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22 novembre 2024

Monde Décolonisation du sahara occidental


Mardi 28 juillet à 23:12
Horizons
Monde Décolonisation du sahara occidental – Mohamed lamine ahmed, président de l’université d’été des cadres sahraouis « Nous avons perdu confiance en l’ONU » 
Plus de 300 médecins issus des camps ont suivi leur formation dans des pays amis comme l’Algérie et CubaL’organisation d’un référendum pour l’autodétermination sous un an, promis il y a 24 ans par l’ONU en contrepartie de la signature d’un cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc se fait attendre et rien ne pointe à l’horizon.

Depuis, à défaut d’un référendum, l’ONU renouvelle, chaque année, le mandat de sa mission, la Minurso. « Nous avons perdu confiance en l’ONU parce qu’elle n’applique pas ses décisions.

Nous ne savons même pas quoi dire à notre population qui attend depuis 1991 un référendum ni comment convaincre nos jeunes de ne pas recourir à la lutte armée », a reconnu, hier au, forum d’Echaâb, Mohamed Lamine Ahmed, le président de l’université d’été des cadres sahraouis.

« Nous ne sommes pas des réfugiés de pain mais de cause », martèle l’ancien chef de gouvernement de la RASD et présentement membre du secrétariat général du Front Polisario, accusant l’occupant marocain de chercher à déraciner les Sahraouis auxquels il interdit certaines formations. « Il n’y a pas un seul médecin ou un seul ingénieur sahraoui formé au Maroc.

Nous avons plus de 300 médecins issus des camps qui ont suivi leur formation dans des pays amis comme l’Algérie et Cuba », détaille le conférencier soutenu dans sa thèse par le juriste et sénateur algérien, Souilah Boudjemaâ.

Affirmant qu’il n’y a aucune divergence sur le statut juridique de la question du Sahara occidental, ressemblant à celui de la Namibie, ce dernier a rappelé qu’elle devait être réglée à l’instar de toutes les questions de décolonisation traitées par le comité des 24. « On se retrouve, déplore t-il, à se réunir chaque année et à écouter les rapports des envoyés spéciaux de l’ONU pour renouveler le mandat de la Minurso ».

Selon le sénateur, ce territoire a été délaissé pour encourager le pillage de ses ressources naturelles, chose qui est, rappelle-t-il, contraire aux règles du droit international.

Sur le terrain, il a été prouvé, malgré l’embargo médiatique marocain, qu’il n’y a pas que le Front Polisario qui réclame l’indépendance.

« Les populations des territoires sahraouis occupés brûlent d’impatience.

Quand ils ne manifestent pas, ils ont envie d’en découdre avec l’occupant », affirme Bachir Ismaïli, un juriste sahraoui venu d’Agadir où il poursuit ses études supérieures en droit pour participer aux travaux de l’université d’été qui se déroulent à Boumerdès.

Selon ce militant, la jeunesse sahraouie est mobilisée sur trois fronts.

Sur le premier, elle mène une campagne internationale pour libérer les détenus politiques sahraouis. Sur le second, elle milite pour l’élargissement des prérogatives de la Minurso et sur le troisième et dernier, elle œuvre pour faire « avancer » la tenue de l’autodétermination pour l’indépendance.

« Nous organisons depuis juin dernier des rassemblements pour réclamer ce droit ainsi que l’arrêt de la spoliation de nos richesses naturelles.

Nous tenons des sit-in à l’heure annoncée et nous subissons la répression des forces de l’ordre marocaines. Malgré cette répression, nous persistons.

Nous nous fixons des rendez-vous pour d’autres actions. Et comme nous sommes toujours à l’heure au point, nous mettons mal à l’aise les autorités d’occupation », explique Ismaïli.

Samira B.

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