Le gouvernement kényan a annoncé mardi que neuf responsables des services de sécurité de Garissa ont été suspendus et pourraient être inculpés de négligence criminelle après le massacre perpétré à l’université de cette ville du nord-est du pays.
Devant des journalistes, il a averti les responsables des forces de sécurité que « chacun devra répondre de tout acte d’omission qui met en danger la vie et les biens des Kényans ».
« Cette enquête commence immédiatement », a ajouté le ministre, précisant que les responsables suspendus seraient inculpés si les cas de négligence sont avérés.
La presse kényane a notamment accusé les autorités de n’avoir pas su empêcher l’attaque de l’université, en dépit de renseignements faisant état d’une menace d’attaque imminente, et d’avoir mal protégé le site.
L’attaque de Garissa, localité de l’Est kényan située à quelque 150 km de la frontière somalienne, est la plus meurtrière au Kenya depuis celle contre l’ambassade américaine par Al-Qaïda en 1998 (213 morts).
Affiliés à Al-Qaïda, les shebab ont multiplié ces dernières années les attentats au Kenya, pays miné par la corruption et au système sécuritaire défaillant, en représailles à l’intervention militaire kényane lancée contre eux dans le Sud somalien fin 2011.
(Belga)
Posted on avr 22, 2015 @ 9:00
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