Aller à…
RSS Feed

22 novembre 2024

[QUELQUES REFLEXSIONS COMPARATIVES SUR CUBA ET POUR CUBA] Les USA préparent une nouvelle invasion


 

[QUELQUES REFLEXSIONS COMPARATIVES SUR CUBA ET POUR CUBA]  Les USA préparent une nouvelle invasion

mai 8 2015

 

Etant donné la gravité de la situation de Cuba, nous voudrions partager quelques réflexions avec vous tous.

Premièrement, vous remarquerez que la plupart des articles sur Cuba font systématiquement  référence à Internet. Ce n’est pas un hasard puisqu’il s’agit de faire entrer dans la Grande Prison Planétaire (« Net » veut dire « filet » pour pêcher) les poissons qui vivent encore en liberté.

C’est le Cheval de Troie par excellence pour faire imploser les derniers Etats résistants.  Si Gorbatchev n’était pas apparu en URSS, l’Internet aurait probablement produit le même résultat. Tout l’art de la part des gouvernants des Etats qui refusent de se faire violer par l’impérialisme est de montrer à leur peuple qu’ils n’interdisent pas Internet parce qu’ils auraient « quelque chose à cacher » mais bien expliciter les dangers qui ne sont pas seulement politiques.

Pour Cuba, il y a le cheval de Troie représenté par Internet et la jument de Troie qu’est le tourisme. Et quand un cheval de Troie rencontre une jument de Troie, ils font en général un enfant qui devient un poulain, adopté aussitôt par l’impérialisme. .

Depuis l’expérience de la Tunisie (qui n’a certes jamais été révolutionnaire mais dont l’Internet était contrôlé, à la fois contre la dissolution des mœurs (très bonne chose puisqu’il s’agit toujours en fait d’imposer le modèle pourri de «  »libération » sexuelle » –qui fait le lit, effet domino, de la Théorie du Genre, etc.- de l’Oxydant) et l’opposition politique anti-impérialiste (pas du tout une bonne chose, on l’a vu…).

Or, la Tunisie aussi vivait du tourisme. Le cocktail Internet « libéré » (c’est le FMI qui a imposé la « dérégulation du secteur des télécommunications », un leurre sémantique comme l’expression « communauté internationale » ou « société civile ») et Tourisme a été explosif. Il a permis toutes les intrusions et manipulations imaginables dans tous les domaines de la vie. Les ambassadeurs de France et, surtout des USA, sont devenus des nouveaux Beys (pachas) qui distribuent de l’argent à droite à gauche (à la fameuse « société civile ») quand ce ne sont pas des ordres.

Cuba doit absolument rester une dictature et, surtout, ne pas libérer Internet, à la fois pour sauver sa culture révolutionnaire qui est un modèle pour le monde, ses mœurs révolutionnaires (son modèle de véritable liberté sexuelle serait sapé par l’invasion p-graphique; phénomène que l’on observe partout dans le monde, comme ici, encore une fois, en Tunisie, avec son corollaire systématique: explosion des statistiques de viols de femmes, d’enfants, d’handicapés, etc. et, par là, destruction du lien social. Divide et impera réussi par là où on ne l’attendait pas…)

Cuba ne doit surtout pas faire l’erreur d’interconnecter son embryon d’internet national à celui des USA et donc d’ouvrir « grand le robinet ». Les pressions impérialistes vont augmenter pour l’y contraindre.

Cuba peut interconnecter son Internet (cela doit être dans les plans du gouvernement, nous espérons) avec le Câble des pays de l’ALBA (qui sont en train de faire leur propre Internet – matériel avec toutes les couches logicielles nécessaires) à eux et entièrement contrôlé par eux) et de la Chine.

La Chine est un modèle en la matière. Elle maîtrise toutes les technologies de l’Internet. Les milliards de Chinois utilisent tous les jours tous les services imaginables d’Internet mais à travers une Toile entièrement chinoise: les équivalents (ou mieux) de Facebook, Twitter, Youtube, etc., chinois à 100%. Regardez les films à la TV chinoise (CCTV) et vous serez stupéfaits.

Chinois à 100% ne veut pas dire « habillage linguistique » en langue chinoise d’un service Internet (comme on voit avec un Yahoo français, un Yahoo arabe, etc.) mais signifie que les informations ne sortent pas de Chine et ne sont donc pas exploitées par les USA, et, cela va de soi, la NSA.

Les Chinois avaient fait un accord avec Google pour permettre aux Chinois de faire quotidiennement des demandes d’informations au vol (« moteur de recherche »). Mais parce qu’ils ont une culture (confucianiste, notamment) ancienne, ils ont dit non à la p-graphie imposée insidieusement comme « inévitable » (ou comme liberté d’excrétion) et aussi, on l’imagine, aux ressources qui dénoncent le monopole du PC chinois. Les Chinois ont donc dit « Dégage » à Google (un bon dictionnaire devrait donner l’équivalent en chinois) et, apparemment, ils  ont dû développer l’équivalent (ou mieux) de Google. Les Chinois savent tout faire.

Donc les blogueuses cubaines comme YONI SANCHEZ peuvent continuer, depuis l’île, leur propagande (son site est en plein de langues. On se demande où elle a obtenu l’argent pour ça…). Elles n’ont aucun impact sur le peuple cubain. Il ne faut surtout pas laisser fleurir des cyber-collabos. En Tunisie, l’équivalent de YONI SANCHEZ, c’est LINA MHENNI, à la pointe de la « révolution de jasmin ».

Nous parlions de délitement du lien social. Il y a aussi le risque social quand les Emigrés vont débarquer  à nouveau, bien habillés, avec des téléphones portables de luxe, des voitures modernes, plein de dollars, de créer des tensions et des jalousies parmi les prolétaires cubains. C’est très grave.

On connaît ça en Asie et en Afrique et, particulièrement en Tunisie. Ici, ça n’explose jamais vraiment parce qu’il y a l’opium du peuple qu’est la religion (par exemple le parti d’ANNE NAHDA) qui dit aux gens de ne pas se révolter contre les riches et particulièrement les Emigrés, leur cambrioler leurs maisons dans lesquelles ils passent seulement l’été. La religion leur dit même qu’il ne faut pas suivre les communistes qui sont des mécréants dangereux.

Mais à Cuba, à quel saint vont se vouer les prolétaires ?

Est-on certain, après un demi-siècle de blocade, que les gens vont continuer à jurer par Fidel, Lénine et Marx? Regardez l’exemple de la Libye révolutionnaire qui avait tout donné à son peuple mais qui, après avoir souffert d’une décade entière d’embargo, avait fait des concessions au capitalisme.

Il a alors suffi d’une petite étincelle dans le pays voisin, la Tunisie, pour faire chambouler toute les structures socialistes et libertaires de la Jamahiriya, pourtant ancrées solidement (Congrès Populaires de Base, Congrès du Peuple, etc.) et justifier le retour du colonialisme.

A Cuba, ce ne sera peut-être pas une étincelle mais, comme c’est une île avec des gros requins aux larges, une simple goutte d’eau peut suffire.

 

Par Les Pacifistes de Tunis (écrit sur le vif en priant pour que Cuba ne redevienne pas le Grand Bordel de l’impérialisme Yankee)

 

Partager

Plus d’histoires deLibye