À PARIS ET À LYON CE SAMEDI : RASSEMBLEMENTS NAKBA
11 mai 2015
Chères amies, Chers amis,
« Il ne faut pas se contenter de tuer les terroristes palestiniens, mais la totalité du peuple palestinien qui est notre ennemi », « Il faut détruire ce peuple, y compris ses vieillards et ses femmes, ses villes et ses villages, ses propriétés et ses infrastructures » : tels sont les propos postés sur Facebook par la nouvelle ministre israélienne de la « justice », Ayelet Shaked.
Quant au boucher Moshe Yaalon, qui fait office de ministre de la défense au sein du régime israélien, il vient de promettre « de tuer davantage de civils palestiniens et menace de réserver à l’Iran le même sort qu’à Hiroshima et Nagasaki » (cf notre site http://www.europalestine.com).
La stratégie israélienne consiste, comme on le sait, à tenter d’annihiler toute protestation en multipliant les violations du droit et les atrocités contre les Palestiniens à une allure qui rend chaque riposte ponctuelle difficile, et tend à banaliser le meurtre, la torture, les démolitions et emprisonnements. (Cela devient tellement routinier que beaucoup zappent !).
Mais nous aurions tort de désespérer, car cette brutalité sans fard est en train d’accélérer le mouvement de boycott d’Israël à l’échelle mondiale.
Ainsi, au Maroc, nos amis de la campagne BDS ont réussi, par leur mobilisation, à faire annuler la visite du criminel de guerre Shimon Peres à Marrakech, la semaine dernière.
Coup sur coup, des artistes américains et belges viennent d’annuler leur déplacement en Israël.
La chanteuse américaine Lauryn Hill a renoncé à donner un concert à Tel Aviv, tandis que le groupe théâtral Campo annonce qu’il se retire du festival de théâtre et de danse de Jérusalem au début juillet.
Et la campagne Stop Racisme FIFA, qui demande de réserver au football israélien le sort qui fut celui des équipes représentant le régime d’apartheid sud-africain, gagne du terrain.
Après le refoulement récent du ministre sud-africain de l’enseignement supérieur par Israël, une délégation sud-africaine, invitée par la Fédération palestinienne de Football, est venue cette semaine (en passant par la Jordanie) se rendre compte de la situation en Palestine occupée. Elle a été agressée par les colons de Hébron et n’a pu circuler librement, constatant par elle-même les entraves subies par les footballeurs palestiniens.
Alors, quand MM Blatter et Platini, présidents de la FIFA et de l’UEFA, prétendent que la motion de suspension d’Israël ne peut faire l’objet d’un vote par les délégués de la FIFA qui seront réunis les 28 et 29 mai prochains à Zurich, ils mènent un bataille d’arrière garde.
Non seulement parce que la liste des agissements israéliens dirigés contre ce sport et contre ceux qui tentent malgré tout de le pratiquer en Palestine occupée est de plus en plus connue : stades volontairement bombardés, footballeurs arrêtés, torturés, emprisonnés, et systématiquement empêchés par l’armée israélienne de se déplacer pour participer à des compétitions, voire à de simples entraînements.
Mais parce que ceux qui répètent qu’ « il ne faut pas mélanger le sport et la politique » savent pertinemment que la Fédération israélienne de foot (IFA) est partie prenante des actions de son gouvernement. Elle participe à la colonisation des territoires palestiniens, comme au développement du racisme qui gangrène le football israélien.
En effet, pas moins de cinq clubs de football, ayant leur siège dans les colonies illégales de Cisjordanie – et réservés de ce fait aux seuls joueurs juifs – sont officiellement intégrés dans l’organigramme de l’IFA.
Et cette dernière n’a jamais pris la moindre sanction à l’encontre du plus ouvertement raciste des clubs israéliens, le Beitar de Jérusalem, dont les supporteurs se rassemblent aux cris de « Mort aux Arabes » et dont l’entraîneur déclare publiquement que jamais le Beitar ne recrutera de joueur israélien d’origine palestinienne.
Quant aux joueurs de foot israéliens, ils font tous partie de l’armée d’occupation israélienne et en sont fiers. Quand ils ne sont pas sur un terrain la balle au pied, ils sont l’arme au poing en train d’opprimer les Palestiniens.
Il n’est qu’à voir comment Sapir Kadori, gardienne de but dans l’équipe nationale israélienne, se pavane en tenue de soldate.
Le boycott sportif a été déterminant pour l’abolition de la ségrégation en Afrique du Sud. Nous vous appelons à rejoindre cette campagne où que vous soyez. Nos dépliants et affiches sont disponibles dans toutes les langues.(Voir http://www.europalestine.com/spip.php?article10449)
Nous serons des centaines à nous rendre à Zurich à la fin de ce mois pour demander que l’on cesse de récompenser l’apartheid israélien en l’intégrant dans des championnats sportifs internationaux.
Nous savons que les gouvernements occidentaux ou arabes, tout comme les institutions internationales, en sont encore au stade de la collaboration avec l’occupation israélienne. C’est la mobilisation de couches toujours plus larges de l’opinion publique faisant payer à Israël le prix de cette occupation et de cette colonisation qui pourra, comme pour l’Afrique du Sud de l’Apartheid, modifier le rapport de forces.
À PARIS ET À LYON CE SAMEDI : RASSEMBLEMENTS NAKBA
Venez nous rejoindre ce samedi 16 mai, pour informer la population de ce que fut la Nakba il y a 67 ans, de la manière dont elle se poursuit, et pour rendre hommage à la résistance palestinienne, qui elle aussi se poursuit de manière héroïque.
Paris : de 15 h à 19 h Place St Michel
Lyon : à partir de 15 h Place de la République
DIMANCHE 14 JUIN : ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE CAPJPO- EUROPALESTINE
Si vous n’avez pas reçu votre invitation, merci de nous contacter afin de partager, ensemble à Paris, ce moment d’échanges et de débats.
Amicalement,
CAPJPO-EuroPalestine