Dans une lettre ouverte, environ 130 organisations et collectifs européens opposés à l’exploitation des hydrocarbures de schiste demandent au secrétaire général de l’Otan de s’expliquer : soit d’apporter « la preuve de ces accusations », sinon « de procéder à des excuses publiques pour cette fausse déclaration ». Les signataires de la lettre considèrent que ce type de propos « sape le débat public » et « porte atteinte à nos institutions démocratiques ».
De telles allégations ne sont pas nouvelles, mais aucune preuve n’a jamais été apportée pour les corroborer. Rappelant les conséquences environnementales et sanitaires de l’utilisation de la fracturation hydraulique, les organisations anti-gaz de schiste en appellent à « un débat sérieux et informé au sujet de la sécurité énergétique », jugeant qu’il est inexact d’affirmer qu’un usage massif de la fracturation hydraulique en Europe réduirait la dépendance de l’Europe à la fourniture de gaz russe, et entraînerait la baisse du prix du gaz à la consommation. Quant à l’infiltration des mouvements écologistes, ce sont plutôt les démocraties occidentales qui y ont recouru ces dernières années (lire notre enquête).