Pour s’en convaincre, il cite en exemple le cas de la Syrie où « la révolution a été lancée pour espérer plus de liberté, une réelle égalité dans la société syrienne, mais, aujourd’hui, les acteurs d’un côté et de l’autre s’envoient des missiles et des armes dans la gueule. Les gens qui ont fait les premières manifestations sont chez eux enfermés, s’ils ne sont pas arrêtés ou tués », dit-il.
« La Libye est une guerre coloniale de l’ère moderne. C’est un braquage des sociétés pétrolières appartenant aux Italiens et aux Allemands, par les Français, les Américains et les Anglais. On a enlevé les clés à certains, on les a données à d’autres. Maintenant, ceux qui ont les clés se les disputent. Le peuple perd au final ».
Dans ce sombre tableau, « ceux qui s’en sortent le mieux sont les Tunisiens », constate-t-il. La raison? « Parce que le niveau d’éducation est beaucoup plus élevé que dans beaucoup de pays, ce qui fait qu’on ne peut pas les baratiner trop longtemps avec de la désinformation. Ils ne se laissent pas marcher sur les pieds. Ce sont ceux qui s’en sortiront le mieux et le plus vite », conclut-il.
Patricia Engali