Malbouffe industrielle = maladies cardiovasculaires (cardiologue américain)
28 juin 2015
Malbouffe industrielle = maladies cardiovasculaires (cardiologue américain)
28 Juin 2015
Nous médecins, avec toutes nos études, nos connaissances et notre autorité, il nous arrive souvent d’atteindre un large « ego » qui fait que parfois il nous est difficile d’admettre que nous avons fait erreur. C’est comme ça et j’admets avoir été moi-même dans l’erreur. En tant que chirurgien spécialisé dans la chirurgie cardiaque avec plus de 25 ans d’expérience, j’ai réalisé plus de 5000 interventions sur cœur ouvert et aujourd’hui le jour est venu de reconnaître que j’ai été dans l’erreur en regard des évidences scientifiques et médicales.
Pendant des années, j’ai fait partie des médecins qu’on peut qualifier de « faiseurs d’opinion ». Submergés de littérature scientifique, assistant sans arrêt à des séminaires de formation, nous, faiseurs d’opinion, avons finalement insisté sur le fait que les problèmes cardiaques étaient la simple résultante de taux trop élevés de cholestérol sanguin. La seule approche acceptable était qu’il fallait prescrire des médicaments susceptibles de réduire ce taux de cholestérol et d’imposer aux patients un régime sévèrement restreint en graisses. Le résultat serait une décroissance du cholestérol sanguin et donc une réduction des maladies cardiaques. Toute déviation à ces principes de praticien fut considérée naturellement comme une hérésie et une mauvaise pratique médicale.
Et pourtant ça n’a jamais marché !
Ces recommandations ne sont plus défendables ni sur le plan scientifique ni sur le plan moral. La découverte, il y a quelques années que l’inflammation de la paroi artérielle est la cause primaire des maladies cardiaques a progressivement conduit à reconsidérer la manière de traiter les maladies cardiaques ainsi que d’autres maladies liées à des mécanismes inflammatoires similaires. Les recommandations diététiques longuement imposées aux malades ont au contraire favorisé de véritables épidémies d’obésité et de diabète dans de telles proportions qu’aucune des épidémies infectieuses passées (par exemple la peste) n’a atteint un tel niveau de mortalité, de souffrance et de coût pour la société. En dépit du fait que 25 % de la population est actuellement sous traitement médicamenteux avec des statines coûteuses et en dépit également du fait qu’on a réduit la teneur en graisses des aliments, encore plus de personnes meurent chaque année de problèmes cardiaques graves !
Aux USA seulement les statistiques indiquent que 75 millions de personnes souffrent de problèmes cardiaques, 20 millions de diabète et 57 millions de pré-diabète. Ces pathologies affectent chaque année de plus en plus de personnes de plus en plus jeunes.
Pour dire les choses clairement, sans inflammation, il est impossible que du cholestérol puisse s’accumuler sur les parois artérielles et être la cause de problèmes cardiaques et d’AVC. Sans inflammation le cholestérol se déplacerait librement dans notre corps comme la nature l’a voulu. C’est l’inflammation qui piège le cholestérol. L’inflammation ce n’est pas compliqué, c’est une réaction naturelle de notre organisme à une agression extérieure comme une piqûre d’insecte, une bactérie, une toxine ou un virus. Il s’agit d’une protection parfaite contre ces envahisseurs bactériens ou viraux. Cependant si nous nous exposons de manière répétée à des toxines ou certains types de nourriture, notre corps, notre organisme tout entier qui n’a jamais été habitué à gérer ce type de situation va se trouver en état d’inflammation chronique. L’inflammation chronique est aussi dangereuse que l’inflammation en réponse à une piqûre d’insecte ou une attaque virale est utile pour l’organisme.
Quelle personne censée osera s’exposer de son plein gré de manière répétée à des substances connues pour créer des dommages dans son corps. Les fumeurs, peut-être, mais ils ont fait ce choix ! La grande majorité de la population a simplement suivi les recommandations diététiques majoritairement reconnues et quasiment prêchées qui sont qu’une alimentation pauvre en graisses, enrichies en acides gras polyinsaturés et en sucres, réduit les risques cardiovasculaires et tout ça en ignorant que ce genre de régime favorise l’apparition d’inflammations répétées des artères. Cette situation conduit à des phénomènes inflammatoires chroniques favorisant les maladies cardiovasculaires, les AVC, le diabète et l’obésité.
Permettez-moi de répéter ceci : les dommages et l’inflammation de nos vaisseaux sanguins sont causés par les régimes pauvres en graisse recommandés pendant des années par la médecine main-stream. Quels sont les principaux responsables de l’inflammation ? C’est très simple, c’est l’abus de carbohydrates simples traités industriellement (sucre dont le fructose, farine modifiée industriellement et tous les produits dérivés) et l’excès concomitant d’huiles végétales riches en omega-6 telles que l’huile de soja, l’huile de maïs ou encore l’huile de tournesol qui se retrouvent dans une multitude de nourritures et plats industriels.
Pour se faire une idée de ce qui se passe, brosser de manière répétitive une peau sensible à l’aide d’un scotch-brite, celle-ci devient rouge et au pire va saigner et faites ça plusieurs fois par jour, tous les jours pendant 5 ans ! Si vous avez pu tolérer un tel traitement de votre peau, au final vous vous mettrez à saigner, il y aura des inflammations, des infections et ça deviendra de pire en pire. Cette comparaison est parfaite pour décrire ce qui arrive en ce moment même dans votre corps. Quel que soit l’endroit où le processus d’inflammation apparaît dans le corps, superficiellement ou à l’intérieur, c’est la même chose. Durant ma carrière de chirurgien j’ai examiné l’intérieur de dizaines de milliers d’artères. Une artère malade, c’est ça, un tube brossé à l’intérieur plusieurs fois par jour, tous les jours, la mauvaise nourriture qu’on ingère créé de petites blessures qui deviennent de plus grandes lésions entrainant l’organisme à une réponse inflammatoire continue devenant chronique.
Quand nous savourons une pâtisserie, notre organisme tire la sonnette d’alarme comme si un envahisseur étranger arrivait pour nous déclarer la guerre. Les aliments surchargés en sucres simples (dont du fructose) ou cuits avec des omega-6 pour qu’ils puissent rester longtemps sur les linéaires des super-marchés ont constitué durant ces soixante dernières années la règle de la nourriture nord-américaine (et plus récemment australienne et européenne). Ce type de nourriture a lentement empoisonné tout le monde !
Comment une barre chocolatée peut-elle créer une cascade d’inflammation pour vous rendre vraiment malade ?
Quand on mange des sucres simples, glucose et fructose, le taux de sucre sanguin augmente rapidement et en réponse le pancréas sécrète de l’insuline qui va favoriser la répartition du sucre dans toutes les cellules où il sera stocké comme source d’énergie (sous forme de glycogène). Si la cellule est rassasiée et n’a pas besoin de sucre, il est rejeté pour éviter qu’un apport supplémentaire de sucre vienne annihiler l’ensemble du processus. Quand les cellules rejettent le sucre dans le sang, le taux circulant augmente et entraine encore plus de production d’insuline et finalement le glucose est converti en graisses. Qu’est-ce que tout ça a à voir avec les phénomènes d’inflammation ? Normalement le taux de glucose dans le sang est très finement régulé. Les molécules de sucre en excès se font attacher sur toutes sortes de protéines qui en retour endommagent la paroi des vaisseaux sanguins et un tel traitement répété conduit à une inflammation. Si vous soumettez vos vaisseaux sanguins à des bouffées répétées de sucre, plusieurs fois par jour, chaque jour, c’est exactement comme si vous faisiez passer de la toile émeri à l’intérieur de ces délicats petits tubes. Même si vous ne vous en rendez pas compte, soyez assuré que c’est exactement comme ça que ça se passe. J’ai vu ça pendant 25 années de ma carrière, tous mes patients partageaient les mêmes symptômes, des inflammations de leurs artères.
Revenons donc à la barre chocolatée. Cette confiserie innocente non seulement contient des sucres mais elle a été préparée avec au moins l’une des huiles utilisées industriellement comme de l’huile de soja riche en omega-6. Les chips et les pommes de terre frites sont plongées dans de l’huile de soja, toutes les préparations culinaires industrielles sont produites avec des huiles riches en omega-6 pour prolonger leur conservation. Si les omega-6 sont essentielles à la vie, elles doivent se trouver dans l’alimentation dans une proportion correcte avec les omega-3. S’il y a trop d’omega-6 dans l’alimentation, l’architecture des membranes cellulaires est perturbée et les cellules commencent à sécréter des substances chimiques appelées cytokines qui sont la cause première des inflammations. Un nourriture saine et équilibrée ne devrait renfermer que trois fois plus d’omega-6 que d’omega-3, or la production industrielle de nourriture fait que ce rapport omega-6 / omega-3 atteint couramment 15 à 30. Et pour aggraver encore plus la situation cette nourriture déséquilibrée surcharge les cellules adipeuses qui sécrètent alors de grandes quantités de substances au pouvoir inflammatoire qui amplifient les dégâts sur les artères. Le processus initié par les barres chocolatées se transforme en un cercle vicieux qui aboutit à des problèmes cardiaques, une tension artérielle élevée, du diabète et finalement à des maladies neurodégénératives tandis que l’inflammation chronique continue à s’amplifier.
Il n’y a aucune chance que l’organisme puisse échapper à cette agression car il n’est pas préparé pour gérer des nourritures industrielles imprégnées de sucres et d’huiles riches en acides gras omega-6.
Il y a pourtant une solution pour réduire ce processus d’inflammation, revenir à des nourritures saines et naturelles. Pour construire des muscles, mangez de la viande. Choisissez des carbohydrates complexes qu’on trouve dans les fruits et les légumes. Bannissez toute nourriture industrielle contenant des acides gras omega-6 comme les huiles de soja, de maïs ou de tournesol. Une cuillère d’huile de maïs contient 7,2 mg d’omega-6 et une cuillère d’huile de soja en contient 6,9 mg, utilisez plutôt de l’huile d’olive ou du beurre ! Les graisses animales contiennent moins de 20 % d’omega-6 et sont infiniment moins dangereuses que ces huiles végétales riches en acides gras polyinsaturés considérées comme bénéfiques pour la santé. Oubliez la « science » qu’on vous a imposé depuis des décennies. Cette « science » qui dit que les acides gras saturés sont mauvais pour le cœur est inexistante. Cette « science » qui dit que les acides gras saturés favorisent l’élévation de cholestérol n’est pas étayée par les faits. Depuis qu’on sait que ce n’est pas le cholestérol qui est la cause des maladies cardiaques cette « science » est encore plus absurde ! Cette théorie du cholestérol a conduit à ces recommandations d’utilisation de nourriture pauvre en graisses qui sont à la base des inflammations des artères. La médecine consensuelle a fait une énorme erreur. Retournez aux vieilles recettes de cuisine de nos grand-mères, oubliez les plats industriels préparés et prêts à être réchauffés, les pâtisseries industrielles et autres produits congelés prêts à l’emploi des rayons des supermarchés, votre santé cardiaque et cérébrale ne s’en trouvera qu’améliorée.
Source : Disclose.TV
Le Docteur Lundell (Meza, Arizona), fort des arguments de la « vraie » science médicale, fait les recommandations suivantes : consommer plus d’acides gras essentiels, en particulier des omega-3 dont les sources principales sont les poissons et les algues marines. Il s’agit de l’acide eicosapentaenoïque (EPA) et de l’acide docosahexaenoïque (DHA). Enrichir parallèlement la nourriture avec de l’acide linoléique (CLA) conjugué. C’est un acide gras essentiel que nous sommes incapables de synthétiser et qu’on trouve dans tous les produits laitiers et la viande. Les omega-3 sont des anti-oxydants, ils augmentent la sensibilité à l’insuline, ont des propriétés anti-inflammatoires et agissent en synergie avec l’acide linoléique. Une petite dose d’aspirine quotidienne permettra d’accélérer le retour à la normale sans pour autant nuire à la santé. Diminuer la consommation de sucres en particulier tous les aliments contenant du sirop de maïs enrichi en fructose, éliminer de sa cuisine les huiles et graisses hydrogénées qu’on retrouve dans la margarine, les plats commerciaux cuits et la nourriture frite des restaurants. L’huile d’olive, les graisses animales et l’huile de coprah sont infiniment plus saines et enfin avoir une vie saine dans tous les sens du termes, c’est-à-dire de l’exercice physique et pas de stress.
Il faut ajouter enfin qu’une modification imposée par les instances régulatrices des méthodes de production de l’alimentation industrielle ce n’est pas pour demain car le lobby de l’industrie agro-alimentaire est extrêmement puissant et ne manquera pas d’influencer encore une fois le monde politique alors qu’il y a véritablement une urgence sanitaire au niveau de tous les pays développés et de certains pays en développement. Le scandale des statines et la malbouffe sont donc liés pour, au final, détruire la santé de chacun de ceux qui par facilité et faux confort sont pris au piège de la malbouffe …
Note : les acides gras « omega-6 » se retrouvent majoritairement dans les huiles végétales : tournesol, colza, maïs, palme, soja, sans oublier l’huile extraite des graines de coton qui représente jusqu’à 30 % des huiles dites végétales. Il ne faut pas confondre les acides gras omega-6 et les huiles végétales partiellement hydrogénées enrichies en acides gras « trans ». Les acides gras « trans » sont directement impliqués dans les processus inflammatoires artériels et sont reconnus depuis peu (15 juin 2015) comme dangereux pour la santé. Les acides gras trans se retrouvent en particulier dans la margarine. Les produits contenant des acides gras trans devraient être totalement interdits au cours des trois années à venir mais gageons dès à présent que la situation ne se clarifiera pas aussi facilement car les enjeux industriels et économiques sont considérables, au détriment naturellement de la santé publique.