PAS DE LARMES POUR L’UNESCO]
19 mai 2015
PAS DE LARMES POUR L’UNESCO]
Par Les Pacifistes de Tunis
Vous avez raison de pleurer en pensant au temps passé en Syrie et en Libye où DASH et les lessives de prélavage impérialistes avaient déjà fait des ravages sur des sites semblables à celui de Palmyre.
Mais, de grâce, nous vous en supplions, pas de larmes pour l’UNESCO !
La fameuse « Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO » est une tarte à la crème médiatique, à l’image de l’expression p-graphique « société civile » employée à tort et à travers lors des révolutions de couleurs (de la Roumanie à la Syrie et l’Ukraine).
De même, avec les expressions « communauté internationale » ou encore « nos partenaires » quand SERGUEI LAVROV parle des impérialistes; entre un défilé sur la Place Rouge célébrant les 30 millions de morts soviétiques à l’occasion du 70ème anniversaire de la victoire sur le nazisme et des manœuvres militaires conjointes avec la Chine, en ce moment, en Méditerranée.
La mention systématique de cette fameuse « Liste du Patrimoine Mondial » est destinée à arracher des larmes au grand public pour des symboles de pierre afin de mieux faire oublier les rivières de sang qui coulent autour depuis le déchaînement du monstre impérialiste.
Ne nous demandaient-ils pas de pleurer le BOUDDHA de Bamyan pour mieux oublier les centaines de milliers de civils morts dans leur guerre contre l’Afghanistan elle-même initiée en vue de détruire l’Union Soviétique?
DE GAULLE qualifiait ce truc qu’est l’UNESCO de « machin » qui a pu toutefois avoir une certaine utilité quand la majorité des Etats qui y siègent y soutenaient une véritable solidarité (culturelle pour commencer) entre les peuples. Voyez par exemple ses programmes des années 60 et 70: « Education for All », etc., sans parler de la condamnation de l’ONU du sionisme comme forme de racisme dans les années 70, née de discussions intenses dans les couloirs poussiéreux et obscurs du bâtiment de la place de Fontenoy).
C’est ce « tiers-mondisme » « cryptocommuniste » qui poussa les USA et ses valets à cesser de payer leur contribution financière annuelle au budget de l’organisation afin de paralyser ses activités. Ils n’y sont revenus qu’après la chute de l’Union Soviétique, après que le sionisme fut réhabilité par l’ONU (annulation de la résolution précédente le condamnant…) et après que avoir affaibli nombre d’Etats du bloc socialiste (embargo contre la Jamahiriya Libyenne, renforcement de celui contre Cuba, etc).
Au début des années 90, YASSER ARAFAT y a été accueilli par une ovation (entrée triomphale de sa voiture, quatre portes ouvertes) qui a surpris tout le monde, et digne de celles qu’on lui connaissait sur sa propre terre palestinienne.
De même, le bâtiment de l’agence de l’ONU avait été plein à craquer de toutes parts, et les services de sécurité débordés, pour accueillir à la même époque, en héros universel, FIDEL CASTRO. Il y a parlé de manière ininterrompue pendant près de deux heures qui furent aussi deux heures d’applaudissements… L’espagnol de directeur-général FEDERICO GARCIA MAYOR a dû ramper pour accéder à la tribune.
Il n’a rien perdu parce qu’il a eu droit à une lourde caisse de cigares transportée par deux gardes du corps de l’hyper-révolutionnaire cubain.
Ces événements marquèrent toutefois le début du déclin de l’anti-impérialisme à travers le monde, en tout cas sous sa forme diplomatique car, parallèlement, GADDAFI continuait son combat en Afrique, en soutenant notamment celui de NELSON MANDELA et de l’Angola.
PS (1): Notez qu’à Tadmor (Palmyre), il y a le site des ruines à proprement parler et la ville de Tadmor (Tadmor al-Qadima, la « ville arabe » pour parler comme les colonialistes de l’époque) comme on peut le voir dans d’autres endroits: par exemple Dogga et Dogga l-Qadima en Tunisie, etc.
PS (2): Dans la tradition chinoise du bouddhisme (tchan), les moines disent aux jeunes gens: « Si vous voyez le Bouddha, tuez-le! »… Les Talibans n’étaient adeptes ni du bouddhisme originel indien ni de sa version chinoise mais il faut, à contre-courant, comprendre la signification occultée de leur destruction d’un vestige archéologique conservé jusque là par 14 siècles de présence musulmane.