Aller à…
RSS Feed

22 décembre 2024

Guerre sans merci au Yémen : les massacres saoudo-US se poursuivent


VOSTFR

Guerre sans merci au Yémen :
les massacres saoudo-US se poursuivent

Al-Masira

Capture d’écran PalSol

Samedi 29 août 2015

Bulletins d’information de la chaîne yéménite Al-Masira, 26 août 2015 (sous-titres français).

« En 5 mois [de guerre], le Yémen a été réduit à l’état de la Syrie après 5 ans », a déclaré Peter Maurer, le Directeur de la Croix-Rouge Internationale, le 19 août 2015.
Ces images difficiles, qui mettent des visages et des noms sur les innombrables victimes civiles, peuvent contribuer à donner une idée de l’ampleur des massacres indicibles que perpètrent quotidiennement les forces de la coalition saoudo-US contre la population du Yémen, avec une barbarie sans exemple dans l’histoire qui éclipse même les crimes sionistes à Gaza, et de l’incroyable esprit de résistance du peuple yéménite malgré l’abandon de la communauté internationale.
La France hollandienne, terroriste et apatride, s’honore de participer activement, via ses armements éthérés et pacifistes, à cette « boucherie héroïque ».

Bulletin n° 1 :

Transcription :

[Civil] – Toutes ces maisons étaient des habitations civiles, et elles ont été détruites sur leurs têtes ! Quelle était leur faute ?

[Journaliste] Un nouveau crime odieux, au faîte de la cruauté, s’ajoute aux précédents, à savoir les frappes aériennes de l’agression saoudo-américaine aux premières lueurs de l’aube, des bombardements impitoyables contres des habitations civiles de la ville de ‘Amid à Sanhan, dans la banlieue de Sanaa.

Ils ont causé la mort du citoyen Abdallah Khalifa et de sa fille Du’a qui était en classe de 4e/3e [équivalence], ainsi que leur voisine, le nourrisson Mawada Zahed qui n’avait même pas un an. Tous ont été tués par l’effondrement du toit de la maison qu’ils louaient.

Et après que les corps aient été évacués, il ne restait rien de la maison, qui avait été complètement rasée, sinon quelques jouets de l’enfant Shahina, et le désespoir de l’épouse dont l’agression a anéanti toute l’existence.

[Mère de victimes]
– Ils viennent tuer les enfants, démolir les maisons, tuer les femmes, ils commettent un grand péché.

[Journaliste]
– Qui a été tué dans votre famille ?

– Mon mari et ma fille Du’a. Vous vous souvenez, vous les aviez rencontrés samedi (22 août).

– Et aujourd’hui ?

– Et aujourd’hui, Dieu leur fasse miséricorde, ils ont trouvé le martyre à cause des frappes aériennes. O mon Dieu, tous les miens ont été emportés par ces frappes. Et je suis maintenant seule au monde, avec personne d’autre que Dieu sous les cieux, ni père, ni mère, ni mari, ni enfants, sans ressources, avec Dieu seul.

[Père de victimes] – Nous sommes des gens démunis, et nous étions dans cette maison que nous louons, moi, ma femme et mes enfants, tous les 4.

[Civil]
– Où sont les droits de l’enfant ? Où sont les droits de l’homme ? Où est le droit, où sont les bienfaits (que prétendent apporter les Saoud) ? Vous tuez même les nourrissons ? Quelle faute ce bébé a-t-il commise ?

[Père de victimes]
– (Ils ont tué) mon enfant et ma fille de 19 (ans), vous savez. Pourquoi ce carnage ? Où sont les cibles (militaires) ? Quel est leur péché ?

[Journaliste]
Les dégâts de ce bombardement meurtrier ne se sont pas limités à la maison qui a été complètement détruite sur la tête de ses habitants, mais se sont étendus à toutes les maisons et voitures avoisinantes. Et quant aux familles rescapées qui ont enterré leurs victimes, elles ont fait le serment d’honorer et de venger ce sang versé, et que les crimes perpétrés par les Saoud et les Etats-Unis ne resteront pas impunis.

[Civil]
– De ce côté, ils ont rasé deux maisons. Et de l’autre côté, toutes les maisons ont été touchées et sévèrement endommagées. Et ces frappes criminelles de ces Saoud méprisables sont viles et lâches.

[Civils]
– [Nous ne cèderons ni n’oublierons jamais et nous nous vengerons].

[Civil]
– Malheur à toi sale chien de Salmane [ben Abdelaziz al Saoud, Roi d’Arabie Saoudite] !

[Vieille femme] 
– Nous ne nous soumettrons jamais, jamais, jamais ! Tous porteront des armes pour faire face à cette agression, jusqu’aux femmes et aux enfants.

[Civil]
– Nous rendrons deux kilos pour chaque kilo (de bombes et de destructions infligées), et deux tonnes pour chaque tonne.

[Civil]
– Si Dieu le veut.

[Civil]
– Nous sommes un peuple valeureux et puissant.

[Civil]
– Je le jure par Dieu, si vous ne laissez pas le Yémen en paix, nous vous enterrerons tous ô Saoud ! S’ils ne cessent pas, les Yéménites les enterreront tous et le Yémen sera leur cimetière.

[Civil]
– [Nous ne cèderons ni n’oublierons jamais et nous nous vengerons].

[Civils]
– Dieu est Le plus Grand ! Mort à l’Amérique ! Mort à Israël ! Mort aux Saoud !

[Journaliste]
A l’encontre des civils du peuple le plus courageux qu’ait connu la Terre et ceux qui l’habitent, sont commis les crimes les plus atroces de notre temps, mais ils ne seront pas impunis : tout le sang qui a été versé injustement confirme l’inéluctable nécessité de couper la tête du serpent [la dynastie Saoud] au coeur de son repaire, pour préserver de son poison les Yéménites en premier lieu, et tous les peuples du monde. Près de la maison détruite dans la ville de ‘Amid à Sanhan, dans la banlieue de Sanaa, Munataf al-Mawjani pour la chaîne TV Al-Maseera.


Bulletin n° 2 : Transcription :

[Journaliste] Ils dormaient paisiblement dans leurs maisons, se sentant en sécurité. C’étaient des habitants de la région de Berkal, dans le prefectorat de Razih, frontalier du gouvernorat de Saada, et ils ont été ciblés par l’agression saoudo-US hier, en pleine nuit, par plusieurs frappes aériennes qui ont causé un martyr et 6 blessés dont une femme ainsi que des personnes âgées au sein des trois familles touchées dans la région.

[Civil]
– Il y a eu trois frappes durant la nuit dernière sur la région de Berkal, trois frappes perpétrées par le régime criminel saoudien, l’ennemi de Dieu, l’agent des Etats-Unis et d’Israël. 

[Civil] – Le peuple yéménite dans sa totalité est ciblé par les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, ainsi que les pays du Golfe. Pourquoi donc ? Ne sommes-nous pas leurs voisins, ayant donc des droits sur eux (islamiquement) ? Nous sommes leurs voisins, leurs voisins, n’est-ce pas ? Ils bombardent après le dîner, ils bombardent le matin, ils bombardent au déjeuner, ils bombardent à toute heure ! Alors que les gens sont dans leurs demeures, dans leurs maisons, en sécurité. Nous ne pouvons que nous en remettre à Dieu.

[Journaliste]
Tous les jours, l’agression saoudo-US perpètre de nouveaux crimes contre les civils, comme les frappes contre la région de Bani Sayyah située entre les régions de Bani Alqam et d’Al Nadhir, jusqu’à la région de Berkal, tous ces crimes ayant été commis durant les trois derniers jours seulement.

[Civil] – Ils bombardent les maisons, détruisent les mosquées, chassent les gens de leurs demeures et de leurs maisons. Tels sont les actes de Salmane [roi saoudien] (souiller le Coran). Hier ils ont ciblé la mosquée, et aujourd’hui, ils démolissent les maisons sur leurs habitants, et ils font des victimes et des réfugiés sans abris. Tels sont les actions des Etats-Unis et d’Israël qui terrorisent la population et les simples habitants.

[Civil]
– Nous déclarons à la corne du diable [l’Arabie Saoudite] : quelle que soit l’étendue de tes frappes, de tes destructions et de tes bombardements, tout cela ne nous fera pas plier ou nous soumettre, et jamais nous ne cèderons ni ne demanderons merci, et nous ne nous prosternerons que devant Dieu ! Les Saoud vont découvrir qui est le peuple yéménite : vous avez déjà fait sa connaissance, et vous le connaitrez encore mieux bande de lâches !

[Journaliste]
Ces actes criminels sont perpétrés par le régime saoudo-US contre les civils, qui espère parvenir ainsi à une victoire ne serait-ce que dans les médias, afin de masquer les défaites humiliantes qui lui ont été infligées durant les 5 derniers mois. Yeha Chehari, pour la chaîne TV Al-Maseera.

Bulletin n° 3, 25 juillet 2015 :

Transcription :

[Journaliste] A l’ombre d’un silence international qui a ignoré tous les principes et piétiné tous les chiffres, les forces du crime et du mal ont perpétré un nouveau crime dans la ville de Bakha, où la nuit dernière, cette force a détruit un immeuble résidentiel sur ses habitants, cela à 10 heures du soir précisément, moment où les conditions de cette région très chaude poussent les gens à se rencontrer pour se reposer, dans le lieu de leur vie quotidienne.

[Civil] – Ils nous bombardent sans répit, (alors qu’il n’y a) pas de cibles militaires chez nous, pas d’armée, rien de rien, même pas l’ombre d’une arme. Comment dire… Il est impossible de comprendre une telle barbarie. Je le jure par Dieu, c’est impossible. Juste là, il y a plus de 20 victimes, dont j’ai dû récupérer les corps moi-même dans les décombres, par mes propres mains. J’ai retrouvé plus de 20 corps sous les décombres, de mes propres mains. Quel était leur péché ? Alors qu’il n’y a aucune base militaire à proximité, aucune arme, aucun milicien. Que dire ? Ils sont (pires que) les Juifs de Bani Nadhir (tribus de Médine ayant comploté contre la vie du Prophète).

[Civil] – Vers 10h, je suis sorti et j’ai entendu le bruit d’une frappe, [propos indistincts]. Je suis retourné à couvert, et j’ai assisté à 3 ou 4 frappes.

[Journaliste] – (Des frappes) successives ?

[Civil] – Oui, successives, espacées de 5 ou 10 minutes.

[Journaliste] – Quel type de frappes ?

[Civil] – Des tirs de missiles, des frappes aériennes.

[Journaliste] Des corps réduits en bouillie et des membres déchiquetés, certains étant carbonisés au point qu’il est impossible de les identifier, tandis qu’on ne retrouve aucune trace de certains autres. La situation de cet enfant qui a perdu ses deux yeux alors qu’il se tenait blotti près de sa mère révèle le caractère tragique de la situation, qui retourne le cœur de quiconque assiste à ces scènes, et fait couler les larmes de quiconque les voit.

[Civil] – Des centaines de civils. Regardez, rien que des civils. Regardez ce que font (ces criminels) ! Ils tuent les femmes, les enfants, les personnes agées, les jeunes… Quel crime avaient-ils commis ?  (Ils sont tous) innocents. Il n’y a pas de Houthis, pas de bases militaires, pas d’armes. Que Dieu maudisse Salmane [roi saoudien] et toute la dynastie des Saoud.

[Journaliste] La centrale électrique qui alimentait le quartier résidentiel a été frappée et réduite en pièces, et il n’en reste que les traces du crime qui démontrent le caractère impitoyable de l’agression, aveugle et injustifiable dans sa prise pour cible des civils. Cela a causé la mort de familles entières.

[Civil] – Une famille de réfugiés de Taez était installée ici, et cette famille ainsi que la famille qui l’hébergeait ont tous été tués.

[Journaliste] Plus de 55 martyrs et des dizaines de blessés : voilà le résultat de l’agression saoudo-US contre la ville résidentielle de Bakha, et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter du fait de la situation critique de certains blessés gravement touchés, sans parler de ceux qui sont encore enfouis sous les décombres et dont on ne connait toujours pas le sort. Les familles de victimes se voient confiées aux soins des habitants bienfaisants et des autorités existantes, qui ont la charge d’un grand nombre de cadavres et de blessés, et doivent également s’occuper de tous ceux qui se trouvent encore sous les décombres.

[Civil] – Huit missiles… Voyez toutes les victimes causées par cet Etat criminel.

 

Le sommaire de Sayed Hasan
Le dossier Yémen
Les dernières mises à jour

Partager

Plus d’histoires deLibye