Barbarie israélienne Taille du texte normale
2 août 2015
Instantané
Barbarie israélienne
le 01.08.15 |
Ne doit-on pas parler encore de peuple en danger ? Tout a été fait pour nier l’existence du peuple palestinien, et que ne puisse exister l’Etat du même nom. C’est la combinaison de ces deux facteurs qui caractérise la politique israélienne à l’égard des Palestiniens.
Tous les Palestiniens devrait-on souligner, car pour Israël, il n’y a pas de bon palestinien. C’est cette politique dangereuse qui est appliquée sans la moindre retenue. Avec de véritables tueurs de Palestiniens, des machines à tuer devrait-on dire car conditionnés et fanatisés.
Encore que cela ne saurait être des cas isolés. L’ONG israélienne la paix maintenant affirme que ce genre «d’agressions de la part des colons est devenue une véritable épidémie», notamment du fait de «l’indulgence dont fait preuve le gouvernement envers les violences anti-palestiniennes et les discours de haine». En mai, l’organisation israélienne Yesh Din estimait que 85,3% des plaintes de Palestiniens après des attaques de colons étaient classées sans suite et seules 7,4% des plaintes conduisent à des actes d’accusation et seulement un tiers des poursuites à une condamnation.
Rappelons-nous ces rapports concluant tous au crime de guerre et crime contre l’Humanité, mais sans la moindre suite. C’est ce climat d’impunité qui encourage toutes les impunités et tous les crimes. Comme celui d’hier, lorsqu’un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents et son frère gravement blessés par des colons israéliens qui ont incendié leur maison en Cisjordanie occupée.
Parce que ce n’est pas un cas isolé, les autorités palestiniennes ont refusé de tenir compte de la réaction officielle israélienne, tenant au contraire le gouvernement israélien «entièrement responsable» de cet acte barbare en raison de «l’impunité accordée pendant des décennies aux colons», en totale violation des Conventions internationales assurant la protection des populations vivant sous occupation étrangère comme c’est le cas des Palestiniens.
C’est cette vérité que nul ne peut récuser que les Palestiniens mettent aujourd’hui en avant afin de bien décrire le fait israélien, ou encore ce que l’on considère comme une démocratie, alors même qu’il y a occupation et déni de droit. Sait-on à ce sujet que les Palestiniens sont jugés uniquement par les tribunaux militaires israéliens ? Et qu’il n’y pas d’âge pour y être traduits ? Sait-on au moins que le nombre de civils Palestiniens tués par Israël a atteint en 2014 un niveau sans précédent depuis la guerre des six jours de juin 1967 ? C’est le triste constat établi par l’ONU qui considère que «2014 a connu le pire bilan pour les pertes civiles parmi les Palestiniens depuis 1967», avec 2.220 Palestiniens, dont 550 enfants. Human Rights Watch (HRW) accusait le 20 juillet dernier, Israël de forcer des enfants palestiniens de signer des aveux sous la menace et dans une langue qu’ils ne comprennent pas.
L’ONG souligne qu’en dépit du fait qu’Israël est pointé du doigt «depuis des années», ces abus se poursuivent. Ce qui éloigne et disqualifie l’idée d’actes isolés, l’ONU et les ONG dénonçant régulièrement les mauvais traitements réservés par l’armée israélienne aux enfants palestiniens alors que chaque année, entre 500 et 700 d’entre eux comparaissent devant des tribunaux militaires israéliens, selon Defense for Children International. Selon l’Unicef, la loi israélienne est la seule au monde à autoriser à juger un enfant devant une cour militaire à partir de 12 ans. C’est pourquoi, le premier ministre israélien parlait hier pour lui, et ses propos n’étaient en aucun cas crédibles.
Le président palestinien Mahmoud Abbas qui a refusé d’en tenir compte au risque de se laisser enfermer dans un piège, a annoncé qu’Israël devra répondre de ce nouveau crime de guerre devant la Cour pénale internationale (CPI). «Nous préparons immédiatement le dossier qui sera soumis à la CPI ». Que fera alors, la communauté internationale qui a soutenu massivement la cause palestinienne ?