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27 décembre 2024

La pollution tue plus que le sida et le paludisme réunis


La pollution tue plus que le sida et le paludisme réunis

17 Juin 2015

DJAMAL BENMERAD

 

3,2 millions de personnes meurent prématurément par an à cause de la pollution, selon les estimations de l’OMS.

Plus de deux millions de décès pourraient être évités dans le monde chaque année si les normes de pollution de l’air préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) étaient respectées, surtout en Chine et en Inde, selon une étude publiée mardi.

La pollution est responsable de 3,2 millions de morts prématurées par an, selon les estimations de l’OMS, soit davantage que le sida et le paludisme combinés, ont relevé les auteurs de cette étude parue dans la revue Environmental Science and Technology.

Les chercheurs se sont surtout concentrés sur des particules en suspension dans l’air inférieures à 2,5 microns. Celles-ci peuvent pénétrer profondément dans les poumons, augmentant le risque cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de maladies pulmonaires comme l’emphysème et le cancer.
Des concentrations supérieures à 10 microgrammes par litre d’air

Ces poussières proviennent de la combustion du charbon dans les centrales électriques, des gaz d’échappement automobile et d’autres émissions industrielles. Dans les pays à bas revenus, elles sont surtout produites par des poêles à charbon ou au bois dans les habitations pour cuisiner et se chauffer.

La majorité de la population mondiale vit avec des concentrations supérieures à 10 microgrammes par litre d’air, le maximum souhaitable selon l’OMS. Dans certaines parties d’Inde et de Chine, elles dépassent même les 100 microgrammes.
Des mesures drastiques nécessaires

Pour atteindre les 10 microgrammes/litre, des mesures drastiques seraient nécessaires : pour réduire de moitié la mortalité due à la pollution de l’air, les pays très pollués devraient abaisser de 68 % la densité de microparticules par rapport au niveau de 2010, selon l’étude.

Et si le niveau de pollution atmosphérique restait inchangé, la mortalité en résultant augmenterait de 21 % en Inde et de 23 % en Chine. En outre, avec le vieillissement de la population, le nombre de personnes vulnérables aux maladies liées à la pollution progresserait.

Les pays d’Asie comptent pour 72 % des 3,2 millions de décès annuels dus à la pollution.

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