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23 novembre 2024

Un mouton prétend que le troupeau est destiné à la boucherie…Le chien de garde répond « Encore la théorie du complot ! »


Publié par Jean Lévy

 Un mouton prétend que le troupeau est destiné à la boucherie...Le chien de garde répond "Encore la théorie du complot !"

COMITE VALMY

 

THÉORIE DU COMPLOT –

INFO OU INTOX ? 
par Jean Martin

vendredi 24 avril 2015, par Comité Valmy

 

Statue de Prométhée devant le Rockrfeller Center, New York.

THÉORIE DU COMPLOT – INFO OU INTOX ?

« Un français sur deux croit à la théorie du complot », assurait une enquête en 2013 (1). Ce qui ferait 30 millions de Français estimant que « ce n’est pas le gouvernement qui gouverne la France, on ne sait pas en réalité qui tire les ficelles ». La majorité (2/3) des sondés désigne la finance internationale, puis des pays étrangers, des groupes secrets comme les francs-maçons, et 20 % certains groupes religieux.

La triste théorie du complot d’avant guerre a-t-elle refait surface ?

 

Mais d’abord, que recouvre cette expression ?

La définition du complot, explique l’économiste Étienne Chouard dans une interview (2), ne fait pas débat : « Manoeuvre secrète contre l’intérêt général en faveur de certains intérêts particuliers qui s’entendent en cachette pour obtenir un avantage, un privilège. »

Notons ses cinq composants intrinsèques :
1.La taille réduite du groupe d’initiés (si toute la population est au parfum, ce n’est plus un complot) ;
2.Le secret, qui ne doit pas transpirer sous peine de menacer le projet et les conjurés ;
3.L’action concertée du groupe, qui permet de préparer un plan et d’assembler les moyens d’agir pour 4. Nuire ou 5. Prendre un pouvoir, un privilège.

 

Secret, nuisance et préméditation

La notion de secret offre deux avantages. Protéger les conspirateurs d’une sanction judiciaire et bénéficier de l’effet de surprise pour mener le projet à son terme, en n’éveillant nulle défense qui le déjouerait. On peut ensuite choisir de se dévoiler ou de rester dans l’ombre, ou éventuellement de transférer à d’autres la responsabilité du méfait. L’agression sous fausse bannière false flag) est un classique des opérations secrètes.

 

La notion de nuisance est fondamentale.

Les nobles sentiments inclinent peu au complot. sauf pour actes de résistance à l’oppression injuste, comme sous l’Occupation.

 

Faire sauter une voie ferrée nécessitait une conspiration de résistants coordonnant leurs efforts sous le sceau du secret. Ce que nous appellerions aujourd’hui acte de résistance était qualifié de complot terroriste par Vichy. Subjectivité du jugement.

 

Mais l’histoire tend à montrer une permanence dans les penchants particuliers des concepteurs de complots. Leurs instincts formeraient un panier de mobiles égotistes. En priorité, un attrait démesuré pour le pouvoir et l’argent (selon l’adage : « plus le diable en a, plus le diable en veut »), auquel s’ajoutent : orgueil, haine, violence, cruauté, sexe, cupidité, goût pour la stratégie, démesure, refus des limites et mensonge. Enfin, une action spontanée, non préparée par ses auteurs, ne peut être qualifiée de complot. Cela s’apparente à la préméditation que recherche un magistrat : elle aggrave l’acte, transformant le meurtre, accidentel, en assassinat volontaire. Cette préméditation transforme la couleur d’un événement et constitue le point charnière sur lequel les complotistes basculent dans l’accusation d’une personne ou d’un groupe.

 

Un concept dégradant

« Théorie du complot » signifie qu’un complot est imaginé, non avéré, et demeure une théorie. Il n’existerait. pas. Cette expression appliquée systématiquement porte en soi un sens dévalorisant : chacun de ses trois mots est négatif. Elle discrédite. Elle disqualifie le messager au lieu d’étudier son message.

 

En effet, le terme « complot » ne flatte pas son auteur. Nul militaire ne se dira comploteur. Il réalise plutôt une « opération secrète », une mission, une prise de pouvoir, un putsch. Alors qu’un complot porte une charge sémantique dégradante, est puni par la loi, en tout cas quand il est démasqué.

 

De même, la « théorie », séparée de la pratique, inspire la déconnexion du réel. Le fou vit en théorie, dans ses idées coupées du monde. Ainsi, celui qui suppose un complot est-il plus facilement assimilé à un paranoïaque.

 

Même l’article « du » joue son rôle pernicieux. Si l’expression disait : théorie DES complots, elle supposerait l’existence de plusieurs complots. Ou alors, avec théorie DE complot, elle ne désignerait qu’un seul cas. Il s’agirait alors d’une thèse pour expliquer un événement précis.

 

Or, l’expression parle de la théorie DU complot, comme pour le qualifier de théorique dans son essence. La nature même du complot, selon cette expression, devient fictive, inexistante. Une théorie fait seulement l’objet de croyances, comme la foi en un dogme religieux. D’où l’expression « d’adeptes de la théorie du complot ». Le terme « adepte » désigne notamment les membres d’une secte. Les complotistes ne sont jamais appelés « enquêteurs formulant une hypothèse de complot ».

 

Plus pernicieux encore : l’expression porte des relents de l’esprit antisémite d’avant guerre avec sa ritournelle de complot judéo maçonnique. Ce raccourci peut se traduire aujourd’hui par : « Tu dénonces un complot, c’est donc que tu soutiens l’idée qu’il y a, au-dessus de nos vies, le complot des complots, un gouvernement mondial. »

 

Ce procédé disqualifiant fut utilisé pour réduire au silence ceux qui posaient des questions sur les attentats du 11 septembre 2001, en déroulant la caricature : complotiste = négationniste= antisémite.

 

À qui profite cette expression ?

Cette communication dévalorisant les complotistes profite aux stratégies de pouvoir qui veulent protéger leurs mainmises et leurs projets ; banques, lobbies militaro-industriel, pharmaceutique, pétrochimique ou nucléaire, hommes de l’ombre, politiciens corrompus, etc.

 

Elle ne profite pas à ceux qui défendent l’information et la liberté de chacun, comme le fit Nicolas Forissier, responsable de l’audit interne d’UBS France. Sa mission : faire respecter la loi bancaire française. En 2008, il décèle des pratiques illégales d’évasion fiscale. Il « en parle à ses supérieurs, aux autorités de tutelle, à toutes les administrations compétentes en la matière. On m’ écoute, mais on ne fait rien. Le résultat, c’est que je suis licencié pour mensonge, faute grave avec mise à pied. Tout simplement parce que j’ai dénoncé ce comportement illicite de la banque », dit-il.

 

Nicolas Forissier est donc un « lanceur d’alerte », comme Edward Snowden ou Daniel Ellsberg. Dans un système vertueux, il serait un héros. Mais il ne reçoit aucun soutien. « J’ai peur parce que je ne suis absolument pas protégé. J’étais une victime et on m’a traité comme un coupable. Les services d’État qui devaient me protéger ont fait exactement l’inverse puisque j’ai été placé sous surveillance. De grands services d’État le savent et j’en ai la preuve. C’est extrêmement difficile de se battre seul face à de gros groupes privés surpuissants et des administrations d’État. J’ai eu peur pour ma vie et j’ai peur pour ma famille. »

 

Un système criminogène

Dans son dernier livre, Le Nouveau Capitalisme criminel (éditions Odile Jacob, 2014),Jean-François Gayraud, essayiste et commissaire divisionnaire, montre que le capitalisme, financiarisé, mondialisé et dérégulé à l’excès, est devenu criminogène, tant il offre désormais d’opportunités et d’incitations aux déviances frauduleuses.

 

L’éditeur résume : « C’est ce qu’indique la dimension criminelle qu’ont prise certaines crises financières, au Japon, en Albanie, en Espagne ou encore au Mexique et en Colombie. C’est ce qu’implique l’extension du trading de haute fréquence, qui permet de négocier à la nanoseconde des milliers d’ordres de Bourse. Et c’est enfin ce qu’induit le blanchiment d’argent sale à travers les narcobanques. [ … ] sur les marchés financiers, le crime est parfois si systématique qu’il en devient systémique dans ses effets, De curieuses coopérations et hybridations se nouent ainsi entre criminels en col blanc, gangsters traditionnels et hommes politiques corrompus. »

 

Du côté des comploteurs

Les banques ont pris le pouvoir de créer et vendre de l’argent qu’elles ne possèdent pas. Elles peuvent, par l’hypothèque, saisir une habitation payée à 99 %, mais dont la dernière mensualité ne serait pas honorée.

 

On a trop d’exemples de la puissance bancaire saignant les ménages et les entreprises par l’usure, mentant et volant (cf. NEXUS n° 95, « Ils font trembler les banques »), Mais quelles banques sont condamnées en justice, quand toutes pourraient tomber pour délit d’usure et faillite frauduleuse ?

 

Depuis les années 1990, des pratiques mafieuses s’installent dans la pratique bancaire. Qui les dénoncera ? Les banques possèdent une large part de la presse française : Le Monde, banque Lazard (Matthieu Pigasse). Libération appartenait à Édouard de Rothschild, qui vient de le revendre au magnat de la téléphonie Patrick Drahi. La presse de l’est de la France – Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Le Progrès, le Dauphiné libéré, L’Est républicain, l’Alsace, Le Bien public, Le Journal de Saône-et-Loire, Vosges matin, Le Journal de la HauteMarne – a été rachetée par le Crédit Mutuel (groupe EBRA).

 

Vieux comme le monde

Les complots s’étalent sous nos yeux depuis l’origine de l’humanité. Il y en a plein les familles, les tribunaux, la politique, l’économie, les cimetières. Ils jalonnent la destinée humaine. Il est donc singulier d’utiliser, pour une pratique constante des hommes, un terme qui laisse penser que son auteur délire.

 

« Qu’est-ce que l’histoire sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ? » s’interrogeait Napoléon Bonaparte.

 

Déjà au IVème siècle av. J.-C., Aristote écrivait : « Il est aussi dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre, pour qu’il ne puisse pas se protéger par les armes, et qu’il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu’il n’ait pas le temps pour la rébellion » (in la Politique).

 

Vingt-quatre siècles plus tard, le président étasunien Roosevelt (1932-1945) affirmait : « En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi. » Alors, cherchons un vrai gros complot.

 

Ceci est un hold-up !

De nos jours, le plus gros complot avéré est celui de la banque. La Federal Reserve (FED) des États-Unis n’est ni fédérale ni une réserve. C’est une banque privée qui met en échec le dollar monnaie d’État que voulait le président]ackson, principal opposant à une banque privée. Possible raison de son assassinat manqué. Quand l’agresseur lui colle deux pistolets sur le ventre, ils s’enrayent, sauvant le président. L’enquête révélera que ce criminel était en lien avec des banquiers internationaux. Jackson considère son opposition aux financiers comme sa réalisation majeure, d’où l’épitaphe sur sa pierre tombale : « J’ai tué la banque. » Le président Lincoln a eu moins de chance, assassiné après avoir lutté pour nationaliser le dollar.

 

Docteur Jekyll

En 1910, la création de la FED se prépare lors d’une rencontre secrète de neuf jours sur Jekyll Island, au large de l’état de Géorgie. Cette île appartient à de richissimes New-Yorkais, dont J.-P. Morgan (caricaturé dans le Monopoly) et William Rockefeller. Ils sont représentés dans cette réunion, ainsi que la dynastie Rothschild, par le très actif Allemand Paul Warburg, représentant de Kuhn, Loeb & Cie. S’y trouvent aussi le sénateur Nelson Aldrich, alors responsable de la commission monétaire du sénat, beau-père deJohn D. Rockefeller, A. P. Andrew (sous-directeur du Trésor américain), Frank A. Vanderlip (National City Bank of New York), Charles D. Norton, (président de la first National Bank of New York dominée par Morgan), Henry P. Davison (partenaire senior deJ.-P. Morgan), et Benjamin Strong (représentant officiel de J.-P. Morgan & Cie). Tous ces hommes vont définir les grandes lignes de l’actuel système de la Réserve Fédérale.

 

Pourquoi le secret ? L’un d’eux, Vanderlip, écrira plus tard : « Éventer le secret du rassemblement de notregroupe en particulier et de nos travaux équivalait à anéantir toute chance que le Congrès vote la loi sur le comportement des banques. »

 

La loi est votée trois ans plus tard, en 1913. Ces banquiers prennent ainsi le pouvoir de créer le dollar. Ils vendent ensuite ce service à l’État fédéral américain en lui facturant des intérêts. C’est l’argent-dette, une arnaque.

 

L’impôt sur le revenu est créé la même année, il couvre exactement le montant des intérêts bancaires.

 

Suivant en cela rigoureusement le précepte de Karl Marx : « Pour obtenir le contrôle total, deux ingrédients sont essentiels : une banque centrale, et un impôt progressif, pour que les gens ne s’en rendent pas compte. »

 

Mariage du super capitalisme et du communisme

L’arnaque est titanesque, elle perdure depuis plus d’un siècle. Certes, mais la planche à billets ruine une monnaie, on apprend ça à l’école.

 

Exact, et c’est pour cela que le dollar ne vaut quasiment plus rien. Mais les mêmes ont préparé l’après-dollar. Ils préparent en secret depuis dix ans la communauté monétaire qui le remplacera : l’amero, en ayant déjà signé l’accord rassemblant Canada, ÉtatsUnis et Mexique, et en cherchant à l’étendre à toute l’Amérique latine.

 

Ces banquiers peuvent créer autant d’argent qu’ils veulent sans jamais figurer dans les classements des hommes les plus riches de la planète. Qui pourrait d’ailleurs chiffrer leurs comptes en banque ? Ils les alimentent à leur guise, puisque c’est leur monnaie dans leur banque.

 

Un congressiste américain va encore plus loin dans l’accusation. Lawrence Patton McDonald (1935-1983) estime que « le but des Rockefeller et de leurs alliés est de créer un gouvernement mondial unique combinant le supercapitalisme et le communisme sous la même bannière, et sous leur contrôle. [ … ] Est-ce que j’entends par là qu’il s’agit d’une conspiration ? Oui en effet.]e suis convaincu qu’il y a un tel complot, d’envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique. » Malheureusement, il est tué dans l’attaque d’un vol de la Korean Airlines.

 

Merci Pompidou !

Comment expliquer la décision hallucinante en France d’imiter en 1973 l’arnaque américaine et de soumettre le pays au pouvoir bancaire privé ? Le président Pompidou, directeur de la banque Rothschild entre 1954 et 1958, signe cette loi scélérate.

 

Comme tous les États qui abandonnent leur création monétaire au profit de banquiers privés, la France découvre le chômage, mécaniquement lié à la création monétaire.

 

Est-ce un hasard si l’économie et l’histoire ne sont pas enseignées ainsi à l’école ? Honoré de Balzac assurait qu’« il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où se trou vent les véritables causes des événements ».

 

Plus brutal, Adolf Hitler : « Répétez un mensonge assez fort et assez longtemps et les gens le croiront. » Il ajoute que « le terrorisme est la meilleure arme politique, puisque rien ne fait reagir davantage les gens que la peur d’une mort soudaine ». Parole d’expert.

 

Et le 11 Septembre ?

Les attentats du 11 septembre 2001 ont été le résultat d’un complot terrifiant. Dans tout acte criminel, une enquête cherche les coupables. Mais le gouvernement Bush a d’abord désigné Ben Laden responsable de ce complot avant de céder à la pression de familles de victimes et d’ouvrir une enquête, plus d’un an après. Ben Laden n’a pas été inculpé par le FBI, et lorsque le gouvernement publie son rapport final le 22 juillet 2004, on découvre que l’effondrement de la troisième tour, le WTC 7, n’est pas mentionné alors qu’elle est tombée le même jour, en totalité, sans pour-tant avoir été percuté par un avion.

 

Insatisfaites par les réponses du gouvernement, les familles des victimes ont financé sur leurs deniers des enquêtes dont les résultats sont diffusés dans le monde entier sur des sites très fournis comme ReOpen911 ou Consensus 911.

 

Un sondage New York Times/CBS News du 14 octobre 2006 révèle que huit Américains sur dix doutent de la version gouvernementale. Faire part d’un tel doute est empêché dans les grands médias français. Ceux qui le font se voient chassés d’un paysage médiatique qui bafoue la liberté d’expression, dont il se drape, en théorie.

 

Sur un sujet si crucial, nous observons une cruelle défaillance journalistique en France, l’absence de débat contradictoire et ce fait curieux : les détracteurs de la version Bush sont attaqués, diffamés, disqualifiés.

 

Attentats de Paris

« La France ne le sait pas. Nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui. Une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. » François Mitterrand

 

La France vient de vivre à son tour l’horreur terroriste en janvier avec les attentats de Paris. L’expression « Patriot Act à la française » apparaît dans les bouches des politiques. Première à l’avoir l’utilisée, Valérie Pécresse sur Europe 1 : « Il faudra bien entendu un Patriot Act à la française. Il faut une réponse ferme et globale. » Une proposition très contestée. Valérie Pécresse a fait une marche arrière maladroite, prétendant ignorer ce que comporte cette loi d’exception installée aux États-Unis après le 11 Septembre.

 

Cette loi martiale américaine jette la suspicion sur toute la population, autorise à emprisonner et à torturer n’importe qui, sans jugement, et même d’assassiner des cibles civiles par drones sur le territoire national. Un climat de Disneyland fasciste évoquant le roman d’anticipation de George Orwell : 1984.

 

Dans le sens de cette expansion impérialiste, un journaliste américain de premier plan, le Dr Paul Craig Roberts, ex-secrétaire adjoint au Trésor dans l’administration Reagan et rédacteur en chef adjoint du Wall Street Journal, a osé se demander si « Washington a ressuscité l’Opération Gladio, qui consistait en des bombes que la CIA faisait exploser contre des cibles européennes après guerre, dont Washington accusait les communistes, pour détruire leur influence dans les élections européennes. Exactement comme on laissait croire au monde que les communistes étaient derrière les attaques terroristes des opérations Gladio, les musulmans sont accusés des attaques contre le magazine satirique français. La question romaine est toujours : À qui cela profite-t-il ? La réponse est : pas la France, pas les musulmans, mais l’hégémonie étasunienne dans le monde. C’est cela qu’entretient la CIA. Cette hégémonie est la politique étrangère néoconservatrice imposée des États-Unis. »

 

Un propos auquel semble adhérer une partie significative de la population française (3).

Un autre témoignage pourrait valider l’accusation du Dr Roberts. Peu avant sa mort, L’ancien président François Mitterrand s’est livré à une confession surprenante, mais peu relayée par la presse. Dans le livre de Georges-Marc Benamou, Le Dernier Mitterrand, l’ex-chef de l’État s’exprimait ainsi : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »

 

K.-O. debout

D’où une stratégie politique aussi brutale peut-elle venir ? En 2007, Naomi Klein publiait La Stratégie du choc. Décryptage : un traumatisme collectif, une guerre, un coup d’État, une catastrophe naturelle, une attaque terroriste plongent chaque individu dans un état de choc.

 

Après le choc, nous redevenons des enfants, désormais plus enclins à suivre les leaders qui prétendent nous protéger. L’une des personnes à avoir bien compris ce phénomène, c’est Milton Friedman, Prix Nobel d’économie en 1976.

 

Friedman soutenait la vision ultra-libérale de la société (où le marché et le profit régissent la vie dans tous ses aspects) selon laquelle plus rien ne protège l’individu contre les forces de prédation économique. Ses idées furent impopulaires, car elles entraînent chômage et hausse des prix. Il conseilla aux hommes politiques d’imposer, immédiatement après une crise, des réformes économiques douloureuses avant que les gens n’aient le temps de se ressaisir.

 

Il qualifie cette méthode de « traitement de choc économique », reformulé par Naomi Klein en « stratégie du choc ».

 

Invasions programmées

Aaron Russo, producteur et réalisateur à Hollywood, se confie en 2007 dans une interview, six mois avant de mourir d’un cancer de la vessie. Il y rapporte ses longues discussions avec Nick Rockefeller, qui l’appréciait et voulait le faire entrer dans son cercle.

 

Onze mois avant les attentats du 11 septembre 2001, raconte-t-il, « Nick m’a dit qu’un événement allait se produire [ … ] et qu’à partir de cet événement nous (les États-Unis) allions envahir l’Afghanistan, construire des pipelines pour amener le pétrole de la mer Caspienne, que nous allions envahir l’Irak pour prendre le contrôle du pétrole au Moyen-Orient et pouvoir nous implanter là-bas et intégrer cette région dans un nouvel ordre mondial et qu’ensuite nous irions nous occuper de Chavez, au Venezuela ainsi que de l’Iran. Je me rappelle qu’il me disait qu’on verrait des soldats fouiller des grottes à la recherche des responsables, en Afghanistan, au Pakistan et dans toutes ces régions-là. Il y aurait alors une guerre contre le terrorisme où il n’y aurait pas de véritable ennemi. Tout cela ne serait qu’une mystification. Ce serait une façon pour le gouvernement de contrôler les Américains (4). »

 

Nick Rockefeller lui aurait aussi affirmé que ses projets pour l’avenir étaient de réduire la population mondiale de moitié et de remplacer la monnaie de papier par des puces sous-cutanées où seraient stockées toutes les informations personnelles. Tout cela étant une manière détournée de contrôler ce que Nicholas Rockefeller a désigné comme les « serfs », les « esclaves », en parlant de la population mondiale.

 

Il évoque aussi l’émancipation des femmes comme étant une duperie. Ce mouvement n’aurait pour finalité rien d’autre que de doubler le nombre de contribuables et de demandeurs d’emploi, mais aussi de réduire l’influence familiale sur chaque enfant qui finira, par la présence restreinte des parents, par s’attacher indirectement de préférence à l’État.

 

J’entends des voix

Parmi les récits de complot encore plus fictionnels, voici la technologie du Voice to skull (voix dans le crâne). « Je reçois des commentaires désagréables sur mes propres pensées. Et je ne suis pas le seul. La première fois que ça m ‘est arrivé, je me suis regardé dans le miroir, en plein dans les yeux, en me demandant : cela vient-il vraiment de se passer ? Mais j’ai découvert que d’autres voisins souffraient du même phénomène. » Randall Rigger témoigne vivre cela peu de temps après avoir subi une chimiothérapie. Ses voisins se sont plaints de maux identiques dans la Johnson valley, soit environ trois cents personnes harcelées par des voix projetées dans leur tête. Sur la commune a été dressé un grand panneau : « Harcèlement électronique = torture », avec le lien du site créé pour dénoncer le phénomènes (5). Ils ont monté une association de défense « Freedom from Covert Harassment and Surveillance (6) » « pour le droit d’être laissé tranquille ».

 

Randall estime que « des puces sous-cutanées fonctionnant avec l’électricité du corps ont été implantées chez certains. Un numéro de téléphone est attribué, ces numéros sont traités par un ordinateur qui traduit vos pensées. Cette technologie est aux mains de l’armée depuis plus de soixante ans. »

 

Hélas, ces puces existent, spécialité de l’entreprise américaine VeriChip : pucer les humains pour les suivre par satellite, stocker toutes les informations sur eux et leur permettre de payer à distance. Des tests réalisés en boîte de nuit espagnole ont offert ce moyen de paiement bionique à des habitués. Le reportage télévisé complaisant n’a posé aucune question de santé ni de protection de la vie privée.

 

Puces, nanotechnologies, bases de données personnelles, vaccins, médecines naturelles, mouvements pour la démocratie, une ère de résistance nouvelle a commencé. Et si tout cela n’était que théories ? Retournez votre carte d’identité. Derrière la photo, sur la gorge, un rond blanc : une puce RFID. Identification par radiofréquences. Qui a décidé d’en mettre une là, et pour quoi faire ?

 

Pas pour les fainéants

« Seuls les plus petits secrets ont besoin d’être protégés. Les plus gros sont gardés par l’incrédulité publique », expliquait le Canadien Marshall McLuhan (1911-1980), professeur de littérature et théoricien de la communication.

 

Témoignages, citations, événements, lapsus… par la nature secrète des stratégies de pouvoir, le peuple n’a accès qu’à des pièces de puzzle éparses des intrigues politiques. Chercher à comprendre un événement est un réflexe qui déjoue la peur, la fainéantise, la bêtise, l’intérêt, la soumission … Ainsi, les enquêteurs, journalistes et scientifiques élaborent-ils des hypothèses à vérifier. L’amateur peut les suivre sur ce chemin semé d’embûches, au risque d’une fausse théorie.

 

Alors certes, certaines agacent quand elles se chargent de haine, qui enfante violence et malheur. Mais un peuple exploité et trompé peut ressentir une frustration, un sentiment d’injustice générant la colère et la haine, par exemple devant l’emprise violente des maîtres de l’argent. Si la haine se transforme en révolte, la répression se trouve légitimée, renforçant la tyrannie.

 

D’autres théories agacent par leur bêtise. Des raccourcis de raisonnement sans rigueur, déductions hâtives, analyses de vidéos floues… Mais c’est respecter la liberté d’expression que d’autoriser l’ignorant à s’exprimer. Cela demande patience et tolérance tant certains sont énervants de certitude. En particulier quand le discours heurte nos valeurs.

 

De plus, questionner l’exercice du pouvoir politique est un principe démocratique.

Questionner l’événement, c’est le propre du journaliste, du policier, du juge. Questionner la vie, c’est un principe spirituel, scientifique, artistique. Questionner le coeur, c’est le propre du psychologue ou de l’amoureux.

 

Alors oui, un esprit qui échafaude une théorie de complot sort du système et met en doute le pouvoir en place. Mais vouloir penser par soi-même, faire son chemin, ça énerve certains. Mais qui ?

 

Jean Martin

Notes 1.lepoint.fr, 04/05/13.
2.« les gros malins de la théorie du Complot », YouTube.
3.lepoint.fr, 04/05/13.
4.www.youtube.com/watch ?v=owXtjrWACLg 5.www.areyoutorgeled.com
6.www.freedomfchs.com

Sources :
http://www.nexus.fr – N°97. Mars, avril 2015

http://citoyenlibre.nonalaguerre.com/ ?p=4889

5 mars 2015

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