposé en 1924, visant à réaliser… « Un ensemble, dit-il, que l’on appellera les Etats-Unis d’Afrique. C’est la solution historique pour le continent. La solution à la guerre et au sous-développement. A mon sens, je pense que l’Afrique n’est absolument pas un continent pauvre. Il n’a peut-être pas de liquidités, mais il a des ressources et des matières premières. Je considère l’Afrique comme un continent riche. » [Pages 380-381] La même année, une Conférence Mondiale est organisée sur la monnaie commune africaine: le Dinar-or.

La « Troisième guerre du Golfe », menée par les Anglo-Saxons contre l’Irak, commence le 20 mars 2003 ; Bagdad tombe le 9 avril ; la guerre s’achève officiellement le 1er mai ; le chantage « Pétrole » (à moindre prix) « contre Nourriture » (surfacturée), qui sera à l’origine de la mort de 1,5 million d’Irakiens et d’Irakiennes dont 500.000 enfants, ne prendra fin que le 21 novembre à minuit. Saddam Hussein sera arrêté dans la nuit du 13 au 14 décembre : il sera humilié et maltraité en violation complète du droit international et des droits de l’Homme… Après un procès bâclé, de juillet 2004 à décembre 2006, un procès des plus iniques avec menaces de mort à l’appui sur les avocats de la défense, il sera, non pas fusillé comme il en avait fait la demande, mais pendu le 30 décembre.

Lors du Sommet de l’UA (Union Africaine) d’Accra (Ghana) qui se tient du 1er au 3 juillet 2007, les chefs des Etats africains et le Guide révolutionnaire, Muammar Gaddhafi, se déclarent… « Conscients de la nécessité d’associer les populations et la diaspora africaines au processus d’intégration économique et politique de notre continent afin que l’Union africaine soit une Union des peuples et non une simple « Union des Etats et des gouvernements ». » [Page 441]

Petite parenthèse à l’échelle du monde… Muammar Gaddhafi est invité à Paris, du 10 au 15 décembre 2007 ; aussitôt, les médias-menteurs se déchaînent, les “socialistes” sont furieux… Les droits de l’homme ? Nicolas Sarkozy se sent obligé de dire qu’il en a été question dans les conversations. Mais le Guide révolutionnaire, qui reçoit dans sa tente, déclare, le 11, tout à fait sereinement : « Tout d’abord, nous n’avons pas évoqué, moi et le président Sarkozy, ces sujets. » [Page 455] Quelques temps plus tard, lors d’une intervention à l’Unesco, il remettra à leur place les fanatiques de cette violence bourgeoise : « Avant de parler des droits de l’homme, il faut vérifier que les immigrés en bénéficient, chez vous, de ces droits. » [Page 456]

Le 23 septembre 2009, Muammar Gaddhafi s’exprime devant l’Assemblée générale de l’ONU, à New York. A propos de la Charte, le voici soulevant un problème majeur : « Le Préambule est très attrayant, et personne n’a rien à y redire, mais toutes les dispositions qui viennent ensuite contredisent complètement le Préambule. » [Page 471]

Après cela, Muammar Gaddhafi profite du déplacement dans cette partie du globe pour rendre visite à Hugo Chávez au Venezuela. Le 27 septembre, il prononce un discours au Sommet Afrique-Amérique du Sud : « Nous avons l’espoir que le prochain sommet qui se tiendra, je pense, en Libye, en 2011, verra la situation de nos peuples s’améliorer grâce aux efforts communs qui seront accomplis sous la direction de notre frère révolutionnaire Chávez. Pendant ces deux années, nos peuples devraient faire des réalisations matérielles et morales sur tous les plans. » [Page 482]

Le 14 décembre 2010, lors du 3ème Festival mondial des arts nègres, Muammar Gaddhafi, qui est bien placé pour savoir ce qui se prépare autour de la caverne Afrique où les quarante voleurs s’apprêtent à revenir en force, met en garde les populations… « Nous sommes en train de vivre un nouvel assujettissement », car l’Afrique est comme « une proie que tous les loups de par le monde veulent dévorer ». [Page 486] « A bas l’impérialisme ! L’Afrique doit s’unir, pour qu’on ne redevienne pas des serfs ou des esclaves. Il faut mettre en place un gouvernement d’union pour le continent africain, que l’Afrique ait une seule armée (…) qui se composerait d’un million de soldats. » [Page 487]

Après la déstabilisation de la Côte d’Ivoire début décembre 2010, de la Tunisie en janvier 2011 et de l’Egypte en février, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis attaquent militairement la Libye et la Syrie, le 19 mars 2011, soit huit ans, presque jour pour jour, après l’attaque de l’Irak (20 mars 2003) qui devait s’achever par l’assassinat politique crapuleux de Saddam Hussein. Pour la Libye, l’attaque se fera dans le ciel, par la mer et sur la terre.

Durant sept mois, du 19 mars au 31 octobre, les trois chefs d’Etat criminels, relayés par l’Otan, vont utiliser un arsenal considérable dont des ADM (Armes de Destruction Massive), bombes à ogives fabriquées à l’uranium appauvri et phosphore blanc, contre une population de… 6 millions d’habitant(e)s. Au nom des droits de l’Homme…

Au mépris des interventions de l’UA (Union Africaine), des chefs de tribus et du peuple libyen, les trois chefs d’Etat criminels et les tueurs en masse de l’Otan, comme le commandant Charles Bouchard, boucher génocidaire du peuple libyen, vont faire assassiner, sous les bombes, des hommes, des femmes, des enfants. Alors que le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, et le commandant Charles Bouchard affirmaient ne pas attaquer les civils, voici ce que valent leurs paroles…

Le 25 avril, l’Otan bombarde, pour la troisième fois depuis le début de cette guerre, la caserne Bab Al Azizia, résidence du Guide révolutionnaire et de sa famille ; dans la nuit du 29 au 30 avril, l’Otan attaque la résidence de Seïf al-Arab, 29 ans, le plus jeune fils de Muammar et de Safia Gaddhafi qui jouait avec trois de leurs petits-enfants : ils sont tous tués. L’un des révolutionnaires du 1er septembre 1969, Khouildi El Hamidi, est le seul rescapé des bombardements, à huit reprises, de sa villa, effectués par l’Otan, le dimanche 20 juin, à 1 heure 45 du matin ; son fils, Khaled, de retour à la maison, après avoir rencontré deux amis en ville pour évoquer les événements dans leur pays, constate, en arrivant à proximité de la maison de son père, que celle-ci est en ruines, que sa femme, âgée de 34 ans, Safa, enceinte, et ses deux enfants, Khewldy (qui avait tout juste fêté ses 3 ans dans l’après-midi), et sa sœur, Khalida, 4-5 ans, ainsi que d’autres membres de la famille, des personnes qui avaient aidé au service lors de la fête, des enfants du village, viennent d’être déchiqueté(e)s, dans leur sommeil, par les bombes occidentales. Et combien de familles comme celle de Khouildi et Khaled… anéanties par les chefs d’Etat français, britannique, états-unien qui se disent et se croient civilisés. Le 7 novembre, Khaled El Hamidi confirmera le carnage effectué par les mercenaires aux ordres des troupes spéciales occidentales : « A Syrte, ils ont tué près de 1.000 membres de la tribu de Kadhafi. » [Page 500]

Le 20 octobre, Muammar Gaddhafi et son fils Moatassem Billah, ainsi qu’un autre des compagnons de la Révolution du 1er Septembre 1969, Abou Bakr Younis Jaber, qui était le seul homme noir du groupe, sont lynchés et assassinés d’une façon effroyable, selon des méthodes barbares : crimes qui n’ont pu être perpétrés que suivant des recommandations qui ont été données, aux tortionnaires, par les chefs d’Etat français, britannique et états-unien. Ces derniers, et leurs mauvais génies comme Polichinelle (BHL) et Hillary Clinton, doivent répondre de leurs guerres et de leurs crimes devant des tribunaux afin que justice soit rendue à ces peuples martyrisés. En Yougoslavie, en Irak, en Libye, en Syrie, etc., la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis auraient perdu le peu d’honneur qu’il leur restait, s’il leur en était resté…

La contre-révolution de février, doublée de la guerre coloniale, de mars à octobre 2011, contre la Libye, a été tournée, manifestement et réellement, contre la Révolution du 1er Septembre 1969, contre le peuple libyen, contre les autres peuples africains, mais aussi, indirectement… contre les peuples européens, américains, chinois, russes, etc. La grande bourgeoisie de la finance internationale vient de montrer, une fois encore, et continue de montrer, jour après jour, ce dont elle est capable, en tirant les ficelles de ces pantins, chefs d’Etat des trois pays occidentaux les plus belliqueux, contre tous les peuples du monde. Ne pouvant établir leur dictature bourgeoise en Libye, ils ont semé le chaos.

Combien de mort(e)s en Libye ? Tabou !

Françoise Petitdemange

  1. Lettre de monsieur Raymond Robert du 15 juin 2014

 

 

ROBERT Raymond                        Ce dimanche 15 juin.

Françoise,

J’ai très bien reçu votre ouvrage

« La Libye révolutionnaire dans le monde »

et je vous en remercie de tout cœur.

Que je vous dise, j’avais beaucoup de

sympathie pour les dirigeants de la Libye

depuis 1970.

Les événements de 2011, relevant de la barbarie pure, m’ont questionné torturé : comment

Est-ce possible ? Qui m’apportera la vérité ?

Et vous êtes arrivés !

Michel et Françoise, merci encore de mettre votre savoir au service de la vérité et des citoyens.

Je vous admire – Fraternellement vôtre.

RoberRay.

 

PS : j’aimerais recevoir votre roman « Le dernier chemin » règlement à réception.       Merci d’avance.

 

  1. La lettre de Michel J. CUNY  Numéro spécial Libye (suite)  juin 2014

 

Eléments biographiques : www.cunypetitdemange.sitew.com

Contact : michelj.cuny@orange.fr

Pour aider à sortir de l’ornière qu’on s’efforce de nous imposer…


De Vladimir Ilitch Lénine à Muammar Gaddhafi


La mort de certains grands responsables politiques est une bien belle affaire pour la fine équipe des maquilleurs de cadavres…

 

C’est Daniel Bensaïd qui nous l’a fait savoir, malgré lui, en rédigeant la toute première phrase de sa Préface au livre de Moshe Lewin, Le dernier combat de Lénine, paru aux Éditions de Minuit (1978) :

 

« Lorsque, voici plus de dix ans, Moshe Lewin prononça à Paris ses conférences sur les derniers écrits de Lénine, ses auditeurs le pressèrent d’en faire un livre, un roman, une pièce de théâtre… » 

 

Ici comme ailleurs, tout est sans doute dans les points de suspension. Car tout y est, bien sûr, possible, et parfaitement réalisable, de sorte que même une chatte n’y retrouverait pas ses petits.

 

Au-delà des manoeuvres autour du Testament de Lénine, qu’en a-t-il été, par exemple, pour Muammar Gaddhafi dès après sa mort ? C’est ce que je suis allé demander à Françoise Petitdemange qui vient de publier La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011).

 

Françoise Petitdemange : À l’occasion de la remise des premiers diplômes de l’AMF (Académie Militaire Féminine) aux premières femmes en armes libyennes, Muammar Gaddhafi a prononcé, le 1er septembre 1981, soit douze années après la Révolution, un Discours dont voici deux extraits :

  1. « Nous, dans la Jamahiriya et la grande révolution, affirmons notre respect des femmes et levons leur drapeau. Nous avons décidé de libérer totalement les femmes en Libye pour les arracher à un monde d’oppression et d’assujettissement de manière qu’elles soient maîtresses de leur destinée dans un milieu démocratique où elles auront les mêmes chances que les autres membres de la société (…). »

 

  1. « Nous appelons une révolution pour la libération des femmes de la nation arabe et ceci est une bombe qui secouera toute la région arabe et poussera les prisonnières des palais et des marchés à se révolter contre leurs geôliers, leurs exploiteurs et leurs oppresseurs. Cet appel trouvera sans doute de profonds échos et aura des répercussions dans toute la nation arabe et dans le monde. Aujourd’hui n’est pas un jour ordinaire mais le commencement de la fin de l’ère du harem et des esclaves. »

 

En 2012, soit un an après la mort de Muammar Gaddhafi, un “livre” paraissait sous le titre : Les proies dans le harem de Kadhafi.

 

Ce “livre” d’Annick Cojean, présenté comme un « livre-enquête », commence sous la forme d’un conte : « Soraya et son histoire démente de petite fille joyeuse, jetée entre les griffes d’un ogre. »

 

À propos de Soraya, la journaliste raconte : « Je l’ai rencontrée un de ces jours de liesse et de chaos qui ont suivi la capture et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en octobre 2011. J’étais à Tripoli pour le journal Le Monde. J’enquêtais sur le rôle des femmes dans la révolution. »

  

Or, 2011 ne fut pas une « révolution » mais une guerre coloniale doublée d’une contre-révolution en réaction à la révolution du 1er septembre 1969. De suite, le ton est donné :

 

« Je n’étais pas une spécialiste de la Libye. C’est même la première fois que j’y débarquais, fascinée par le courage inouï dont avaient fait preuve les combattants pour renverser le tyran installé depuis quarante-deux ans, mais profondément intriguée par l’absence totale des femmes sur les films, photos et reportages parus les derniers mois. »

 

Courage” des “combattants pour renverser le tyran” ?… S’il n’y avait eu les bombes occidentales… le peuple libyen se gouvernerait encore lui-même, dans sa réelle démocratie directe ; mais A.C. ignore sans doute les documents libyens réels rédigés au cours des quarante-deux années écoulées. Quant à l’“absence totale des femmes sur les films, photos et reportages” des “derniers mois”, cela n’est certainement pas dû à la Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste mais au passage d’une société quasi laïque à une société appuyée sur une charia dure, pour ne pas dire féodale.

 

Résultat de la “révolution” de 2011 pour les femmes que la journaliste prétend soutenir :

 

« Des collègues masculins qui avaient suivi la rébellion de Benghazi à Syrte m’avaient avoué n’avoir jamais croisé que quelques ombres furtives drapées dans les voiles noirs, les combattants libyens leur ayant systématiquement refusé l’accès à leurs mères, leurs épouses ou leurs sœurs. Tu auras peut-être plus de chance !m’avaient-ils dit, un brin goguenards, convaincus que l’Histoire, dans ce pays, n’est de toute façon jamais écrite par les femmes. »

 

L’enquête – très impartiale – de la journaliste n’a – bien évidemment – eu lieu qu’auprès des opposants à la Jamahiriya… « Les femmes, me dit un chef rebelle, avaient constitué l’arme secrète de la rébellion. Elles avaient encouragé, nourri, caché, véhiculé, soigné, équipé, renseigné les combattants. Elles avaient mobilisé de l’argent pour acheter des armes, espionner les forces kadhafistes au profit de l’OTAN, détourné des tonnes de médicaments, y compris dans l’hôpital dirigé par la fille adoptive de Mouammar Kadhafi (oui, celle qu’il avait – faussement fait passer pour morte, après le bombardement américain de sa résidence en 1986). Elles avaient pris des risques fous : celui d’être arrêtées, torturées, et violées. Car le viol – considéré en Libye comme le crime des crimes – était pratique courante et fut décrété arme de guerre. Elles s’étaient engagées corps et âme dans cette révolution. Engagées, stupéfiantes, héroïques. “Il est vrai que les femmes, me dit l’une d’elles, avaient un compte personnel à régler avec le Colonel.” »

 

Mais, qui étaient ces femmes fortunées au point de mobiliser “de l’argent pour acheter des armes” à l’usage des “rebelles” au service de l’ennemi occidental qui détruisait leur pays et le peuple libyen ? Selon la journaliste, espionner les défenseurs de la Libye, trahir son pays, “au profit de l’OTAN” qui le bombarde, détourner “des tonnes de médicaments”, au profit des un(e)s et donc au détriment des autres – hommes, femmes, enfants  , sont autant d’actes de bravoure !

« L’ensemble du peuple libyen qui venait d’endurer quatre décennies de dictature n’avait-il pas un compte commun à régler avec le despote ? Confiscation des droits et libertés individuels, répression sanglante des opposants, détérioration des systèmes de santé et d’éducation, état désastreux des infrastructures, paupérisation de la population, effondrement de la culture, détournement des recettes pétrolières, isolement sur la scène internationale » 
La journaliste, sait-elle de quoi elle parle ?

Pour ma part, ayant pris la peine de lire, pendant deux ans, les documents libyens rédigés en arabe et traduits par des universitaires français et tunisiens, je n’hésite pas à dire que les élucubrations d’A.C. sont en contradiction avec les textes et la réalité de la Libye révolutionnaire du 1er septembre 1969. Mais, sans doute, lui fallait-il, dans son livre, masquer par des horreurs les quarante-deux années d’une Histoire qui ne peut que faire pâlir d’envie les Françaises et les Français qui commencent à la connaître.

  1.   COURRIEL adressé à nos correspondants et correspondantes,

en accompagnement de la précédente

LETTRE DE MICHEL J. CUNY  

 

De: « Françoise PETITDEMANGE » fpetitdemange-mjcuny@orange.fr

Envoyé: Lundi 23 Juin 2014 10:20:06
Objet: Un journalisme qui nous ment

 

Bonjour,

Je croyais en avoir fini

avec le livre de la journaliste Annick Cojean,

en le rendant à la médiathèque

après en avoir survolé les 50 premières pages.

Mais il m’est arrivé de constater, depuis lors,

quels dégâts ce genre d’écrit était capable

de produire relativement

à l’histoire vraie

de la Libye révolutionnaire (1969-2011).

Voici donc, en pièce jointe,

La Lettre de Michel J. CUNY

qui me permet d’intervenir à ce propos.

Je vous en souhaite bonne lecture.

Très cordialement,

 

Françoise Petitdemange

********************

  1.   Réaction d’une correspondante…  

Le 23/06/2014 10:34, Carole EDET a écrit :

Bonjour,

Suite à ce mél insupportable, je vous prie instamment de me désinscrire de votre liste de diffusion.

 

Cordialement,

 

Carole EDET Bibliothécaire SERVICES CULTURELS Centre Culturel Aragon

Tél. 04 74 81 96 80 Fax: 04 74 81 96 86

88, cours de Verdun – BP 817 – 01100 Oyonnax

 

********************

  1.   Réponse de Françoise PETITDEMANGE et Michel J. CUNY 

 

Bonjour,

 

Notre courriel vous a été envoyé à 10 heures 20.

Le vôtre est parti quatorze minutes plus tard…

…avec ce contenu qui vaut son pesant d’or

pour deux personnes,

Françoise Petitdemange et Michel J. Cuny,

qui constituent, depuis bientôt quarante ans,

le seul couple vivant en France

de l’écriture de livres, et uniquement de l’écriture

de livres d’une importance certaine,

reconnue au Japon, au Luxembourg, en Argentine,

en Belgique, en Guyane française, en Allemagne,

en Tunisie, en Suisse (chez Jean-Luc Godard,

tout particulièrement), etc.

 

Nous en référerons, dès demain, par courrier postal,

à la mairie d’Oyonnax, et nous livrerons,

aux utilisateurs et utilisatrices d’Internet,

une copie de votre réponse tellement parlante,

en y ajoutant la capture d’image qui permet de voir

qu’effectivement, vous avez, vous, fait l’acquisition

d’un livre qui transforme le grand Muammar Gaddhafi

en violeur d’enfants, de jeunes filles, de ministres,

de diplomates, de militaires haut gradés…

(où sont donc les preuves ?).

 

Originaires de la ville de Saint-Dié,

que nous avons quittée en 1978, la plume à la main,

et qui, quelques années plus tôt,

nous avait donné le goût de l’écriture

parce qu’elle avait été la première ville en France

à transformer sa bibliothèque

en médiathèque municipale, sous l’impulsion

du regretté Albert Ronsin,

nous voyons ce que menace de devenir

la culture dans les mains de personnes

de votre acabit.

 

Bonne route à vous, madame,

 

Michel J. Cuny et Françoise Petitdemange

 

********************

  1.  Extrait du catalogue de la médiathèque municipale d’Oyonnax

(suivre la flèche verte).

  1. Un responsable de la lecture publique

s’exprime en ces termes…

 

La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011) de Françoise Petitdemange – éditions Paroles Vives, 2014.

Voici un ouvrage original qui donne une autre image de Muammar Kadhafi et de la Libye. L’auteuse d’une manière très rigoureuse et chronologiquement décrit de 1969 à 2011 « 42 années qui firent passer le peuple libyen, de l’analphabétisme à l’État des masses, à la démocratie directe, au gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple ».

Françoise Petitdemange nous fait découvrir un groupe de jeunes hommes déterminés qui en 1969 va réaliser un coup d’État révolutionnaire. Ils vont transformer progressivement le pays pour le conduire vers la démocratie où les femmes auront toute leur place. À leur tête, un Guide : Muammar Kadhafi attaché viscéralement à son peuple et à la grandeur de son pays et du continent africain.

Dès le début les États-Unis et plus généralement les pays occidentaux ont vu d’un mauvais œil la transformation de la Libye. Ils ont eu peur que ce mouvement révolutionnaire facteur d’un développement économique et social sans précédent fasse tache d’huile sur tout le continent africain et finisse par nuire à leurs intérêts. Ils ont essayé par tous les moyens de le freiner et de déstabiliser l’État libyen. Cette méfiance contrebalancée par la dépendance au pétrole libyen a créé des relations ambiguës dont la France est peut-être le plus bel exemple.

Cet ouvrage est le fruit d’une plume libre qui s’est nourrie d’une lecture approfondie de nombreux ouvrages déjà publiés sur la Libye et sur Muammar Kadhafi. Son intérêt est d’être tout à fait à l’opposé du point de vue des médias occidentaux. Il propose une autre approche qui contrebalance ce qui nous a toujours été proposé et permet de se faire sa propre opinion sur ce pays et Muammar Kadhafi. C’est également un livre passionnant de géopolitique qui met les événements en perspective.

 

G.M.

  1.  Lettre de monsieur Raymond Robert du 1er juillet 2014 

 

Raymond ROBERT

Ce 1er juillet 2014

 

 

 

Françoise et Michel,

Bonjour.

 

Suite à votre lettre, si vous considérez que ma

« prose » peut apporter un « plus » dans le site que vous

consacrez à l’ouvrage « La Libye révolutionnaire dans

le monde », alors telle la copie reçue, c’est bien volontiers

que je vous donne l’accord demandé ; et que ce livre ait

tout le succès qu’il mérite.

En même temps je veux vous instruire d’une chose :

Je n’ai pas internet. J’ai toujours craint que celui-ci

prenne le pas sur le livre, car j’aime lire. Le livre est

mon deuxième soleil. Ainsi il m’aide à dévaler la

pente de ma quatre-vingt-huitième année. C’est une chance !

Je la dois aux écrivains et écrivaines que j’aime.

Bon courage à vous. Cordialement.

RoberRay.

  1. Joint 1 chèque postal de 14 euros en règlement

de votre livre « Le dernier chemin ».   Merci.

Page 1

 

DEUXIEME SOMMAIRE DE CETTE PAGE

 

  1. Lettre de Jules Bouisset du 24 juin 2014.
  2. Courriel de Jacques Mahé du 8 août 2014.
  3. Entretien téléphonique de Françoise Petitdemange avec les animateurs de Radio Galère, Marseille, le mercredi 10 septembre 2014. Sujet de l’émission : « La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011) ». Cf. Lien ci-dessous.

http://www.radiogalere.org/node/6113

  1. Mise en garde à signer et à faire signer :

 http://www.petitions24.net/mise_en_garde__non_a_une_france_guerriere

  1. Mise en garde à signer et à faire signer : Faudra-t-il exfiltrer Jean Moulin du Panthéon ?

http://www.petition24.net/faudra-t-il_exfiltrer_jean-moulin-du-pantheon

6.

  1. Lettre de monsieur Jules Bouisset du 24 juin 2014 

 

 

 

 

Bouisset Jules                 Farrutas le 24 juin 2014

 

 

A Françoise

Petitdemange

Michel Cuny.

 

Le livre « La Libye révolutionnaire »

est une pierre apportée à l’édifice de la

vérité historique. A lire pour compléter ses

connaissances.

Pour ceux qui gouvernent, le mensonge, l’imposture est une nécessité. Merci de

rétablir la vérité, je vais m’efforcer de faire

connaître cet ouvrage.

Excusez mon retard et mon écriture. J’ai

de la peine pour écrire (l’arthrose de la main

droite) merci.

  1. B.

 

 

  1. Courriel de Jacques Mahé du 8 août 2014  

 

Pour écouter l’émission en direct consacrée à

« La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011) »,

sur Radio Galère, à Marseille,

qui a eu lieu le mercredi 10 septembre 2014,

de 20 heures à 21 heures 30,

il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous…

http://www.radiogalere.org/node/6113

 

  1.             Mise en garde : Non à une France guerrière

(Sauf si vous êtes pour la guerre,

signez et faites circuler, svp, cette mise en garde
qui nous concerne toutes et tous. Merci.)

 Non à une France guerrière !

Comme la démonstration en a été faite en 2011 par Nicolas Sarkozy et l’invraisemblable Bernard-Henri Lévy, la France se présente comme un pays qui peut se lancer dans la guerre, du jour au lendemain, sur décision prise par le seul président de la république, et sans consultation de personne d’autre qu’éventuellement un favori ou une favorite.

Le résultat en est la Libye détruite d’aujourd’hui.

À peine élu, François Hollande s’empressait de tenir un langage tout aussi criminel à la tribune de l’ONU, à destination, cette fois, de la Syrie. C’était le mardi 25 septembre 2012.

Il est assez clair que désormais, derrière tout président de la république (avec les prérogatives impériales que lui donne la Constitution de 1958-1962), c’est l’ensemble de l’appareil militaro-industriel qui s’exprime, et pas le peuple de France.

En effet, le chemin de la guerre a été délibérément tracé, pour notre pays, par le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale de 2008 (1) dont la rédaction est due à 36 personnes qui, pour leur quasi-totalité, avaient été désignées… par Nicolas Sarkozy président.

Parmi celles qui l’étaient en raison de leur fonction, s’il y avait deux membres du Sénat et deux membres de l’Assemblée nationale, il s’y trouvait l’essentiel de la haute fonction publique civile et militaire très directement rattachée à l’appareil militaro-industriel, dont…

« le secrétaire général de la défense nationale, le directeur général de la police nationale, le directeur général de la gendarmerie nationale, le directeur général des affaires politiques et de sécurité, le directeur général du trésor et de la politique économique, le directeur de la stratégie à la direction générale de la recherche et de l’innovation, le chef d’état-major des armées, le délégué général pour l’armement, le secrétaire général pour l’administration, le directeur général de la sécurité extérieure, le directeur chargé des affaires stratégiques« , etc.

Le Livre blanc lui-même a défini l’ensemble du champ d’action ouvert devant la France et l’Europe des prochains conflits :

« La zone qui s’étend de la Mauritanie au Pakistan restera cruciale pour l’Europe à l’horizon 2025. Les prévisions démographiques postulent un doublement de la population d’ici 2030, tandis que les perspectives économiques demeurent limitées, les taux de chômage élevés, les systèmes d’éducation peu adaptés, et les régimes politiques contestés. » (page 45)
Quant aux motivations (et nous voyons bien en quoi la Libye y répondait parfaitement) :

« L’abondance de matières premières stratégiques et de ressources énergétiques appelle une valorisation, d’abord au bénéfice des populations africaines elles-mêmes. Elles constituent une ressource essentielle pour l’Afrique. Par ailleurs, elles peuvent contribuer à favoriser les technologies européennes. Une stratégie européenne organisant un partenariat équilibré avec les pays concernés, pour un équitable accès à ces ressources, doit donc être mise en oeuvre. » (page 45)

Par quel bout commencer ? Par la Libye, nous le savons désormais…

Mais en quels termes le Livre blanc de 2008 avait-il traité l’ensemble de la thématique des choix à opérer ?

« Dans un environnement international marqué par de grandes incertitudes et des préavis qui peuvent être très courts, les moyens de la connaissance et de l’anticipation constituent la première ligne de défense d’un pays. Ils doivent offrir au décideur, le plus en amont possible de l’irruption des crises, des éléments d’appréciation de situation (variété et gravité des risques et des menaces, opportunités pour les intérêts français et européens, etc.) qui lui donnent une capacité de choix mieux étayée entre les modes d’action envisageables. » (page 133)

Au « décideur« … puisque « la décision de recourir aux forces armées dépendra, à chaque fois, de circonstances particulières qu’il appartient à l’autorité politique française d’apprécier en toute souveraineté. » (page 74)

Souveraineté absolue du président de la république ?… Et jusqu’à l’horreur terminale ?… Mais oui, bien sûr, puisque la bombe elle-même…

D’une part : « La crédibilité de la dissuasion nucléaire reposera sur la possibilité pour le chef de l’État de disposer, de façon indépendante, de moyens adaptés à une grande diversité de situations. » (page 169)

D’autre part : « La crédibilité opérationnelle de la dissuasion nucléaire repose sur la permanence des patrouilles de sous-marins et de la capacité d’action aérienne. Le niveau de réactivité de ces capacités s’adapte aux circonstances et aux plans d’engagement décidés par le Président de la république. » (page 169)

D’où résulte que « Ces deux composantes offrent au chef de l’État une gamme suffisamment large de modes d’action. » (page 169)

Or, comme cela est désormais évident pour chacune et chacun d’entre nous, la dette colossale de la France fait d’elle une arme aux mains de la finance internationale. Elle est devenue un tigre qu’on peut lancer contre qui l’on veut, à condition d’en payer le prix à travers des financements adéquats (Se souvenir… le Qatar en 2011).

L’objectif de cette mise en garde est de rassembler un maximum de personnes autour de l’inquiétude que suscitent les périls imminents que nous fait courir le régime politique dans lequel nous vivons, nous et les êtres qui nous sont chers.

Vous jugerez, par vous-même, si elle mérite d’être largement diffusée, avant que de nouvelles échéances extrêmement brutales viennent frapper à notre porte.

À Romans-sur-Isère, le 1er octobre 2014

 

Michel J. Cuny, écrivain                   Françoise Petitdemange, écrivaine

 

(1) Livre blanc 2008 :  http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/084000341/0000.pdf


Michel J. Cuny – Françoise Petitdemange    Contacter l’auteur de la pétition

Pour signer la mise en garde, cliquer sur le lien ci-dessous :

http://www.petitions24.net/mise_en_garde__non_a_une_france_guerriere

  1. Mise en garde : Faudra-t-il exfiltrer Jean Moulin du Panthéon

 

(Si vous pensez que la mémoire de Jean Moulin mérite un respect certain,
veuillez signer et faire signer cette mise en garde. Merci)


Faudra-t-il exfiltrer Jean Moulin du Panthéon ?

 

Éliminé par Charles de Gaulle pour avoir voulu faire du peuple français un peuple souverain

(voir : http://souverainement.canalblog.com),

Jean Moulin ne peut décemment continuer à occuper une place qui n’est pas la sienne dans un Panthéon où règne surtout l’abominable Voltaire

(voir : http://voltairecriminel.canalblog.com).

Faudra-t-il alors exfiltrer Jean Moulin – avec toutes les marques du profond respect qui est dû à son héroïsme véritable – de cette place qui ne peut être que celle de l’ignominie, et de la réserver à ce personnage qui, faute pour les Françaises et les Français d’assumer leurs propres responsabilités, aura été leur véritable souverain en ce début de vingt et unième siècle : Bernard-Henri Lévy ? (À propos de ce dernier, cliquer ici)

 

Rédigé le 12 octobre 2014,

en présence d’une réactivation très inquiétante,

en France tout particulièrement,

de l’idée de guerre comme remède à tout.

 

Michel J. Cuny, écrivain                    Françoise Petitdemange, écrivaine

 

 

Michel J. Cuny – Françoise Petitdemange    Contacter l’auteur de la pétition

Pour signer la mise en garde, cliquer sur le lien ci-dessous :

http://www.petitions24.net/faudra-t-il_exfiltrer_jean_moulin_du_pantheon

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