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22 novembre 2024

Comprendre la crise au Burundi: Une tentative de coup d’état, visiblement bien vue par Paris, Bruxelles et Washington, est en cours


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Comprendre la crise au Burundi: Une tentative de coup d’état, visiblement bien vue par Paris, Bruxelles et Washington, est en cours

Comprendre la crise au Burundi: Une tentative de coup d’état, visiblement bien vue par Paris, Bruxelles et Washington, est en cours

Une tentative de coup d’état, visiblement bien vue par Paris, Bruxelles et Washington, est en cours dans la capitale du Burundi.

COUP D’ETAT AU BURUNDI: ATTENTION A LA MANIPULATION DES MEDIAS FRANCOPHONES ET AMERICAINS

Le contraste est net entre la presse britannique (qui n’a pas d’intérêts locaux), notamment la BBC Africa et la presse francophone, dont la Libre Belgique de Bruxelles, qui se livre depuis plusieurs semaines à une vaste campagne de déstabilisation du Burundi. Lire donc les infos des médias avec recul et esprit critique …

Un général burundais, ex chef des services secrets, a annoncé ce mercredi la destitution du président Pierre Nkurunziza, en déplacement en Tanzanie pour un sommet régional sur la crise dans son pays, où la situation restait incertaine en fin de journée. Les médias francophones, comme La Libre Belgique, annonçant le succès des putschistes. Autre son de cloche sur BBC Africa (1), qui précise que « Selon la présidence burundaise, le coup d’Etat, mené par un groupe de militaires mutins a été déjoué ».

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Il est donc impossible de savoir dans l’immédiat qui contrôle le pays.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient des manifestants en liesse dans le centre et les quartiers de la capitale Bujumbura, fraternisant avec les militaires. Mais BBC Africa évoque, elle, une population qui se terre et des rues désertées.

Ce Mercredi soir, un haut gradé loyaliste a affirmé à l’AFP que des “tractations” étaient en cours entre loyalistes et putschistes pour trouver une solution qui préserve les “intérêts nationaux”. Les deux camps sont “d’accord pour ne pas verser le sang des Burundais”, a assuré cet officier supérieur.

Selon la présidence tanzanienne, le président Nkurunziza a quitté en fin d’après-midi la capitale économique tanzanienne Dar es Salaam pour Bujumbura, où le chef des putschistes, le général Godefroid Niyombare, aurait « ordonné la fermeture des frontières et de l’aéroport ». Le président Nkurunziza était arrivé dans la matinée à Dar es Salaam pour assister à un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine (Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda, Tanzanie).

Ses homologues tanzanien Jakaya Kikwete, kényan Uhuru Kenyatta, ougandais Yoweri Museveni et rwandais Paul Kagame, qui ont discuté sans lui de la situation au Burundi, ont condamné le coup d’Etat en cours. Ils ont demandé le report des scrutins législatif prévu le 26 mai et présidentiel le 26 juin, estimant que “les conditions n’étaient pas propices” à des élections.

WASHINGTON ORGANISE UNE REVOLUTION DE COULEUR AU BURUNDI

Le pays est donc en crise politique profonde depuis plusieurs mois.

Une crise favorisée et pilotée depuis l’étranger ! Secoué depuis le 26 avril par un mouvement de contestation à la candidature du président Nkurunziza à la présidentielle du 26 juin. Les manifestations contre un troisième mandat du chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2005, ont été marquées par de nombreuses violences, qui auraient fait selon l’opposition et les médias occidentaux « une vingtaine de morts ».

* La première raison, apparente, trop apparente, en est la volonté du Président sortant de se représenter à un troisième mandat. La Cour constitutionnelle du Burundi, souveraine et sans appel a déclaré cette candidature constitutionnelle. Mais le Président Nkurunziza viole aussi sa signature sur les Accords d’Arusha, qui ont mis un terme à la guerre civile, et qui accordent uniquement deux mandats au président.

* La seconde, la plus fondamentale, c’est la volonté de l’Administration Obama de changer le régime politique du Burundi et de renverser le président actuel. Volonté directement affirmée lors du Sommet Usa-African Leaders en Août 2014 à Washington. Et qui concerne 13 pays africains (dont la Guinée Equatoriale, la RDC et le Cameroun).

EODE TT LM crise au Burundi 2015 05 13 FR 2 Comprendre la crise au Burundi: Une tentative de coup d’état, visiblement bien vue par Paris, Bruxelles et Washington, est en cours

Washington a pris en main les oppositions de ces 13 Pays, dont celle du Burundi, finançant, achetant, organisant des gens qui ont choisi de devenir des fantoches et des mercenaires. En particulier elle a organisé des groupes de jeunesse, sur le modèle développé depuis 15 ans en Europe, en Asie et en Afrique maintenant, par le Groupe International CANVAS/OTPOR, financé par Söros et la NED, la vitrine légale de la CIA. Soros qui est l’organisateur et le financier, pour le compte de l’Administration Obama, des groupes comme le Balais Citoyen (Burkinabe) et ses nouveaux petits frères de RDC, du Sénégal ou … du Burundi. Et dont l’International Crisis Group (ICG), ONG partisane dont Söros lui-même est administrateur, intervient constamment sur le dossier burundais dans les médias occidentaux, justifiant le coup d’état du jour au nom de « la logique de réconciliation » (sic).

* Voir : PCN-TV/DOCUMENT/ THE MAKING OF THE COLOUR REVOLUTIONS IN AFRICA (video 1): AFRICAN SUMMIT OF THE NED IN WASHINGTON (AUGUST 5-6,2014)

Sur https://vimeo.com/114110733

* Et PCN-TV/DOCUMENT/ THE MAKING OF THE COLOUR REVOLUTIONS IN AFRICA (video 3) : PROPAGANDA CLIP OF THE NED FOR AFRICA (AUGUST, 2014)

Sur https://vimeo.com/114847933

Depuis des semaines, une « révolution de couleur » rampante est à l’œuvre au Burundi, directement soutenue par l’Ambassade des USA, les gouvernements de Washington, Paris et Bruxelles, la presse francophone et américaine, des dizaines d’ONG occidentales. Sans oublier les politiciens alimentaires et autres « experts » de l’opposition fantoche burundaise en Europe. Grattez la personnalité de ces « experts » burundais ou de ces ONG et vous trouvez des liens avec Söros, le NED, la NDI sa filiale électorale, le State Department …

La volonté du Président Burundi de se présenter aux élections de Juin 2015 pour solliciter un troisième mandat, et la violation des accords d’arusha, ont été évidemment un merveilleux prétexte pour l’ingérence américaine et française.

POURQUOI CERTAINS NE VEULENT-ILS JAMAIS VOIR ?

CE QUI SE DEROULE AU BURUNDI ETAIT PREVISIBLE DEPUIS DES MOIS …

Sur le plateau du BOUQUET SPECIAL de ce samedi 9 mai, sur AFRIQUE MEDIA TV, j’ai développé l’analyse que je fais depuis des mois sur le situation au Burundi. En opposition avec la majorité des panelistes. A savoir qu’une révolution de couleur est aussi en cours au Burundi, à l’instigation des USA.

* Voir dès Août 2014 :

EODE-TV & AFRIQUE MEDIA/ LES USA PREPARENT-ILS UN « PRINTEMPS AFRICAIN » ?/ LE SOMMET USA-AFRICAN LEADERS DECRYPTE

sur https://vimeo.com/102962474

* Et : EODE-TV & AFRIQUE MEDIA/ LE GRAND JEU : GABON. UNE REVOLUTION DE COULEUR AFRICAINE ?

sur https://vimeo.com/114560655

Le journaliste russe Mikhail Gamandiy-Egorov précisait sur le dossier burundais ; « comme l’avait bien prédit notre ami Luc Michel, on observe en ce moment des tentatives évidentes de révolutions dites de couleur, made in USA & autres pays occidentaux, dans les pays africains. On en avait parlé dans notre entretien à ce sujet » (2)

MOSCOU ET PEKIN CONTRE L’INGERENCE OCCIDENTALE AU BURUNDI !

Moscou et Pékin, eux, ont refusé cette ingérence. Notamment au Conseil de Sécurité de l’ONU.

Mikhail Gamandiy-Egorov, analyse pour SPUTNIK France (3) la position russo-chinoise sur le Burundi : « la Fédération de Russie et la République populaire de Chine ont bloqué la proposition de résolution française sur le Burundi. En effet et une fois encore, les élites politiques occidentales n’ont pas été ravies de voir que deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU bloquent communément les visées néocolonialistes de certains autres membres. D’autant plus lorsque cela concerne l’Afrique, un continent martyrisé depuis bien longtemps par les pays occidentaux (…) La République du Burundi connaitra des élections présidentielles fin juin prochain. Le président en exercice, Pierre Nkurunziza, a décidé de se porter candidat pour un troisième mandat présidentiel. Une annonce qui a vraisemblablement déplu aux représentants des élites occidentales, qui avaient déjà un plan bien à eux en ce qui concerne le futur de ce pays. Plus encore, des tentatives évidentes de déstabilisation sont aujourd’hui observées au Burundi (comme dans d’autres pays africains), ou en d’autres termes des révolutions de couleur (déjà en cours ou à venir), made in USA. »

Il ajoute qu’ « Il n’est pas de notre ressort de commenter si le président en exercice du Burundi, Pierre Nkurunziza, a eu raison ou non de se porter candidat pour un troisième mandat présidentiel. Seuls les citoyens du Burundi sont habilités à faire le choix sur l’avenir de leur nation. Et c’est dans ce cadre, que la Russie et la Chine ont bloqué la proposition de résolution française (soutenue par d’autres pays occidentaux), qui voulait interférer dans le processus électoral burundais, ainsi que dans les questions constitutionnelles. Certains se poseront d’ailleurs la question pourquoi cette proposition était « française » si les principaux intéressés sont outre-Atlantique? Vraisemblablement pour deux raisons relativement simples: francophonie oblige et puis la France d’aujourd’hui se trouve de fait dans une situation de colonie vis-à-vis des USA. Il est donc peu surprenant que la France ait une fois encore joué le rôle du sous-traitant des intérêts étasuniens, d’autant plus que dans le cas de l’Afrique leurs intérêts néocolonialistes se rejoignent de temps à autre. »

Voici ce qu’a déclaré Vitali Tchourkine, représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l’Organisation des Nations unies: « Si certains membres du Conseil de sécurité souhaitent discuter avec les citoyens du Burundi la façon d’interpréter la constitution de leur pays, c’est leur droit. Mais le Conseil de sécurité en lui-même n’a aucunement à intervenir dans les affaires constitutionnelles de pays souverains ».

Luc MICHEL 

(1) BURUNDI PRESIDENT NKURUNZIZA FACES ATTEMPTED COUP,

sur http://www.bbc.com/news/world-africa-32724083

(2) Mikhail Gamandiy-Egorov, DE NOUVELLES RÉVOLUTIONS DE COULEUR EN AFRIQUE ET AILLEURS À L’HORIZON, Entretien avec Luc Michel. Partie 1,

sur http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2014_12_23/De-nouvelles-revolutions-de-couleur-en-Afrique-et-ailleurs-a-l-horizon-8197/

et DE NOUVELLES RÉVOLUTIONS DE COULEUR EN AFRIQUE ET AILLEURS À L’HORIZON, Entretien avec Luc Michel. Partie 2,

sur http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2014_12_24/De-nouvelles-revolutions-de-couleur-en-Afrique-et-ailleurs-a-l-horizon-8005/

(3) Mikhail Gamandiy-Egorov, LA RUSSIE ET LA CHINE RENFORCENT LEUR UNITÉ AU SEIN DU CS DE L’ONU,

sur http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150506/1015970925.html#ixzz3a3Er8LtR

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