Mais, la vraie question est de savoir ce qu’ils feront s’ils arrivent à bout de la vermine terroriste. Ne vont-ils pas ensuite s’attaquer au pouvoir syrien ? S’ils sont défaits, l’EI aura encore beaucoup plus d’armes. AJ.
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Un convoi d’une trentaine de véhicules a franchi la semaine dernière la frontière turque.
Leur destination, c’est la Syrie. Et pour s’y rendre, ils conduisent les mêmes véhicules que les jihadistes de l’Etat islamique (EI), des pick-up Toyota Hilux, qui se suivent en file indienne. Eux aussi sont puissamment armés. La comparaison s’arrête là. Ces 54 combattants syriens qui ont franchi dernièrement la frontière turque étaient les premiers volontaires de «la Nouvelle Force syrienne», une unité entièrement créée, armée et entraînée par les forces américaines. Leur mission est d’affronter l’organisation d’Abou Bakr al-Baghdadi.
Selon la presse turque, ils ont franchi la frontière à bord d’une trentaine de ces véhicules tout-terrain, commandés par un ancien colonel de l’armée de Bachar al-Assad, qui a fait défection. Pas question, eu égard au petit nombre de combattants participant pour le moment à la mission, d’affronter seuls les jihadistes. Ils doivent se coordonner avec les autres groupes de rebelles «modérés» mais qui, eux, ont un double objectif : ils se battent à la fois contre l’EI et les troupes de Bachar al-Assad.
Ils peuvent aussi compter sur l’appui de l’armée de l’air américaine qui, avec ses alliés, a d’ailleurs intensifié ses raids ces derniers jours contre l’EI, au rythme d’une quinzaine par jours pour la seule Syrie – et autant en Irak. «Nous sommes en train d’examiner tout ce que nous pouvons faire pour appuyer ces forces (la Nouvelle Force syrienne)», a simplement précisé la porte-parole du Pentagone.
Mais l’armée de l’air américaine viendra-t-elle à leur aide si ses protégés sont attaqués par les forces loyalistes syriennes, en particulier les hélicoptères qui larguent des barils bourrés de TNT ? «A partir du moment où ils sont engagés sur le terrain, nous devons les soutenir. Ils savent que nous le feront. Mais quel sorte d’appui ? Nous ne leur avons pas encore dit», a déclaré jeudi secrétaire d’Etat américain à la Défense, Ash Carter, pressés de questions par les parlementaires de la Commission de la défense du Congrès.
Approuvé l’an dernier par le Congrès, le programme visant à créer la «Nouvelle force syrienne» a été financé à hauteur de 500 millions de dollars. Il doit permettre à long terme l’équipement et l’entraînement de 15 000 combattants.
Jean-Pierre PERRIN (Libération)
Posted on juil 18, 2015 @ 0:34
Allain jules