Pollutions, grèves, contestation du gaz de schiste, présence de Total dans les paradis fiscaux, forages de plus en plus coûteux et risqués, accusations d’atteintes aux droits humains… Tels sont les sujets abordés dans ce rapport, qui cherche à lever le voile de la communication bien lissée de l’entreprise. Ces aspects demeurent largement passés sous silence dans les documents officiels.
En cette année 2015 marquée par l’enjeu du changement climatique, avec l’organisation de la 21e Conférence intergouvernementale sur le sujet à Paris en fin d’année, le thème de la transition énergétique et des énergies fossiles occupe évidemment une place centrale dans ce bilan annuel. Total est l’un des principaux émetteurs français et mondiaux de gaz à effet de serre. Le groupe n’a pas engagé de véritable réduction de ces émissions, en misant au contraire sur l’exploitation de nouvelles sources fossiles extrêmement polluantes (comme les sables bitumineux canadiens) et extrêmement risquées (gaz non conventionnels, prospection en offshore profond), y compris dans des zones écologiques fragiles jusqu’ici préservées, comme l’Arctique ou les Grands lacs africains.
Au vu de l’urgence climatique, c’est le cœur même de l’activité de Total qui suscite des questions, alors que de plus en plus d’acteurs financiers souhaitent détourner leurs investissements des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon). Ce sont les salariés de l’entreprise qui, les premiers, risquent de supporter les conséquences de la stratégie de déni poursuivie par la direction de Total.
Ce rapport annuel alternatif est une première en France. À la fin du mois de juin, l’Observatoire des multinationales publiera des contre-rapports sur quelques autres grandes entreprises françaises, en attendant de poursuivre et étendre cette démarche dans les années à venir.
Pour lire le rapport sur Total, cliquez sur l’icône ci-dessous :