Matteo Renzi est exaspéré. En effet, le Premier ministre italien a menacé dimanche de mettre en place un «plan B» si l’Italie n’est pas mieux soutenue par l’UE pour faire face à l’afflux de migrants. Du coup, c’est la panique ici et là. Il a bien raison.
L’Italie se débat pour accueillir des vagues successives de migrants. La situation s’est envenimée avec ses voisins européens au cours des derniers jours lorsque les migrants ont été refoulés aux frontières avec la France et l’Autriche. La crise «ne doit pas être sous-estimée. C’est un problème sérieux et, que ce soit bien clair, les réponses de l’Europe n’ont pas jusqu’à maintenant été suffisamment bonnes», a déclaré M. Renzi dans un entretien au Corriere della Sera.
L’UE a du mal à réunir un consensus autour de son programme de répartition des migrants, qui prévoit de répartir 24 000 réfugiés entre les autres pays que l’Italie et la Grèce. L’Italie espère que le sommet européen du 25 juin permettra d’aller encore plus loin. Le Premier ministre abordera la question de l’immigration avec ses homologues britannique et français cette semaine à Milan.
Il a ajouté qu’il s’entretiendrait aussi avec le chef de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la chancelière allemande Angela Merkel. Une réunion des ministres européens de l’Intérieur est aussi prévue lundi et mardi à Bruxelles.
Posted on juin 14, 2015 @ 23:49
Allain Jules