Entendre actuellement certains journalistes demander quelles sont les garanties pour la sécurité d’Israël au travers de l’accord qui vient d’être signé à Vienne, ne finit pas de montrer la turpitude des médias de révérence !
Védrine sur Europe 1, Fabius à la télé… aucun ne dit qu’Israël n’a toujours pas signé le traité de non-prolifération de l’agence atomique, et refuse de soumettre ses installations nucléaires — bien militaires, elles— à la surveillance des inspecteurs de l’AIEA.
Pourtant on sait qu’Israël, contrairement à l’Iran, ne se prive pas d’attaquer ses voisins et de recourir à des armes prohibées extrêmement létales, bombes au phosphore, à fragmentations, gaz toxiques.. pour perpétrer ses massacres de populations civiles.
Des israéliens ont pourtant tiré la sonnette d’alarme. Outre Mordechai Vanunu, toujours privé de liberté pour avoir révélé l’existence d’une partie de l’arsenal nucléaire israélien, le professeur Uzi Even, ancien haut responsable du centre de recherche nucléaire de Dimona (dans le désert du Negev) a souligné le danger que constitue cette centrale nucléaire.
Déjà en 2003, l’universitaire israélien Martin van Creveld, se vantait de la capacité d’Israël à atteindre la plupart des capitales européennes avec ses armes nucléaires.
Israël possède au moins deux sites nucléaires interdits, Dimona, un cadeau du gouvernement socialiste français de Guy Mollet en 1956, et le centre de recherches nucléaires de Nahal Sorek, à l’ouest de Jérusalem, offert par Eisenhower.
Pas ingrat, Israël s’engagea à l’époque à aider la France dans sa lutte contre le FLN algérien, via ses réseaux sionistes en Algérie. L’industrie nucléaire militaire d’Israël pouvait, et pendant des années dans le plus grand secret, s’étendre et prospérer. On ne sait donc pas avec exactitude combien Israël possède d’ogives nucléaires, développées, à l’origine, avec la firme Dassault.
Mordechai Vanunu, atterré par le bellicisme de son pays, dévoila publiquement, pour la première fois en 1986, l’existence de la centrale nucléaire de Dimona et sa capacité dans le nucléaire militaire. Ce qui lui valut d’être enlevé par son pays, de passer 18 ans en prison, et de n’être plus qu’en liberté surveillée, avec interdiction de parler à la presse…
En 2007, un journal italien dévoilait un scandale d’importance : le professeur palestinien Mahmud Saada, expert, et membre d’une commission internationale chargée de la « sauvegarde à l’égard des guerres nucléaires et des radiations », rapportait que des « radiations émanant du réacteur israélien de Dimona, et les scories nucléaires de trois dépôts souterrains adjacents étaient sans doute la cause de très rares formes de tumeurs aux yeux et au cerveau chez des enfants palestiniens du district de Daheriyeh, au sud d’Hébron (Cisjordanie). L’augmentation de 60% de ces cancers ne s’expliquerait pas autrement.
L’IAEA a-t-elle exigé qu’Israël cesse ces stockages dans des zones habitées ?
Deux ans plus tôt, des médecins palestiniens, avec le soutien de l’expert israélien Michael Shapira, avaient dénoncé l’augmentation des cancers et avortements spontanés dans cinq villages du sud d’Hébron.
En 2009, un groupe de travailleurs de Dimona a accusé la direction du Centre de les avoir transformés en cobayes à leur insu, en leur faisant absorber de l’uranium à des fins expérimentales.
Alors, pourquoi ne parle-t-on que de l’Iran ? Et à quand les sanctions contre Israël ?
Avec les fous furieux qui sont au pouvoir en Israel, et l’impunité dont ils jouissent, ce pays qui a refusé de signer le traité de non prolifération nucléaire et qui teste des armes effrayantes sur les Palestiniens, constitue de loi le plus grand danger nucléaire de la planète.
Pour rappel, le site oumma.com avait reproduit l’excellent documentaire de la télévision canadienne sur l’arsenal nucléaire israélien, et sur les révélations de Mordechai Vanunu, qui lui ont valu d’être enlevé et emprisonné. Israël, qui réclame à cor et cris une attaque de l’Iran, continue à refuser de se soumettre aux inspections internationales.
CAPJPO-EuroPalestine