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22 décembre 2024

Et si Bachar Al Assad abandonnait l’Iran et la Russie ?


ITRI   INSTITUT TUNISIEN DES RELATIONS INTERNATIONALES

Sami Kleib: Et si Bachar Al Assad abandonnait l’Iran et la Russie ?

kleib

 

Et si Bachar Al Assad abandonnait l’Iran et la Russie ?

Depuis le début de la guerre en Syrie, les analystes posent la question, à laquelle ils ont fini de croire dur comme fer, à force de la répéter : l’Iran et la Russie abandonneraient-t-ils le président Bachar al-Assad?

Et si Bachar Al Assad abandonnait l’Iran et la Russie ?

Depuis le début de la guerre en Syrie, les analystes posent la question, à laquelle ils ont fini de croire dur comme fer, à force de la répéter : l’Iran et la Russie abandonneraient-t-ils le président Bachar al-Assad?
Bachar al-Assad est revenu pour la millième fois, notamment dans son dernier interview avec notre collègue Amr Nassef, d’Elmanar, pour confirmer la solidité des relations avec les deux pays.
Les responsables russes et iraniens l’avaient même précédé en affirmant la même chose. Bien plus, les Russes l’ont délibérément rappelé au ministre des Affaires étrangères saoudien, Adel al-Jubeir, lors de sa dernière visite à Moscou.
Mais il y a des tares incurables et certains continuent à se demander si l’Iran et la Russie abandonneraient leur allié Syrien?
Soit ! Mais si nous nous posions la question inverse : que se passerait-il si Assad abandonnait l’Iran et la Russie?
Peut-être que l’Amérique lui déroulerait le tapis rouge, que l’OTAN enverrait toute son aviation pour anéantir tous ses adversaires, de Daech et Ennosra jusqu’à l’ALS et toute l’opposition, que les pays du Golfe lui ouvriraient leurs trésors et le couvriraient d’argent.
La seule annonce de la visite du général Ali Mamlouk en Arabie Saoudite a failli changer presque toutes les données et il suffit d’évoquer le prochain retour de l’ambassadeur égyptien à Damas, pour voir se renverser toutes les équations.
Mais la réalité est toute autre.
La Syrie de Hafez et de Bachar al-Assad, a connu des centaines d’offres, des États-Unis, de l’occident et des pays du Golfe, pour le cas où elle s’éloignerait de l’Iran. La stratégie d’Assad père était différente. Il a su s’allier à l’Iran de l’Imam Khomeiny et jouer un rôle médiateur entre lui et le monde arabe. L’Iran lui en a su gré pour son rôle important, ainsi que les arabes qui ont réalisé, plus tard, qu’il leur a évité les horreurs d’une guerre.
Lorsque Bachar al-Assad est venu au pouvoir, il a compris que l’alliance avec l’Iran a un prix élevé, mais qu’elle était inévitable pour maintenir un équilibre qui empêcherait les vents d’Ouest d’anéantir le rôle syrien, et parce qu’il était convaincu aussi qu’Israël ne croît qu’à la logique de la force. Comme il l’a déclaré lors du célèbre Sommet arabe sur Gaza. Mais il n’a pas rompu avec les pays du Golfe ni avec la Turquie, bien au contraire, il avait renforcé les relations avec eux au maximum.
L’Iran a eu besoin de la Syrie autant, sinon plus que la Syrie n’a eu besoin de l’Iran, et, le président Vladimir Poutine a compris que sans la Syrie il n’y a pas de place pour un rôle russe dans la région.
Si Assad avait rompu avec ses deux alliés, l’Iran, ne serait pas dans son état actuel à négocier et gagner avec l’Occident, ni Poutine en mesure de jouer cet immense rôle international qui a conduit tous les dirigeants arabes à venir à Moscou, après avoir convaincu l’Amérique que la Russie seule était capable de remuer l’eau stagnante en Syrie.
Nous devons admettre que le trio composé de la Russie, de l’Iran et de la Syrie constitue un triangle, fort de ses trois côtés, qu’aucun côté ne peut se séparer des deux autres et qu’aucun des trois pays qui le composent ne peut prétendre que c’est grâce à lui que les autres ont résisté. C’est une et même bataille, soit les trois la gagneraient ensemble, soit ils la perdraient ensemble.
Il semblerait maintenant que les vents internationaux soufflent en leur faveur, même si le prix payé par la Syrie est trop élevé, bien plus qu’on ne peut l’imaginer.
Aucun côté du triangle n’a renoncé à ses deux pairs alors que la menace était à son paroxysme et que l’attaque de l’occident, des arabes, des turcs et d’Israël était à son apogée. Quel serait donc celui qui le ferait maintenant ?
Il faudrait être vraiment de courte vue pour envisager une telle éventualité!
Sami Kkeib
27/08/2015
Traduit de l’arabe par l’ITRI

وماذا لو تخلى الأسد عن إيران وروسيا …؟
سامي كليب:
منذ بداية الحرب في سورية، يطرح المحللون سؤالا، لكثرة ما كرروه صدَّقوه: هل تتخلى إيران وروسيا عن الرئيس بشار الأسد؟ عاد الأسد للمرة الألف ليؤكد في مقابلته اللافتة مع الزميل عمرو ناصف عبر قناة المنار على صلابة العلاقة مع الدولتين. سبقه الى ذلك المسؤولون الروس والإيرانيون في تأكيد الأمر نفسه. لا بل ان الروس تعمدوا التذكير بذلك في أثناء استقبالهم وزير الخارجية السعودي عادل الجبير. لكن فالج لا تعالج، ثمة من يستمر بالسؤال عما إذا كانت إيران وروسيا ستتخليان عن حليفهما السوري؟
حسنا ماذا لو طرحنا السؤال بالعكس؟ ماذا لو تخلى الأسد عن إيران وروسيا؟ لربما فرشت له أميركا السجاد الأحمر، وأرسل الأطلسي كل طائراته يقضي على خصومه من داعس والنصرة وصولا الى الجيش الحر وكل المعارضة، ولفتح الخليج كل خزائنه وأغدق الأموال…. الخ. مجرد الإعلان عن زيارة اللواء علي المملوك الى السعودية كاد يقلب المعادلات. مجرد الحديث عن اقتراب عودة السفير المصري الى دمشق، يكاد يقلب المعادلات. لكن الواقع غير ذلك.
عرفت سوريا حافظ الأسد ثم بشار الأسد، مئات العروض الأميركية والغربية والخليجية للابتعاد عن إيران. كانت استراتيجية الأسد الأب مختلفة، عرف كيف يتحالف مع طهران الامام الخميني ويلعب دور الوسيط بينها وبين العرب. حفظت له إيران ذاك الدور الهائل، وأدرك العرب لاحقا انه كان على حق حيث جنبهم ويلات تلك الحرب. وحين جاء بشار الأسد، عرف ان التحالف مع إيران له ثمن باهظ لكن لا مفر منه للإبقاء على توازن يمنع الرياح الغربية من العصف بالدور السوري، ولأنه اقتنع بان إسرائيل لا تفهم الا بمنطق القوة كما قال مرة في القمة الشهيرة حول غزة، ومع ذلك فهو لم يقطع مع الخليج ولا مع تركيا، بل على العكس تماما عزز العلاقات الى اقصى حد.
إيران احتاجت سوريا بقدر حاجة سوريا اليها او ربما أكثر، والرئيس فلاديمير بوتين أدرك انه بلا سوريا لا مجال لدور روسي في المنطقة. لو تخلى الأسد عن الحليفين لما كانت إيران في وضعها الحالي تفاوض وتربح مع الغرب، ولما استطاع بوتين ان يلعب ورقة دولية هائلة جعلت كل القادة العرب يتقاطرون الآن الى موسكو بعد اقتناع اميركا بان روسيا وحدها قادرة على تحريك المياه الراكدة في سورية.
يجب ان نفهم ان روسيا وإيران وسورية مثلث قوي بأضلاعه الثلاثة، لا يستطيع أي طرف ان يتخلى عن الضلعين الآخرين، تماما كما لا يستطيع أي طرف أن يقول انه بفضله صمد الآخرون. هي معركة واحدة، اما يربحها الثلاثة او يخسرونها سويا. يبدو الان ان الرياح الدولية تميل الى صالحهم حتى ولو ان الثمن السوري كان باهظا جدا، لا بل أكثر مما تخيله العقل.
لم يتخل أي من الاضلاع الثلاثة عن المثلث في أوج القلق والهجوم الغربي والعربي والتركي والإسرائيلي الكبير، فهل يتخلون الآن؟
لا بد من قصر نظر للتفكير بهذا الاحتمال

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