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22 décembre 2024

DIEUDONNE. « Dieudonné en paix », la der des ders de Dieudonné, frise la perfection


DIEUDONNE. « Dieudonné en paix », la der des ders de Dieudonné, frise la perfection

Affiche « Dieudonné en paix »
 
 

Voltigeur des mots, d’un humanisme époustouflant, la nouvelle pièce de Dieudonné va en dérouter plus d’un, surtout ceux baignés et bercés au prisme médiatique. Si on se focalise donc dans les fonts baptismaux de la presse mainstream, le choc peut être terrible. Or, on rit à en perdre haleine. Un volcan de génie créatif, le verbe haut mais maîtrisé, un talent incommensurable.

Passer le porche du passage de la Main d’or, dans le 11e de Paris, quelques mètres plus tard, on est saisi par l’affluence. Sans tambour ni trompette, le nouveau spectacle de Dieudonné « Dieudonné en paix » fait salle comble. Deux représentations par jour.

Après une ovation à Jacky son régisseur, l’entrée de l’ennemi n°1 de France et de Navarre électrise la salle. Vêtu de deux kimonos, dont l’un au-dessus de couleur noire avec capuche, et l’autre blanc tout simplement, l’humoriste fait mouche avec sa stature imposante, son charisme et ses mimiques savamment travaillées.

Décor spartiate: gong de Shaolin (chinois), un pupitre et une table. Musique asiatique. Sur scène, l’humoriste procède par un feu d’artifice humoriste qui vous tend, détend, vous enflamme et vous relaxe. Une décharge électrique pleine de douceur. Dieudonné arrive à faire rire avec des sujets aussi délicats que le crash du vol de la Germanwings. Il transforme le théâtre de la main d’or en habitacle du vol A320. Aux commandes, l’affreux Andreas Lubitz. Du rire à tout rompre.

 

S’ensuivent alors une myriade de sketches avec autant de personnages. Dénonciation de l’extrémiste religieux, des maîtres de la guerre toujours sérieux dans les assemblées du peuple, etc. Sarcastique à souhait, parfois méchant, notamment quand il parle du tétraplégique qui regretterait son goût de la vitesse, ou encore son chat nommé Poutine, avec une gestuelle maîtrisée, Dieudonné est au top de sa forme.

Séquence personnelle, avec l’énumération de ses condamnations. Dans un ton allégorique, il dénonce les pleutres humoristes, les politiques mythomanes, s’appuyant, pour les croquer, dans un triptyque alliant les hommes, les végétaux et les minéraux. Dieudonné égratigne le Premier ministre, la ministre de l’Education nationale, le président américain…

Que dire des séquences musicales ? Du grand art ! Les détracteurs de l’humoriste auront du mal à s’y faire. Eux, qui avaient parlé de son hypothétique fond de commerce seront définitivement démentis car, après 1h30 de spectacle, le mot « juif » n’a pas été prononcé une seule fois…Et pourtant, le succès est déjà là. Cherchez l’erreur !

La der des ders de Dieudonné ?

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